10:30 Table ronde
VENDREDI 1er AVRIL
Projets énergétiques :
Vers une approche paysagère
Animation :
Caroline Gagnon
Tanya Barnaby Marie-José FortinBernard Généreux
12:00 Diner au Salon des exposants
Au-delà des préoccupations écologiques, les projets énergétiques impliquent
des transformations qui questionnent nos relations culturelles et qualitatives
au territoire. Qu’il s’agisse de l’implantation d’une filière de production, du
transport de l’électricité ou du pétrole et de leur déploiement dans les milieux
de vie, les enjeux de paysage restent souvent à interroger en filigrane des
impacts environnementaux. Comment ces projets peuvent-ils être considé-
rés sous l’angle du paysage sans amoindrir l’ensemble des questionnements
qu’ils soulèvent ?
La notion de paysage implique d’intégrer dans les processus de mise en
œuvre des projets, les préoccupations sociales et celles des professionnels
de l’aménagement qui ont une compréhension fine du territoire d’implanta-
tion. Il devient parfois nécessaire de remettre en question les nécessités de
la production, de développer des outils de définition de la « valeur » des
paysages, de quantifier mais aussi de qualifier le projet énergétique au-delà
des frontières physiques pour le bien de l’ensemble de la société québécoise.
Le panel mettra en relation différentes perspectives sur cette question com-
plexe qu’est le projet énergétique et participera à mieux y circonscrire le rôle
de l’architecte paysagiste.
Tanya Barnaby est une Mi’gmaq de la nation Listuguj
située sur le territoire de Gespe’gewa’gi, sur la rive
sud de la Gaspésie. Elle est directrice de l’Unité
Nm’tginen Ango’tmeg (qui signifie prendre soin de
notre territoire) au Secrétariat Mi’gmawei Mawiomi
(SMM). Ce secrétariat représente les 3 communautés
Mi’gmaq de Gesgapegiag, Gespeg et Listuguj. Tanya
travaille pour le SMM depuis 15 ans au sein de divers
ministères tel que la recherche, la consultation et
l’hébergement. Elle est impliquée dans les consulta-
tions relatives à des projets énergétiques sur ce
territoire. Elle dirige actuellement le développement
du plan de gestion Gespe’gewa’gi, un plan d’utilisation
des terres et des milieux marins pour les Mi’gmaq
de la Gaspésie.
Diplômé en service social, Bernard Généreux
entreprend une carrière de travailleur social et
d’organisateur communautaire au Lac St-Jean. Son
engagement social le conduira à occuper la mairie de
St-Prime de 1990 à 2013 ainsi que la préfecture de
la MRC du Domaine-du-Roy de 1999 à 2013. Dans
se mandat, il a entre autre mené le projet de mini
centrale hydroélectrique dans la village historique
de Val-Jalbert. Il a aussi assumé la présidence de
la Fédération québécoise des municipalités (FQM)
de 2006 à 2014. Passionné de région, de ruralité et
des enjeux de développement, monsieur Généreux
assume depuis octobre 2014 la direction générale
de la Municipalité du Village de Val-David.
Marie-José Fortin, professeure à l’Université du
Québec à Rimouski et titulaire de la Chaire de
recherche du Canada en développement régional
et territorial, a une formation en architecture
de paysage, en géographie et en développement
régional. Elle s’intéresse aux rapports contemporains
entre économie, territoire et communautés locales.
Ses recherches portent sur les dynamiques sociales
et les processus de gouvernance entourant les
grands projets industriels et énergétiques. Après
l’examen du processus d’implantation de complexes
de production d’aluminium, ses travaux récents sur
l’énergie de l’éolien et du gaz de schiste s’intéres-
sent à des enjeux touchant l’acceptabilité sociale, la
gouvernance territoriale et la participation citoyenne.
Caroline Gagnon est détentrice d’un doctorat en
aménagement, d’une maîtrise en aménagement de
l’Université de Montréal et d’un baccalauréat en
design de l’environnement de l’Université du Québec
à Montréal. Elle a complété un postdoctorat à la Cité
du design où elle a initié une recherche sur le rôle
du design dans le développement des villes.