Méthode et travaux virtuels, application locales Mots clés énergétique au calcul m lo associées magnétique des aux et forces Méthode énergétique, Efforts magnétiques, Comportement équivalent, Validation expérimentale champs électrique Olivier BARRÉ,Pascal BROCHET L2EP Ecole centrale de Lille La conception des actionneurs électriques passe par la connaissance précise des distributions de forces sur les différents constituants. Bien que la méthode énergétique propose des résultats proches des essais pratiques pour la détermination de grandeurs globales, comme le couple mécanique des moteurs ou la poussée d'actionneurs linéaires, elle ne propose pas intrinsèquement de formulations locales. Ainsi, utiliser cette approche pour écrire une formulation locale n'est pas une opération naturelle. II est indispensable d'introduire la méthode des travaux virtuels pour arriver à ces formulations. La méthode énergétique est un concept physique. En effet, l'association de la variation d'énergie d'un système isolé au travail d'une force extérieure est un choix délibéré, et il ne se justifie que si l'expérience montre qu'aucune autre forme d'énergie n'apparaît. Dans cet article, plusieurs expériences sont ainsi proposées dans le but de valider ces formulations locales. Elles utilisent comme support les champs électriques et magnétiques. Des corps sont soumis à ces champs et leurs déformations sont observées avec précision. Les forces induites par ces champs sont calculées au moyen de la méthode énergétique. Puis, on déduit de ces distributions de force la déformation du corps. Enfin les résultats de ces derniers calculs sont comparés aux expérimentations, de façon à valider les formulations étudiées. 1. Introduction En analysantfinementles différentsconceptsutilisés par la méthodeénergétique,il apparaîtquepour desmatériaux linéaires, plongésdansdes champsélectriquesou ESSENTIEL La connaissance des effetsmécaniques engendréspar les champs magnétiques surlescorpsestobligatoire pourcalculer la puissance mécanique délivréeparlesmachines électriques. Au niveaude la conception, il faut aussisavoircommentse répartissent ceseffortssur lesconstituants de cesmachines. Lapproche énergétique permetde calculercette répartition. Deuxexpériences, utilisant les champs électriques et magnétiquessontprésentées. Lapremièrepermetd'évaluer la pertinencede cetteapproche et ladeuxième deconfirmersonuniversalité. magnétiques,les équationsassociéesaux densitésd'énergie sonttrèsvoisines.Rien n'interdit de ce fait d'interpréter la variation de l'énergie magnétiqueou de l'énergie électriqueen énergiemécanique[1] [2] [8]. Toutefois, SYNOPSIS The knowledge of the mechanical effectsgeneratedby the magneticfieldson the bodiesis obligatoryto calculate the mechanical powerdeliveredby the electricmachines. During thedesign,it is also important to knowthedistribution of these effortson the components of these machines. The energy methodprovides formulations to calculate thisdistribution. Two experiments, basedontheelectricandmagnetic fields,arepresented.Thefirst oneevaluates the accuracy of this approach andthe secondconfirmsits universality. REE No 6/7 Jttiii/juillet 2006 cette interprétation ne peut fournir qu'une grandeur globale. Cette grandeur est associéeau système complet et il faut utiliser les propriétés géométriques du système pour en déduire le point d'application de la force engendrée par le champ [13]. Par exemple, pour des distributions de forces possédant des axes ou des plans de symétrie, il est possible de déterminer géométriquement la droite d'action associée à cette résultante. Il faut garder à l'esprit que cette résultante n'est qu'une interprétation. Pour le champ de gravité terrestre, il est clair que toute particule élémentaire d'un solide subit la force engendrée par ce champ et il n'y a aucune raison pour que la particule située au « centre de masse » se voie affecter la totalité de la force. C'est l'approche « masseponctuelle » qui induit cette interprétation.Comme le dimensionnement des constituants impose le calcul des distributions locales de forces, cette approche n'est pas satisfaisante. Pour