-Le mouvement politique précède le mouvement syndical structuré et le syndicalisme sera
toujours très lié au Parti Social – Démocrate et à ses organisations ( à l’instar des Trade -
Unions britanniques affiliés au Parti Travailliste), contrairement au mouvement ouvrier
français où le syndicalisme révolutionnaire a très fortement concurrencé les partis
d’obédience socialiste (cf. La Charte d’Amiens).
-Ce syndicalisme sera également toujours un syndicalisme de masse.
*Des permanences qui caractérisent le mouvement syndical et social-démocrate allemand
jusqu’à nos jours…
1- Le parti socialiste allemand
a) Création du Parti Social – Démocrate d’Allemagne en 1875 au Congrès de Gotha :
- Issu de quelle fusion ? Pourquoi ? Souci d’unité et d’efficacité.
- Quelles contradictions internes ? Réformisme / Révolution.
*Quel programme précis ? Doc 1/106 + synthèse
*Biographie de Ferdinand Lassalle p.106
b)Le réformisme l’emporte dans l’idéologie et la pratique du SPD
*Doc 5/107 : le révisionnisme réformiste d’Edouard Bernstein
c)La politique conjointe de répression politique et d’avancées sociales menée par Bismark
conduisent paradoxalement le SPD à devenir le premier parti politique d’Allemagne (en 1914
le SPD dispose du plus grand groupe parlementaire au Reichstag avec 114 députés)tout en
accentuant son caractère réformiste soucieux d’intégrer les institutions et l’appareil d’Etat.
Pourquoi ? Textes + synthèse.
*Biographie de Bismark p.104
*Les lois sociales allemandes (Doc 2/105)
*Texte de Bernstein (Doc 3/105)
2- Les syndicats allemands légalisés en 1878 présentent trois grandes caractéristiques :
-un syndicalisme qui se structure dans le sillage du SPD, jusqu’à être présent dans ses
instances dirigeantes, notamment à partir de 1892 (Confédération Nationale des Syndicats) ;
-un syndicalisme de masse très organisé et efficace qui rassemblent plus de 2,5 millions de
travailleurs, capable (comme aujourd’hui) de mobiliser des milliers de grévistes ou de
manifestants (plus de 400000 mineurs en grève en 1912 dans la Ruhr, le poumon économique
et donc stratégique de l’Allemagne…). Une force sociale - et donc politique - qui compte et qui
est respectée en tant que telle ; une puissance financière également qui permet de tenir lors
des grèves (fortes cotisations syndicales / solidarité ouvrière nationale) ;
-une phraséologie idéologique vigoureuse d’obédience marxiste mais une pratique très
réformiste qui privilégie la négociation (mais pour négocier, il faut créer un rapport de forces
3