Le Banquet ou l’éloge de l’amour De Platon Mise en scène Christine Letailleur Théâtre• grande salle • 2h00 Tout public : mercredi 9 avril • 20 h30 Service éducatif - relations publiques • responsable Murielle Lluch 04 42 49 00 20 [email protected] • relations avec les écoles maternelles, élémentaires, visites du théâtre Roland Rondini 04 42 49 00 21 [email protected] • relations avec les C.E, les Maisons de quartiers, les associations Stéphanie de Cambourg 04 42 49 00 27 [email protected] Le Banquet ou l’éloge de l’amour De Platon Traduction : Luc Brisson M.e.s. Christine Letailleur Distribution : Phillipe Cherdel : Phèdre Julie Duchaussoy : Diotime Christian Esnay : Aristophane Manuel Garcie-Kilian : Agathon Jonathan Genet : Socrate Simon Le Moullec : Pausanias Elios Noël : Alcibiade Lumières : Stéphane Colin Son : Manu Léonard Assistante à la scénographie : Bénédicte Jolys Assistante à la mise en scène : Jessica Batut Christine Letailleur est artiste associée au Théâtre National de Bretagne – Rennes. Production déléguée : Théâtre National de Bretagne – Rennes Coproduction : Fabrik Théâtre / Compagnie Christine Letailleur ; La Passerelle / Scène nationale de Saint-Brieuc Création à la Passerelle – Scène Nationale de Saint Brieuc le 8 novembre 2012, dans le cadre du festival Mettre en Scène 2012 Source du dossier - Texte : Dossier « Le banquet ou l’éloge de l’amour » - Visuels: Yves le Moullec et Caroline Ablain LE BANQUET Rédigé vers 385 av. JC, Le Banquet est une œuvre de la maturité. Platon, alors âgé d’une quarantaine d’années, a déjà composé plus d’une dizaine d’écrits. Le Banquet est un dialogue sur l’Amour et le Beau ; le Beau étant l’objet de l’Amour des hommes et la cause de leurs transports. Notons qu’Eros, signifie, ici, l’amour au masculin. On ne peut saisir l’essence de cette oeuvre qu’au regard de l’éducation grecque ; en effet, celle-ci, visait à faire des citoyens, des êtres bons et beaux – beaux de corps et d’âme. Le Banquet nous montre la place de l’amour, non seulement dans l’éducation, mais aussi, dans l’initiation à la philosophie. Loin d’être un simple dialogue, Le Banquet est digne d’une œuvre théâtrale : il est composé d’un prologue et de trois parties qui épousent une progression dramatique avec, pour certaines, des coups de théâtre. De plus, Platon harmonise la structure de son œuvre de dialogues et de discours plaisants, qui ressemblent à de vraies tirades. Par cette ingénuité, il nous fait suivre, pas à pas, le cheminement de sa quête, de sa réflexion philosophique : partir de l’expérience sensible pour accéder à l’intelligible ; partir de la beauté charnelle pour accéder à l’Idée du Beau… Le texte est également ponctué d’intermèdes drôles. On se souviendra du fameux hoquet d’Aristophane, qui l’empêche de prononcer son discours au moment où il doit s’exprimer, ou encore de la danse du bel Agathon qui met l’assemblée en émoi… Texte, Jacques Lacan a dit : « Il semble que quelqu’un qui lit Le Banquet pour la première fois, s’il n’est pas obnubilé par le fait que c’est un texte d’une tradition respectée, ne peut pas manquer d’éprouver le sentiment qu’expriment à peu près ces mots – être soufflé. Je dirai plus – s’il a un peu d’imagination historique, il doit se demander comment une pareille chose a pu être conservée à travers ce que j’appellerai volontiers les générations de moines et de grimauds, tous gens dont il ne me semble pas qu’ils étaient par destination faits pour nous transmettre un texte dont il ne peut manquer de nous frapper que par une de ses parties au moins, par sa fin, il se rattache plutôt, pourquoi ne pas le dire, à ce qu’on appelle de nos jours une littérature spéciale, celle qui peut tomber sous le coup des perquisitions de la police. » LA FABLE Par une nuit qui suit la victoire du jeune et beau poète, Agathon, au concours de tragédies, quelques messieurs de la