Quelques facettes des effets du centrage magnétique Fiche technique no. 15
TN 15-2
(Mise-à -jour - 10/03)
Les deux premières composantes mentionnées
procurent une force proportionnelle aux variables de
l’équation ci-dessous. Voici le cas d’un moteur à induction
triphasé alimenté par une ligne électrique de 60 Hz.
F = K x E x I x [ Ef + Df ]
L
Où : K = une constante = 0,02
E = ligne de stator à la tension composée
I = courant de la ligne de stator à vide
L = longueur en pouces du noyau empilé
Ef = somme des facteurs de force des extrémités
de noyaux
Df = somme des facteurs de force des conduits
d'aération individuels stator-rotor
Dans le cas d’un moteur sans évent, la variable Df sera de
zéro, tandis que dans une version munie de nombreuses
prises d’air destinées au stator et au rotor, la variable Df
pourrait devenir plus importante que l’influence des
extrémités de noyau (Ef). Si le moteur ne se trouve pas au
niveau, il existe la composante axiale du vecteur de masse
dont il faut tenir compte en plus des autres facteurs
mentionnés. La direction du poids axial dépend du sens de
l’inclinaison.
MOTEURS BIPOLAIRES
Ces moteurs se caractérisent par des centres
magnétiques mous ou faibles. Il s’agit principalement du
résultat de leur construction sans aucune prise de
refroidissement radiale dans le rotor. En général les
moteurs bipolaires sont exempts de prises d’air de rotor et
d'ouvertures d’alimentation axiales connexes afin de
favoriser la capacité de transport du flux dans le noyau du
rotor et les cheminements d’arbre et d’atténuer le plus
possible le bruit aérien. On peut voir les méthodes
de montage les plus courantes des noyaux de stator et
rotor à la figure 2, de A à C. L’image 2 A montre un bon
exemple de construction à noyau court de faible
puissance [moins de 300 à 400 HP (225 à 300 kW)] et
dans lequel aucun passage d’aération radial du stator ne
se révèle nécessaire pour le refroidissement, alors que
les modèles 2 B et C sont plus fréquents dans les
moteurs plus puissants. Les avantages du modèle 2 B
sont les suivants : Aucune tôle supplémentaire n'est
requise pour compléter le noyau de rotor (comme points
de désexcitation des vides du stator) et une masse
moindre du noyau de rotor hausse la fréquence critique
de l’arbre. Son désavantage principal est qu’une certaine
partie du fer net du stator se révèle inefficace à
transporter le flux total de l’appareil. Aux mêmes valeurs
brutes de longueur de noyau et de flux, un moteur
fabriqué selon le modèle de la figure 2 B fonctionnera à
des densités de flux plus élevées, si on le compare à
celui de la figure 2 C. Ce qui se solde par des pertes
dans le fer plus élevées, davantage de tension
magnétisante et un facteur de puissance plus faible à
pleine charge.
En raison de leurs faibles forces de centrage magnétique,
les rotors de moteurs bipolaires peuvent se voir
facilement déviés de leur centre magnétique. On peut le
constater en faisant tourner le moteur désaccouplé à
vide et en exerçant une poussée axiale sur le bout
d’arbre. Un faible effort suffira à déplacer l’arbre et ce,
même dans le cas de versions aussi puissantes que
celles développant de 2 000 à 3 000 HP (1 500 à
2 200 kW).
Autre effet que l’on peut parfois observer dans les
moteurs bipolaires, leur centre magnétique semble flotter
ou osciller autour de la marque tracée sur l’arbre. Ce
phénomène n’est pas dû à une modification de la force
de centrage magnétique absolue, mais bien à des forces
d’écoulement de l’air à une des extrémités du rotor qui
ne sont pas parfaitement équilibrées. On peut vérifier
rapidement ce phénomène, il suffit de faire tourner le
moteur désaccouplé et à vide. Si le moteur se trouve
ventilé aux deux extrémités et qu’une des prises d’air est
partiellement ou totalement obstruée, le déséquilibre des
forces d’écoulement de l’air entre les extrémités du
moteur entraînera un mouvement axial du rotor. Quand
on obture la prise d’air opposée, le rotor se déplace en
sens inverse. Le centre magnétique se détermine à la
fois par la véritable force de centrage magnétique et par
les forces d’écoulement de l’air qui s’opèrent à chaque
extrémité du rotor. Comme on le verra plus loin, une
méthode permet d’augmenter la force de centrage
magnétique sans toutefois avoir à modifier la densité du
flux dans l'entrefer.
QUATRE PÔLES ET PLUS
Contrairement aux modèles bipolaires, les moteurs à
plus basse vitesse comportent normalement des
passages d’aération radiaux au noyau de rotor si le
noyau de stator en comprend. Les problèmes de la
capacité de transport de flux, de bruit aérien et de
fréquence critique de l’arbre ne se font pas aussi
préoccupants que pour les modèles à deux pôles.
A
B
C
FIGURE 2 : DISPOSITIONS DE NOYAUX
MAGNÉTIQUES DE MOTEURS BIPOLAIRES
Stator
Rotor
Noyau court, conception basse puissance
Stator
Rotor
Noyau long, conception haute puissance
Noyau d’induit net = Noyau de rotor net
Stator
Rotor
Noyau de rotor net > Noyau d’induit net