Communiqué de presse
Journée internationale de la sécurité des patients, le 17 septembre 2015
Déclarer la guerre aux infections nosocomiales
Zurich, le 17 septembre 2015 – Les infections nosocomiales seront le thème principal de la Journée
internationale de la sécurité des patients organisée cette année par la Plattform Patientensicherheit (A),
l’Aktionsbündnis Patientensicherheit (D) et la Fondation Sécurité des patients Suisse (CH). Ces
infections sévissant dans les hôpitaux, les établissements médico-sociaux, en Reha ou au cabinet
médical prennent généralement la forme d’infection des voies urinaires ou des plaies, de pneumonie ou
de septicémie. Des mesures de qualité appropriées telles qu’une hygiène des mains systématique,
l’utilisation modérée d’antibiotiques ou la bonne indication thérapeutique pour un cathéter urinaire
permettent de réduire la fréquence de ces affections. Sécurité des patients Suisse, l’association
d’experts Swissnoso et nombre d’institutions de santé suisses fournissent un effort important dans ce
domaine.
La Journée internationale de la sécurité des patients d’aujourd’hui marque une étape dans la première
semaine d’action suisse pour la sécurité des patients. Dans le sillage de cet événement national, les
institutions de santé helvétiques démontreront, conjointement avec leurs partenaires autrichiens et
allemands, tout ce qu’elles mettent déjà en œuvre pour éviter les infections nosocomiales. La devise de
la première journée internationale est la suivante: «Toute infection pouvant être évitée permet d’éviter
des coûts et des douleurs». Selon l’OFSP, chaque année, dans les hôpitaux suisses, quelque 70 000
personnes sont victimes d’une infection nosocomiale et environ 2000 d’entre elles en décèdent. Une
étude de prévalence réalisée en Suisse révèle qu’environ 7,2% des patients hospitalisés sont atteints
d’une infection de plaie, d’une pneumonie ou d’une cystite, ou encore d’une septicémie.
L’apparition d’infections nosocomiales est due à divers facteurs. Ils peuvent relever des patients, par
exemple l’âge, la maladie de base ou une baisse des défenses immunitaires. S’ajoutent aussi des
facteurs environnementaux comme le milieu du patient, des facteurs microbiologiques comme la
résistance des agents pathogènes et des facteurs de traitement comme les techniques invasives, par
exemple des opérations ou des cathéters. Les agents pathogènes se transmettent par contact direct
avec les personnes (mains du personnel par exemple) ou par des objets ou seringues contaminés. Ils
peuvent aussi faire partie du peuplement normal en microorganismes d’un patient et générer une
infection en raison de la baisse des défenses immunitaires.
Des mesures de prévention et de surveillance ciblées permettent d’éviter entre vingt et cinquante pour
cent des infections nosocomiales. Dans ce contexte, la mesure la plus importante est et reste l’hygiène
des mains. D’autres domaines d’action sont la vaccination du personnel, l’isolation des patients atteints
de maladies transmissibles, l’usage contrôlé des antibiotiques, la réduction des sondages vésiculaires
au strict nécessaire ainsi que des mesures d’hygiène dans l’environnement des patients. La
Confédération a reconnu l’importance du problème des infections nosocomiales. Sur la base des
priorités de politique de santé précisées dans la stratégie «Santé 2020», l’Office fédéral de la santé
publique a abordé le thème via les stratégies «Infections nosocomiales (NOSO)» et «Stratégie contre la
résistance aux antibiotiques».