le point sur... Sexualité et troubles du rythme cardiaque Rev Med Suisse 2013 ; 9 : 616-9 J. Sztajzel Dr Juan Sztajzel Clinique de Carouge Centre cardio-pulmonaire Avenue Cardinal-Mermillod 5 1227 Carouge [email protected] Sexuality and cardiac arrhythmias For most patients, sexual activity represents a low risk of triggering cardiac arrhythmias. How­ ever, particularly in patients with an underlying heart disease, sexual activity may cause cardiac arrhythmias which may be sometimes serious. From a physiological point of view, sexual activity produces increased sympa­the­ tic activity and thereby probably reduced vagal tone which at different degrees may induce cardiac arrythmias. Several presently availa­ble autopsy-studies have shown that this happens very rarely and that it mostly affects men. Final­ ly, recently published recommendations allow us to better advise patients with cardiac ar­rhyt­ mias to engage in sexual activity or to defer it until the condition is stabilized and optimally controlled. Pour la plupart des patients, l’activité sexuelle représente un faible risque de déclencher des arythmies cardiaques. Cependant, en particulier chez des patients avec une cardiopathie sous-jacente, la relation sexuelle peut engendrer des troubles du rythme pouvant être parfois graves. Du point de vue physiologique, la relation sexuelle augmente le tonus sympathi­que et diminue, de ce fait, probablement le tonus vagal, ce qui, à des degrés divers, peut induire des arythmies cardiaques. Des données actuelles basées sur des autopsies ont montré que cela arrivait très rarement et que cela affectait surtout les hommes. Finalement, des recommandations récemment publiées nous permettent de mieux conseiller les patients avec arythmies cardiaques à pratiquer une activité sexuelle ou à la reporter jusqu’à ce que leur état soit stabilisé et contrôlé. introduction Il est accepté aujourd’hui de manière générale que l’activité sexuelle représente un faible risque de déclencher des arythmies cardiaques, notamment des arythmies de type ventriculaire pouvant mener à la mort subite. Ainsi, pour la plupart des personnes, l’activité sexuelle ne doit pas nécessairement être limitée en raison de la présence d’un trouble du rythme cardiaque. Toutefois, dans certaines circonstances, la relation sexuelle peut représenter un risque pour certains patients souffrant d’arythmies cardiaques. La principale donnée de base est l’existence ou non d’une cardiopathie sous-jacente et son degré de sévérité (cardiopathie isché­ mique, valvulaire, ou une cardiomyopathie d’autre origine), car ceci pourrait déclencher des symptômes cardiaques et même induire des événements cardiaques graves de type mort subite. Ainsi, il est important de bien conseiller les hommes et les femmes atteints de maladies cardiovasculaires, y compris de nombreux patients âgés, qui présentent souvent une diminution de leur activité et fonction sexuelles liée entre autres à l’anxiété et à la dépression.1 Dans le présent article, nous allons aborder certains mécanismes qui peuvent expliquer pourquoi une relation sexuelle peut déclencher une arythmie cardiaque, discuter les divers problèmes qui existent entre sexualité et troubles du rythme cardia­ que et présenter les recommandations actuelles sur les précautions à prendre. activité sexuelle et système nerveux autonome (sna) De nombreuses études ont examiné la réponse cardiovasculaire et neuroendocrine à l’excitation sexuelle. Celle-ci est directement dépendante de l’activation sympathique du SNA. Ainsi, la relation coïtale va avoir comme effet une accélération de la fréquence cardiaque (FC), qui est en moyenne autour de 110 à 130/min, une augmentation de la tension artérielle (TA) et de la consommation d’oxygène. Des études, menées principalement chez des jeunes hommes mariés, ont montré que l’activité sexuelle avec son partenaire habituel est comparable à une activité physique légère à modérée de l’ordre de 2 à 4 MET. Le MET (Metabo- 616 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 20 mars 2013 16_19_37054.indd 1 14.03.13 08:36 lic equivalent of task) reflète