La santé mentale: un facteur essentiel à la sécurité publique Suzanne Pelletier, inf. B.Sc. Coordonnatrice régionale ISMC St-Sauveur, le 21 mai 2009 Introduction Pourquoi une initiative en santé mentale en collectivité? • Un des objectifs stratégiques du SCC • Important d’assurer une continuité des services essentiels en santé mentale, conformes aux normes professionnelles • Primordial pour favoriser une réinsertion sociale optimale des délinquants ayant une problématique de santé mentale et éviter la réincarcération à cause de la maladie Établissement de priorités En 2005, le début de l’implantation de l’Initiative en santé mentale en collectivité est débutée L’ISMC s’articule autour de plusieurs éléments: - Des services de planification de mise en liberté (travailleurs sociaux) en établissements - Des services de suivi en collectivité par des équipes de spécialistes en santé mentale (infirmières et travailleurs sociaux) - Des services contractuels de consultations psychiatriques, de ressources spécialisées, de soutien et d’aide par la communauté - La prestation de formation en santé mentale aux employés du SCC ainsi qu’aux partenaires de la communauté Postes créés dans le cadre de l’Initiative en santé mentale en collectivité Au Québec, un poste de coordonnateur régional (qui est aussi un clinicien) pour implanter l’Initiative, gérer les contrats et superviser l’équipe de l’ISMC qui est composée de: • Trois postes de travailleurs sociaux cliniques, planificateurs du renvoi et de la mise en liberté qui font partie des équipes de santé mentale des différents établissements et qui sont installés à l’établissement Leclerc, au CCC Martineau ainsi qu’au bureau de Granby • Deux postes de travailleurs sociaux cliniques en collectivité et deux postes d’infirmières communautaires en santé mentale dans la collectivité qui sont installés au CCC Laferrière ainsi qu’au CCC Marcel Caron Résultats escomptés • Améliorer la planification de la mise en liberté des délinquants ayant une problématique en santé mentale en donnant un support et un soutien à celui-ci dans les neuf mois précédant sa mise en liberté dans la collectivité et conseiller l’agent de libération conditionnelle en charge du délinquant • Assurer un continuum de soins dans la transition entre l’établissement et la collectivité en supportant les délinquants dans l’accès aux services offerts en collectivité Résultats escomptés (suite) • Le personnel de l’ISMC sert de courroie de transmission de l’information sensible et protégée auprès des autres consultants de la santé et donne à l’agent de libération conditionnelle en collectivité les informations qui lui sont nécessaire pour assurer une gestion adéquate et appropriée du délinquant en lien avec le risque présenté Critères d’admissibilité • Les délinquants atteints des troubles suivants sont admissibles: Troubles mentaux graves • Schizophrénie et autres troubles psychotiques • Troubles de l’humeur (dépression grave, trouble bipolaire) • Autres troubles Incapacité modérée à grave découlant: • Trouble de la personnalité (sauf la personnalité antisociale) • Lésion cérébrale acquise ou dysfonctionnement cérébral organique • Détérioration mentale ou trouble du développement Basé sur les besoins • Au-delà d’un diagnostic, les services sont offerts selon le niveau de besoins présenté et sur une base volontaire, particulièrement dans le cadre du processus de planification de mise en liberté et dans la collectivité • Certaines caractéristiques aideront à préciser quels délinquants recevront les services: • Troubles concomitants liés à la toxicomanie • Niveau de soins en santé mentale requis • Grandes préoccupations suscitées par l’adaptation à l’établissement et risque élevé de rechute • Incapacité de mener de façon constante les AVQ • Besoins élevés en réinsertion sociale (à cause du niveau de risque) Processus de référence Initiative en santé mentale en collectivité En établissement: • • • Les délinquant(e)s qui répondent à un des critères d’admissibilité de l’Initiative et qui présentent un besoin de service devraient être référé(e)s au travailleur social clinique planificateur de renvoi Dans la mesure du possible, une demande de renvoi devra être présentée au moins neuf mois avant la date d’admissibilité à la libération conditionnelle du délinquant atteint de troubles mentaux La prestation de service se fera avec le consentement du délinquant référé Processus de référence (en établissement) Processus de référence Initiative en santé mentale en collectivité En collectivité: • Les délinquant(e)s qui répondent à un des critères d’admissibilité de l’Initiative devraient être référé(e)s au travailleur social clinique dans la collectivité (TSC-C) ou à l’infirmière communautaire en santé mentale (ICSM) • Dans la mesure du possible, une demande de renvoi devrait être présentée dès l’arrivée en collectivité Processus de référence (en collectivité) Processus de référence Pour toutes les demandes soumises • Une analyse est faite selon les besoins présentés et le ratio des cas déjà suivis • Le consentement du délinquant est une condition essentielle à l’implication personnalisée de l’équipe de l’ISMC Profil actuel des cas référés • Age moyen: 40 ans • Sexe: 97 % sont des hommes • Autochtone: 18 % • Potentiel de réinsertion sociale: faible à 44 % • Type d’infraction: annexe I à 74% • Délinquants dangereux, OSLD ou condamnés à perpétuité: 6 % • Durée moyenne des peines: 4,5 années • Niveau de sécurité: moyen à 71% Critères d’admissibilité des cas référés 88 % répondent aux critères et de ce nombre: • 88 % souffrent de troubles mentaux graves • 32 % présentent des troubles de personnalité • 3 % ont des lésions cérébrales acquises • 6 % souffrent de déficience intellectuelle • 79 % ont des antécédents de toxicomanie Besoins présentés de façon probante • 80 % nécessitent des suivis en SM, majoritairement des suivis psychiatriques • Les besoins d’hébergement sont de l’ordre de 65% • Les besoins de suivi en toxicomanie représentent aussi 65% • Les ressources financières, le soutien communautaire et l’emploi représentent des besoins identifiés à 55% Difficultés rencontrées • Essentiellement, les références sont souvent faites à la dernière minute (dans les semaines précédents la mise en liberté et quelquefois, dans les jours précédents) • Le délinquant n’a pas de carte d’assurance-maladie ou elle est expirée • La problématique de santé mentale est associée à une délinquance sexuelle ou une déficience intellectuelle • Les ressources communautaires ont souvent un critère d’exclusion concernant notre clientèle (soit la criminalité ou la lourdeur de la problématique en SM) • Ressources humaines limitées pour le territoire à couvrir Informations supplémentaires • Les lignes directrices sur la planification clinique du renvoi et de la mise en liberté et l’intégration communautaire sont disponibles sur le site Infonet national des services de santé. http://infonet/HS/mental/cmhi_f.shtml#3