Juin 2016 / Cancer du Sein

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COMMUNIQUE DE PRESSE
AVANCEE DE LA RECHERCHE CONTRE LE CANCER DU SEIN
ASCO 3-4 JUIN 2016 (CLCC Rouen)
Cancer du Sein : une simple prise de sang pour prédire l’apparition d’une résistance au traitement !
L’ASCO (www.asco.org), le congrès mondial de référence en cancérologie, offre une tribune internationale aux travaux de recherche les plus remarquables.
A l’occasion de l’édition 2016 qui se déroulera à Chicago, Le Dr Florian CLATOT, Oncologue Médical au Centre Henri-Becquerel,
présentera oralement ses travaux vendredi 3 juin de 17h06 à 17h18 (heure locale).
Abstract : http://abstracts.asco.org/176/AbstView_176_163492.html
Il s’agit d’un nouveau test sanguin qui permet désormais de prédire une résistance au traitement par hormonothérapie.
Une avancée qui impacte la personnalisation des traitements et la survie des femmes atteintes d’un cancer du sein.
ETAT DES LIEUX
Le cancer du sein est le cancer féminin le plus fréquent (36%) avec 54 000 nouveaux cas par an en
France. 1 femme sur 8 y sera confrontée au cours de sa vie, principalement après la ménopause.
La grande majorité de ces cancers (70%) sont h ormonoormono- sensibles,
ensibles ce qui signifie qu’ils présentent une
sensibilité aux hormones féminines (œstrogènes, progestérone) naturellement produites par l'organisme,
qui agissent comme de "l’engrais" en stimulant la croissance des cellules cancéreuses.
Le traitement de référence pour les femmes ménopausées présentant une forme avancée de cancer du
sein est une hormonothérapie
hormonot hérapie par "anti"anti-aromatases" : traitement (anti-hormonal) visant à empêcher
l’action stimulante de ces hormones féminines afin de lutter contre la croissance des tumeurs.
En début de traitement par hormonothérapie, on observe généralement une régression de la maladie.
Après quelques mois ou quelques années, les cellules cancéreuses finissent par muter et devenir
résistantes à ce traitement : c’est ce qu’on appelle l’hormono-résistance, ou "échappement".
La tumeur recommence alors à grossir et nécessite de changer de traitement.
Jusqu’à présent, rien ne permettait aux médecins de prédire l’apparition de ces résistances.
résistances Ils ne
pouvaient que constater (lors des scanners successifs de contrôle) la reprise de prolifération des cellules
cancéreuses. Ce retard de diagnostic engendrait une perte de temps préjudiciable dans l’adaptation des
thérapeutiques.
RESULTATS DE L’ETUDE
L’équipe de chercheurs du Centre Henri-Becquerel menée par le Dr Florian CLATOT et le Pr Frédéric DI
FIORE, en partenariat avec le CHU-Hôpitaux de Rouen et les unités INSERM 918 et 1079, a développé un
test innovant. Celui-ci, permet au moyen d’une simple prise de sang, de détecter l’apparition précoce d’une
mutation de résistance aux "anti-aromatases" (mutation du gène ESR1).
Depuis plusieurs années, le Centre Henri-Becquerel s’est constitué une PLASMATHEQUE, banque de
conservation d’échantillons sanguins de patients, inestimable ressource lui permettant d’effectuer entre
autres des recherches a postériori.
CONTACT PRESSE
Centre de Lutte Contre le Cancer HenriHenri -Becquerel (CLCC - Rouen) - Rue d’Amiens - CS 11516 - 76038 Rouen Cedex 1
Marie PARAIN - Responsable Communication - Tél. 02.32.08.29.03 - Port. 06.12.19.40.81 - [email protected]
Les chercheurs ont pu mener leurs travaux parce qu’ils disposaient précisément de "l’historique sanguin"
de nombreuses patientes atteintes d’un cancer du sein ayant développé une résistance au traitement.
Ces échantillons leur ont permis de démontrer que ces mutations étaient détectables précocement dans le
sang, bien avant le suivi classique par scanner.
Une première étude pilote ayant fait l’objet l’année dernière d’une publication dans un journal de référence
en cancérologie a été réalisée à partir des prélèvements de 7 patientes, permettant la mise au point de la
méthode de détection.
Puis une étude portant sur 156 patientes a été menée, dont les résultats ont mis en évidence :
• Que 30% de ces patientes ont effectivement une mutation du gène ESR1, que l’on peut détecter par
simple prise de sang, sans nécessité de réaliser de biopsie. La présence de cette mutation circulante a
pour conséquence un impact négatif sur la survie et l’efficacité des traitements ultérieurs.
• Que cette mutation de résistance aux "anti-aromatases" peut être détectée en très faible quantité dans
le sang, bien avant que la progression de la maladie ne soit visible par scanner.
A quoi ça sert ?
Ce nouveau test sanguin permet de prédire l’apparition d’un échappement aux "anti-aromatases" et donc
de changer précocement de traitement en proposant de nouvelles molécules, en cours de développement,
et qui pourraient prendre le relais quand la tumeur ne répond plus aux traitements classiques. Il s’agirait
donc d’une personnalisation du traitement afin de proposer la meilleure molécule au meilleur moment.
Les perspectives inédites qu’ouvre cette avancée ont convaincu les plus grands spécialistes
test, qui
mondiaux du cancer du sein réunis au Congrès de l’ASCO de la pertinence d’y présenter ce test
pourrait devenir un nouvel outil indispensable dans le suivi au long cours des patientes traitées pour un
cancer du sein.
Centre Henri-Becquerel
Basé à Rouen (76), il est l’un des 20 Centres de Lutte Contre le Cancer (CLCC) qui constituent la Fédération Nationale UNICANCER. C’est un Etablissement de
Santé Privé d’Intérêt Collectif (ESPIC), à but non lucratif, qui ne pratique ni activité libérale, ni dépassement d’honoraire. Comme tous les Centres de Lutte
Contre le Cancer (CLCC), il assure une triple mission de soins, recherche et enseignement.
En savoir + : www.becquerel.fr
Chiffres clés annuels (Données 2014)
Moyens humains
Consultations
744 personnes salariées dont 82 médecins
32 735 consultations
366 consultations « Journée Sein »
6026 Présentations de dossiers en Réunions de Concertation Pluridisciplinaire (RCP)
Capacité d’accueil
117 lits en hospitalisation complète
36 places en hospitalisation de jour
8 places de chirurgie ambulatoire
13 salles de consultation
Patients pris en charge
20 041 file active patients
6 033 nouveaux patients
2 762 nouveaux cancers pris en charge
95% sont originaires de Seine-Maritime (76) et Eure (27)
Principaux nouveaux cas de cancers
726 cancers du sein
592 cancers hématologiques
290 cancers ORL
265 cancers appareil respiratoire
201 cancers de l’appareil génital masculin
157 cancers de l’appareil génital féminin
Hospitalisation
Hospitalisation complète : 37 685 journées, 3 811 séjours, durée moyenne de séjour
: 9,89 jours
Hospitalisation de jour : 17 172 journées
Chirurgie ambulatoire : 1 387 journées
Activité diagnostique
21 775 examens en imagerie anatomique
5 168 Petscan
9 205 scintigraphies
Activité thérapeutique
39 831 séances de radiothérapie
33 804 préparations de chimiothérapies
2 860 interventions chirurgicales
104 greffes en hématologie
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