- Système de parenté : pour expliquer le système de parenté, il faut définir les termes ainsi que
l’attitude que les individus adoptent.
- Système des appellations : C. Lévi-Strauss le définit comme un « système de vocabulaire »
- Système des attitudes : c’est le système de représentation des conduites adoptées par les
individus dans le système de parenté.
- Système phonologique : C. Lévi-Strauss fait un parallèle avec la phonologie (fonction des
phonèmes dans la langue), il constate que la fonction dans le système de parenté est connue,
mais le système reste une inconnue à déterminer.
- Régime matrilinéaire, patrilinéaire : type de filiation qui ne reconnaît que l’ascendance
maternelle ou paternelle.
- Oncle maternel, avunculat : C. Lévi-Strauss s’interroge, en faisant un parallèle avec la
phonologie. La langue ne retient que certains sons, comment s’opère la sélection parmi
l’infinité des attitudes dans le système de parenté, quels sont les choix et les combinaisons ?
Pour lui, la relation avunculaire est une relation à quatre termes (frère, sœur, beau-frère,
neveu).
- Privilèges de plaisanterie : relation d’autorité, de respect ou de familiarité entre l’oncle
maternel et son neveu.
- L’élément de parenté : c’est la structure de parenté la plus simple possible qui puisse exister.
4/ Analyse :
C. Lévi-Strauss analyse le système de parenté en faisant un parallèle avec la phonologie. Pour
lui, la compréhension de la fonction ne suffit pas, il faut connaître le système.
Le point de départ de son analyse concerne la relation de l’oncle maternel avec son neveu,
relation sur laquelle il constate que de nombreuses études ont été faites. Il utilise la méthode
du phonologue transposée en ethnologie. C. Lévi-Strauss s’appuie longuement sur l’article de
A.R. Radcliffe-Brown à propos de l’oncle maternel en Afrique du Sud. Il rappelle la thèse de
Radcliffe-Brown pour qualifier les attitudes possibles. Elles se divisent en deux : une attitude
d’autorité de l’oncle maternel ou une attitude de familiarité du neveu.
C. Lévi-Strauss développe cette thèse, il souligne que Radcliffe-Brown a trouvé une
corrélation entre l’attitude de l’oncle et celle du père. Il constate les deux systèmes d’attitudes
mais inversés (père autoritaire/oncle familier, père tendre/oncle sévère). Radcliffe-Brown en
conclut qu’il existe une relation entre le régime de filiation et l’attitude de l’oncle maternel. C.
Lévi-Strauss remarque qu’il ne faut pas généraliser. Sa démarche est d’appuyer dans un
premier temps la thèse de Radcliffe-Brown sur deux exemples (les îles Trobriand et les
Tcherkesses du Caucase). Mais l’étude de l’attitude des enfants entre eux montre
l’insuffisance de la thèse de Radcliffe-Brown. Pour C. Lévi-Strauss, quatre types de relations
doivent être pris en compte (« frère/sœur, mari/femme, père/fils, oncle maternel/fils de la sœur
». C. Lévi-Strauss appuie son argumentation sur d’autres exemples et en particulier : à Tonga
et avec les indigènes du lac Kutubu en Nouvelle-Guinée. Pour lui, il est nécessaire de
comprendre la relation dans un système, celui-ci permet de découvrir la structure. Il analyse
les différentes modalités d’un phénomène pour le comprendre dans son ensemble.
5/ Théorie :
C. Lévi-Strauss est né en 1908. De formation philosophique, il se consacre d’abord à
l’enseignement. Après un voyage au Brésil, il s’intéresse à l’ethnologie, c’est pour lui un
moyen « de dégager certains caractères fondamentaux de la société humaine en général ».