les forces locales induites par les 2. Aspect comportemental Tous les matériaux répondent à leur manière aux champs électriques ou magnétiques. Cette sensibilité se traduit par les lois de comportement (3) ou (4). Dans le cas de matériaux homogènes et isotropes, un paramètre scalaire ou,u lie le champ source, D ou H, à l'effet physique qui peut être mesuré, E ou B. En présence d'un champ engendré par une source extérieure, un corps plongé dans ce milieu ne reste pas immobile à partir du moment où sescaractéristiques physiques sont différentes de celle du milieu ambiant,,uo ou Eodans le cas de l'air. En particulier, pour les champs magnétiques, les matériaux ayant une perméabilité relative ! l,. égale à l'unité sont dits matériaux amagnétiques. Aucun phénomène n'est obser-vé quand, plongés dans l'air, ils sont soumis à un champ extérieur. L'= uu d, champs magnétiques ou les champs électriques, des formulations existent. Elles sont issues des méthodes énergétiques couplées à la méthode des travaux virtuels [5]. Dans le cas des matériaux linéaires, l'équation (1) donne la densité de force locale, normale à la surface d'un solide, associée au champ magnétique. L'équation (2) est la même entité, mais associée au champ électrique. L'écriture de ces deux équations est particulière. En effet, comme la densité de force ainsi calculée est associée à la surface de séparation des deux milieux, la composante normale de l'induction magnétique Bu ou du champ électrique source Du se conserve lors du franchissement de cette frontière. La composante tangentielle du champ magnétique HI ou du champ électrique El suit aussi cette même propriété. De ce fait, il n'est plus utile de spécifier le milieu dans lequel est utilisée cette formulation. Toutefois, il faut que les milieux aient des propriétés physiques différentes de l'air ambiant pour que de telles forces puissent exister. eoou ! la ainsique les paramètres relatifs Er ou,u,. prennent en compte cet aspect et ils seront =El (3) L t/) . f/ - (IE1 cc. c (4) Les formulations précédentes(1 et 2) se proposent de quantifier les distributions de force qui vont se rencontrer à la surface des corps quand ceux-ci sont soumis à des champs magnétiques ou électriques. Il n'est pas possible de valider de telles formulations en se basant sur la mesure d'une force globale. Plusieurs distributions peuvent contribuer à engendrer la même résultante [6]. C'est le comportement de la matière qui va fournir la méthode de validation. En effet, les lois de l'élasticité prédisent l'évolution de la déformation d'un corps quand celui-ci est soumis à des forces extérieures [7]. Cette déformation est unique pour une distribution de force donnée. De plus, la moindre modification de cette distribution se traduit par une réponse différente de ce corps. En conséquence,c'est l'examen de la déformation qui permettra de valider cette méthode de calcul des forces locales [11]. explicités par la suite. 2p ( de la matière M ( (1-U) H -] Il),RI12+2 1 1 1 , 3. Expérimentation magnétique (1) 1, J'1 Fll=l21ec) (I-) D-+ --o el. "'.1 1 1(2) Il faut remarquer que ces formulations ne peuvent pas rendre compte des phénomènes où l'énergie mécanique n'est pas l'énergie qui est majoritairement produite. Dans cescasprécis, l'interprétation précédenteest immédiatement remise en causeet les formulations associéescaduques. REE No 617 Juin/juillet 2006 Pour permettre d'évaluer les performances de la formulation précédente, il faut se placer dans des conditions certes sévères, mais parfaitement maîtrisées. Il faut donc générer un champ magnétique hétérogène qui doit aussi être aisément calculable par éléments finis. C'est pour ces raisons qu'un circuit magnétique doté d'un grand entrefer, de l'ordre de 30 % du volume du circuit magnétique, est utilisé pour engendrer ce champ magnétique. D'une part, cet entrefer important peut contenir un corps étranger où il est de fait soumis à ce champ hétérogène N application au calcul Méthode des forces énergétique locales associées virtuels, aux champs magnétique et électrique Le matériau ainsi réalisé présente une extrême sensibilité aux contraintes extérieures. Ces chaînes moléculaires sont aussi capables de maintenir en suspension de fines Yr'a,.