A - Activité Volcanique de la Soufrière de Guadeloupe

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Bilan mensuel de l’activité volcanique de la Soufrière de
Guadeloupe et de la sismicité régionale
No. 2011-05 – mai 2011
ISSN 1622-4523
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A - Activité Volcanique de la Soufrière de Guadeloupe
La Soufrière de Guadeloupe est un volcan actif
de type explosif ayant connu de nombreuses
éruptions magmatiques et phréatiques par le
passé. Depuis 1992, son activité sismique,
fumerollienne et thermale poursuit un régime
fluctuant
mais
globalement
en
lente
augmentation, qui traduit une forte activité du
système
hydrothermal
(circulations
et
interactions de gaz, vapeur et eau sous pression
dans la roche poreuse et fracturée). Si ces
phénomènes incitent l’observatoire à la
vigilance instrumentale, ils ne sont cependant
pas associés à une anomalie des autres
paramètres de surveillance liée à une éventuelle
remontée de magma (séismes profonds,
déformations à grande échelle, gaz soufrés à
haute température).
Sur la base des observations de l’OVSG-IPGP
enregistrées au cours du mois de mai 2011 et
résumées dans ce bulletin, aucune activité
éruptive n’est à prévoir prochainement, mais le
niveau actuel reste
VIGILANCE (= JAUNE)
(Voir tableau en annexe).
Cependant, les émanations gazeuses aux abords
et sous le vent des fumerolles du Cratère Sud
présentent, depuis 1998, des risques avérés
d’irritation et de brûlures (yeux, peau, voies
respiratoires). En raison de la présence de ces
gaz toxiques, l’arrêté municipal N°01-296 de la
ville de Saint-Claude interdit l’accès du public à
certaines zones du sommet.
tectonique correspondant à des glissements sur de petites
fractures. Quatre séismes sont de type longue période, donc
associés à des phénomènes de résonance, liés à des
mouvements de fluides dans des fractures. Ces séismes
témoignent de la vivacité du système hydrothermal (interaction
entre les gaz et l'eau dans les fractures superficielles).
Activité fumerollienne
Activité toujours élevée avec de forts débits au Cratère Sud (sur
les 3 bouches d'émission) et d'importants dépôts de soufre
solide. L'acidité est toujours très marquée (pH entre 1.0 et 3.0)
et les températures restent élevées (> 100°C). Les
concentrations des principaux gaz mesurées à la source des
fumerolles sont CO2 65.2 %, H2S 30.5%, SO2 0.6 % (hors
vapeur d'eau), soit un rapport S/C de 0.48, comparables aux
mois précédents. Persistance de gouttelettes d’acide
chlorhydrique mélangées aux gaz volcaniques. Maintien de
l’activité moyenne ou faible sur les autres zones actives :
gouffre Tarissan, cratère Napoléon, gouffre 1956, route de la
Citerne, avec une tendance de plus en plus nette à
l'augmentation des débits. Un prélèvement du lac acide du
gouffre Tarissan a été effectué le 12 mai, montrant un pH de
-0.2.
Sources thermales
A moyen terme, certaines sources proches du volcan
maintiennent une très faible et lente augmentation de
température alors que d'autres sont stables ou en baisse. Les
valeurs de température présentées ci-après correspondent à
des valeurs moyennes de l'ensemble des mesures acquises
pendant le mois écoulé : Galion 47.0 °C, 2e Chute du Carbet
44.6 °C, Tarade 42.4 °C, Pas du Roy 34.3 °C, Bains Jaunes
29.8 °C.
Forages
Pas de données de forages.
Déformations
On n'observe pas de déformation du dôme (station GPS).
Sismicité volcanique
Au cours du mois, l’observatoire a enregistré 88 séismes
d’origine volcanique, de magnitude maximale 1.9 et d'énergie
cumulée 3.8 MJ.
Il s'agit d'un important essaim sismique en terme de nombre,
mais pas en terme d'énergie libérée, la magnitude de la plupart
des séismes étant inférieure à 1. Le dernier essaim sismique
comparable s'est produit en octobre 2010 avec 59 événements
et une énergie cumulée de 15.9 MJ. Parmi les 88 séismes
détectés, 63 ont suffisamment d'énergie pour être localisés. Ils
sont localisés sous le dôme, à une profondeur inférieure à 2km.
Il s'agit principalement de petits séismes de type volcano-
Phénoménologie
Les émanations acides et le vent maintiennent le dépérissement
de la végétation sur la partie Sud du sommet et sur les flancs
Sud-Ouest et Ouest du volcan.
