que je sache me reconnaître malade pour accueillir ton salut.
Aide-moi Seigneur ! Aide-nous !
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Pour comprendre les nouvelles orientations de la Conférence épiscopale de l’Amérique du Sud (CELAM)
Extrait du document du CELAM «Aparecida » -  - pages 7 et 8
C’est un motif de grande joie d’être ici aujourd’hui avec vous pour inaugurer la V° Conférence Générale de l’Épiscopat 
Latino-américain et des Caraïbes,  qui se célèbre à côté du sanctuaire de Notre Dame d’Aparecida, Patronne du brésil. 
Je veux que mes premières paroles soient d’action de grâce et de louange à Dieu pour le don important de la foi 
chrétienne aux personnes de  ce continent. 
Je désire remercier également les paroles très aimables de monsieur le cardinal, Francisco Javier Errázuruz Ossa, 
archevêque de Santiago du Chili et  président du CELAM, prononcées au nom des deux autres présidents de cette 
Conférence Générale et de ses participants.  
1. La foi chrétienne en Amérique Latine 
La foi en Dieu a animé la vie et la culture de ces peuples durant plus de cinq siècles. De la rencontre de cette 
foi avec les ethnies originaires est née la riche culture chrétienne de ce continent exprimée dans l’art, la 
musique, la littérature et surtout, dans les traditions religieuses et dans l’idiosyncrasie de ses 6 populations, 
unies dans une même histoire et un même credo, et formant une grande harmonie dans la diversité des 
cultures et des langues. Dans l’actualité, cette même foi doit affronter de sérieux défis, car, sont en jeu, le 
développement harmonieux de la société et l’identité catholique de ses peuples. À ce sujet, la Ve Conférence 
Générale va réfléchir sur cette situation pour aider les fidèles chrétiens à vivre leur foi avec joie et cohérence, 
à prendre conscience d’être des disciples et des missionnaires du Christ, envoyés par Lui au monde, pour 
annoncer et donner témoignage de notre foi et de notre amour. 
Mais, qu’a signifié l’acceptation de la foi chrétienne pour les peuples d’Amérique Latine et des Caraïbes? Pour eux, 
cela a signifié connaître et accueillir le Christ, le Dieu inconnu que leurs ancêtres, sans le savoir, cherchaient dans 
leurs riches traditions religieuses. Le Christ était le Sauveur qu’ils désiraient silencieusement. Cela a signifié 
également d’avoir reçu, avec les eaux du baptême, la vie divine qui les a faits fils de Dieu par adoption ; d’avoir reçu, 
également l’Esprit Saint qui est venu féconder leurs cultures, les purifiant et développant les nombreux germes et 
semences que le Verbe incarné avait mis en elles, les orientant ainsi par les chemins de l’Évangile. En effet, l’annonce 
de Jésus et de son Évangile n’a supposé, en aucun moment, une aliénation des cultures précolombiennes, ni n’a été 
une imposition d’une culture étrangère. Les cultures authentiques ne sont pas fermées sur elles-mêmes ni pétrifiées 
dans un point déterminé de l’histoire. Au contraire, elles sont ouvertes, encore plus, elles cherchent la rencontre 
avec les autres cultures, elles espèrent atteindre l’universalité dans la rencontre et le dialogue avec d’autres formes 
de vie et avec les éléments qui pourront amener à une nouvelle synthèse dans laquelle on respecte toujours la 
diversité des expressions et leur réalisation culturelle concrète.  En dernière instance, seule la vérité unifie et sa 
preuve est l’amour. Pour cela,  le Christ, étant réellement le Logos incarné, “l’amour jusqu’à l’extrême”, n’est  étranger 
à aucune culture ni à aucune personne. Au contraire, la réponse  désirée, au cœur des cultures, est ce qui leur donne 
leur identité dernière,  unissant l’humanité et respectant à la fois la richesse des diversités, ouvrant tous les hommes 
à une croissance, dans la véritable humanisation, dans l’authentique progrès. Le Verbe de Dieu, se faisant chair en 
Jésus-Christ, s’est  fait également histoire et culture. 
L’utopie de vouloir redonner vie aux religions précolombiennes, en les séparant du Christ et de l’Église universelle, ne 
serait pas un progrès, sinon un recul. En réalité, ce serait une involution vers un moment historique ancré dans le 
passé.