GeNeuro et Servier signent un partenariat pour le développement du premier médicament ciblant un facteur causal de la sclérose en plaques Le 2 Décembre 2014, Genève, Suisse, et Suresnes, France - GeNeuro SA, pionnier dans la découverte de nouveaux traitements des troubles neurologiques et des maladies auto-immunes, a annoncé aujourd’hui avoir conclu un partenariat stratégique avec Servier, afin de développer et commercialiser le GNbAC1 dans le traitement de la sclérose en plaques (SEP). Premier médicament ciblant un facteur causal de la maladie, le GNbAC1 pourrait radicalement changer la manière de traiter les patients atteints de SEP. Le GNbAC1, un anticorps monoclonal humanisé, cible MSRV-Env, la protéine d’enveloppe d’un rétrovirus associé à la sclérose en plaques appartenant à la famille HERV-W. L’expression de cette protéine est normalement silencieuse mais elle est réactivée et exprimée dans les lésions de SEP dès les premiers stades de la maladie. Il a été démontré que cette protéine exerce à la fois une activité pro-inflammatoire et une activité d’inhibition de la remyélinisation, deux principaux facteurs intervenant dans la physiopathologie de la SEP. En ciblant MSRV-Env, GeNeuro espère pouvoir apporter aux patients un traitement sûr et efficace, capable de stopper la progression des formes récurrentes-rémittentes et des formes progressives de la maladie sans perturber le système immunitaire du patient. Le GNbAC1 a terminé avec succès une phase IIa en présentant, dans une première cohorte réduite de patients, un bon profil de tolérance et des signes d’efficacité encourageants. Le Professeur Hans-Peter Hartung, Président du département de Neurologie de l’Hôpital Universitaire de Düsseldorf et Président du Comité Consultatif de GeNeuro explique que « le mécanisme d’action original de GnbAC1 offre une réelle innovation dans le domaine de la Sclérose en Plaques ». Conformément aux termes de l’accord, GeNeuro sera responsable du développement du GNbAC1 jusqu’à la fin de la phase IIb, après quoi Servier pourra exercer une option pour prendre le produit en licence pour tous les marchés, à l’exception des États-Unis et du Japon. Les termes financiers comprennent le versement à GeNeuro de 47,5 millions de dollars pour financer la réalisation de la phase IIb. A l’exercice de l’option, Servier devra couvrir les coûts du programme de développement global de phase III et pourra payer à GeNeuro jusqu’à 412 millions en paiement d’étapes de développement et de commercialisation auxquels s’ajouteront des redevances sur les ventes futures. Servier aura par ailleurs la possibilité de prendre une participation au capital de GeNeuro en tant qu’actionnaire minoritaire au cours des douze prochains mois. Pour François Curtin, Directeur Général de GeNeuro, « cet accord stratégique avec Servier est une reconnaissance du caractère innovant et du fort potentiel de la technologie de GeNeuro. L’association de l’expertise technique de GeNeuro et des ressources scientifiques, médicales et financières de Servier créent ainsi une nouvelle alliance particulièrement prometteuse pour stimuler le développement de cette approche thérapeutique unique et en faire bénéficier tous les patients atteints de SEP dans le Monde. » Jesús Martin-Garcia, Président du Conseil de GeNeuro a quant à lui déclaré que « cet accord est idéal pour permettre le développement de la technologie de GeNeuro et faire profiter les patients et les différents acteurs médicaux de toute sa valeur. Avec le financement par notre partenaire de tous les prochains coûts de développement dans le domaine de la SEP, la ligne à suivre par GeNeuro est très claire en se focalisant sur deux des principaux marchés mondiaux. » Emmanuel Canet, VP Recherche & Développement chez Servier a souligné que « l’importance de cet accord témoigne de la volonté de Servier de focaliser sa recherche sur des pathologies graves pour lesquelles les besoins médicaux restent majeurs. Ce nouveau partenariat devrait en effet nous permettre de mettre à la disposition des patients un nouveau traitement pour une maladie particulièrement invalidante. » Christian de Bodinat, directeur du Pôle d’Innovation Thérapeutique, a mentionné en effet que « la SEP – et en particulier ses formes progressives – reste aujourd’hui une source importante de handicap dans le monde, sans option thérapeutique satisfaisante. Nous sommes également certains que l’association de la forte expertise de GeNeuro dans le domaine de la SEP et de l’expérience clinique de Servier en neurologie sera optimale pour faire du GNbAC1 un succès. » Enfin pour Olivier Laureau, Président de Servier, « non seulement cette