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« Renoncez au mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain ; car nous
sommes membres les uns des autres. » (Ephésiens 4,25).
La véritable communion, que ce soit dans un couple, entre amis ou en Eglise, est intimement
liée à la franchise dont on fait preuve. Si vous n'avez pas le courage de parler des problèmes et
de les régler, vous ne serez jamais proches les uns des autres. Une fois les conflits réglés, nous
nous rapprochons les uns des autres, car nous avons appris à regarder en face nos désaccords et
à les résoudre : « Celui qui reprend son prochain gagnera finalement sa faveur plutôt que
l'homme au langage flatteur. » (Proverbes 28,23).
Toutefois, cette franchise ne nous autorise pas à dire n'importe quoi à tout moment au risque
de blesser les autres inutilement. Les Écritures affirment qu'il faut attendre le bon moment et
dire les choses de la bonne manière (Ecclésiaste 8,6). Des paroles irréfléchies peuvent causer de
profondes blessures. Dieu nous dit de nous parler les uns aux autres comme les membres d'une
famille qui s'aiment : « N'adresse pas des reproches avec dureté à un vieillard, mais exhorte-le
comme s’il était ton père. Traite les jeunes gens comme des frères, les femmes âgées comme
des mères, et les jeunes femmes comme des sœurs. » (1° Timothée 5,1-2).
Malheureusement, des milliers de communautés ont été détruites par le manque de franchise.
Paul écrivit sévèrement à l'assemblée de Corinthe, parce qu'elle avait accepté l'immoralité en
son sein sans réagir. Comme personne n'avait le courage de parler du problème, il dit : « Pour
moi, absent de corps, mais présent d'esprit, j'ai déjà jugé, comme si j'étais présent, celui qui a
commis un tel acte. C'est bien à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu'un peu de
levain fait lever toute la pâte ? Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte
nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car le Christ, notre Pâque, a été immolé. Je vous ai
écrit dans ma lettre de ne pas avoir des relations avec les débauchés, non pas d’une manière
absolue avec les débauchés de ce monde, ou avec les cupides et les ravisseurs, ou avec les
idolâtres ; autrement, il vous faudrait sortir du monde. Maintenant, ce que je vous ai écrit, c'est
de ne pas avoir de relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est débauché, ou cupide, ou
idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme.
Qu’ai-je, en effet, à juger ceux du dehors ? N'est-ce pas ceux du dedans que vous avez à
juger ? » (1° Corinthiens 5,3-12).
Approfondir la vie communautaire exige de l’humilité. L'arrogance, la suffisance et
l'orgueil détruisent la communauté. L'orgueil dresse des murs entre les gens, alors que
l'humilité bâtit des ponts. L'humilité est vraiment une aide pour les relations et la communion
fraternelle. C'est pourquoi la Bible dit : « Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous
d’humilité. » (1° Pierre 5,5).
La suite du verset dit : «...car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. »
(1° Pierre 5,5). Voilà une raison de plus d'être humble : l'orgueil empêche la grâce de Dieu
d'agir dans notre vie, alors que nous avons besoin de cette grâce pour grandir, changer, guérir et
aider les autres. Nous recevons la grâce de Dieu lorsque nous admettons humblement que nous
en avons besoin. La Bible dit que chaque fois que nous devenons orgueilleux, nous vivons en
opposition à Dieu ! C'est une manière de vivre insensée et dangereuse.
Vous pouvez développer votre humilité ainsi : en admettant vos points faibles, en supportant
les faiblesses des autres, en acceptant les remarques et en considérant les autres supérieurs à
vous. Paul conseilla : « Vivez en bon accord les uns avec les autres. N’ayez pas la folie des
grandeurs, mais acceptez des tâches modestes. Ne vous prenez pas pour des sages » (Romains
12,16), et il écrivit aux chrétiens de Philippes : « Ne faites donc rien par esprit de rivalité, ou
par un vain désir de vous mettre en avant ; au contraire, par humilité, considérez les autres