Quel est donc aujourd`hui l`avenir de l`activité spatiale

Quel est donc aujourd’hui l’avenir de l’activité spatiale ? Va-t-elle périr du désenchantement qui menace toute
grande entreprise lorsqu’elle n’a pas su maîtriser sa croissance ? Je ne le crois pas, et ce serait un grande
dommage pour l’humanité quand bien même d’autres malheurs plus évidents la menacent. Les trois décennies
écoulées nous ont immensément appris et offert de puissants outils pour gérer notre vaisseau Terre. En trois
mots : voir, communiquer, connaître.
D’abord, l’essentiel peut-être : une vision globale de la Terre. Que seraient l’écologie ou la préoccupation de
l’environnement si chacun, petit ou grand, n’avait désormais en tête l’image de sa planète bleue, fragile, rare,
flottant dans l’espace, étroit village cosmique ? Bien sûr, la science décline ensuite cette image d’Epinal selon
toute la complexité de ses disciplines, qui touchent à l’air (météo, sciences de l’atmosphère), l’eau (les océans),
le feu (le volcanisme), la terre (les séismes, la dérive des continents). Suivent ensuite les applications à la pêche,
aux forêts, à l’irrigation, au développement urbain ; la liste est longue et ne cesse de croître.
Ensuite, la communication. Ce secteur est devenu une activité économique comme une autre, un marché
rentable, avec en perspective l’équipement des automobiles en téléphone, les échanges mondiaux de données à la
vitesse de la lumière : une révolution aujourd’hui sur la finance, demain sur le télétravail intercontinental. Un
réseau touffu d’images télévisées entoure la biosphère, créant ce qu’on pourrait nommer une iconosphère.
Troisièmement, le savoir, et tout particulièrement notre connaissance de l’univers. Sans pouvoir en décrire ici
toutes les merveilles, retenons les prodigieuses images des planètes voisines, volcans de Io et de Vénus, canyons
de Mars, orages de Jupiter, océans de glace probables sur Titan, anneaux déliés de Neptune et puis, au-delà, la
triangulation de notre galaxie, l’émission de rayons X par les trous noirs, le fond cosmique, l’exploration in situ
du système solaire, la capture des photons par les télescopes spatiaux pour déchiffrer dans ces messages lointains
une information cachée à l’homme depuis toujours. Ces trois thèmes si féconds n’ont requis que des robots pour
l’essentiel conçus entre 1960 et 1980. La puissance de l’informatique décuplera ou centuplera demain
l’intelligence artificielle de ces machines. Elles amplifieront notre connaissance de la Terre (climat, volcanisme,
magnétisme) en mettant à profit le caractère global et quasi continu dans le temps de la couverture spatiale, elles
poursuivront l’exploration planétaire et l’observation de l’Univers lointain (prélèvements d’échantillons d’une
comète et retour à la Terre, observatoires en orbite) ; elles multiplieront les communications (réseau
multisatellites Iridium, positionnement à quelques mètres près en tous points du globe).
Quel est donc aujourd’hui l’avenir de l’activité spatiale ? Va-t-elle périr du désenchantement qui
menace toute grande entreprise lorsqu’elle n’a pas su maîtriser sa croissance ? Je ne le crois pas, et ce serait un
grande dommage pour l’humanité quand bien même d’autres malheurs plus évidents la menacent. Les trois
décennies écoulées nous ont immensément appris et offert de puissants outils pour gérer notre vaisseau Terre.
En trois mots : voir, communiquer, connaître.
D’abord, l’essentiel peut-être : une vision globale de la Terre. Que seraient l’écologie ou la
préoccupation de l’environnement si chacun, petit ou grand, n’avait désormais en tête l’image de sa planète
bleue, fragile, rare, flottant dans l’espace, étroit village cosmique ? Bien sûr, la science décline ensuite cette
image d’Epinal selon toute la complexité de ses disciplines, qui touchent à l’air (météo, sciences de
l’atmosphère), l’eau (les océans), le feu (le volcanisme), la terre (les séismes, la dérive des continents). Suivent
ensuite les applications à la pêche, aux forêts, à l’irrigation, au développement urbain ; la liste est longue et ne
cesse de croître.
Ensuite, la communication. Ce secteur est devenu une activité économique comme une autre, un
marché rentable, avec en perspective l’équipement des automobiles en téléphone, les échanges mondiaux de
données à la vitesse de la lumière : une révolution aujourd’hui sur la finance, demain sur le télétravail
intercontinental. Un réseau touffu d’images télévisées entoure la biosphère, créant ce qu’on pourrait nommer une
iconosphère.
Troisièmement, le savoir, et tout particulièrement notre connaissance de l’univers. Sans pouvoir en
décrire ici toutes les merveilles, retenons les prodigieuses images des planètes voisines, volcans de Io et de
Vénus, canyons de Mars, orages de Jupiter, océans de glace probables sur Titan, anneaux déliés de Neptune et
puis, au-delà, la triangulation de notre galaxie, l’émission de rayons X par les trous noirs, le fond cosmique,
l’exploration in situ du système solaire, la capture des photons par les télescopes spatiaux pour déchiffrer dans
ces messages lointains une information cachée à l’homme depuis toujours.
Ces trois thèmes si féconds n’ont requis que des robots pour l’essentiel conçus entre 1960 et 1980. La
puissance de l’informatique décuplera ou centuplera demain l’intelligence artificielle de ces machines. Elles
amplifieront notre connaissance de la Terre (climat, volcanisme, magnétisme) en mettant à profit le caractère
global et quasi continu dans le temps de la couverture spatiale, elles poursuivront l’exploration planétaire et
l’observation de l’Univers lointain (prélèvements d’échantillons d’une comète et retour à la Terre, observatoires
en orbite) ; elles multiplieront les communications (réseau multisatellites Iridium, positionnement à quelques
mètres près en tous points du globe).
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