Introduction à la sociologie des politiques sociales UE n° 4665.239

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Introduction à la sociologie des politiques UE n° 4665.239
sociales
Bachelor
Module : Introduction à l'analyse des politiques 3009.081
sociales
Enseignant
Semestre d'automne 2008
Salle
Jean-François Bickel
Lundi 10h15 – 12h00
STA 1.105
Présentation
Ce cours de niveau introductif répond à une double visée. D’une part, offrir
aux étudiant-e-s une présentation synthétique de l’objet d’étude "politiques
sociales" et des questions (sociologiques) que l’on peut se poser à son
endroit. D’autre part, leur permettre d’acquérir un cadre général commun et
un ensemble d’outils (concepts, approches, etc.) qui leur permette de se
repérer dans le pôle d’étude "politiques sociales" et d’articuler les différentes
connaissances acquises au long de leur formation. Nous ne manquerons
d’ailleurs pas de mentionner les relations avec les autres enseignements
formant partie du pôle d’étude; des enseignements dans lesquels ils ou elles
ont la possibilité de développer et d’approfondir ce qui ne peut, dans le
présent cours, qu’être introduit ou même juste évoqué "en passant".
Crédits attribués
•
•
Cours évalué : 3 ECTS.
Cours suivi (évalué par un examen transversal à plusieurs cours): 1 ECTS.
Inscription
L’inscription aux cours, exercices et examens (par le portail internet de la
Faculté des lettres) doit se faire avant le 15 octobre de chaque année pour les
cours du semestre d’automne (SA) et les cours annuels (AA), avant le 15
mars de chaque année pour les cours du semestre de printemps (SP). En
s’inscrivant à un cours, l’étudiant-e s’inscrit automatiquement aux
diverses procédures de validation du cours. Pour les étudiant-e-s
relevant d’un programme, il est nécessaire de s’inscrire à toutes les
composantes du module en question. Une fois cette inscription faite, il
n’est plus possible de retarder une procédure de validation.
Par le biais du programme internet de la Faculté, l’étudiant-e peut, au plus
tard 14 jours avant la première session de validation d’une unité
d’enseignement, annuler son inscription (cliquer sur "annuler"). Pour les
étudiant-e-s relevant d’un programme, il est nécessaire d’annuler toutes les
inscriptions du module en question. Il convient ensuite de se réinscrire à
l’unité d’enseignement / module l'année suivante. Il n’est pas possible
d’annuler une inscription à un cours / module après un premier échec.
Introduction à la sociologie des politiques sociales / SA 08
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Chaque étudiant-e a droit à trois tentatives pour chaque unité
d’enseignement (deux répétitions). Les sessions sont liées entre elles, aucun
report n’est possible (sauf raisons majeures mentionnées par le règlement de
la Faculté des lettres et le règlement de Département).
Acquis pédagogiques : Assimiler de manière critique la matière du cours.
Modalités de validation
•
Pour les étudiant-e-s en programme à 120C, 60C et 30C : validation par
un examen de module. L'examen, un oral de trente minutes, porte sur
l'ensemble des cours du module.
• Pour les étudiant-e-s en CTC ou HD : l’évaluation se fait sous la forme d’un
travail écrit de 10 à 15 pages consistant en une présentation critique d’un
livre traitant d’un thème abordé lors du cours. L’étudiant-e peut choisir le
livre en question, mais doit soumettre son choix à l’enseignant pour
approbation (soit oralement, soit par courriel). Aucun travail écrit ne sera
accepté en l’absence de cet accord préalable.
Présentation des documents
Cf. directives pour travaux écrits ("Conventions académiques", "Le travail
d’écriture", "Les notes en bas de page ") sur le site Web de la Chaire.
http://www.unifr.ch/travsoc/Franco/index.htm.
Dates des sessions d’examen
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•
1ère session : du 15 au 19 décembre 2008.
2ème session : du 25 au 29 mai 2009.
3ème session : du 31 août au 04 septembre 2009.
Support étudiant
Pendant les périodes semestrielles d'enseignement, des tuteurs/trices sont à
la disposition des étudiant-e-s deux demi-jours par semaine afin de leur
apporter un support dans leurs études (travaux écrits, recherche
d'information, explicitation d'éléments de cours, etc.). S'adresser dès la
reprise du semestre d'automne 08 à Aude Métral et à Sarah Urfer Nguyen au
bureau 01.101 les lundis de 13h00 à 17h00 et mardis de 8h30 à 12h30.
