TCC et dépression Phobies Crises d’angoisse ou de panique Anxiété généralisée Trouble obsessionnel compulsif (ou TOC) Etat de stress aigu et état de stress post-traumatique Surcharge et stress professionnels ("burn out") Dépression et troubles de l’humeur Tabagisme et autres addictions (alcoolo-dépendance, Internet, jeux pathologiques, achats compulsifs…). ©olly Consultez l’annuaire des thérapeutes TCC sur le site www.aftcc.org Le traitement de la dépression par les antidépresseurs peut être très efficace, comme il peut être décevant. En effet, leurs bénéfices peuvent être longs à se manifester et il existe un nombre important de rechutes. L’intérêt des TCC est qu’associées aux antidépresseurs, elles permettent d’accélérer leurs effets positifs et de diviser par deux le nombre des rechutes. Les travaux d’Albert Bandera ont permis de prendre en compte l’importance de l’estime de soi dans la dépression. Ceux d’Aaron Beck ont mis en évidence la relation négative entre nos pensées, les affects qu’elles provoquent et les comportements qui en résultent. Par exemple, penser trop souvent « je suis nul » a tendance à nous rendre triste et à nous pousser à avoir des comportements de retrait. C’est ainsi que nous mettons en place de véritables schémas de pensées qui alimentent et entretiennent les souffrances. Les TCC reposent alors sur la technique de restructuration cognitive. Il s’agit dans un premier temps d’identifier et de noter toutes les pensées alimentant le processus de dépression et d’en évaluer le caractère morbide. Il s’agit ensuite d’évaluer comment évolue la dépression (échelle de Beck notamment) en fonction de ce travail. Cette approche fonctionne parce qu’elle permet à la personne de générer une plus grande variété de pensées différentes. Document non contractuel/03-2013/ Réalisation : Institut Moncey pour Carte Blanche Partenaires - RCS 379 301 518 - 38 rue La Bruyère 75009 Paris/ Source images : Fotolia - Couverture : ©Valua Vitaty Indications des TCC : Les Thérapies Comportementales et Cognitives ou TCC anxi été stress dépression phobies t burn ou Des thérapies courtes, contre les troubles anxieux et la dépression. La santé gagnante Guide santé CARTEBLANCHE Quand on souffre d’une phobie, par exemple celle des araignées, on peut être très handicapé(e). On peut l’être aussi beaucoup si l’on est victime de troubles paniques en avion ou encore si l’on n’arrive pas à sortir d’une dépression malgré des antidépresseurs. On ne sait pas toujours pourquoi on est phobique, anxieux/angoissé ou déprimé, mais est-ce une raison pour ne pas s’en sortir ? C’est ce qui fait toute l’originalité de l’approche comportementale et cognitive qui ne cherche pas à nécessairement comprendre pourquoi l’on souffre de tel ou tel symptôme, mais qui cherche comment nous en débarrasser. Sur ce plan, les TCC se distinguent complètement des thérapies d’inspiration analytique, qui conditionnent l’éventuelle guérison d’un symptôme à la compréhension de sa genèse psychique. De plus, dans les théories analytiques, la disparition d’un symptôme entraînerait sa substitution par un autre, générant des thérapies potentiellement longues. Grâce aux nombreuses recherches cliniques et au recul sur les TCC, nous savons maintenant depuis plusieurs années que la disparition d’un symptôme soulage vraiment les patients sans faire apparaître d’autres symptômes. La base des TCC est le constat que certaines pensées (ou cognitions) et certains comportements sont responsables en euxmêmes des désordres émotionnels et de réflexes pathologiques qui nous font souffrir. Le thérapeute recherche donc quels sont ces pensées morbides, comme "je suis nul", ou ces comportements, comme une fuite, qui peuvent alimenter nos difficultés. Les TCC et les phobies TCC et les troubles paniques C’est avec les phobies que les TCC ont acquis leurs lettres de noblesse, grâce au Pr Joseph Wolpe (1915 - 1997) qui mit au point la méthode de désensibilisation des phobies. Psychologue formé au behaviorisme, il