Les dorsales océaniques, continuité, répartition, législation. ----------Gérard Mottet Académie des Sciences d’Outre Mer ----------- Depuis leur mise en évidence, lors du projet F.A.M.O.U.S. fondateur de la tectonique des plaques ou tectonique globale, les dorsales océaniques forment, à l’échelle du globe, un système continu de distension active. Elles sont, de ce fait, avec leurs rifts et leurs failles transformantes, des lieux permanents de genèse minérale d’origine sub-crustale, mais aussi de vie organique, végétale et animale. Les recherches qu’elles initient doivent, de ce fait, conduire à la mise en place d’une législation internationale inscrivant ces milieux au patrimoine mondial de la biosphère. C’est en ce sens que cette table ronde réunissant académiciens et chercheurs de toutes disciplines, se doit d’être fondatrice d’un nouveau Droit de la Mer incluant océanographie, biologie, géomorphologie et géologie de la lithosphère océanique. Car pour prévenir une exploitation incontrôlée et destructrice de ces milieux, il importe que soit mise en œuvre au plus vite une nouvelle gouvernance des milieux océaniques internationaux, prenant en compte les recherches en cours et leur éthique. Un nouveau « Droit de la Mer » doit voir le jour, qui s’inspire, dans son fond comme dans sa forme, de l’éthique qui rassemble en ce jour les chercheurs des sciences de la mer. Il convient de mettre en place au plus vite un véritable groupement intergouvernemental d’étude de la mer, et de sa lithosphère. Pour que, dans un premier temps, l’étude des dorsales océaniques génère un « traité des fonds océaniques internationaux » qui s’inspire du traité de l’Antarctique. N.B. Première et brève orientation bibliographique : Debelmas J. et Mascle G. : Les grandes structures géologiques, Masson, 1991, 299p . Nicolas Adolphe : Les montagnes sous la mer, BRGM, 1990, 185 p. Ortolland Didier et Pirat Jean Pierre : Atlas géopolitique des espaces maritimes, éditions Technip, 2008, 277 p. et cartes. Le Pichon Xavier : carte du fond des océans, 1 feuille. UNESCO et BRGM : carte géologique du monde, 3 feuilles.