Planification des séances
15 septembre 2008
Rentrée. Voir programme de la journée de rentrée.
22 septembre 2008
Session 1 : Partie 1 : Qu’est-ce que la sociologie ?
29 septembre 2008
Session 2 : Partie 2 : Qu’est-ce que la politique sociale et
que peut-on en dire du point de vue du développement des
sociétés modernes ?
6 octobre 2008
Session 3 : Suite de la partie 2
13 octobre 2008
Session 4 : Partie 3 : Comment se construisent et changent
Introduction à la sociologie des politiques sociales / SA 08
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les politiques sociales ?
20 octobre 2008
Session 5 : Suite de la partie 3
27 octobre 2008
Session 6 : Partie 4 : Comment les politiques sociales sontelles mises en œuvre ?
3 novembre 2008
Session 7 : Suite de la partie 4
10 novembre 2008
Session 8 : Partie 5 : Quels sont les effets pour les individus
et la société des politiques sociales ?
17 novembre 2008
Session 9 : Suite de la partie 5
24 novembre 2008
Session 10 : Partie 6 : Les territoires des politiques
sociales : du local à l’inter- ou transnational en passant par
le national
1er décembre 2008
Session 11 : Partie 7 : L’approche comparative et la notion
de régime
8 décembre 2008
Férié
Du 15 au 19 décembre 2008 : semaine d'examen
Sous réserve de changements de dates indiqués sur GESTENS
Présentation détaillée du cours
Comme son nom l’indique, ce cours est une introduction à la sociologie des
politiques sociales. Ces dernières sont donc étudiées avec un regard ou point
de vue particulier, celui de la sociologie (ce qui n’enlève rien à la pertinence
et légitimité d’autres regards ou points de vue). Science du social sous toutes
ses formes et échelles spatiales ou temporelles, la sociologie a depuis
longtemps et tout naturellement fait des politiques sociales un de ces
(nombreux) objets d’investigation, un intérêt qui n’a fait que croître au cours
de la période récente. Cela dit, la sociologie – elle-même une science plurielle
dans ses questionnements, modes d’investigation, schémas d’interprétations
– aborde de bien des manières les politiques sociales. C’est à un survol de ces
manières que nous invitons les étudiant-e-s de première année, alors qu’ils et
elles entament leur parcours dans le pôle d’étude "politiques sociales".
Objectifs
a) Introduire les politiques sociales comme objet d’étude
b) Présenter un ensemble de concepts et d’approches sociologiques et en
montrer la pertinence pour l’étude des politiques sociales
c) Offrir un cadre commun de référence et d’analyse qui permette de se
repérer dans le pôle d’étude "politiques sociales" et qui, tout en étant
appelé à s’enrichir, aide les étudiant-e-s à articuler les différentes
connaissances reçues au cours de leur formation.
Introduction à la sociologie des politiques sociales / SA 08
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Déroulement
Il paraît difficile de ne pas débuter ce cours par présenter, même de manière
très (trop) succincte, ce qu’est la sociologie et sa démarche. Nous y
consacrerons donc la première séance, étant entendu que nous aurons
l’occasion de préciser et de d’approfondir ces premiers éléments dans la suite
du cours. Cette première partie nous paraît d’autant plus nécessaire et
pertinente que bien des questions que l’on se pose aujourd’hui par rapport
aux politiques sociales sont de fait des questions constitutives de la
sociologie, traversant toute l’histoire de la discipline.
Dans la deuxième partie, nous nous attacherons d’une part à définir ce qu’est
la politique sociale et à en délimiter les contours et modes d’existence
principaux (qu’entendre par assurances sociales ? qu’appelle-t-on État social ?
etc.); d’autre part à proposer des éléments d’un cadre conceptuel général
permettant d’un caractériser, d’un point de vue sociologique, son émergence
et développement dans les sociétés modernes, la place qu’elle occupe dans
l’architecture de ces sociétés, les finalités ou fonctions qu’elle y occupe.
