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- la classe syntaxique.
La dérivation propre ou typique est affixale (elle consiste en l’ajout des affixes (suffixes et
préfixes).
Les affixes sont des éléments non autonomes adjoints au mot primitif, dont la forme phonique
et / ou graphique peut être légèrement modifiée, et qui devient le radical:
mass(e) (N) + -if => massif (Adj.)
Les affixes peuvent avoir une forme populaire et une forme savante.
Ex.: -el et -al, -aison et -ation.
Les deux formes peuvent donner des doublets: originel et original, inclinaison et inclination.
Les dérivés savants sont formés d’un radical de forme savante et d’un affixe de forme sa-
vante ou populaire. Ex.: le radical du é-pil-er vient du latin pilus “poil” qui est l’étymon de
poil.
Les composés savants son formés de mots grecs ou latins.
Ex.: téléphone (télé «a distance» adv. grec + phônè «son, voix» nom grec);
analytique (analutikos gr., bas latin analyticus)
misanthrope (gr. mysanthrôpos)
pileux (lat. pilosus «poilu», fraternité (lat. fraternitas)
fratricide (latin fratricida).
Du point de vue diachronique, ce sont des emprunts, et non des mots construits en français.
Certains préfixes peuvent être:
- autonomes ou séparables (ils fonctionnent aussi comme prépositions ou adverbes, ce qui
rapproche la préfixation de la composition).
Ex.: sur + passer, mal + adroit.
- liés; ils ne sont pas autonomes, ce sont de purs affixes, ce qui range la préfixation dans la
dérivation, avec la suffixation).
Ex. dé-faire, in-apte.
Du point de vue étymologique, les préfixes liés sont pour la plupart issus de préfixes latins
détachables, qui fonctionnent aussi en latin comme prépositions ou adverbes.
Ainsi, dé-, avec cette valeur négative, vient de la préposition latine de signifiant
l’éloignement, la séparation;