Moteur à courant continu 1. Schéma fonctionnel Le moteur est

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Moteur à courant continu
1. Schéma fonctionnel
énergie
électrique
fournie
Conversion
d’énergie électrique
en énergie mécanique
énergie
mécanique
utilisable
moteur à
courant continu
Le moteur est alimenté en énergie électrique : différence de potentiels U et courant I continus,
l’énergie utilisable est mécanique (rotation), elle est caractérisée par le couple utile  et la vitesse .
2. Définitions
Couple : Le moment d’un couple de forces est la somme des moments de chaque force, on
ne fait pas la distinction entre le terme moment et le terme couple et on parle du couple
moteur. La somme des couples de forces qui agissent sur le rotor d’un moteur est appelée
couple électromagnétique  en N.m (Newton mètre). Chaque enroulement du rotor produit
un couple.
Vitesse : Elle est exprimée en tour par minute (n en tr/min) ou en radian par seconde ( en
rd/s). La relation entre  et n est donnée par :
2π
60
Puissance : On appel puissance utile du moteur la valeur Putile    Ω
Avec :
o P en W
o  en N.m
o  en rd/s
Ω(rd/s)  n(tr/min) 
3. Constitution
Le stator ou inducteur est la partie
fixe du moteur, c’est cette partie qui
permet la création du flux
d’induction. Ce flux peut être créé
soit par un aimant permanent, soit
par les enroulements d’inducteur qui
devront être alimentés.
Le rotor ou induit est la partie mobile
du moteur, les enroulements d’induit
sont bobinés dans des encoches, ils
sont alimentés par le collecteur sur
lequel viennent frotter des balais,
généralement en graphite, installés
sur la partie fixe du moteur.
4. Loi de Laplace :
Un conducteur de longueur L parcouru par un
courant I et placé dans un champ magnétique
B est soumis à une force F telle que :

 
F  IL  B
B en tesla (T)
F en newton (N)
I en ampère (A)
L en mètre (m)
5. Principe de fonctionnement
Le schéma de principe représente une spire du bobinage d’induit, cette spire est placée dans
un champ magnétique B et elle est parcourue par un courant I, elle est donc soumise à une
force de Laplace F. Le couple de forces qui s’exerce sur la bobine produit la rotation de celleci.
La spire étant alimentée par le dispositif balais-collecteur, le sens du courant dans la spire
s’inverse à chaque demi-tour ce qui permet de conserver le sens de rotation.
Définitions
o La somme des moments des couples est appelée couple électromagnétique.
o Un moteur à courant continu peut tourner dans les deux sens de rotation
o Le champ magnétique peut être créé par un aimant permanent ou par des bobinages
qu’il faut alimenter.
o Un moteur à courant continu est une machine réversible, il peut fonctionner en
génératrice (dynamo).
Relations
o On appel E en volt (V), la somme des forces électromotrices (f.e.m.) qui sont créées
dans chacune des spires alimentées.
o
On appel I en ampère (A), la somme des courants parcourant les spires de l’induit.
o
On appel  en weber (Wb), le flux créé par le stator (le flux du champ magnétique
 