ÿ,. f nYi k k- 7 My `54'-, fv, _., :-`. 3 1 .> f t f. S., 11 .w ""t r: `,. et travaux particules de fer. La matière ainsi obtenue possède alors de légères propriétés magnétiques. i,' - CX /'i. /.....- `,,'..:.,. i.' "'7 _.. \ r, . . L, .yt /.__ .. f1 Y. ...âi :.$-. a£_ vi J,._. ------- " '. engendré. En introduisant une substance de test dans ce champ, il est possible de confronter son évolution réelle à celle qui est pi-édite par l'iftilisation desfoi-iiiiilalions de calcul de force. (Fig. 1). D'autre part, avec un tel entrefer, il est possible de calculer la distribution de champ dans l'entrefer même si la perméabilité magnétique du noyau magnétique n'est connue que de manière approximative. Cette idée de validation expérimentale, basée sur la des corps en présence de contraintes exté- rieures, n'est pas pour autant simple à mettre en oeuvre. Il ne faut pas utiliser de matériaux de test ayant des perméabilités élevées. En effet, à la surface du corps d'épreuve, la composante tangentielle du champ magnétique risquerait d'être négligeable et il n'est pas souhaitable de minorer certains termes qui figurent dans l'équation (1). De plus, s'interdire l'emploi de tel matériau est aussi un bon choix pour l'expérience, car la distribution hétérogène du champ magnétique n'est pas remise en cause par l'introduction du corps d'épreuve. Ce souci de simplicité permet d'utiliser un progiciel commercial pour la résolution numérique. Opéra 3D, qui implémente la méthode des potentiels scalaires, a montré, comme cela sera abordé par la suite, sa bonne aptitude à prédire l'évolution champ magnétique. de ce Hélas, de telles conditions expérimentales produiront de faibles niveaux d'induction magnétique et en conséquence des faibles niveaux de contraintes extérieures seront donc induits. Finalement, des déformations quasiment insignifiantes risquent d'être engendrées si aucune précaution n'est prise. Il faut donc rendre les déformations observables même avec des niveaux de contraintes faibles. Pierre-Gilles de Gennes, prix Nobel en 1991, a attiré l'attention de la communauté scientifique sur des objets « étranges » : les gels. Les longues chaînes moléculaires qui les composent sont capables de piéger les liquides "" //---------. Figure 1. Un noyau magnétigue est associé à deux bobines en ciiiire. Un chanip iiiagnétiqlte hétérogène petit ainsi être déformation i 1 Je.. tout en les conservant sous cette phase (Fig. 2). 1 Figure 2. Les longues chaînes imoléculaires conteiii (es dans les gels s'entrecroisent et engendrent des iiiicro-voltiiiies capables d'enzprisonner les liquides. Un parallélépipède constitué d'un tel matériau est soumis au champ magnétique engendré par un courant de 3 A circulant dans les deux bobines de cuivre de la structure de test (Fig. 1). Visuellement, l'ensemble se déforme, et une mesure sans contact permet de quantifier le déplacement de l'arête supérieure. Cette mesure en elle-même mérite un peu d'attention car elle met en oeuvre un procédé jusqu'à présent non utilisé en génie électrique. Les systèmes de mesure optique sont couramment utilisés dans l'industrie mécanique et sont en mesure de garantir une précision meilleure que 10 microns. Avec cette méthode, il est possible de donner à 50 microns près le déplacement de l'arête supérieure du parallélépipède de test en présence d'un champ magnétique. Avec deux photographies présentant la géométrie de ce solide en présence puis en l'absence de champ magnétique il est possible de déterminer le déplacement (Fig. 3). Pour exploiter ce résultat comme preuve objective de l'aptitude des méthodes énergétiques à prédire l'évolution des systèmes, il faut être capable de réaliser une simulation complète du procédé. De plus, toutes les étapes associées à cette simulation doivent être fiables. Pour avoir la distribution du champ magnétique, une simulation basée sur le code commercial OPERA 3D est utilisée. Même si des symétries peuvent être mises à profit pour diminuer le nombre d'éléments au niveau des modèles éléments finis, cette solution n'est pas retenue, car les propriétés géométriques peuvent être mises à profit pour évaluer la pertinence des résultats issus des simulations [10] [111. La comparaison des résultats issus des simulations avec des valeurs expérimentales reste de toute façon incontournable (Fig. 4). REE No 6/7 Juin/juillet 2006 L'ELECTROTECHNIQUE )peres tJ? W DU FUTUR Il'7 : ,iUi 11,.. " 1" 1 11 . 