Météorologie au sommet
Au cours du mois, ensoleillement moyen de 162 W/m², vents
de vitesse moyenne 25 km/h (maximum 79 km/h) et de
direction moyenne Est-Sud-Est. Pluviométrie cumulée de 216
mm.
ObservatoireVolcanologiqueet SismologiquedeGuadeloupe/ IPGP
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B – Activité Tellurique Régionale
L’arc insulaire des Petites Antilles résulte du
plongement de la plaque Amérique sous la
plaque Caraïbe. Cette subduction active a une
vitesse de convergence de 2 cm/an, et provoque
une déformation de la limite de ces plaques,
faisant de notre archipel une région à forts aléas
volcanique et sismique. Certains séismes sont
directement liés aux processus de glissement
entre les deux plaques. D’autres, plus
superficiels, résultent de la déformation de la
plaque Caraïbe. D'autres encore résultent de la
rupture de la plaque océanique plongeant sous
la Caraïbe. Durant la période historique,
plusieurs séismes ont causé des dégâts /
victimes en Guadeloupe (intensités supérieures
ou égales à VII) : 1735, 1810, 1843, 1851, 1897,
2004 et 2007.
3 séismes, de magnitude maximale 1.7, ont été localisés au
nord de la Dominique, dans une région où la sismicité s'est
réactivée depuis juin 2009.
Au cours du mois de mai 2011, l'activité
tellurique régionale a été marquée par la
poursuite de l'activité sismique entre les Saintes
et la Dominique et une faible activité du volcan
Soufriere Hills de Montserrat.
Les séismes ne sont pas prévisibles et peuvent
survenir à n’importe quel moment dans
l’archipel de la Guadeloupe. Les actions de
prévention du risque restent de rigueur : respect
des réglementations parasismiques en vigueur,
aménagement intérieur des lieux de vie,
apprentissage du comportement à tenir avant,
pendant et après un séisme.
Sismicité régionale
L’Observatoire a localisé au cours du mois, dans une région de
450 km autour de la Guadeloupe, un total de 54 séismes
d’origine tectonique (voir la carte des épicentres, Figure 1).
Aucun séisme n'a été ressenti en Guadeloupe.
Les plus importants, sont des séismes profonds (entre 120 et
180 km), de magnitude comprises entre 3.0 et 3.6 qui se sont
produits à l'aplomb de l'arc volcanique, entre Saint Kitts et la
Martinique. Ils correspondent à la déformation de la plaque
Amérique, plongeant sous la plaque Caraïbe (comme le séisme
de magnitude 7.3 du 29 novembre 2007).
L'activité sismique de l'archipel ne montre pas de
caractéristiques particulières avec une sismicité superficielle
comparable aux mois précédents et localisée principalement à
l'est et au nord est de la Guadeloupe, le long des grands
systèmes de failles distribués entre Marie-Galante et Antigua.
24 séismes ont été localisés dans la zone de réplique du séisme
des Saintes du 21 novembre 2004, entre les Saintes et la
Dominique. Le plus important, de magnitude 2.6, s'est produit
le 22 mai à 18h09 locales, a été localisé sous Terre de Bas et 10
km de profondeur.
Figure 1. Carte des épicentres du mois de mai 2011 correspondant
aux séismes enregistrés et localisés par l'OVSG-IPGP dans un rayon
de 450 km autour de la Guadeloupe. Traits noirs = failles principales
connues (d'après Feuillet et al. 2000).
Volcanisme Montserrat
Durant le mois de mai, l'activité de Soufriere Hills de Montserrat
a été faible et comparable aux mois précédents, notamment en
terme de flux de SO2 et d'activité sismique (entre 10 et 20
séismes par semaine).
On constate toujours une dégradation du dôme volcanique,
produisant des chutes de roches et de petites coulées
pyroclastiques. Les plus importantes coulées pyroclastiques se
sont produites le 11 mai, produisant un nuage de cendre qui a
atteint 2000m d'altitude, et le 15 mai qui a causé une légère
retombée de cendre dans des zones habitées. Les orages du 27
mai ont produit des lahars dans les principales vallées du
volcan.
Le dôme est toujours constitué d'une importante masse de
matériaux chauds pouvant encore exploser ou s'écrouler et
potentiellement générer d'importantes coulées pyroclastiques
dans les vallées. Le volcan et la zone dévastée restent exposés
à des phénomènes volcaniques particulièrement dangereux
(explosions, nuées ardentes, coulées de boue). L’accès au
volcan, aux zones alentours et aux abords de l’île sont interdits
ou soumis à restriction.