haute société athénienne se rendent, en sa demeure, afin de fêter l’événement autour d’un symposium, c’est-à-dire d’une « beuverie collective ». Socrate, qui était resté à méditer dans un vestibule, arrive enfin sur son trente et un. Phèdre annonce le menu de la soirée : chacun prononcera un éloge de l’amour. Ainsi, Agathon et ses invités s’allongent sur des lits, boivent et parlent de la plus belle des façons et avec la plus grande des libertés de l’amour ; ils font des rêves de républiques qui n’existent pas … Socrate, qui, jusqu’à présent, avait écouté les discours, rompt brutalement le ton, avouant qu’il est bien incapable de faire des discours aussi séduisants et persuasifs. Par conséquent, il ne parlera pas, il est même sur le point de quitter la soirée, ce qui jette un froid chez tout le monde. C’est alors que Socrate fait intervenir une prêtresse, Diotime, d’une grande beauté et à la voix envoûtante, pour exprimer son point de vue : sa conception de l’amour est bien évidemment tout autre que celle des orateurs ; elle montre en quoi l’amour et la philosophie se confondent… Diotime disparaît, comme elle est apparue, tel un rêve éveillé ; les convives n’en reviennent pas, ils en sont tout ébahis… Enfin, Alcibiade, qui était avec une bande de joyeux fêtards, vient troubler la soirée : il arrive complètement ivre chez Agathon. Il se fait donc sermonner par ses amis qui lui reprochent son état. Alcibiade se ressaisit et prononce à son tour un discours : mais au lieu de faire un éloge de l’amour, il fait l’éloge de Socrate et déclare publiquement son amour pour le philosophe. Socrate reste imperturbable devant les déclarations d’Alcibiade qui, pourtant les larmes aux yeux, s’effondre dans ses bras… Le banquet s’achève au petit matin ; tous ont cédé à la fatigue ou à l’ivresse. Socrate reste seul et lucide ; il laisse ce petit monde endormi et retourne vaquer à ses méditations… POINT DE VUE DE LA METTEURE EN SCENE Le Banquet est l’un des textes fondamentaux de notre culture occidentale, un incontournable, un classique. Il eut un large retentissement dans l’histoire de la littérature et de la pensée en Occident. Il est aussi, parmi les dialogues de Platon, le plus célèbre, le plus séduisant et peutêtre le plus audacieux et le plus singulier. Outre sa dimension philosophique, politique, il est d’un grand intérêt littéraire et dramatique. Il ne faut pas oublier que Platon s’intéressait de près au théâtre et qu’il écrivit, dans sa jeunesse, des textes dramatiques. Le Banquet peut être lu comme une pièce de théâtre dont le thème en serait l’amour, l’amour au masculin. Le Banquet est fait pour être dit. L’oeuvre est originale tant par sa construction que par son contenu et son style. En 2009, j’ai mené un atelier de pratique artistique sur le Banquet de Platon avec sept élèves de troisième année de l’école du Théâtre National de Bretagne. C’est avec de jeunes comédiens que je voulais aborder et interroger ce dialogue, afin d’en faire entendre l’insolence de sa pensée et toute sa modernité. Cet atelier me donna l’occasion de me plonger dans la matière même du texte, d’en explorer les méandres, les mouvements de la pensée du philosophe, et de composer une adaptation pour le plateau. Ce travail a été présenté au TNB en juin 2009 dans le cadre des présentations d’ateliers. Forte de cette expérience et suite aux retours très positifs concernant ce travail, je souhaite, aujourd’hui, reprendre Le Banquet, avec une distribution renforcée autour de certains acteurs qui ont participé à cette aventure et qui sont depuis rentrés dans le circuit professionnel. Il est vrai que j’entends ces dialogues avec une certaine insolence, celle de la jeunesse. Je souhaite mettre en avant certains aspects de l’œuvre. Tout d’abord, faire entendre la langue de Platon – la matière littéraire, la rhétorique et l’argumentaire des discours – dans une certaine légèreté, proche du badinage même. Ensuite, rendre cette langue vivante par le plaisir de l’acteur à dire ces textes et à jongler avec les mots. Enfin, souligner la dimension politique de l’œuvre. Je trouve que Le Banquet de Platon est très moderne de par les questions d’actualité qu’il pose. N’oublions pas qu’Eros signifie, ici, l’amour des garçons. En Grèce antique, l’homosexualité pouvait être tolérée, admise… Aujourd’hui, il y a des pays qui répriment, emprisonnent et tuent encore des gens pour leur sexualité. Au-delà d’un intérêt et d’une curiosité intellectuels, concernant une culture donnée, ce qui est intéressant avec le Banquet, c’est de voir comment le texte résonne aujourd’hui ; entendre les questionnements, les réflexions qu’il soulève et produit. Il y a encore beaucoup d’adolescents qui se suicident par crainte des représailles, du regard d’autrui, de la famille… Je trouve que ce texte suscite de réels débats de fond et de société. Par ailleurs, ce qui m’intéresse c’est de remettre le corps au centre de l’oeuvre. Le Banquet est un dialogue qui pose question dans l’oeuvre de Platon et dans ce que l’on a fait du platonisme, à savoir le dualisme de l’âme et du corps. On a souvent parlé de l’amour platonique, sans chair… En replaçant l’oeuvre dans son contexte, on s’aperçoit que le corps n’est pas un obstacle à la connaissance : il est l’organe privilégié de l’expérience philosophique. Dans le Banquet, Platon part des beaux corps pour accéder à la connaissance philosophique et ces beaux corps sont ceux de beaux garçons. Avec le christianisme s’est accentuée la dualité entre l’esprit et le corps, si bien qu’on a fait de Platon un être désincarné ; le contenu de l’oeuvre fut aseptisé. Or ce dualisme ne fut pas, à l’origine, le fait de Platon, pour qui la découverte de la beauté dans les corps, de la sensualité, de l’érotisme, est la première étape vers la contemplation du Beau. La philosophie a souvent mauvaise réputation, elle serait inutilement compliquée, un jargon, et céderait même à la pédanterie. Pourtant, au-delà, d’une philosophie de spécialistes et d’érudits, il y a des questions que les hommes se posent depuis la nuit des temps, depuis qu’ils osent penser ; qu’est-ce que l’amour ? La mort ? La justice ? La vérité etc. Loin d’être abstraits, ces questionnements sont profondément ancrés dans l’existence ; ainsi, et paradoxalement, la philosophie nous est donc plus familière que l’on ne le croit. De plus, comme pour le théâtre, elle nous montre l’importance des mots dans la constitution des idées. C’est d’ailleurs un bon exercice pour l’acteur que de se saisir d’un raisonnement philosophique et de nous en restaurer, à la fois, la rhétorique et l’éloquence. D’autre part, je pense que par le biais du théâtre, on peut rendre accessible ce qui peut paraître, à la lecture, parfois confus, difficile ou abstrait… C’est là que le plateau déploie toutes ses vertus et sa magie. Christine Letailleur CHRISTINE LETAILLEUR Christine Letailleur a suivi des cours au Conservatoire d’Art Dramatique d’Amiens ; elle est titulaire d’une licence de philosophie, d’une maîtrise de sociologie et d’un DEA en études théâtrales (sous la direction de Jean Jourdheuil et Robert Abirached). Comme comédienne, elle a travaillé avec le Carquois d’Amiens dans les mises en scène de Jacques Labarrière : Le prix Martin d’Eugène Labiche, Le Désir attrapé par la queue de Picasso, Monsieur Bonhomme et les incendiaires de Max Frisch, La folle envie de Maupassant… Elle a tourné un samedi sur la terre de Diane Bertrand… Elle a reçu le premier prix du jury professionnel au Festival International de théâtre universitaire (Amandiers de Nanterre) pour sa mise en scène de Matériau Müller, en 1994, et, pour son adaptation et sa mise en scène de Poème brûlé d’après Vélibor Colic, en 1996. Elle a travaillé sur La bataille d’Arminius