20/04/2012 Prescriptions en dénomination commune Test-Achats est partisan des prescriptions en dénomination commune (DCI). Ce système connaît différents avantages tant pour le médecin que pour le pharmacien, l’INAMI et le patient. Les médecins peuvent se centrer sur la détermination de la thérapie et de la substance active, et ils ne doivent pas se soucier des nombreuses marques déposées ni des divers conditionnements possibles des médicaments originaux et génériques. Le pharmacien peut mieux exercer son rôle de conseiller car avec ce genre de prescription, il peut choisir en accord avec le patient, le médicament qui convient le mieux à ce dernier et ce, le prix faisant partie des critères de sélection. Les meilleures économies ne sont réalisables que si le pharmacien opte systématiquement pour le remède le moins cher, pour autant qu’il n’y ait pas d’autres inquiétudes par rapport à la continuité thérapeutique. Mais nos enquêtes ont démontré par le passé que les pharmaciens ne sont pas suffisamment attentifs au prix. Il en va de même pour les médecins qui sont loin d’avoir tiré parti des chances offertes par le DCI. Les chiffres les plus récents parlent de moins de 10 % des médicaments prescrits pour lesquels une alternative générique existe. Test-Achats déplore vivement que les médecins et les pharmaciens ont insuffisamment conscience du potentiel d’un tel concept. Dès lors, nous comprenons bien que les autorités – vu le contexte économique – imposent des mesures obligatoires. Etant donné que tous les médicaments ayant la même composante active ont le même fonctionnement, le médicament le moins cher peut être fourni sans problème chez la majorité des patients même en cas d’affection aigüe. Un tel système comporte aussi une série de risques. Les modalités exactes ne sont pas encore tout-à-fait claires. Il y a des rumeurs selon lesquelles le patient sera le dindon de la farce si pour l’une ou l’autre raison il ne veut pas du médicament meilleur marché ou lorsque le médicament meilleur marché n’est pas de stock. Or, le but n’est pas que le patient paie la note. Nous espérons dès lors que le secteur pharmaceutique baissera ses prix pour que l’opération soit profitable tant au gouvernement qu’au patient. Ces derniers mois, beaucoup d’inquiétudes ont été exprimées au sujet des inconvénients possibles, comme entre autres les problèmes d’approvisionnement. Nous demandons donc que cette mesure soit envisagée comme une sorte de projet pilote, avec un suivi rigoureux de la situation et une évaluation complète des avantages et inconvénients.