uniforme B au travers d’une surface S est   S  B  n ou n est le vecteur unitaire
normal à la surface S).
o
On appel  en newton mètre (Nm), le couple électromagnétique disponible sur l’arbre
moteur.
Il vient :
E  K  Ω
K est une constante fonction du moteur
  K   I
(nombre de spires, nombre de bobines)
De ces deux expressions on tire :
EI   Ω
Le produit E  I est appelé puissance électromotrice en Watt (W).
6. Schéma équivalent, modèle
Le circuit équivalent de l’induit se modélise sous deux formes :
o
En régime non établi
Ce schéma électrique conduit à
l’équation de maille suivante :
U(t)  L 
o
di(t)
 E(t)  R  i(t)
dt
En régime établi (le courant i est constant)
En régime permanent le terme
di(t)
0
dt
donc
U(t)  E  R  I
7. Puissances, rendement
o
Puissance absorbée : c’est la somme des puissances absorbées dans l’induit
et dans l’inducteur
o Dans l’induit Pinduit  Uinduit  Iinduit
o Dans l’inducteur Pinducteur  Uinducteur  Iinducteur il faut noter que cette
puissance est nulle dans le cas d’un moteur à aimant permanent
o
Pertes
o Les pertes par effet Joule dans l’induit et l’inducteur
PJinduit  R  I2
Pinducteur  Uinducteur  Iinducteur la puissance absorbée dans
l’inducteur est dissipée en chaleur.
o
Les pertes mécaniques dues aux frottements
o
o
Les pertes électromagnétiques dues aux courants de Foucault et à la
saturation magnétique.
o
Puissance utile : c’est la puissance mécanique sur l’arbre moteur
Putile  u  Ω
Rendement
Le rendement est donc : η =
Putile
Γu × Ω
=
Pfournie Pinducteur + U × I
8. Caractéristiques moteur à courant continu.
0 représente la vitesse du moteur sans
charge pour le courant à vide, n est la vitesse
en charge pour le courant nominal
d représente le couple de démarrage, 0 est
la vitesse à vide. Le couple (F, F) est obtenu
au point de fonctionnement du moteur lorsque
le couple moteur est égal au couple résistant.
Exemple : REFERENCE DU MOTEUR: 82840
9. Alimentation
Rappels :
o La vitesse de rotation est fonction de la tension d’alimentation du moteur.
o Le couple est fonction du courant dans le moteur.
o Le sens de rotation est fonction de la polarité de l’alimentation.
o Le moteur peut fonctionner en génératrice.
Il est possible de représenter la tension aux bornes du moteur en fonction du courant
consommé. Cette représentation est possible dans les quatre quadrants du repère
orthonormé U = f(I) : dans les quadrants Q1 et Q2 la d.d.p. aux bornes du moteur et
le courant dans celui-ci sont de même signe, le moteur est alimenté en énergie
électrique, il fournit une énergie mécanique (fonctionnement moteur).dans les
quadrants Q3 et Q4, le moteur récupère de l’énergie mécanique et délivre de l’énergie
électrique à un récepteur.
U
U.I < 0
Générateur
U = K.j .W
G
I=
K.j
U.I > 0
Moteur
Q4 Q1
I
Q3 Q2
U.I > 0
Moteur
U.I < 0
Générateur
Alimenter un moteur à courant continu c’est lui fournir l’énergie électrique qui sera
convertie en énergie mécanique, permettre sa rotation dans les deux sens et
éventuellement assurer le contrôle des paramètres couple, vitesse de rotation, …
On distinguera deux modes d’alimentation, l’alimentation avec et sans régulation.
o
Alimentation sans régulation.
o Le moteur peut être alimenté par un générateur de tension, la vitesse de rotation est
en relation avec cette tension.
o Le moteur peut être alimenté par un générateur de courant, le couple moteur est alors
en relation avec ce courant.
o Pour inverser le sens de rotation sans débrancher le moteur on utilise un montage de
type « pont en H », dont le schéma de principe est le suivant :


Lorsque les interrupteurs K1 et K2 sont fermés, Um = Vcc >0, Im > 0, le moteur
tourne dans un sens (figure A).
Lorsque les interrupteurs K3 et K4 sont fermés, Um = - Vcc, Im < 0, le moteur tourne
dans l’autre sens (figure B).
En pratique les interrupteurs peuvent être des relais électromagnétiques, des transistors
bipolaires ou Mos (dans le cas des montages à transistors on ajoutera des diodes de « roue
libre » pour limiter les pics de tension inverse lors du blocage des transistors).
o
Alimentation avec régulation.
o La vitesse est mesurée
 soit par un codeur numérique comptant un nombre d’impulsions par tour et
par unité de temps (capteur optique, capteur à effet Hall, ILS, …).
 Soit par dynamo tachymétrique qui délivre un signal analogique représentatif
de la vitesse.
o L’intensité consommée par le moteur est mesurée en permanence, on utilise en
général une résistance shunt de très faible valeur placée en série dans le circuit
d’alimentation. La tension aux bornes de cette résistance est l’image du courant dans
le moteur, il est alors possible de procéder à un traitement analogique ou numérique
de cette grandeur pour assurer la régulation du courant moteur.
o
Alimentation par modulation de largeur d’impulsion (MLI).
Ce mode d’alimentation en énergie du moteur permet de faire varier sa vitesse de
rotation. Le moteur est alimenté en tout ou rien par un signal périodique et c‘est la
variation du rapport cyclique de ce signal qui assure la variation de vitesse.
En première approche on peut considérer le moteur équivalent à une self L :
La tension aux bornes de cette self peut s'exprimer par :
dIm(t)
Um(t)  L
, donc :
dt
1
Im(t) 
Um(t).dt
L

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