Chemin faisant, nous rencontrerons ainsi des notions comme celles de
"risque", "citoyenneté", "bien-être" ("welfare"), "intégration" ou "inclusion",
"différenciation fonctionnelle", "question sociale", etc., que nous expliquerons
et situerons dans le cadre général. Dans cette partie, les réflexions seront
principalement "macroscopiques" dans la mesure où elles focaliseront les
dynamiques d’ensemble des sociétés; le côté parfois un peu abstrait ou trop
général des propos devant s’éclairer dans la suite du cours. Pour aborder les
différentes manières de traiter sociologiquement des politiques sociales, une
manière comme une autre est d’adopter une démarche séquentielle, passant
de l’examen de comment les politiques sociales se construisent et mettent en
place, à celui de leurs mises en œuvre, puis à celles de leurs effets ou
conséquences. C’est ce que nous nous proposons de faire dans les trois
parties suivantes.
Ainsi, la troisième partie sera-t-elle consacrée au processus par lequel un fait
social empirique devient un problème ou enjeu public, puis un problème ou
enjeu politique impliquant la mise en place ou la revendication d’une
"réponse" en termes de programme ou mesure de type social. Ce passage
d’une réalité ou d’un "problème" empirique à la définition d’une politique n’a
en effet rien d’automatique ou de nécessaire, mais implique des processus
complexes dans lesquels interviennent des acteurs multiples.
Dans la quatrième partie, on s’intéressera à la mise en œuvre des politiques
sociales. Là encore, la simplicité que peut évoquer l’expression de "mise en
œuvre" n’est qu’apparente : de fait, elle recouvre un ensemble d’activités
hétérogènes, menées par des acteurs divers – parmi lesquels bien sûr les
agents directement chargés de cette mise en œuvre, mais aussi d’autres
sociaux et politiques, sans oublier les bénéficiaires effectifs ou potentiels des
politiques en question –, les interactions entre ces divers acteurs pouvant
prendre des formes très diverses.
La cinquième partie, elle, se concentre sur les effets ou conséquences des
politiques sociales. Ces dernières sont, à des degrés divers, des mécanismes
1) d’allocation de ressources (notamment par les mécanismes de transferts
financiers); 2) d’assignation de statut (en distinguant ceux ayant droit à une
certaine prestation et ceux qui ne peuvent y prétendre par exemple); 3) de
régulation des comportement (par exemple en stipulant les responsabilités
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des parents à l’égard de leur enfant en formation dans le cadre des dispositifs
de bourse d’étude). Ce faisant, les politiques sociales sont un facteur
structurant des expériences et trajectoires des individus et plus largement de
l’ordre social et politique.
Dans la sixième partie, nous changerons de perspective et examinerons les
politiques sociales sous l’angle de leurs différents ancrages spatiaux ou
territoriaux. Le terme "d’État social" porte à se centrer sur le niveau national,
non sans de bonnes raisons d’ailleurs tant il est vrai que le développement
des politiques sociales et le rôle croissant de l’activité étatique en ce domaine
a souvent été un facteur d’unification nationale et de légitimation de l’État
central. Cela étant, les politiques sociales ont un forte composante locale, non
seulement dans le cas des pays hautement fédéralistes comme la Suisse,
mais aussi dans ceux qui ne le sont pas ou beaucoup moins, entre autres
parce c’est souvent à ce niveau qu’interviennent les processus cruciaux de
mise en œuvre des politiques décidées au niveau national. A cela il faut
ajouter le rôle de plus en plus important jouer par le niveau inter- (ou trans-)
national.
Une septième partie sera consacrée à une brève introduction à l’approche
comparative, un secteur florissant de la recherche sur les politiques sociales.
L’objectif de cette approche est de décrire de manière systématique les
similitudes et différences entre pays et d’expliquer les variations ainsi mises à
jour. On peut ainsi comparer soit un programme ou dispositif particulier, soit
globalement les systèmes nationaux de protection sociale qui sont dès lors
chacun conçu comme étant l’expression d’une "logique sociétale" propre.
Dans cette même perspective, nous présenterons la notion de "régime" au
travers de laquelle les analystes s’emploient à caractériser les logiques de
développement et de fonctionnement des systèmes nationaux de protection
sociale en les regroupant en quelques grands types (la typologie la plus citée
aujourd’hui étant celle proposée par Gösta Esping-Andersen qui distingue
"trois monde du capitalisme de bien-être").
