I
NSTITUT
D
ÉTUDES
ISLAMO
-
CHRÉTIENNES
Table Ronde
LES ÉTUDES ISLAMO-CHRÉTIENNES
EN QUESTIONS
Jeudi 18 et vendredi 19 novembre 1999
Tables des Matières
Tables des Matières .....................................................................................................................I
Intervenants .............................................................................................................................. III
Préface des études islamo-chrétiennes .......................................................................................1
Ouverture : Les Études Islamo-Chrétiennes en Questions .........................................................5
INTRODUCTION : LE STATUT ÉPISTÉMOLOGIQUE DES ÉTUDES ISLAMO-
CHRÉTIENNES.........................................................................................................................7
Situation du dialogue interreligieux ...........................................................................................9
Le dialogue interreligieux et l’approche épistémologique .......................................................17
DÉBAT.....................................................................................................................................21
PREMIÈRE PARTIE : LOI et IDENTITÉ...............................................................................23
Le droit et la Loi.......................................................................................................................27
Le concept des institutions religieuses .....................................................................................29
L’étude du droit comme accès à la religion de l’autre l’exemple du christianisme.................35
DÉBAT.....................................................................................................................................39
Identités ....................................................................................................................................43
Aperçu historique sur les sciences humaines et leur rapport avec les sciences religieuses .....45
Identité Nationale et appartenance confessionnelle : le cas de la France.................................49
Les Grecs orthodoxes dans l’Empire Ottoman : communauté intégrée ou protégée ?.............53
Le rapport des communautés à travers les archives des tribunaux religieux islamiques à
l’époque ottomane : le cas de Tripoli .......................................................................................65
L’identité comme problématique en anthropologie sociale .....................................................67
DÉBAT.....................................................................................................................................75
DEUXIÈME PARTIE : PHILOSOPHIE, THÉOLOGIE, MYSTIQUE ..................................79
De l’expérience religieuse à l’expérience humaine : actualité d’al-Farābī..............................83
Le dialogue théologique : le cas du monothéisme....................................................................87
Révélation et Inspiration : le point de vue chrétien..................................................................91
Révélation et Inspiration : Le point de vue musulman (Traduit de l’anglais)..........................93
La mystique religieuse : Espace et lieux de rencontre..............................................................97
Demeures, Nafs, Chakra-s Observations sur la similarité d’expériences mystiques chrétiennes,
musulmanes et hindoues.........................................................................................................101
Remarques en vue d’une synthèse sur le débat philosophique et théologique......................111
DÉBAT...................................................................................................................................115
II
TROISIÈME PARTIE : PRATIQUES DU DIALOGUE...................................................... 117
Éthique et Dialogue interreligieux ......................................................................................... 121
Les conditions du dialogue .................................................................................................... 125
Regard sur l’expérience du dialogue islamo-chrétien (Traduit de l’arabe) ........................... 127
La rencontre spirituelle en Égypte Le groupe islam-chrétien «Al-Ikhâ’ ad-Dīnī»................ 129
Pays, Religion, Dialogue : un trio complémentaire (Traduit de l’anglais) ............................ 131
Les conditions d’un vivre ensemble meilleur ........................................................................ 133
DÉBAT .................................................................................................................................. 135
STATUT ACADÉMIQUE DES ÉTUDES ISLAMO-CHRÉTIENNES............................... 137
Présentation générale de L’Institut et du diplôme ................................................................. 139
L’Institut de Sciences et Théologie des Religions de Marseille ............................................ 141
Le Centre d’Études Chistiano-Islamiques de l’Université de Balamand.............................. 143
«L’observatoire de Convivialité»
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du Centre d’Études Christiano-
Islamiques de Balamand ........................................................................................................ 145
Institut d’Études Islamo-Chretiennes (IEIC) de l’Université Saint Joseph de Beyrouth....... 147
POSTFACE............................................................................................................................ 149
Quel avenir pour les études islamo-chrétiennes ?.................................................................. 151
III
Intervenants
1. Rita Ayoub - Institut d’études islamo-chrétiennes, Université Saint Joseph.
2. Robert Benedicty, s.j. - Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Université Saint
Joseph.
3. Ahmed Beydoun - Université Libanaise, responsable de l’observatoire de l’Institut
d’études christiano-islamiques, Université de Balamand.
4. Louis Boisset, s.j.- Institut d’études islamo-chrétiennes, Université Saint Joseph.
5. Blandine Chelini-Pont - Institut d’histoire et de droit canoniques, Université d’Aix-
Marseille.
6. Baria Daher - Institut d’études islamo-chrétiennes, Université Saint Joseph.
7. Bernard Delpal - Institut d’histoire du christianisme, Université Jean Moulin, Lyon III.
8. Luna Farhat - Institut d’études islamo-chrétiennes, Université Saint Joseph.
9. Juliette Haddad - Institut d’études islamo-chrétiennes, Université Saint Joseph.
10. Souad el Hakim - Département de Philosophie, Université Libanaise.
11. Bernard Heyberger - Université de Mulhouse.
12. Gilbert Jouberjean - Institut de Sciences et Théologie des Religions de Marseille.
13. Samir Khalil Samir, s.j. - CEDRAC, USJ.
14. Jacques Langhade - CERMAM, Université Michel de Montaigne, Bordeaux III.
15. P. Joseph Maalouf - Département de philosophie, Université libanaise.
16. P. Georges Massouh - Institut d’études christiano-islamiques, Université de Balamand.
17. Cheikh Mohammad Nokkari - Chef du cabinet du Mufti de la République Libanaise et
chargé de l’administration générale de Dar al-Fatwah.