Pour plus d’information, reportez-vous au site du MVO:
http://www.mvo.ms/.
Observatoire Volcanologique et Sismologique de Guadeloupe / IPGP
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OVSG-IPGP – mai 2011
Commentaires
Sur la lettre de Mr Aubry circulant sur Internet et
annonçant un séisme imminent dans les Antilles.
Dans une lettre adressée au Conseil Général de Martinique,
et circulant sur internet depuis plusieurs semaines, Mr Aubry,
professeur agrégé en physique, annonce un séisme majeur,
certain et imminent au niveau de la Martinique et de la
Guadeloupe, (« délais de quelques jours à quelques mois,
mais n'excédant pas l'année »). Il s’agit donc d’une véritable
prédiction sismique que nous annonce l’auteur.
Ce commentaire est destiné à éclairer les citoyens sur cette
annonce en relation avec la connaissance scientifique
actuelle.
Pour justifier son annonce, Mr Aubry s'appuie sur 3 points :
« Un séisme d'une intensité 7.5 à 8.5 est attendu, prévision
de l'Institut de Physique du Globe de Paris (entre autre). »
Dans cette phrase l’auteur semble confondre intensité et
magnitude. Il veut sans doute parler de magnitude[i]. Quant
au séisme majeur attendu dans les Petites Antilles par les
spécialistes, tous les scientifiques s’accordent sur ce fait. Il ne
s’agit pas d’une prédiction mais d'une prévision relativement
large. Elle est basée sur deux observations principales : (1)
nous sommes à une frontière de deux plaques tectoniques,
les plaques Caraïbe et Amérique qui se déplacent l’une par
rapport à l’autre, à la vitesse de 2cm/an. Cette frontière est
constituée de failles où l’énergie accumulée par ce
déplacement permanent se libère sous forme de séismes ;
(2) il s’est déjà produit des séismes destructeurs dans les
Antilles, en 1839, en Martinique, de magnitude supérieure à
7.5, et en 1843, entre la Guadeloupe et Antigua, de
magntiude supérieure à 8, il s’en produira donc d’autres,
n’importe où le long de l’arc des Antilles, entre Grenade et les
îles Vierges.
La nouvelle carte de zonage sismique publiée en mai 2011
confirmerait cette prévision.
Cette nouvelle carte de zonage sismique existe bien, mais ne
permet en aucune façon de prédire les séismes. Il s'agit d'un
document réglementaire, mis à jour régulièrement avec
l'amélioration de la connaissance des zones à risque, servant
de base à l'application des règles de construction
parasismique sur le territoire nationale. En 2011 une nouvelle
carte est désormais disponible et introduit des évolutions
pour certaines régions de la Métropole. Pour les Antilles en
revanche, rien n'a changé, nous sommes toujours au niveau
maximal du zonage du risque sismique en France, le 5 e
échelon.
Le dernier point présente l'imminence de ce tremblement
de terre à partir d'investigations et de raisonnements
personnels de Mr Aubry, basés sur le brusque ralentissement
des plaques et l’augmentation de la fréquence des séismes
dans la région.
Le brusque ralentissement des plaques.
La vitesse des plaques est remarquablement stable, autant à
l'échelle de quelques décennies (mesurée par le système
GPS) qu'à l'échelle géologique (quelques millions d'années).
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Le mouvement des plaques est l'expression des mouvements
de convection du manteau terrestre et à l'échelle des
générations humaines la vitesse des plaques est parfaitement
constante. La vitesse de convergence entre les plaques
Amérique et Caraïbe est de 2 cm/an, cette vitesse est une
donnée de base incontournable ; elle est un des éléments qui
permet de quantifier le risque sismique dans notre région.
En bordure de la plaque, au niveau des failles, cette vitesse
est plus faible. C'est normal. Le contact entre les deux
plaques est bloqué ; c'est la raison pour laquelle il se produit
des séismes importants : ils se produisent lorsque le
déplacement permanent des plaques a accumulé
suffisamment d'énergie dans la zone de faille. Alors, le
séisme "rattrape" le déficit de déplacement que la zone de
faille a accumulé pendant plusieurs siècles, comme un ressort
qui se détend brutalement.
On comprend bien que plus la vitesse entre les plaques est
rapide, plus le nombre de séismes est important, plus le
temps de récurrence entre deux séismes majeurs est court.