Ainsi, après avoir entamé notre parcours en adoptant une perspective
résolument macroscopique, puis avoir à diverses reprises privilégié des
approches plus microsociologiques se centrant sur les interactions entre les
individus (par exemple celles entre les agents mettant en œuvre les mesures
et les bénéficiaires de ces mêmes mesures), nous le terminerons par un
retour à des considérations plus macrosociologiques. Une autre manière
d’illustrer la diversité des formes que peut prendre "l’imagination
sociologique" (Wright Mills) !
Support
Le cours consiste en des présentations orales, avec l’appui de supports power
point. Ces supports sous la forme de fichiers PDF seront mis à disposition sur
gestens. Ces documents de cours sont un appui et une ressource, mais ne
contiennent pas l’entier du contenu de l’enseignement, ni même n’en
constituent une synthèse à proprement parler. Ils ne sont donc pas un
substitut à l’enseignement oral.
Brève bibliographie commentée
Ci-après, nous présentons de manière sommaire quelques ouvrages qui
peuvent servir d’introduction à la matière du cours et plus largement au
domaine d’étude. D’autres références bibliographiques viendront s’ajouter au
Introduction à la sociologie des politiques sociales / SA 08
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fur et à mesure du déroulement du cours et des thèmes abordés. Il n’y a pas
de lecture obligatoire stricto sensu pour l’examen écrit. Les ouvrages
mentionnés ici ou les références qui viendront s’ajouter ne sont matière
d’examen qu’en fonction de leur traitement en cours. Reste qu’un cursus
universitaire ne se conçoit pas sans de nombreuses lectures et le souci d’aller
plus loin, d’approfondir la matière, en fonction de ses intérêts, des questions
que l’on se pose ou simplement de la curiosité !
Un bon moyen pour débuter un parcours sociologique est de s’intéresser aux
auteurs de ce que l’on peut appeler la tradition sociologique, à leur conception
de la discipline et leur apport pour la connaissance du social. Mentionnons à
ce titre les ouvrages de Raymond Aron (1967, rééd. "Tel" 1976) d’une part,
de Robert Nisbet (trad. fr. 1984, rééd. "Quadrige" 1993) de l’autre; si le
premier est construit comme autant de portraits des grands auteurs pionniers
du savoir sociologique, le second est construit autour de concepts clés qui
balisent peu ou prou les préoccupations communes de ceux qui ont initié puis
développé la discipline. Pour une approche des travaux et conceptualisations
plus contemporains, voir Philippe Corcuff (1995, 2e éd. 2007); cette deuxième
édition a été substantiellement retravaillée par rapport à la première et
contient une intéressante postface. Une autre approche très stimulante est
proposée par Jean-Michel Berthelot (1991, 6e éd. 2006), qui présente les
différentes phases et dynamiques par lesquelles la sociologie s’est constituée
et est devenue ce qu’elle est aujourd’hui, en soulignant à la fois la pluralité
(des traditions nationales, des approches théoriques, etc.) présente dans la
sociologie en même temps que la matrice commune qui constitue le propre de
la sociologie. Tous ces ouvrages existent en livres de poche. Ce qui n’est pas
le cas de celui de Henri Mendras et Marco Oberti (2000) qui a pour intérêt de
mettre en regard différents types de questionnement sociologique et les
recherches de "terrains" par lesquelles des sociologues se sont efforcés
d’apporter des réponses (ou des éléments de réponse) : une manière de
mettre en évidence que la sociologie est une science empirique procédant par
enquêtes.
Autre ressource qui peut être utile, les dictionnaires. Nous n’en citerons ici
que deux : le Dictionnaire critique de la sociologie de Raymond Boudon et
François Bourricaud (1982), dont la dernière édition (la septième) existe en
livre de poche (coll. "Quadrige, 2006); le Dictionnaire de la pensée
sociologique dirigé par Massimo Borlandi, Mohammed Cherkaoui, Raymond
Boudon et Bernard Valade (2005); cela dit, si l’un et l’autre ont leur intérêt,
ils ne sont pas sans points aveugles. Du Traité de sociologie dirigé par
Raymond Boudon (1993), mentionnons en particulier le chapitre de ce dernier
sur l’action, celui de François Chazel sur les mouvements sociaux et celui
d’Erhard Friedberg sur les organisations.
