Eugen Rusu
Lucrările Seminarului Geografic “D. Cantemir” nr. 29, 2009
16
complexes, des morènes, des seuils, des versants striés, des crêtes découpées
géométriquement sur des angles dièdres et de nombreux lacs glaciers et de barrage
morainique. Les Alpes néo-zélandais forment la colonne montagneuse de l’île du Sud,
en culminant à 3754 m dans le Mt. Cook, portant 160 glaciers qui descendent de 18
pics situés au-dessus de 2000 m altitude. L’érosion actuelle, soutenue par des
précipitations abondantes, a colmaté la Vallée Motueka, un ancien fjord, en
construisant à sa place une vallée émerse où la rivière s’écoule en méandre dans le lit
de ses propres alluvions. Les paysages intactes de l’Ile du Sud, avec ses rares
représentations à l’échelle mondiale, sont soucieusement conservés par les habitants,
préoccupés par le maintien d’un équilibre stable entre la croissance démographique,
l’action humaine et l’évolution naturelle des écosystèmes.
L’île du Nord (l’île fumante), tranchée par de nombreuses failles et affectée par
le volcanisme récent, a été compartimentée dans des horsts, des blocs volcaniques et
des zones dépressionnaires, mettant en évidence la discontinuité du relief. Les
altitudes dépassent rarement 1000 m, à l’exception de quelques sommets volcaniques.
Dans le plateau central volcanique s’élève à 2797 m le Mt. Ruapehu, le plus haut point
de l’île du Nord. Mais l’attraction volcanique principale de l’île reste le Mt. Taranaki
(Egmond), avec sa silhouette du cône parfaite.
Le volcanisme récent
Les plus fortes éruptions catastrophiques se sont déroulées à plusieurs reprises
pendant le Quaternaire et elles n’ont engendré que des cônes, mais des caldeiras
immenses occupées par des lacs : Rotorua, Taupo, Okataina.
Les vagues incandescentes de lave ont formé des plateaux volcaniques
constitués d’ignimbrites qui s’étendent sur des milliers de km². Dans ses points
brûlants, le volcanisme a édifié des stratocônes andésitiques et riolitiques
spectaculaires avec une géométrie peu façonnée par l’érosion ultérieure. Les plus
représentatifs cônes sont protégés dans le Parc National Tongariro (Tongariro,
Ngauruhoe, Ruapehu), mais le plus remarquable par ses dimensions et par la
perfection du cône est le volcan Taranaki (Mt. Egmont). Même la ville Auckland est
construite sur un plateau volcanique formé il y a 50000 ans, mais aussi avec des
effusions déroulées très récemment, il y a 600 ans. Le plateau Auckland est percé par
63 volcans de dimensions différentes, parsemés sur 360 km². C’est un volcanisme
d’actualité souligné par des éruptions de petite taille, qui ont construit de nombreuses
formes andésitiques, conservés en tant que témoins d’érosion au fonds des volcanites
sédimentaires de type téphra. Les volcans néo-zélandais (la plupart des stratovolcans)
sont alignés à la Ceinture du Feu (Ring of Fire) du Pacifique et les éruptions
poursuivent même de nos jours.
L’histoire récente du pays consigne de nombreux désastres dus aux coulées de
lahars, aux gazes toxiques, aux dépôts de cendre ou pyroclastites. Dans la caldeira
Taupo, une éruption de grande dimension, précisément datée en 200 après Jésus-