de Kleist, montée par Jean Jourdheuil (1996) et a suivi les ateliers de recherches de Stanislas Nordey aux Amandiers (1995/1998) dont elle a été assistante à la mise en scène pour la Puce à l’oreille de Feydeau. Elle a été permanente artistique au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis (1998/2002). En 2001, elle monté, au Théâtre Gérard Philipe de St-Denis, Médée de Hans Henny Jahnn, mis en espace les poésies et Forces d’August Stramm. Elle a adapté et créé Pasteur Ephraïm Magnus de Hans Henny Jahnn au Théâtre National de Bretagne (1ère partie en 2004 et intégrale en 2005) ; l’intégrale a été repris au Granit de Belfort et au Théâtre National de Gennevilliers(2006). Elle a conçu et mis en scène à la Maison de la poésie : Le nouvel ordre socio-affectif selon Houellebecq(2005) et Houellebecq ou la souffrance du monde (2006). Elle a adapté et mis en scène : -La Philosophie dans le boudoir ou les instituteurs immoraux de Sade au TNB de Rennes et au Théâtre de Gennevilliers en 2007. Le spectacle a tourné, en 2008, au TNS de Strasbourg, au Granit de Belfort, aux Salins de Martigues, à la MC de Grenoble… Le texte a été édité aux Solitaires Intempestifs. -La Vénus à la fourrure ou les confessions d’un suprasensuel, d’après le roman de Sacher-Masoch. Le spectacle a été créé, en 2008, au TNB à Rennes dans le festival Mettre en Scène et repris, en 2009, au Théâtre national de la Colline. Le texte est paru aux solitaires intempestifs. -Le Château de Wetterstein de Wedekind au Théâtre de Vidy-Lausanne ; le texte a été monté, pour la première fois en France, au Théâtre National de Bretagne, au Festival Mettre en scène, en 2010. Elle a mis en scène Hiroshima mon amour de Marguerite Duras : au Théâtre de Vidy-Lausanne et au Festival Mettre en scène en 2009. Le Spectacle a tourné, en 2010/11, notamment au Théâtre de la Butte à Cherbourg, au Théâtre de L’Espal au Mans, aux Feuillants à Dijon, au Théâtre des Salins à Martigues etc… Il a été représenté au Baryschnikov Arts Center à New York, au Festival de Perm (Russie) et de Shizuoka (Japon). En 2012, il est repris à Rennes et au Théâtre de la Ville. Pour Radio France, elle a réalisé des enregistrements de La Vénus à la fourrure, d’ Hiroshima mon amour et, prochainement, du Château de Wetterstein… Elle intervient également à la prison des femmes de Rennes ; un spectacle « L’assemblée des femmes » d’Aristophane, dont elle a conçu l’adaptation, a été présenté en août 2011. Elle prépare actuellement une adaptation sur Restif de la Bretonne. Christine Letailleur est artiste associée au TNB depuis janvier 2010. Philippe Cherdel a suivi une formation de comédien à Théâtre en Actes entre 1989 et 1992. Il débute au théâtre avec Joël Jouanneau dans Croisements, divagations d’Eugène Durif puis travaille notamment avec Élisabeth Chailloux dans Par les villages de Peter Handke ; Stanislas Nordey dans Calderon et Quatorze pièces piégées ; Eric Didry dans Récits/Reconstitutions et Non ora, non qui de Erri De Luca ; Patrick Haggiag dans La trilogie du revoir de Botho Strauss; Laurent Sauvage dans Pétrole et Salo de Pier Paolo Pasolini et Anticonstitutionnellement de Laurent Sauvage. Il a joué à plusieurs reprises sous la direction de Christine Letailleur : Médée de Hans Henny Jahnn, Pasteur Ephraïm Magnus de Hans Henny Jahnn, La Philosophie dans le boudoir d'après le Marquis de Sade, La Vénus à la Fourrure d’après Leopold von Sacher-Masoch, Le Château de Wetterstein de Frank Wedekind. Parallèlement, il mène avec sa compagnie Le Petit Théâtre Permanent des actions artistiques et créée également des spectacles à installer partout pour tous les publics : Auprès de mon arbre, création collective sur le thème de l’environnement, l’étoile voyageuse de Michel Cassé et Elizabeth Vangioni, astrophysiciens, sur l’origine de la vie et Zygomatiques ou le rire dans tous ses