2011/2012 L`économie de communion face à la crise du système

Università degli Studi di Torino Université Lumière de Lyon 2
Facoltà di Scienze Politiche Faculté des Sciences économiques et de gestion
Scienze del Governo e Amministrazione Histoire des Théories économiques et sociales
Tesi specialistica in cotutela Mémoire en cotutelle
per l'ottenimento del titolo pour l'obtention du titre
di de
dottor in Maître en
Scienze del Governo e Amministrazione Histoire des théories économiques et sociales
2011/2012
21 settembre 2012 21 septembre 2012
L'économie de communion face à la crise du système économique
dominant. Apports et défis d'une économie « alternative »
L'economia di comunione di fronte alla crisi del sistema economico dominante. Contributi e
sfide di una economia « alternativa »
Presentata e sostenuta Présentée et soutenue
pubblicamente da publiquement par
MANIRIHO Léonce
Cotutore Tuteur
REVELLI Federico BLANC Jérôme
1
Dédicace
À toute ma famille, à Ilenia (spécialement), à Sylvane,
à mes parents qui du ciel continuent à m'orienter,
à mes amis et connaissance, un merci du fond de mon coeur,
puisque vous avez cru en moi !
2
Sommaire
Introduction générale
Chapitre I
L'Économie de communion dans le contexte d'une renaissance du « civile »......5
I. L'Économie de communion : définition..............................................................................10
II. Positionnement de l’Économie de communion par rapport à d'autres réalités économiques
plus ou moins alternatives......................................................................................................12
III. Les initiatives de la Responsabilité Sociale de l'Entreprise (RSE) dans la même logique
civilisatrice de l'économie.....................................................................................................27
IV. L’Économie de communion sur les traces de l'économie civile italienne..........................46
Chapitre II
L’Économie de communion : des pratiques à la théorie de communion, des biens
relationnels aux principes de réciprocité et de fraternité........................................66
I. Expériences pratiques et le besoin d'une théorie de communion.........................................67
II. Le bonheur en économie et les biens relationnels...............................................................87
III. L’économie de communion : les principes de la réciprocité et de la fraternité...................99
Chapitre III
Les fondements anthropologiques de l'Économie de communion par rapport à
l'anthropologie de l'homo oeconomicus.................................................................118
I. La conception néo-contractualiste de l'homme..................................................................121
II. Les origines et les caractéristiques de l'homo oeconomicus ou de l'anthropologie
utilitariste...........................................................................................................................126
III. L'anthropologie qui fonde l'Économie de communion......................................................159
3
Chapitre IV
La crise du capitalisme financiarisé et la gestion du post-fordisme : contributions
et les défis de l'Économie de communion..............................................................170
I. La double bulle et l'aveuglement au désastre....................................................................172
II. Le capitalisme financiarisé, la titrisation et l'éclatement de la crise de 2007.....................186
III. Les possibles contributions et défis de l'Économie de communion face à la crise............201
Conclusion générale................................................................................................215
4
Introduction générale
La crise financière de 2007 qui vient de secouer le monde interpelle tout un chacun. En effet,
elle tombe dans une situation où on ne l'attendait pas. Nul n'ignore que les deux dernières décennies
précédentes, à part quelques épisodes de crises financières (comme celles du Mexique, en 1994 et
celle asiatique, en 1997), étaient caractérisées par une croissance économique sans précédents1.
D'ailleurs, les partisans de la financiarisation mondiale et de la titrisation, en particulier les
gouvernements libéraux de Thatcher et de Reagan, ainsi que les professionnels de la finance, étaient
convaincus que, désormais, avec la révolution financière, le monde allait vivre une croissance
économique et une prospérité sans fin. Il est étonnant que, jusqu'au jour la crise financière éclata
(en juillet 2007), tout le monde, y compris les économistes de prestige (comme Greenspan et
Bernanke, deux présidents de la Réserve Fédérale, ce dernier encore aujourd'hui en fonction, qui
sont immédiatement concernés par les événements pour avoir exercé cette fonction dans la même
période), a été pris en surprise. Quelque chose doit n'avoir pas fonctionné. De dysfonctionnements
des marchés financier, tout le monde en parle, mais les causes et les remèdes ne sont pas unanimes.
C'est cela, la première étincelle qui a mu ce travail de mémoire.
Cette première étincelle a provoqué plusieurs interrogations. En voici certaines : comment
une crise comme celle-ci a-t-elle pris tout le monde de surprise et continue-t-elle à secouer le
monde, menaçant de faire tomber les États (on connaît le drame de la Grèce, de l'Espagne, ...), sans
qu'aucun économiste ni gouvernant n'en comprenne avant les signes précurseurs, encore moins, une
fois arrivée, n'en indique une voix sûre de sortie ? Il faut savoir que ce n'est pas la première crise
financière que le monde ait connue. Mais, si les autres crises ont été vite maîtrisées, cette dernière
crise a la particularité d’être mondiale (du fait que la finance est, désormais, mondialisée, depuis les
années 1970) et plus agressive (qualitativement et quantitativement) que les autres. Qu'est-ce qui n'a
fonctionné ? Comment y remédier ?
Une étude attentive de l'histoire économique, montre que ce qui n'a pas fonctionné, est à
chercher au début du 20° siècle, quand l'économie du capitalisme financier commence à prendre les
distances par rapport à l'économie réelle (Bruni, 2009). « Ce changement de la « nature » du
capitalisme », s'il a beaucoup incité les personnes à consommer plus et à augmenter le bien-être
économique, il a, en revanche, augmenté la fragilité de l'économie. Cela fut remarqué par Keynes
1Mathieu et Sterdyniak (2009, p.2) estiment la croissance économique moyenne mondiale à 3,8% par an entre 1990
et 2007, malgré l'instabilité générale due à une série de crises financières : « après la crise de la dette des pays du
tiers-monde en 1982, sont survenues la crise du SME en 1992-1993, la crise mexicaine en 1994-1995, la crise
asiatique en 1997-1998, la crise russe et la faillite du fonds LTCM en 1998, les crises du Brésil en 1999 et en 2002,
le krach des valeurs de la nouvelle économie et la crise turque en 2000, la crise argentine en 2001-2003 ».
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