Ainsi la fission induite d'un noyau d'uranium 235 peut donner deux produits de
fission, le krypton et le baryum, accompagnés de trois neutrons :
En tout, les trois neutrons peuvent provoquer trois fissions, donc 9 neutrons,
eux-mêmes potentiellement à la source de 9 fissions, donc 27 neutrons, etc.
On voit que le nombre de produits de fission (Kr, Ba) augmente très rapidement.
On parle de réaction en chaîne, car un neutron cause la fission d'un noyau
fissile produisant un plus grand nombre de neutrons qui à leur tour causent
d'autres fissions.
Les noyaux de krypton et de baryum sont émis lors d'une fission induite avec une
certaine vitesse. Ils ont donc une énergie cinétique. Si le nombre de fissions
est très grand, l'énergie produite est très grande aussi.
Schéma d'une réaction en chaîne de fission nucléaire
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9a/Fission_chain_reaction.svg
Si la réaction en chaîne n'est pas maîtrisée, elle mène à une explosion d'une
intensité extrême : c'est ce qu'on cherche dans la bombe atomique.
Dans les réacteurs nucléaires, on maîtrise la réaction en chaîne pour produire
beaucoup d'énergie mais sans explosion.
Etant donné l'inquiétude suscitée par le nucléaire, les exploitants des
centrales nucléaires investissent beaucoup dans la gestion du risque : en
principe, actuellement, tout accident survenant à l'intérieur de la centrale
reste confiné dans la centrale. Depuis les attentats du 11 septembre 2001, le
risque qu'un avion s'écrase sur une centrale nucléaire est pris en compte, et
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