64 0 L_/. ! 1 y 1 ./ z! ,q Il [ 1 1 1 FI 11 t > 1 , luilz- > (3. a) (3.b) Figitre. 3. Un faisceuti lasei- est ittilisépotir créei- tine oiiibre. Cette oiiibi-eperiiiet de matérialisei-stir lin szipport.eiiii-transparent l'eicacte géoiiiétrie du voltiiiie de test en présence (3.b) et en l'absence (3. a) de chaiiip magnétiqtie. En gi-adttant le stipport seiiii-tîansparent avec tin qtiadrillage an pas de 0,5 iiini, il est possible de iiieszirer le déljlaceiiient de l'arête stipériezire dit volitme de test. Bv (en'r) 2t) ls 16 11 1 1 By 1. 2 1' \2 L----lU H S t'' 34- - : tf<'tit's ntfsur''' - e-VnlplII "' " C ; Ilf'II ! t>I' " 1 ,,- 1, 4 ;,) a Figure 4. Des mesures deflzi,, (, réalisées sur le dispositif réel, sont coinpai-ées aux valeurs prédites pai- la siintilation. Il apparaît qu'une grande confiance petit etre accordée à la simulation. Uéformation F = (l/E) n 1, 1 charge variable // Il . y 11'/ 1 1 //.'/ 'i%latériau à tester - 'i%l a t Mesure de la déformation Contrainte G Figure 5. En utilisant un essai de compression simple d'une épiotivette de matériaii de test, il est possible de déterminer le modtile d'élasticité longitudinal. De plus, en augmentant le nombre d'essai, l'intervalle de confiance associé a ce parametre chute et il apparoït que à moins REE Nû 6/7 Juinjuillet 2006 7 essais de JO % d'erreur sont suffisants pour obtenir une valeur . application au calcul Méthode des forces énergétique locales et travaux associées virtuels, aux champs magnétique et électrique Pt'nn'jihitii t') : it ! vt' JO - ---------r------------- HésuJtats eaJeuJés Bobine N'2 Bobine N 1 : ------1-......../..-: ./ : :i _____/ .. ,ar =, , . -. - J L Entr Entrefer Bobine de détection 1 J.. ; i l.ti 1.9 2.1 ..5 2.8 : .J ; U : J.7 -1.0 (l lenlt) n LI-x/LIO (6. b) (6 a) Figure 6. Un circuit magnétique permet de canaliser très facilement lefliix magnétique. Dès qu'un eiill-efe' apparaît dans ce circuit, l'intensité diflitic chute iniii ? édiatement (6.a). Cette chute est aiissifonctioii de la perméabilité relative de la matière contenue dans l'eiitrefei-. Avec la bobine de détection, il est possible d'avoir- une iliforillation, soilsforiiie d'une tension, sur l'influence de cette matière sur l'intensité dttflzt,,u. A partir de deux relevés expériiîientaux, tension Ux et tension UO, la courbe d'étalonnage (6.b), construite à l'aide de simulations paramétrables du système précédent, permet de déteriiiinet- la perméabilité relative Pour ment riau. poursuivre connaître Pour doivent montre corps si le module Poisson Le qu'il impérative- Pour du maté- cet objectif, des systèmes de mesure relevée être conçus. La résistance des maté- deuxième, est possible de prédire l'évolution d'un deux paramètres physiques sont connus : d'élasticité longitudinal, E, et le coefficient de v. identifiable. tuants il faut physiques atteindre nouveaux riaux les simulations, les caractéristiques du matériau contenu dans l'entre fer de Le deuxième Toutefois, cette paramètre une analyse nouvelle comportement matière iso-volume pas aisément des principaux n'est consti- permet qui peut de l'évaluer. être associé à ce composé induit un coefficient de Poisson de 0,5. Pour le module d'élasticité, il n'existe pas d'autre solution que l'expérimentation. vette réalisée d'évaluer ce module La mesure riaux Une compression simple d'une éproudans le matériau à caractériser permet de la perméabilité un problème règle. ments d'élasticité majeur. (Fig. 5). reste pour Celui-ci introduit dans ce circuit. L'intensité circulant dans ce circuit est conditionnée pas à cette au moyen d'éléde 1,6 mm est du flux magnétique par la matière une vont meilleure précision, être mesurées. pour un Ux contenant entrefer est qui vont méabilité fer. L'essai