DM 06 Mécanique cartésienne : le saut à ski Lycée Polyvalent de Montbéliard - Physique-Chimie - TSI 1 - 2016-2017 à rendre le 16/01/2017 Travail demandé - Individuellement ou en groupe (de trois au maximum), vous réfléchirez aux exercices proposés. - Chaque étudiant rendra une copie. Si vous avez travaillé en groupe, inscrire explicitement sur chacune des copies avec qui vous avez travaillé. Les trois parties du problème sont totalement indépendantes. Ce problème propose d’étudier les différentes étapes de l’entraînement d’un skieur au saut à ski. Le skieur est assimilé à un point matériel M (t) de masse m = 80 kg. Toute l’étude se fera dans le référentiel terrestre supposé galiléen Rg . Le champ de pesanteur #” g = −g #” e y est supposé uniforme avec g = 9.8 m/s2 . #” Dans tout le problème la réaction tangentielle T (ou force de frottement) de ce contact vérifie les lois de Coulomb du frottement solide : . lors du glissement T = f N avec N la norme de la réaction normale exercée par la neige et f = 0.05 le coefficient de frottement ; . en statique T < f N . 1 Étude du téléski Le skieur est tiré à vitesse constante par le téléski le long d’une pente rectiligne inclinée d’un angle α = 30° par rapport à l’horizontale. On suppose que la force exercée par le téléski est de norme #” e X . Les notations sont reconstante : F m = Fm #” présentées figure 1. 1. Représenter sur un schéma les différentes forces. 2. Faire un bilan des forces qui s’exercent sur le skieur. 3. Donner l’expression algébrique de la norme de la force de frottement solide normale N . 4. En utilisant les lois de Coulomb, déterminer algébriquement Fm pour que le mouvement soit rectiligne uniforme. 5. Faire l’application numérique. 2 Étude de la descente Les trois sous-sections de la partie sont totalement indépendantes. On modélise un tremplin de saut à ski (de O à C) par un plan incliné de longueur OB, incliné d’un angle β par rapport à l’horizontale, suivi d’un nez de tremplin modélisé par un arc de cercle BC de rayon R et d’angle β. Les différentes notations sont schématisées figure 2. On suppose que le skieur reste toujours en contact avec la neige entre O et C. #” eY O #” eX y #” Fm • M (t) • #” e #” eY R β X α OT M (t) • β R B x Fig. 1 – Modélisation du téléski. Le skieur est à la po#” sition M (t) et subie la force constante du téléski F m . Les autres forces éventuelles ne sont pas représentées. L L L Attention ! Il faut bien distinguer les notations x et X et les notations y et Y . Maxime Champion - www.mchampion.fr C Fig. 2 – Modélisation du tremplin. Le skieur est à la position M (t) reste en contact avec la neige tout le long du trajet entre O et C. L L L Attention ! Le repère (X, Y ) de la partie I.1 n’a rien à voir avec le repère (X, Y ) de la partie I.2. 1/2 DM 06 : Mécanique cartésienne : le saut à ski 2.1 Maxime Champion Condition de glissement 1. Montrer, à l’aide des lois de Coulomb du frottement, qu’il faut nécessairement que l’angle β soit supérieur à un certain angle βlim que l’on calculera. Par la suite, on prendra β = 45° > βlim . 2.2 Le skieur s’élance du point O à t = 0 avec une vitesse #” v 0 = v0 #” e X et v0 = 10 km/h. Il est soumis, en plus des forces de frottement solide et de pesanteur, à une force de frottement fluide due #” à l’air de la forme F f = −λ #” v avec λ = 10 USI. 2. Quelle est l’unité en système international (USI) de λ ? 3. Représenter sur un schéma les différentes forces du problème. 4. Faire un bilan des forces. 5. Donner l’expression algébrique de la norme de la force de frottement solide normale N . 6. Établir que la vitesse du skieur v = Ẋ vérifie une équation différentielle de la forme (2.1) où l’on donnera les expressions algébriques de τ et a0 en fonction des données du problème. 7. On suppose que le temps de descente est de l’ordre de 5 s. Est-il nécessaire de prendre en compte les frottements fluides ? 8. À l’aide des conditions intiales, résoudre l’équation (2.1) et donner l’expression de v(t). 9. On suppose que la vitesse du skieur au point B est de 90 km/h. En déduire le temps TOB mis pour aller du point O au point B. 2.3 #” ex C x β Fig. 3 – Modélisation de la disposition géométrique lors de la chute libre. L’angle β vaut toujours 45°. 1. Déterminer les équations différentielles vérifiées par les coordonnées x(t) et y(t) du skieur. 2. À l’aide des conditions initiales, en déduire la fonction x(t). 3. De même pour y(t). 4. Quelle est la forme de la trajectoire dans le plan (x, y) ? En particulier, donner la relation entre y(t) et x(t). 5. La piste de réception est modélisée par une droite d’équation y = −h − x tan β. Donner la relation algébrique définissant l’abscisse maximale xmax atteinte par le skieur. 6. On prend h = 10 m. Sachant que les racines de l’équation 7 × 10−3 x2 − x − 10 = 0 (3.1) sont x1 = −9 et x2 = 152, donner la distance maximale xmax atteinte par le skieur. 7. Le record actuel de saut à ski est détenu par le norvégien Anders Fannemel avec un saut à 251.5 m réalisé le 15 février 2015. Est-ce que le modèle proposé vous paraît pertinent pour expliquer un tel saut ? Deuxième phase du mouvement : trajet BC On admet que la vitesse au point C est horizontale et vaut vC ≈ 26 m/s ≈ 94 km/h. 3 • h Première phase du mouvement : trajet OB dv(t) 1 + v(t) = a0 dt τ #” ey y Étude de la chute libre On prend le point C comme nouvel origine du repère et l’instant de passage du skieur en ce point comme nouvel origine des dates. C’est-à-dire qu’au moment de son passage en C, le skieur est aux coordonnées (xC , yC ) = (0, 0) et au temps tC = 0. Passé le point C, le skieur se retrouve dans l’air. Il n’est soumis qu’à l’action de la pesanteur. Au point C, il a la vitesse #” v C = vC #” e x avec vC = 95 km/h. 2/2