nouvelle alliance stratégique permettra à Servier d’étoffer son portefeuille dans une maladie pour laquelle les besoins médicaux non satisfaits sont immenses, mais nous sommes également particulièrement fiers d’avoir pour partenaire une société issue de l’Institut Mérieux, un institut français internationalement reconnu pour son excellence en matière de recherche. » À propos de la sclérose en plaques La sclérose en plaques est une pathologie auto-immune affectant le cerveau et la moëlle épinière, engendrée par des processus inflammatoires et neuro-dégénératifs. La gaine de myéline, matière qui entoure et protège les cellules nerveuses, est endommagée, ce qui entraîne des lésions axonales. La conduction nerveuse entre le cerveau et le corps est ralentie ou bloquée, et conduit aux symptômes de la sclérose en plaques. Les causes de la SEP sont encore mal connues. Cette maladie prend trois formes principales : Forme primaire progressive de sclérose en plaques (PPMS, environ 10 % des patients au démarrage), avec aggravation continue des symptômes à partir du premier diagnostic. Forme récurrente-rémittente de sclérose en plaques (RRMS, environ 90 % des patients en début de maladie), caractérisée par des attaques imprévisibles de symptômes neurologiques suivies par une récupération partielle ou complète. Forme secondaire progressive (SPMS), qui se développe après plusieurs années de SEP rémittente, dont les symptômes s’aggravent sans poussées. Les traitements actuels de la SEP visent ses formes récurrentes-rémittentes en ciblant le système immunitaire du patient pour réduire la fréquence des poussées, avec un impact peu clair sur la progression globale de la maladie, et au prix d’un risque accru d’infections opportunistes et de cancers. La situation est encore moins satisfaisante chez les formes progressives (environ 40% des patients), avec un besoin médical majeur et notamment aucun traitement reconnu pour les formes PPMS. À propos de Servier Servier est un groupe international de recherche pharmaceutique dirigé par une fondation indépendante des marchés financiers. Son développement repose sur la recherche constante d’innovation dans les domaines thérapeutiques des maladies cardiovasculaires, métaboliques, neurologiques, psychiatriques, osseuses et articulaires ainsi que le cancer. En 2013, le laboratoire a enregistré un chiffre d’affaires de 4,2 milliards d’euros et participé à hauteur de 35% à l’excédent de la balance commerciale française pour l’industrie pharmaceutique. 91% des médicaments Servier sont consommés en dehors de la France. 27% du chiffre d’affaires des médicaments Servier ont été réinvestis en Recherche et Développement en 2013. Servier, créé en 1954 à Orléans, est implanté dans 140 pays et emploie plus de 21 000 personnes. À propos de GeNeuro et sa technologie GeNeuro a été créé en 2006 au sein d’Eclosion, l’incubateur genevois des sciences de la vie, en tant que spin-off de l’Institut Mérieux où la technologie a été initialement découverte. GeNeuro développe de nouvelles thérapies « first in class » contre des maladies associées à l’expression de protéines pathogènes d’origine rétrovirales endogènes humaines (Human Endogenous Retro-Virus). Son produit phare, le GNbAC1, cible MSRV-Env, une protéine exprimée dans les lésions de SEP à un stade précoce de la maladie et qui présente des caractéristiques pro-inflammatoires et inhibitrices de la remyélinisation, les deux principaux moteurs de la progression de la SEP. Le rétrovirus associé de la sclérose en plaques (MSRV) est un membre de la famille HERV-W qui a été isolé à l’origine dans des cultures cellulaires de patients atteints de sclérose en plaques. MSRV est normalement latent dans le génome humain, mais peut être réactivé par des infections virales et par d’autres co-facteurs, et ainsi exprimer une protéine pathogène : MSRV-Env. La découverte de MSRV-Env a permis de faire le lien entre l’observation d’infections virales associées à l’apparition de la maladie et l’expression du facteur pathogène (la protéine MSRV-Env), expliquant dès lors les phénomènes inflammatoires et de démyélinisation qui caractérisent la sclérose en plaques. En ciblant MSRV-Env, GeNeuro proposerait ainsi aux patients un traitement long terme sûr et efficace permettant de stopper la progression de la maladie en bloquant à la fois les composantes inflammatoires et démyélinisantes communes à toutes les formes de SEP. Il s’agirait alors du premier médicament visant un facteur causal de la maladie et potentiellement capable de radicalement changer la manière de traiter les patients souffrant de SEP. Plus d’informations sont disponibles sur www.geneuro.com