I- INTRODUCTION
La politique de Madagascar en matière d’eau et assainissement s’inscrit dans la ligne
générale de l’Action 21 (Rio, 1992): « L’approvisionnement en eau potable et l’assainissement
sont indispensables pour assurer la protection de l’environnement, améliorer la situation sanitaire
et remédier à la pauvreté ». L’importance, le rôle vital de l’eau, et l’inquiétude sur la morbidité
ou la mortalité due aux maladies d’origine hydrique, ainsi que la nécessité de gérer de façon
rationnelle les ressources disponibles pour les biens socio-économiques et environnementaux ont
été soulignés lors des Journées de l’eau tenues à Madagascar (1992).
Lors du 3ème Forum mondial de l’eau au Japon en 2003, la gestion de la ressource en
eaux souterraines, la pollution et la relation avec l’environnement ont constitué encore la base
des discussions. La commission a mis l’accent sur le fait que les bénéfices sociaux et
économiques qu’apportent les eaux souterraines suggèrent une urgence d’avancer les recherches
pour les gérer efficacement puisque une meilleure gestion nécessite l’amélioration de la
compréhension scientifique de la ressource (Objectif Terre, 2003). Avec les conclusions du
Sommet de Johannesburg (2002), du 3ème Forum mondial sur l’eau (Japon, 2003), et la 11ème
Session du Commission du Développement Durable (CDD), l’ordre du jour international s’est
penché sur les moyens de concrétiser l’engagement du Sommet Mondial du Développement
Durable (SMDD) de réduire à moitié la proportion des populations n’ayant pas accès à une eau
potable. Le sixième forum international de l’eau en 2012 a imposé que le droit de l’homme à
l’eau potable est impératif, et a recommandé la gestion des eaux transfrontalières, l’eau et la
croissance verte, la gestion des eaux usées ou les interactions eau/énergie/alimentation. Cette
étude qui convient bien à la politique aussi bien nationale qu’internationale portera sur la
connaissance scientifique de la structure et du fonctionnement des aquifères de la haute terre de
la région Analamanga. Malgré le programme national d’accès a l’eau potable et a
l’assainissement (PNAEPA), adopté en 2005 pour la période 2005-2007 et renouvelé une
deuxième fois pour la période 2008-2012, qui se basait sur les directives du schéma directeur
malgache, le MAP (Madagascar Action Plan), et qui fixait un objectif ambitieux qui est le OMD,
Madagascar figure parmi les pays les plus en retard d’Afrique subsaharienne, dont la moyenne se
situe à 58 %.
Ainsi, face aux problèmes sur la gestion de l’eau et l’accès à l’eau potable qui restent
encore à résoudre dans le plan national tant qu’internationale, nous avons pris l’initiative à faire