avec un entrefer met aussi de valider Avec la perméabilité analysant la tension celle-ci semble n'en Finalement, rience le matériau présente et un module d'élasticité de la formulation énergétique permet prédites d'un tel système est cipales. Un champ magnétique Une information sur l'intensité peut être détection. intensité. est ainsi engendré. du flux dans le circuit obtenue par l'intermédiaire d'une bobine de La tension relevée est proportionnelle à son du circuit par ces contraintes ristiques volume mécaniques de test peut totalité de la géométrie déplacement Cette lation Comme méthode de calcul celles à ce volume la formulation du matériau, être calculée. 3,1) n'est associées [3] aux de test les forénergétique. ainsi pas En que les caracté- requise, est mesuré être appliquée force au champ la géométrie finale du La connaissance de la supérieure peut de l'expé- (r informations sont de la représentatiassociée extérieures de l'arête pour faible numérique, il est possible de du flux dans l'entrefer. Cette d'associer utilisant total en de détection, fabriqué relative souples (E-70 000 N/m2). Ces deux suffisantes pour aboutir à l'évaluation vité per- qui le classe dans les matériaux ces locales le comportement que de l'air estimée ainsi une perméabilité distribution que est une de la simulation. mesurée à la bobine recevoir que 74 %. n'est pas pour autant linéaire, car les fuites avoisinant sont inévitables. C'est au moyen de analysé. Une source de courant alternatif permet d'imposer un courant de 0,5 ampère dans les deux bobines prin- la entrefer Ux/Uo ne contenant magnétique relative simulations un magnétique, la simulation prédit que 80 % du flux circule dans ce circuit alors qu'expérimentalement, méabilité ce com- de l'air, pour la représentativité portement dans l'air Toutefois, de ten- permettre d'associer à ce rapport Ux/Uo la perrelative de la substance introduite dans l'entre- magnétique. Par simulation construire la distribution à l'unité. que relevée de test. Le rapport qui est introduite dans l'entrefer (Fig. 6). Une augmentation du flux apparaît si le matériau testé possède une persupérieure valeurs Uo est la tension ne contenant la tension la substance deux La première caractéristique unique associée à la perméabilité relative du matériau de test. Ce sont des simulations du procédé tous les maté- n'échappe Un circuit magnétique est réalisé de transformateur et un entrefer sions [9] pour [10] courants car seul (Fig. 7). toute [11] le formu- [12] [14]. équivalents, aux REE W 6/7 JLliii/juillet 2006 L'ELECTROTECHNIQUE Repères DU FUTUR Une grande cette formulation prudence doit comme accompagner cela l'utilisation sera souligné de à la fin de l'article. "., dL z,, N 4. Expérimentation La nature r nature @ ,5 d'appliquer immatériel comme favorables connue élevée la modélisation formulation (Fig. est associée une géométrie 8.a, 8.b, 8.c, 8.d). utilisé, simple aucune permet respectent du volume Si un matériau déformation de rejeter n'est toutes de test amagnétique enregistrée. les formulations pas le comportement neutre continuités qui ne existantes valeurs des matériaux n'a pas été évaluée 0,439 mm [11]. NI. a Figure l'influence Donc, 0,448 En conclusion, che énergétique il apparaît propose sine de la déformation périence. associée même calculée Par contre, si ces à l'aide Ainsi la magnétique pour l'ex- mm 8. (1 ". Il Il 8 d. déformée associée à laformulation " tenseur de Maxwell ". très nettement que l'appro- seule une déformation réellement rencontrée très voidurant l'ex- Elle provient d'un choix très strict quant de la variation de l'énergie magnétique. REE Nu 6/7 Juin/juillet 2006 champs les intensités matériau S.c 8 a. déformée associée à laformulation " courant équivalent L'expression des forces d'origines magnétiques à ce principe n'est pas issue d'une analyse microscopique. à l'interprétation un exa- les représentative. du des singularités. c mm 8.b devant restera par élé- que les distribuproches des dis- faibles Figure 8 b. déformée associée à laformulation " masses magnétiques équivalentes. Figure 8 c. déformée associée à laforii7zilation " variation