Pour ceux et celles qui lisent l’anglais, mentionnons l’impressionnant manuel
simplement intitulé Sociology d’Anthony Giddens (2006), et du même auteur
son ouvrage d’introduction à la sociologie (1982), bref mais de bon aloi. Et
pour les personnes désireuses d’aller plus loin, mention spéciale au livre
majeur de Donald Levine (1995) qui offre un saisissant panorama de la
tradition sociologique et plus largement de la pensée sociale en Occident, en
montrant que celles-ci trouvent leur fondement ou leur raison d’être dans les
questions d’ordre éthique auxquelles elles ont cherché à répondre; un effort
qu’il convient, selon Levine, de poursuivre et de renouveler face aux défis du
temps présent.
Introduction à la sociologie des politiques sociales / SA 08
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En ce qui concerne plus spécifiquement les politiques sociales, on peut tout
d’abord recommander le "petit" (128 pages) mais ô combien instructif livre de
Pierres Lascoumes et Patrick Le Galès (2007), même si son objet ne se limite
pas aux politiques sociales, mais englobe l’ensemble de l’action publique.
Dans un registre similaire, mentionnons aussi l’ouvrage de Pierre Muller
(1990, 6e éd. 2006), ainsi que l’ensemble d’articles publié sous la direction de
Pierre Muller, Bruno Palier et Yves Surel (2005). Portant plus spécifiquement
sur les politiques sociales, le "Que-sais-je" de François-Xavier Merrien (1997,
2e éd. 2000) sur L’État-providence constitue une bonne mise en perspective.
L’introduction et la première partie de l’ouvrage de Bruno Palier (2002, rééd.
"Quadrige" 2005, p. 1-62) constitue une excellente synthèse d’un vaste
ensemble de travaux et d’approches portant sur les systèmes de protection
sociale et les processus de réforme qu’ils connaissent. Les ensemble d’articles
publiés sous la direction de Jean Leca et Bruno Palier (1995) d’une part,
d’Anne-Marie Guillemard (2002) de l’autre sont également riches en
informations sur le passé et le présent des politiques sociales et sur les
diverses perspectives qui visent à en rendre compte. Difficile de ne pas aussi
mentionner le livre de Robert Castel (1995) pour la richesse et l’ampleur de la
fresque socio-historique qu’il contient.
Sur la Suisse, citons le livre de Fabio Bertozzi, Giuliano Bonoli et Benoît Gaydes-Combes (2005) qui a pour intérêt de présenter de manière synthétique
un certain nombre d’enjeux et de défis auxquels est confronté l’État social. Un
ouvrage collectif sur le même thème, dirigé par les mêmes deux premiers
auteurs, est paru tout récemment (2008) et comprend plusieurs contributions
instructives.
Terminons par mentionner l’ouvrage déjà classique de Gösta Esping-Andersen
sur The three worlds of welfare capitalism, publié en 1990, et traduit en
français sus le titre Les trois mondes de l’État-providence. Essai sur le
capitalisme moderne en 1999, réédité en 2007 (choisir de préférence cette
dernière édition dans laquelle la traduction a été révisée). Ce livre vaut autant
pour son contenu que pour les discussions et critiques (certaines justifiées,
d’autres beaucoup moins) qu’il a suscité.
Pour ceux et celles qui lisent l’anglais, un autre ouvrage du même auteur
publié en 1999 est également très intéressant en ce que celui-ci s’efforce
d’intégrer certaines des critiques qui lui ont été faites et d’ainsi enrichir son
modèle. Également riche d’enseignements, et d’une taille très raisonnable
puisqu’il s’agit d’un article, est la conceptualisation proposée par Franz-Xaver
Kaufman (2001).
Références citées
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réédition 1976.
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France, 1ère édition 1991, 6ème édition refondue 2006.
BERTOZZI F., BONOLI G. & GAY-DES-COMBES B., La Réforme de l'État social en
Suisse. Vieillissement, emploi, conflit travail-famille, Lausanne, Presses
polytechniques et universitaires romandes, 2005.
BONOLI G. & BERTOZZI F. (éd.), Les nouveaux défis de l'État social, Lausanne &
Berne, Presses polytechniques et universitaires romandes / Haupt Verlag, 2008.
Introduction à la sociologie des politiques sociales / SA 08
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CASTEL R., Les Métamorphoses de la question sociale. Une chronique du salariat,
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CORCUFF P., Les Nouvelles sociologies, Paris, Éditions Nathan, 1995; 2ème édition
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ESPING-ANDERSEN G., The three worlds of welfare capitalism, Cambridge, Polity
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ESPING-ANDERSEN G., Social foundations of postindustrial economies, Oxford,
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