Depuis quelques années on a mesuré, avec des réseaux
denses de stations GPS, au niveau certaines frontières de
plaques, que cette accumulation varie dans l'espace et dans
le temps. Ces observations ont ouvert de nouveaux champs
d’investigation pour identifier, mieux caractériser les zones de
préparation des tremblements de terre, mais sans aucune
certitude encore. Le récent séisme du Japon l’illustre bien:
malgré ces mesures denses et systématiques effectuées
depuis pus de 10 ans, la magnitude du séisme qui s'est
produit était très supérieure à celle attendue. Nous n’avons
pas encore suffisamment de recul, de temps de mesure, de
modèles fiables pour tirer des enseignements généraux de ce
type d’analyse. Ces mesures GPS sont développées dans les
Antilles comme dans beaucoup de zones sismiques du
monde.
En aucun cas ces méthodes ne permettent de
déterminer quand la faille va relâcher son énergie,
donc quand va se produire le séisme avec une
incertitude de quelques mois.
L'augmentation de la fréquence des tremblements de
terre dans la région
Ceux qui consultent le bilan mensuel de l'activité volcanique
et sismique publié par l'Observatoire de Guadeloupe,
constatent la grande variation du nombre de séismes d'un
mois à l'autre dans la région. La même constatation peut être
faite à l'échelle des années. Cette variabilité peut être
expliquée par l'organisation de la sismicité, se produisant
souvent en essaims, localisés dans l'espace et dans le temps,
comme dans la région des Saintes, suite du séisme du 21
novembre 2004 de magnitude 6.3. La sismicité mesurée par
les réseaux des observatoires montre une variabilité ; elle est
comparable à celle observée sur d’autres zones sismiques du
monde ; elle ne montre pas de caractéristique remarquable.
L’étude des variations spatiales et temporelles de la sismicité
est un sujet de recherche très actif depuis de nombreuses
années. Une hypothèse de travail est que ces variations
pourraient révéler l'état des forces et donc la maturation
d'une zone de faille. Ces dernières années, les résultats
publiés par de nombreuses équipes dans le monde n'ont pas
fourni de méthodes fiables pour prédire un séisme majeur.
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Les séismes, même les plus gros, se produisent, parfois à la
suite d'une augmentation significative de la sismicité (ex. le
séisme de l’Aquila en Italie en 2009), d'une diminution ou
absence de sismicité (ex. le séisme des Saintes en 2004) ou
d'aucune variation remarquable.
Les variations de la sismicité ne permettent pas de
réaliser des prédictions fiables de l’occurrence d’un
tremblement de terre majeur.
Conclusion
Les arguments de Mr Aubry, tels que présentés dans
son courrier, concernant l’imminence d’un séisme
sont donc totalement inexacts. Actuellement aucune
méthode fiable n'existe pour prédire temporellement
l’occurrence d’un séisme avec la certitude que
prétend l'auteur. La prédiction est impossible. Les
mécanismes en jeu dans la préparation des
tremblements de terre sont trop complexes, pour
permettre
actuellement
de
déterminer
cette
occurrence avec une incertitude inférieure à quelques
dizaines voire centaine d'années. Un séisme de
magnitude supérieur à 7.5 peut se produire à tout
moment, et n’importe où le long de l’arc des Antilles,
entre les îles Vierges et Grenade, dans quelques jours,
semaines, années ou décennies.
Discussion
Aucun élément ne permet donc d’affirmer l’imminence d’un
tremblement de terre. Il peut très bien se produire un séisme
majeur dans les prochaines semaines, les prochains mois.
Cette annonce pourrait être faite chaque mois. Toute
information prédictive infondée n'apporte que confusion et
panique, à fortiori si elle émane d'une personne physique ou
morale jouissant d'une crédibilité scientifique.
page 4 sur 5
Il ne s’agit pas d’une querelle entre experts mais d’une
réponse scientifique à une forme de trouble de l'ordre public.
Si quelqu'un a une théorie à proposer, des revues
scientifiques sont à sa disposition et des chercheurs
travaillent sur ces sujets aux Antilles, à l’Université[ii], au
BRGM[iii], dans les observatoires de l’IPGP[iv] et dans
différents instituts étrangers. La démarche scientifique suit
un processus qui par la critique constructive d’un travail ou
d’une méthode par d’autres scientifiques, permet la remise
en question ou la validation d’une théorie.
Cette attitude nuit à tout le travail effectué par les
scientifiques, les autorités, les organismes, les collectivités,
les enseignants, les associations, les citoyens qui travaillent
aux Antilles pour que nous acquerrions une véritable culture
du risque sismique.