éclats, création collective sur le thème du rire. Julie Duchaussoy suit la formation du Conservatoire de Bordeaux, puis elle intègre l’Ecole du TNB (6ème promotion). Elle joue sous la direction de Stanislas Nordey, 399 Secondes de Fabrice Melquiot ; Marine de Missolz, La Triste Désincarnation d’Angie la Jolie ; Augustin Mulliez, Percolateur Blues de Fabrice Melquiot ; Jean-Christophe Saïs, Tout doit disparaître d’Eric Pessan ; Christine Letailleur, Le Château de Wetterstein de Frank Wedekind ; Charlotte Bucharles, Un jour en été de Jon Fosse ; Alexis Fichet, Les dirigés face au changement de Laurent Quinton ; Marine Bachelot, A la Racine ; Pierre Sarzacq, Meaning’s ou quelque chose plutôt que rien. Christian Esnay s’est formé dans l’atelier de Didier-Georges Gabily de 1988 à 1993. Il est un des membres fondateurs du Groupe T’Chan’G pour lequel il a joué dans les spectacles suivants : Phèdre et Hippolyte, Les Cercueils de Zinc, Violences, Enfonçures, Dom Juan / Chimère. Il est aussi membre fondateur de la compagnie La nuit surprise par le jour et a participé aux mises en scènes suivantes : Homme pour Homme, Henry IV, Le Songe d’une Nuit d’Eté, TDM3. Parallèlement à ces compagnonnages, il a joué avec d’autres metteurs en scène : Jean-Pierre Wollmer, Alain Behar, Serge Tranvouez, Hubert Colas, Robert Cantarella, Stanislas Nordey, Alain Piallat, Marie Vayssière, et actuellement Christine Letailleur. Il réalise sa première mise en scène en 1998 : Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, spectacle en appartement. Il crée la compagnie les Géotrupes en 2002, dont le spectacle fondateur, La Raison gouverne le monde, est constitué de cinq pièces : La Paix d’Aristophane, Titus Andronicus de Shakespeare, Bradamante de Robert Garnier, Les Européens d’Howard Barker et La Mission de Heiner Müller. De 2004 à 2006, il est metteur en scène associé au Centre Dramatique National de Gennevilliers. Dernièrement, il a mis en scène une tétralogie d’Euripide : Hécube, Hélène, Oreste et Le Cyclope, et il prépare une mise en scène de Les fourberies de Scapin. Il est aussi professeur et a donné des stages à l’Ecole du TNB, TNS, l’ERAC et l’ISAD de Tunis. Manuel Garcie-Kilian est issu de la 6ème promotion de l’Ecole du TNB. Il a joué sous la direction de Roland Fichet, Anatomies 2010 ; Stanislas Nordey, 399 Secondes de Fabrice Melquiot ; Marine de Missolz, La Triste Désincarnation d’Angie la Jolie ; Christine Letailleur, Le Château de Wetterstein de Frank Wedekind ; Pierre Sarzacq, Meaning(s) ou quelque chose plutôt que rien. Jonathan Genet a suivi les cours de l’Ecole du Théâtre du Seuil et de l'école du Studio Théâtre d'Asnières, avant d’intégrer la 6ème promotion de l’Ecole du TNB. Il joue au théâtre avec Stanislas Nordey, 399 Secondes de Fabrice Melquiot ; Pascal Kirsch, Et hommes et pas d’après le roman de Elio Vittorini ; Christine Letailleur, Le Château de Wetterstein de Frank Wedekind ; Cristèl Alves Meira, Vénus de Suzan Lori Parks ; Mathieu Genet, Les Météores. Au Cinéma, il joue dans Operation Libertad de Nicolas Wadimoff et Les Chancelants de Nadine Lermite. Simon Le Moullec est issu de la 6ème promotion de l'Ecole du TNB. Il joue dans 399 Secondes de Fabrice Melquiot, mis en scène par Stanislas Nordey ; La Triste Désincarnation d’Angie la Jolie et par Marine de Missolz ; Dans la solitude des champs de coton, de Bernard-Marie Koltès, mis en scène par Marie-Laure Crochant ; Meaning(s) ou quelque chose plutôt que rien mis en scène par Pierre Sarzacq. Il joue aussi avec Christine Letailleur dans Lysistrata et L’Assemblée des Femmes d’Aristophane, ateliers réalisés avec des femmes du centre de détention de Rennes. Elios Noël est issu de la 4ème promotion de l’école du Théâtre National de Bretagne à Rennes (20002003). Il joue sous la direction de Stanislas Nordey, Atteintes à sa vie de Martin Crimp, Le Triomphe de l’amour