considérait en effet que la plupart des phobies se présentent comme un conditionnement à un stimulus, comme la vue d’une araignée la première fois. Le réflexe de peur provoqué par ce premier stimulus entraîne un comportement de fuite ou d’évitement, ainsi que des pensées justifiant ce comportement, poussant ainsi le patient dans un processus pathologique pouvant s’aggraver progressivement. Il est un autre processus pathologique courant qu’il est important de bien comprendre car il concerne 10 % de la population. Celui-ci peut mener à de véritables paniques mener ceux qui en sont victimes à de véritables crises de panique, même sans qu’aucune cause ne soit manifeste. Cette peur peut aller jusqu’au sentiment de mort imminente poussant à solliciter les services d’urgences. C’est un mécanisme très banal, touchant en France le quart des femmes et le huitième des hommes, à un moment de leur vie. Et il concerne de nombreuses peurs : ➥ Animal (zoophobie) dont les oiseaux (ornithophobie), les araignées (arachnophobie), les serpents (erpétophobie), les souris et les rats (musophobie), etc. ➥ Environnement naturel, dont les hauteurs (acrophobie – le vertige), l’obscurité (kénophobie), l’eau (hydrophobie), etc. ➥ Autres contextes : avion (aérophobie), ascenseur et autres lieux confinés (claustrophobie), foules et lieux publics (agoraphobie), sang (hématophobie), etc. Afin de casser ce cercle vicieux du conditionnement, le thérapeute TCC va d’abord proposer une analyse fonctionnelle du symptôme pour bien comprendre le contexte déclencheur, ainsi que les comportements et les pensées qui peuvent maintenir la difficulté. À l’issue de ce bilan, il proposera un plan thérapeutique dont l’objectif sera triple : ➥ apprentissage de la relaxation ; ➥ visualisation des scènes anxiogènes ; ➥ exposition progressive aux scènes anxiogènes en inter-séances ou avec le thérapeute qui peut servir de modèle. L’objectif est d’arriver petit à petit à faire vivre, sans anxiété, une scène qui était anxiogène auparavant. Le renouvellement de cette nouvelle forme de vécu apaisé inhibe et fait disparaître le réflexe de peur. Ce processus concerne ceux qui ont une aptitude à ressentir trop facilement ce qui se passe en eux. Ainsi, s’ils boivent trop de café ou s’ils se sont pressés, ils vont ressentir de manière exagérée leurs battements cardiaques, les poussant à redouter un problème. Sous l’effet de cette crainte, même minime au début, le cœur s’accélère, augmentant la peur et entraînant une inutile accélération de la respiration. L’hyper-oxygénation qui en résulte provoque à son tour un petit malaise similaire à celui que l’on ressent après avoir gonflé un ballon en caoutchouc ou une bouée. La tête tourne un peu, on est nauséeux et on se sent faible sur ses jambes… La personne ressent alors un malaise plus important, commence à paniquer et à se tétaniser. Ce tableau, qui constitue une véritable crise de panique, est souvent étiqueté de "spasmophilie" en France. Une prescription chronique de magnésium peut se mettre en place mais elle n’est pas toujours satisfaisante. En effet, si elle est mal soignée, la peur de la peur peut finir par provoquer un empêchement de toute sortie de chez soi, ou agoraphobie. S’agissant d’une panique liée à des pensées et à des comportements inadaptés, les TCC sont très efficaces. Après avoir bien expliqué le côté normal d’une accélération du cœur dans certains contextes, le thérapeute va apprendre à son patient à se relaxer efficacement, y compris dans ces moments critiques, grâce à une respiration plus adéquate. Le phénomène de panique ne s’enclenchant plus, la désensibilisation s’effectue, permettant au patient de vivre une vie normale. Les TCC représentent ainsi une approche très pragmatique pour ceux qui veulent combattre leur malaise sans se lancer dans la longue recherche d’une éventuelle explication subordonnée à leur histoire. Guide santé CARTEBLANCHE © laurent hamels © WavebreakmediaMicro Les TCC, une approche pragmatique