La seule réponse face au risque sismique est la prévention.
Elle est basée sur les principales approches suivantes :
l’identification et la caractérisation des zones vulnérables, la
réduction de la vulnérabilité par la construction adaptée
(parasismique), l’amélioration du bâti existant, la formation,
la sensibilisation, la préparation, destinée à adopter les bons
comportements, avant, pendant, et après les séismes. En
particulier le plan national de prévention, le « Plan Séisme
Antilles » est un outil doté de moyens importants pour
répondre à cette nécessité de prévention. Il est piloté par
l’Etat, en étroite collaboration avec les Collectivités et les
acteurs de la prévention.
Cette politique doit se construire sereinement, dans un climat
apaisé, elle nécessite un discours de vérité et la contribution
de tous, à tous les niveaux de la société, dans un esprit de
responsabilité.
La Direction de l'OVSG-IPGP le 14 juin 2011
[i] La magnitude caractérise l’énergie libérée par le séisme. C’est une mesure intrinsèque au séisme et ne dépend pas du lieu où l’on
se trouve. Elle est notée avec un nombre décimal (ex : 6.3 pour le séisme des Saintes de 2004, 7.1 pour celui d’Haïti en 2010).
L’intensité est une échelle et caractérise l’effet d’un séisme donc la manière dont il est ressenti ou les dégâts qu’il a causé. Elle est
notée en chiffres romains avec par exemple I (non ressenti), VI (frayeurs, dégâts légers), à partir de IX (dommage généralisé aux
constructions).
[ii] L’Université des Antilles et de la Guyane est présente en Martinique et en Guadeloupe, et possède des équipes d’enseignement et
de recherche dans les sciences de la terre et les sciences géographiques appliquées aux risques.
[iii] Le Bureau de Recherche Géologique et Minière est présent en Guadeloupe et en Martinique. Entre autre, il travaille sur la
connaissance des risques naturels, leur modélisation et leur évaluation.
[iv] Les Observatoires Volcanologiques et Sismologiques de Guadeloupe et de Martinique ont pour mission la surveillance de l’activité
volcanique (Soufrière et Montagne Pelée), l’activité sismique et participent à l’alerte aux tsunamis en transmettant des données
sismologiques et marégraphiques aux centres d’alerte. Leur activité porte aussi sur la connaissance des phénomènes et leur
modélisation. Ils participent fréquemment à des actions d’information et de formation.
Observatoire Volcanologique et Sismologique de Guadeloupe / IPGP
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C – Annexes
Définition des niveaux d’activité volcanique pour la Soufrière de Guadeloupe
niveau de base
Délais possibles
Siècle(s) / Années
Décision
Fortement augmentée
Maximale
variations de quelques
paramètres
variations de nombreux
paramètres, sismicité
fréquemment ressentie
sismicité volcanique
intense, déformations
majeures, explosions
Année(s) / Mois
Mois / Semaines
Imminente / En cours
JAUNE = Vigilance
ORANGE = Pré alerte
En augmentation
Minimale
Activité globale
observée
OVSG-IPGP
Niveaux d’alerte
VERT = Pas d’alerte
Préfecture
ROUGE = Alerte
Définition simplifiée de l’échelle des intensités macrosismiques
Intensités
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X+
Perception
Humaine
Non
ressenti
Très faible
Faible
Légère
Modérée
Forte
Très forte
Sévère
Violente
Extrême
Très légers
Légers
Modérés
Moyens
Importants
Généralisés
Dégâts probables
aucun
Appel à témoignages sur les séismes ressentis
Les intensités réelles (effets d'un séisme en un lieu donné) ne peuvent être correctement déterminées que par recueil de témoignages.
Si vous avez ressenti un séisme, même faiblement, vous êtes invité à le signaler à l'observatoire et/ou à prendre quelques minutes
pour remplir le formulaire d’enquête macrosismique du BCSF sur le site http://www.franceseisme.fr/.
Merci aux organismes, collectivités et associations d’afficher publiquement ce bilan pour une diffusion la plus large possible. Pour le
recevoir par e-mail, faites simplement la demande à <[email protected]>. Les précédents bulletins et communiqués (depuis
1999) sont en ligne sur le site www.ipgp.jussieu.fr/, rubrique Observatoires Volcanologiques, Guadeloupe, Actualités.
Les informations de ce document ne peuvent être utilisées sans y faire explicitement référence.
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