de 1 énergie magnétique. Figure utilisant du solide. relative sys- cette valeur ce problème, la déformation les distributions minore 0,589 0,320 mm ont des intensités perméabilité Par exem- et la résolution l'expérience sur l'ensemble faible au finis. Par contre, comprendre sont peu fiables, de toutes amagnétiques. C'est pour cette raison que la formulation de calcul des forces locales associée à la méthode des masses et courants surfaciques de qui pénalisent (ër - 78,5). Aucun donc requis. magnétiques doit être mené. Il apparaît tions de force calculées dans des zones est essai Cet précis pro- éléments reste une composition d'eau et électrique relative est très bien et est égale à celle de l'eau plus Si la même certains par éléments n'est men A chaque il est expérimental tème de mesure Pour mieux de la électrique. à l'aspect pénalise se double En conséquence de vue à un autre support est employée, les modélisations ments finis. au tenseur de Maxwell... le champ ple, si le matériau retenu de gélatine, sa permittivité pi-écédent, pe ; -iiiet de détel-iiiiner la Pei-iiiéabilité i-elative du matériazr contenu dans l'entrefer masses magnétiques, ce point expérimentale contraire de l'énergie de son support. intéressant sont si,ipéi-ieiii-e est le plus iiiiportant de toits et il servil-a de paramètre de validationa partir de deux relevés expéi-1.iiientaux, tension Ux et tension UO, la courbe d'étalonnage (6.b), coii.ti-itite à l'aide de siniiilations pai-améli-able, du systènie immatérielle immatérielle cédure Figure 7. Le iiiatériaii de test en pl-ésence d'un chanip iiiagnétique hétérogène se déforrne. Le déplacement de l'arëte électrostatique périence structurel basée sur les champs électriques, cet avantage disparaît. Il faut donc utiliser une géométrie plus massive et ne comportant pas de discontinuités pré- judiciables (Fig. 9). Une telle géométrie a des répercussions expérimentales non négligeables. Les déformations qui vont se rencontrer La méthode de mesure seront naturellement plus faibles. photographique peut toutefois être . application au calcul des Méthode forces énergétique locales et travaux associées virtuels, aux champs magnétique et électrique 30 Mill 15 m Il 5m (A) '" i 20111111 1 / r / 10 iiini ( ,. : 1----i 40 mm 35 inm 1 / 10 mm [ L-/,10 mm mm 1- 30 30 mm Corpsd'épreuve pourleschamps iiiignéti (lues. (9.a (9. b) 40 min (9. C) Figure 9. La géométrie du volume de test associé à la première expérience ne peut plus être utilisée. Cette structure présente des singularités géométriques- (9. a). Une autre structure, plus massive, doit être préférée (9.b). Une technique defabrication par moulage permet d'obtenu- ce type de structure. En entree/deux plaques à un potentiel /c/ceplaçant ce volume vo/e de ftest' (C) (0 ?c cx/ ?/< ?conductrices c co/cnc (A el B) dont I'zine/ est ?/'//7c c Mo'e/ élevée (Il Kilovolts), le champ ele électrique résultant est slif fisantpozir induire des déplacements visibles (9.c). /y e â ilmerit 0 Kvolt 11 Kvolts _------ ----- J ft' Jt. 11 » 1 " i 0.1425 nim 1 ' -!TKvo !ts JM )nitia! Initial ! -'?. !".... iitia)". j pposition 1 tion , position + 0,15 mrm 1 j .1!' :,, : (10. a) Figure (10.b) (10. C) 10. Un appareil photographique équipé d'un objectif macro-photographique peut donner des images très détaillées du sommet du volume de test (10. a). La comparaison des positions en présence el en l'absence de champ électriqiteperiiiet de déduire le déplacement engendié (] 0. b). Finalement, après i (ii calcul de déformation basé sur le comportement élastique de cette matière, un déplacement de 0. 