18. Claude Prudhomme - Centre André Latreille, Université Lumière, Lyon II.
19. Mounir Saad el Din - Faculté de l’Imam al Ouzaï pour les Études Islamiques.
20. Ridwan El Sayyed - Institut Supérieur d’études Islamiques des Makassed.
21. Souad Slim - Institut d’études christiano-islamiques, Université de Balamand.
22. Nayla Tabbara - Institut d’études islamo-chrétiennes, Université Saint Joseph.
23. Christiaan Van Nispen, s.j. - Groupe islamo-chrétien «al-Īkhā’ ad-dīnī», Le Caire.
24. Edgard Weber – Département d’Études Arabes, Université de Toulouse, Le Mirail.
Partie introductive : Ouverture : Louis Pouzet, s.j.
Première partie : Président : Président Béchir Bilani
Deuxième partie : Président : John Donohue, s.j.
Troisième partie : Président : P. Khalil Chalfoun
Quatrième partie : Président : Samir Khalil Samir, s.j
Partie conclusive : Président : Jacques Langhade
Préface
des études islamo-chrétiennes
Vous trouverez dans cet ouvrage les textes d’un colloque sur «Les études islamo-
chrétiennes en question», qui s’est tenu à Beyrouth les 18 et 19 novembre 1999, organisé par
l’Institut d’Études Islamo-Chrétiennes de l’Université Saint Joseph de Beyrouth.
À première vue, l’expression «études islamo-chrétiennes» semble se référer aux
relations entre musulmans et chrétiens, au sens d’études qui visent à mieux cerner les relations
islamo-chrétiennes, d’approches scientifiques diverses qui cherchent à mieux situer le
dialogue et la convivialité entre musulmans et chrétiens, démarche nécessaire pour une plus
grande clarté, indispensable pour discerner les multiples éléments de telles relations. Et c’est
bien cette acception qui ressort de l’ensemble des interventions de ce colloque.
Cependant, le concept proprement dit des «études islamo-chrétiennes», que désigne-t-
il ? Dans quelle acception est-il employé ? Quelle est sa portée ?
L’adjonction de deux termes qualitatifs se référant tous deux à une appartenance
religieuse se retrouve très tôt dans l’histoire avec l’expression «judéo-chrétiens». Et
cependant si la construction est similaire, la signification est fort différente. En effet,
l’expression «judéo-chrétien» avait été fabriquée pour désigner aux premiers siècles du
christianisme, les convertis, venus du judaïsme et cependant toujours attachés à la loi
mosaïque et à l’observance de ses prescriptions. Quoiqu’il en soit de l’évolution de cette
communauté, ce qui importe ici est de préciser que le terme désignait des individus qui,
provenant d’un groupe religieux défini, adhèrent à un autre groupe sans vouloir se détacher
totalement du premier. La réalité signifiée est celle d’une double appartenance qualifiant un
groupe d’individus donnés.
Ce n’est pas du tout dans cette acception qu’est communément utilisée l’expression
«islamo-chrétien». Dans le cas on voudrait évoquer des individus se trouvant dans une
situation semblable aux «judéo-chrétiens», on parlerait de musulmans christianisés ou de
chrétiens islamisés, mais on n’utiliserait pas cette expression qui tient les deux termes
ensemble et les relie par un trait d’union.
Ici la signification est essentiellement celle d’une relation dialogale reliant les deux
termes de l’expression. L’expression «islamo-chrétien» a été formée pour désigner
expressément toute activité, rencontre, échange, colloque, etc. à laquelle participent des
croyants de l’une et l’autre religion, chacun étant fermement résolu à maintenir nette et claire
son appartenance religieuse propre et, dans le même temps, cherchant à entrer en dialogue
avec l’autre. Il semble bien qu’elle ait été adoptée dans le mouvement généré par les
déclarations du concile Vatican II, notamment le décret Nostra Aetate, et qui a donné lieu à de
multiples initiatives de rencontre entre chrétiens et musulmans.
Dans une telle acception, on peut se demander ce que signifie cette expression
lorsqu’elle qualifie des “études” : que peut-on entendre par le terme «études islamo-
chrétiennes» ? La question a été soulevée durant le colloque, au cours d’un débat, mais pour
écarter pareil concept jugé sans validi épistémologique, et ce, à partir d’une certaine
interprétation : «Que sont les «études islamo-chrétiennes» ? Des études qui ont un objet
«islamo-chrétien» ? Il n’y a pas un objet islamo-chrétien. Il y a Islam et il y a Christianisme».
Mais, ce n’est pas seulement l’objet qui définit une démarche cognitive, c’est aussi le
chemin suivi et peut-être faut-il comprendre autrement l’expression à partir de
l’intentionnalité qui la porte. Quelle intention animait ceux qui ont créé l’institut de Beyrouth
et forgé l’expression «études islamo-chrétiennes».
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