l’intensité d’une activité physi­ que et la dépense énergétique, le sommeil correspondant à 0,9 MET et une course à pied à 18 MET.2 Dans une étude,3 que nous avons réalisée précédemment dans le but d’évaluer les effets de l’activité sexuelle sur la performance spor­ tive, nous avons soumis un groupe d’athlètes masculins de haut niveau à deux jours d’examens, en particulier des tests d’effort sur bicyclette ergométrique, comparant un jour avec à un jour sans activité sexuelle, activité sexuelle réalisée avec leur partenaire habituelle. Une FC moyenne de 113 w 13 battements/min a été notée lors de la relation sexuelle. Une FC plus élevée a été observée pendant la phase de récupération lors du test d’effort fait le matin, deux heures après le coît, comparé au même test fait le matin sans relation sexuelle. Par la suite, en nous basant sur le même protocole, nous avons aussi analysé, à partir d’enregistrements Holter, les variations du SNA lors de la relation sexuelle et de ses effets sur les tests d’efforts réalisés.4 Nous avons observé que la relation sexuelle entraînait tout d’abord une rapide augmentation du tonus sympathique d’une durée de 30 minutes. De plus, nous avons constaté que, parallèlement à ce tonus sympathique augmenté, il y avait une nette diminution du tonus vagal jusqu’à trois heures après la relation sexuelle. Ces données suggèrent que la relation sexuelle produit un tonus sympathique élevé de courte durée, associé à une baisse du tonus vagal qui peut durer environ trois heures. Ainsi, dans certaines conditions, comme par exemple lors d’une relation extramaritale, le tonus sym­ pathique peut augmenter à des degrés variables et induire un stress émotionnel plus grand. Cette plus grande décharge sympathique, associée probablement à une diminution du tonus vagal, qui a un effet en général cardioprotecteur, va entraîner une augmentation de la FC et de la TA et, selon les cas, des troubles du rythme cardiaque peu­vent survenir. différences entre les hommes et les femmes dans la présentation et l’évolution clinique des arythmies cardiaques Il existe beaucoup de différences importantes dans la présentation et l’évolution cliniques des arythmies cardia­ ques entre les hommes et les femmes.5 Les mécanismes à l’origine des différences entre les sexes dans les arythmies ne sont pas encore bien compris. Les femmes ont une FC plus élevée au repos et un intervalle QT plus long que les hommes. A l’ECG 12 dérivations, on peut aussi observer plus fréquemment chez les femmes des anomalies aspécifi­ques de la phase de repolarisation (changements au niveau du segment ST et de l’onde T). Les tachycardies supraventriculaires, telles que la tachycardie de réentrée nodale, sont deux fois plus fréquentes chez les femmes que chez les hommes. La fibrillation auriculaire, cependant, a une prévalence 1,5 fois plus élevée chez les hommes. Les fac­ teurs déclencheurs d’une tachycardie idiopathique de la chambre de chasse du ventricule droit sont spécifiques au sexe, dans le sens où les changements hormonaux jouent un rôle important dans la survenue de ce type de tachycardie chez les femmes. Il existe aussi des différences entre les sexes dans les syndromes de QT long acquis et congé- nitaux. Le syndrome de Brugada (association d’un myocarde sain à des troubles du rythme ventriculaire graves responsables de syncopes ou d’arrêts cardiaques) affecte les hommes plus souvent que les femmes. La mort subite cardiaque est moins fréquente chez les femmes à tous les âges et se produit dix ans plus tard chez les femmes que chez les hommes. Cela peut être lié à l’apparition plus tardive de la maladie coronarienne chez les femmes. Finalement, on peut observer aussi des différences importantes en ce qui concerne l’utilisation du défibrillateur automatique implantable (DAI) et de la thérapie de resynchronisation cardiaque. En effet, les femmes semblent moins souvent bénéficier de ce type de traitement, alors qu’elles peuvent en profiter au moins autant que les hommes. activité sexuelle et troubles du rythme cardiaque : survenue d’arythmies ventriculaires avec risque de mort subite Plusieurs