Une semaine après son passage aux urgences, l’enfant blessé à la cuisse revient avec ses parents affolés car les ganglions de l’aine de leur enfant a augmenté de volume. Vous
soupçonner que le gonflement de ce ganglion lymphatique est une réaction à l’introduction dans l’organisme de cet enfant de bactéries par l’orifice de la piqure.
A partir des documents proposés et vos connaissances, vous allez expliquer aux parents les mécanismes immunitaires adaptatifs mis en jeu.
Document 1 : Electrophorèse des protéines sériques de l’enfant (à gauche) comparée à celle d’un témoin (à droite)
Les anticorps sont des glycoprotéines synthétisées par les plasmocytes, que l’on retrouve dans le plasma et dans d’autres liquides biologiques. Du point de vue fonctionnel, les
anticorps ont été décrits à l’origine comme une classe de protéines sériques induites suite à l'introduction dans l’organisme d'un élément
étranger (généralement un pathogène) et qui se lient spécifiquement au corps étranger qui a provoqué leur synthèse. Par la suite, on a mis en évidence que les lymphocytes B
possèdent une forme membranaire de cet anticorps comme récepteur pour l’antigène (on parle de BCR pour "B cell receptor").
Les anticorps sécrétés sont structurellement identiques à leur équivalent membranaire (à l’exception d’un segment transmembranaire et d’une petite partie intracytoplasmique
que l’on ne retrouve que dans la version membranaire). Les anticorps sont aussi appelés immunoglobulines car on les retrouve, après
électrophorèse des protéines du sérum, dans les différentes fractions (α, β et γ) des globulines. On distingue cinq classes d’immunoglobulines : IgG, IgM, IgA, IgE et IgD, dont la
structure repose chez l’Homme sur un modèle à quatre chaînes (deux lourdes identiques et deux légères identiques). Le terme de gammaglobulines (que l’on rencontre souvent
dans les résultats d’analyses sanguines) n’est pas strictement équivalent à celui d’immunoglobulines.
Activité 19 : La réaction immunitaire adaptative à médiation humorale
Notions à construire
Alors que l'immunité innée est largement répandue chez les êtres vivants,
l'immunité adaptative est propre aux vertébrés. Elle s'ajoute à l'immunité innée et
assure une action plus spécifique contre des molécules, ou partie de molécules.
Les cellules de l'immunité adaptative ne deviennent effectrices qu'après une
première rencontre avec un antigène grâce aux phénomènes de sélection,
d'amplification et de différenciation clonales.
Les défenses adaptatives associées avec les défenses innées permettent
normalement d'éliminer la cause du déclenchement de la réaction immunitaire.
Capacités
Recenser, extraire et exploiter des informations, y compris expérimentales, sur les
cellules et les molécules intervenant dans l'immunité adaptative.
Concevoir et réaliser une expérience permettant de caractériser la spécificité des
molécules intervenant dans l'immunité adaptative
Concevoir et réaliser des expériences permettant de mettre en évidence les
immunoglobulines lors de la réaction immunitaire.
Attitudes
Faire preuve d’autonomie et de
curiosité
Montrer de l'intérêt pour les progrès
scientifiques et techniques