1425 mm est pi-édit (10. c). conservée et, comme une mesure plus directe peut être N/m2. Si la distribution de forces employée, sa précision s'en trouvera augmentée. Compte tenu des remarques précédentes, une attention particulière associée est portée ment que le comportement à la fabrication posséder le plus faible senter une géométrie partir du moment moulage, module parfaite. de test. Il se doit de d'élasticité possible et préCet objectif est atteint à où dans la procédure l'opération température. du volume de démoulage De plus l'absence de fabrication est réalisée de matière incluse à la méthode test est celui présenté fois interprété dans la 5. Les limites de se produire. faibles. A plusieurs en associant son sommet à cette structure un déplacement peut être mesuré en utilisant une source de 0,15 mm de deux photogra- montre qu'un exploitable est intervenu. La rience est réalisée en utilisant matériau 78,5 de test une et un coefficient phénomène observable et simulation de cette expécomme paramètre pour le permittivité électrique d'élasticité longitudinal IO.c. Il apparait de cette matière de finale- est encore par l'approche une énergétique. relative de de 6 000 En effet, pour comme des volumes des physiques que cette les effets dans dynamiques physique il s'est avéré nécessaire aux phénomènes En restant phénomènes niveau l'interprétation il faut minorer Toutefois, phies, l'une associée à la position initiale et l'autre associée à la présence du champ électrique (Fig. 1 O.a et lO.b). L'expérience maîtrisés. de reprises, quant instructive, de 11 kilovolts, est celle du volume par aux essais de compression Finalement, utilisée l'allure à faible des choix de tension à la figure correctement gélatine, comme la poudre de fer, est un élément favorable pour les essais mécaniques. Les dispersions associées sont plus locales énergétique, expérience soit des phénomènes mal le domaine disparaissent déformations de test, des Dans piézoélectriques est susceptible effets rentrent le cas de la magnétostriction, seront de réagir. faibles. tous dans les naturellement. apparaissent au peuvent se de la matière. ou encore les cette catégorie. seule la poudre Une évaluation Les variations statique, questions poser quant à leurs effets au niveau La magnétostriction [15], l'électrostriction effets de faire susceptibles montre de volume, de fer que ces pour REE W 6/7 Juin/juillet2006 les billes constituant à 10-10 m. Au ment faible, efforts la poudre moyen le corps externes, d'épreuve négligeables. facilement lié à la variation d'énergie devient effet mécanique, les effets le plus utiliser 161 important si un système prédominant ne pré- est celui de l'effet les formulations présentées sées pour étudier l'expérience r airaîtrait qu'aucun effet qu'expérimentalement mantation 6. associée n'est il est bien observé. [8] [4]. Si sont utili- à cet effet, mécanique pas l'effet prédominant. le système expérimental ver. L'explication d'article alors et de désaimantation son aptitude de la matière. ques des machines, linéaires. Pourtant, discutable Les mécani- deux de l'interprétation expériences de la variation présentées tiennent compte de ce choix. Si une telle approche permet de prédéterminer les performances mécaniques des actionneurs, c'est grâce Ils valident aux très bons indirectement rendements le choix l'interprétation de la variation rendement proche de l'unité l'énergie entrante est transformée de ses systèmes. qui est réalisé quant à d'énergie magnétique. Un veut bien dire que toute en énergie S. BOBBIO, P ALOTTO, F. DELFINO, P GIRDINIO, P MOLFINO. Equivalent Source Methods for 3-D Force Calculation with Nodal and Mixed FEM in Magnetostatic Problems IEEE Transactions on Magnelics, Vol, 37, N'5 2001. pp 3137-3140. [11] O. BARRÉ. Contribution à l'étude des formulations de calcul de la force magnétique en magnétostatique, approche numérique et validation expérimentale. Thèse de doctorat en Génie électrique, Université de Lille et École centrale de Lille, 2003. [12] tels les moteurs ou les actionneurs cette approche repose sur un choix qui est celui de l'énergie. les caractéristiques on Magnettcs.VoVol. 32, N'3, 0. 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PascalBrochet est professeur à plein temps à l'Ecole Centralede Lille (France)et aussi chercheur au aboratoire L2EP (Laboratoire d'Electrotechnique et d'Electronique de Puissance) Ses recherches concernent la conception des machines électriques, en particulier les outils spécifiques d'optimisation tels que les plans d'expérience ou les méthodes de résolutions numériques. Il est responsable de l'équipe COME (Conception et Optimisation des Machines Electriques).