études basées sur des autopsies ont permis de déterminer le risque de mort subite après activité sexuelle. Une étude allemande a montré que, sur 1722 autopsies, 30 (1,7%) étaient dues à une mort subite lors d’activité sexuel­le. Seuls deux des cas étaient des femmes et 23 cas avaient eu lieu lors d’une relation extraconjugale.6 Une étude japonaise a observé 67 cas de décès coïtal sur 8275 autopsies, dont 65 étaient de sexe masculin et 47 survenues pendant ou après une relation extraconjugale.7 Une plus grande étude, réalisée à Francfort de 1972 à 2004, a révélé 68 cas (0,22%) sur 32 000 morts naturelles ayant eu lieu au cours d’une relation sexuelle.8-10 Parmi ces cas, cinq étaient des femmes et 63 des hommes. La cause la plus fréquente du décès était un infarctus du myocarde (n = 28 ; 41,2%). L’incidence annuelle de mort cardiovasculaire soudaine pendant la relation sexuelle a été estimée par ces auteurs à 1,9 pour 1000 autopsies pour les hommes et à 0,16 pour 1000 autopsies pour les femmes. Fait intéressant, la majorité des décès a eu lieu en dehors d’une relation stable, la plupart du temps avec des prostituées. Une étude coréenne 11 de 1379 autopsies, réalisées entre 2001 et 2005, fait état de quatorze sujets ayant trouvé la mort après un rapport sexuel, dont neuf étaient des hommes et cinq des femmes ; dans dix cas, les partenaires étaient des partenaires non matrimoniaux ou des prostituées. Au total, bien que les études d’autopsie doivent être interprétées avec prudence, ces résultats permettent de constater premièrement que, sur L 40 000 autopsies, l 0,5% était des cas de décès coïtal principalement dû à une cause cardiaque et, deuxièmement, que ce sont les hommes qui sont de loin (L 90% des cas) plus souvent victimes d’une mort subite pendant ou après l’activité sexuelle.12 activité sexuelle chez les patients atteints d’une cardiopathie ou à risque d’arythmies ventriculaires Il existe peu de données sur l’effet de l’activité sexuelle chez les patients atteints ou à risque d’arythmies ventriculaires. Une étude précédente 13 a trouvé des arythmies chez trois patients sur quatorze après un infarctus du myocarde. Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 20 mars 2013 16_19_37054.indd 2 617 14.03.13 08:36 Une autre étude 14 a montré la présence d’arythmies lors d’une relation sexuelle chez seulement 3,7% des patients suite à un infarctus du myocarde. Une étude plus récente 15 a analysé la survenue éventuelle d’arythmies ventriculaires lors d’une relation sexuelle chez 88 hommes avec maladie coronarienne stable, âgés entre 36 et 66 ans (moyenne 52 ans). Les patients ont eu un enregistrement ambulatoire de Holter comparant les événements arythmiques survenus au cours de la relation sexuelle avec ceux lors d’un test d’effort. La FC moyenne au cours de la relation sexuelle était de 118 w 21 battements/min. Une extrasystolie ventriculaire a été observée chez 49 (56%) patients au cours de la relation sexuelle comparés à 38 (43%) lors du test d’effort. L’apparition ou l’exacerbation d’une arythmie était la règle chez 34/38 patients (89%) au cours du test d’effort, alors que ceci était le cas seulement chez 11/49 patients (22% ; p l 0,01) au moment de la relation sexuelle. A noter toutefois, que les onze patients avec arythmie lors de la relation sexuelle avaient une activité ventriculaire ectopique de type complexe (extrasystoles ventriculaires polymorphes, doublets et/ou bigéminisme ventriculaires, tachycardie ventriculaire). Ainsi, environ la moitié de ces patients avec maladie coronarienne avait une arythmie, et bien qu’il y ait eu des aryth­ mies observées au cours de la relation sexuelle, aucun patient n’avait une arythmie maligne ou potentiellement mortelle. recommandations actuelles pour les patients avec arythmies, stimulateurs cardiaques et défibrillateurs Des recommandations récentes 16 de l’American Heart Association, basées sur diverses études précédemment publiées,17,18 ont permis de synthétiser et de résumer l’ensemble des données concernant l’activité sexuelle et les maladies cardiovasculaires. Sur cette base, les principales