II. L’énigme de l’origine du Beau
Hegel : « Les œuvres d’art égyptiennes contiennent des énigmes qui ne restent pas seulement
indéchiffrables pour nous, mais qui devaient aussi l’être, en partie du moins, pour ceux qui les ont
posées. Par leur symbolisme mystérieux, les œuvres d’art égyptiennes sont donc des énigmes. Elles
sont même l’énigme objective. Elles peuvent elles-mêmes être symbolisées par le Sphinx, qui est le
symbole du symbolisme. »
Platon : « Le beau est une chose difficile »
II. 1 Platon
A. Les Arts d’imitation
→ opposition entre le philosophe et l’artiste.
Xénophon : « Quand vous représentez des
modèles de beauté, demande Socrate au peintre
Parrhasios, comme il n’est pas facile de trouver
un homme en tous points irréprochable, vous
prenez plusieurs modèles et, combinant ce que
chacun a de mieux, vous nous faites voir des
corps où tout est beau. - C’est en effet ainsi que
nous procédons, répondit Parrhasios ».
B. Le Banquet
→ opposition entre le sophiste (Gorgias) et le
philosophe (Platon)
« L’objet du désir, pour celui qui éprouve ce
désir, est quelque chose qui n’est point à sa
disposition et qui n’est pas présent, bref quelque chose qu’il ne possède pas, quelque chose dont il
est dépourvu, c’est de cette sorte d’objets qu’il y a désir tout comme amour »
« Or, pour nous, la divinité doit être la mesure de toutes choses, au degré suprême, et beaucoup
plus, je pense, que ne l’est, prétend-on, l’homme »
«Voilà quelle est en effet la droite méthode pour accéder de soi-même aux choses de l’amour ou
pour y être conduit par un autre : c’est, prenant pour son point de départ dans les beautés d’ici-bas
avec, pour but, cette beauté surnaturelle, de s’élever sans arrêt, comme au moyen d’échelons :
partant d’un seul beau corps de s’élever à deux, et, partant de deux de s’élever à la beauté des corps
universellement ; puis partant des beaux corps, de s’élever aux belles occupations ; et, partant des
belles occupations, de s’élever aux belles sciences, jusqu’à ce que, partant des sciences, on
parvienne, pour finir, à cette science sublime, qui n’est science de rien d’autre que de ce beau
surnaturel tout seul, et qu’ainsi, à la fin, on connaisse isolément l’essence même du beau. »
C. Conclusion du platonisme
Les Mémorables, Livre III, chap. X, 1-2.
Platon, Banquet, 200 e.
Platon, Lois, IV, 716c.
Platon, Banquet, 211 b-d.