de Marivaux, La nuit au cirque d’Olivier Py ; Éléonore Weber et Patricia Allio, Je m’appelle Vanessa de Laurent Quinton, Rendre une vie vivable n’a rien d’une question vaine, Premier monde/Primer mundo. Il joue dans les spectacles de la compagnie Lumière d’août, et il a travaillé avec la compagnie La nuit surprise par le jour : Le bourgeois, la mort et le comédien, mis en scène par Eric Louis, Le songe d'une nuit d'été, mis en scène par Yann-Joël Collin. Il joue récemment dans Ivanov (ce qui reste dans vie) mis en scène par Jean Pierre Baro. Dossier de presse Ouest-France / Bretagne / Saint-Brieuc / Archives du mercredi 07-11-2012 L'éloge de l'amour à la Passerelle - Saint-Brieuc mercredi 07 novembre 2012 La Passerelle a accueilli en résidence l'équipe de Christine Letailleur pour sa nouvelle création « Le banquet ou l'éloge de l'amour ». Après une résidence de 15 jours, le public de la Scène nationale a la primeur de découvrir, jeudi et vendredi, cette création de Christine Letailleur, d'après une oeuvre de Platon. Tentures rouges, lumières tamisées et... boule à facettes. Mardi, à la Passerelle, la scène du théâtre Louis-Guilloux est transformée pour les répétitions de la pièce de Christine Letailleur, Le banquet ou l'éloge de l'amour, d'après Platon. Cette résidence s'inscrit dans le cadre du festival Mettre en scène, porté par le Théâtre national de Bretagne (TNB), auquel s'associe la Scène nationale de Saint-Brieuc cette année. Le public briochin aura ainsi la primeur de découvrir cette création jeudi et vendredi novembre. Au départ atelier artistique mené en 2009 avec sept élèves de l'école du Théâtre national de Bretagne, Christine Letailleur (1), encouragée par les retours positifs après la présentation de ce travail, décide de reprendre Le banquet avec une distribution renforcée. « Le banquet est parmi les dialogues de Platon le plus célèbre, le plus séduisant et peut-être le plus audacieux et le plus singulier. En l'adaptant, j'ai souhaité faire entendre sa dimension littéraire et théâtrale, explique la metteur en scène. La construction est originale, les personnages hauts en couleur, la langue est un réel divertissement de l'esprit. Ici règnent le raisonnement, l'art de la rhétorique et de l'éloquence, le plaisant et le sérieux. » Ôter les a priori sur la philosophie Rédigé vers 385 av. JC, Le Banquet, est le récit d'une soirée chez le bel Agathon. Pris par le délire de la philosophie, l'hôte et ses invités décident de rendre hommage à Eros, chacun prononçant un éloge de l'amour. Ils s'allongent sur des lits, boivent et parlent de la plus belle des façons et avec la plus grande des libertés de l'amour, de la beauté font des rêves de républiques qui n'existent pas. C'est alors qu'Alcibiade, ivre, et épris de Socrate, vient troubler la soirée... OEuvre de la maturité, Le banquet reste d'une grande modernité de par l'insolence de sa pensée et les réflexions qu'il soulève. « N'oublions pas qu'Eros signifie, ici, l'amour des garçons. En Grèce antique, l'homosexualité pouvait être tolérée, admise... Aujourd'hui, il y a des pays qui répriment, emprisonnent et tuent encore des gens pour leur sexualité », rappelle Christine Letailleur. Avec cette adaptation, la metteur en scène souhaite aussi ôter les a priori autour de la philosophie. « Elle a souvent mauvaise réputation. Pourtant, au-delà d'une philosophie de spécialistes et d'érudits, il y a des questions que les hommes se posent depuis la nuit des temps : qu'est-ce l'amour ? La mort ? La justice ? La vérité... » (1) Christine Letailleur a suivi des cours au conservatoire d'art dramatique d'Amiens. Elle est aussi titulaire d'une licence de philosophie, d'une maîtrise de sociologie et d'un DEA en études théâtrales. Jeudi 8 et vendredi 9, à 20 h 30, la Passerelle. Tarifs : de 8 à 21 €. Jeudi 8, 18 h 30, conférence (entrée libre) animée par Brigitte Prost : « Qu'est-ce que des amours platoniques ? » Saint-Brieuc ville Théâtre. Platon et son Banquet s'invitent à La Passerelle 6 octobre 2012 Dans le cadre du festival Mettre en scène proposé par le TNB de Rennes, auquel La Passerelle s'associe cette année, la scène nationale briochine accueille ChristineLetailleur et son équipe en résidence de création, pendant 15 jours, à l'occasion des vacances de la Toussaint. À l'issue de ce «travail de finalisation», la metteuse en scène, dont la carrière a débuté au conservatoire d'art dramatique d'Amiens, proposera «Le Banquet ou l'éloge de l'amour», d'après l'oeuvre de Platon, les jeudi8 et vendredi 9novembre. Un choix logique quand on sait que Christine Letailleur, outre un DEA en études théâtrales et une maîtrise de sociologie, est aussi titulaire d'une licence de philosophie. La question centrale du corps «Le Banquet est un texte sur lequel je travaille depuis quatre ans avec un groupe de jeunes acteurs du TNB. Au départ, il s'agissait juste d'un atelier. Puis finalement, j'ai adapté l'oeuvre avec eux. C'est un texte très riche et d'une incroyable modernité. Un texte qui interroge sur notre société, notre monde, notamment sur l'homosexualité», confie l'artiste. Dans «le Banquet ou l'éloge de l'amour», Christine Letailleur, qui n'a pas souhaité juxtaposer des bouts de discours piochés ici et là, raconte une fable dont le personnage central est le corps. Un corps qui, loin d'être un obstacle à la connaissance, constitue même l'organe privilégié de l'expérience philosophique. «Aller outre les a priori» Consciente que le sujet peut, a priori, rebuter plus d'un spectateur, la metteuse en scène veut, à travers sa pièce, redorer le blason de la philo. «Il faut aller outre ces a priori, aller à la rencontre du public avec un objet. La philosophie ne concerne pas seulement les spécialistes ou les érudits. Qu'est-ce que le bien, la mort, la justice, la beauté, l'amour? Nous sommes tous concernés par ces questions essentielles.» Pratique «Le Banquet ou l'éloge del'amour», d'après Platon, les 8 et 9novembre, à 20h30. Tarifs: réduit, 10 EUR; abonné, 15 EUR; plein, 21 EUR. Contact: tél.02.96.68.18.40. • Gwendal Hameury Théâtre. «Le Banquet» de Platon à l'affiche Quimper ville 20 novembre 2012 Par une nuit qui suit la victoire du jeune et beau poète Agathon au concours de tragédies, des messieurs de la haute société athénienne se rendent en sa demeure, afin de fêter l'événement autour d'un symposium, c'est-à-dire d'une «beuverie collective»! Fatigués de boire, les convives décident de se livrer à une joute philosophique, dont l'objet sera l'éloge d'Eros (qui signifie ici l'amour au masculin). Socrate y explique comment l'expérience sensible permet d'accéder à l'intelligible, la beauté charnelle à l'idée du beau, et l'amour à la philosophie. «Le Banquet est l'un des textes fondamentaux de notre culture occidentale, un incontournable, un classique. Il eut un large retentissement dans l'histoire de la littérature et de la pensée en Occident. Il est aussi, parmi les dialogues de Platon, le plus célèbre, le plus séduisant et peutêtre le plus audacieux et le plus singulier», souligne la metteure en scène Christine Letailleur. «Outre sa dimension philosophique, politique, il est d'un grand intérêt littéraire et dramatique. Il ne faut pas oublier que Platon s'intéressait de près au théâtre et qu'il écrivit, dans sa jeunesse, des textes dramatiques. Le Banquet peut être lu comme une pièce de théâtre dont le thème en serait l'amour, l'amour au masculin», poursuit cette dernière qui a choisi de faire entendre toute la dimension littéraire, philosophique et théâtrale de ce texte rédigé vers 385 avant J-C. Pratique «Le banquet» Platon», demain et jeudi à 20h, au Théâtre de Cornouaille, en partenariat avec le TNB dans le cadre du festival Mettre en scène. Tarifs: 8 à 25 EUR. Tél.02.98.55.98.55.