recommandations concernant les arythmies cardiaques, les stimulateurs et les DAI sont rapportées dans le tableau 1. Comme indiqué plus haut, la présence d’un DAI n’est pas une contre-indication à l’activité sexuelle, et il est raisonnable pour la plupart des patients porteurs d’un DAI de poursuivre l’activité sexuelle. Souvent, on assiste à une surprotection par le partenaire et la crainte de la survenue d’un choc lors d’activité sexuelle, entraînant une préoccupation importante pour le patient et pour son conjoint. Dès lors, l’activité sexuelle diminue souvent après l’implantation d’un DAI. Il faut donc rassurer le patient et son con­ joint, en expliquant que l’activité sexuelle est peu susceptible de précipiter ou d’exacerber une arythmie. Dans une petite étude de 43 patients (huit femmes) porteurs d’un DAI, le risque relatif d’événements tachyarythmiques était comparable pour l’effort physique, le stress et l’activité sexuelle.19 conclusion La relation sexuelle produit un tonus sympathique plus élevé, associé probablement à une baisse du tonus vagal. Ainsi, dans certaines conditions, comme par exemple lors d’une relation extramaritale, le tonus sympathique peut 618 Tableau 1. Principales recommandations concernant les arythmies cardiaques, les stimulateurs cardiaques et les défibrillateurs automatiques implantables (DAI) L’activité sexuelle peut raisonnablement être pratiquée par les patients avec : 1. Une arythmie supraventriculaire, tels fibrillation ou flutter auriculaire, tachycardie nodale de rentrée, tachycardie dans le cadre d’un WPW (Wolff-Parkinson-White) et tachycardie auriculaire 2. Une arythmie ventriculaire bien contrôlée 3. Un stimulateur cardiaque et avec un DAI implanté en prévention primaire 4. Un DAI utilisé pour la prévention secondaire (patients ayant été res­suscités d’une arythmie ventriculaire maligne) et chez qui l’activité physique modérée (M 3-5 MET) ne précipite pas de tachycardie ou de fibrillation ventriculaire et chez qui il n’y a pas de multiples chocs appropriés L’activité sexuelle doit être reportée chez les patients avec : 1. Une fibrillation auriculaire avec réponse ventriculaire mal contrôlée 2. Une arythmie supraventriculaire symptomatique ou mal contrôlée 3. Une tachycardie ventriculaire spontanée ou induite par l’exercice physique, et ceci jusqu’à ce que la situation soit stabilisée et contrôlée 4. Un DAI ayant reçu de multiples chocs, et ceci aussi jusqu’à ce que l’arythmie causale soit stabilisée et contrôlée de façon optimale augmenter à des degrés variables et induire des troubles du rythme cardiaque avec risque d’arythmie grave et mort subite. Cette séquence est toutefois beaucoup plus probable chez des personnes ayant une cardiopathie sous-jacente, telle une maladie coronarienne. Sur la base des études actuellement disponibles, nous savons aujourd’hui que cela arrive rarement et que cela affecte surtout les hommes. Les recommandations récemment publiées nous permettent de mieux conseiller et guider les patients avec arythmies cardiaques. L’auteur n’a déclaré aucun conflit d’intérêt en relation avec cet article. Implications pratiques > La relation sexuelle représente un faible risque de déclencher des arythmies cardiaques > Le risque d’avoir une arythmie cardiaque grave augmente chez des patients avec une cardiopathie sous-jacente > Il est utile de se référer aux recommandations récemment publiées, qui aident à mieux conseiller et guider les patients avec arythmies cardiaques > Il est important d’identifier les patients avec certaines aryth- mies cardiaques qui peuvent pratiquer sans risque une activité sexuelle et ceux chez qui elle doit être reportée Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 20 mars 2013 16_19_37054.indd 3 14.03.13 08:36 Bibliographie 1* Friedman S. Cardiac disease, anxiety, and sexual functioning. Am J Cardiol 2000;86:46F-50. 2 Bohlen JG, Held JP, Sanderson MO, Patterson RP. Heart rate, rate- pressure product, and oxygen uptake during four sexual activities. Arch Intern Med 1984; 144:1745-8. 3 Sztajzel J, Periat M, Marti V, et al. 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