Hémiplégie et troubles cognitifs après AVC Équipe pluridisciplinaire Service de MPR CHU Pitié-Salpêtrière 1 Plan général Prise en charge en Médecine Physique et de Réadaptation – Rappels médicaux : Dr Clémence Lefèvre – Rôle du kinésithérapeute : Claire Kemlin – Rôle de l’orthophoniste : Cécile Prevost – Rôle de l’ergothérapeute : Marie Wagener 2 RAPPELS MEDICAUX 3 Rappels médicaux (1) AVC = fréquent et urgent • 130 000 cas par an en France : 1ère cause de handicap acquis de l’adulte Près de 1% de la population française présente des séquelles d’AVC • Age moyen = 66 ans ; – N’est pas exceptionnel chez les sujets jeunes 10% < 45 ans – Plus fréquent chez les sujets âgés • AVC = Déficit focal brutal = URGENCE : – Urgences Neuro-Vasculaires (« Time is brain », thrombolyse) – Filière de soins 4 Rappels médicaux (2) AVC : 2 grands types ischémiques 80% - hémorragiques 20% 5 Rappels médicaux (3) AVC : double prise en charge • 1) Neurovasculaire: Prise en charge urgente puis suivi: 1) Traitement -Effet unité neuro-vasculaire -Traitement spécifiques: Thrombolyse, antiagrégants-anticoagulants, anti-HTA, … 2) Bilan étiologique et prévention secondaire (FdR, récidive), observance thérapeutique (HTA, anticoagulants, aspirine « à vie ») • 2) Médecine Phys. et de Réadaptation: Rééducation fonctionnelle -Accompagner la récupération, gérer le handicap 6 Après un AVC: déficiences neurologiques variées • • • • Troubles moteurs Troubles sensitifs Troubles de l’équilibre Troubles neuro-visuels • Troubles du langage et neuropsychologiques : – Aphasie – Apraxie – Agnosie – Syndrome frontal ; troubles dysexécutifs – Troubles de la mémoire – Héminégligence… • Troubles comportementaux 7 Quelques tableaux sémiologiques: AVC Ischémique sylvien Droit 1) Déficit sensitivo-moteur gauche 2) Troubles du champ visuel 3) Troubles cognitifs 8 Quelques tableaux sémiologiques: AVC Ischémique sylvien Droit 1) Déficit sensitivo-moteur gauche 2) Troubles du champ visuel 3) Troubles cognitifs 9 AVC Ischémique sylvien Droit 1) HEMIPLEGIE Gauche déficit moteur (plégie/parésie) • controlatérale à la lésion • Hémiface G • membre supérieur G • membre inférieur G • tronc G syndrome pyramidal G (signe de Babinski) hypertonie spastique + TROUBLES SENSITIFS: hypo ou anesthésie + TROUBLES DU CHAMP VISUEL: HLH 10 AVC Ischémique sylvien Droit 2) HEMINEGLIGENCE Gauche • Héminégligence corporelle G • Héminégligence visuo-spatiale G Troubles attentionnels + anosognosie 11 AVC Ischémique sylvien Gauche • Hémiplégie déficit sensitivo-moteur droit • Aphasie • Apraxie gestuelle 12 Troubles (cognitivo-) comportementaux • Troubles cognitifs = Handicap invisible • Troubles comportementaux « frontaux » « PRODUCTIFS » : excitation, agitation motrice et psychique « APATHIQUES »: indifférence, manque d’envie, absence d’initiative • + troubles psychiatriques: dépression endogène ou réactionnelle • + fatigue neurologique 13 Complications de l’hémiplégie • Neuro-orthopédiques: – Spasticité puis rétraction tendineuse – Subluxation tête humérale – Algoneurodystrophie (SDRC) • Alitement (cf cours suivant) • Dépendance (chutes) 14 Conséquences de l’hémiplégie et des troubles cognitifs Classification Internationale du Fonctionnement – Pathologie: AVC – Déficit: déficit moteur et cognitif : hémiplégie droite, trouble du langage : aphasie – Limitation d’activité: ne peut plus marcher, limite dans les déplacements, limite de préhension, difficulté de communication, difficulté de gestion au quotidien ou pour les AVQ (Activités de Vie Quotidienne) complexes – Restriction de participation sociale: limite pour la vie personnelles, les loisirs, pour l’activité professionnelle Rôle de l’environnement, obstacle ou facilitateur 15 Conclusion • Rééducation fonctionnelle : prise en charge du déficit, et de ses conséquences en terme de vie quotidienne et sociale afin de réduire l’impact en terme de handicap • Objectif : réinsertion – réadaptation du patient dans son milieu de vie 16 Rôle de l’IDE 17 plan 1° Soins et surveillance liés au syndrome d'immobilité 2° Troubles moteurs 3° Trouble cognitivo-comportemental 1° Soins et surveillance liés au syndrome d'immobilité a) Le risque de thrombose veineuse profonde Surveillances IDE: -signes d'apparition -comment réagir en cas de suspicion de phlébite? Soins: -surélévation des membres inférieurs -traitement anticoagulant préventif ou curatif -surveillance de l'efficacité b) La stase urinaire La Sonde vésicale à demeure est proscrite en rééducation Le sondage intermittent -double intérêt Surveillances -catalogue mictionnel -bladder-scann Le soin -soin stérile car risque infectieux +++ c) L'altération de l'appareil respiratoire Risque principal -Infection broncho-pulmonaire Surveillances IDE: la prévention primaire: - choix du régime -test de déglutition -signes d'infection broncho-pulmonaire -informer l'équipe soignante et la famille Actions: -Surveillances de la Saturation en O2, et la température -positionnement au lit d) le risque de constipation • Facteurs de risques -changement d'environnement et des habitudes de vie -manque d'intimité et dépendance -immobilisation prolongée • Soins et surveillances -le diagramme de soins -hydratation et apport en fibres -favoriser la mobilisation en cas de constipation: -administration sur prescription médicale de laxatifs (par voie orale ou intra-rectale) Risque principal :Le fécalome symptômes: constipation douloureuse, fausses diarrhées. e) l'altération de l'état cutané Escarre = risque de contre-indication à la rééducation Facteurs de risques: - immobilisation prolongée +++ -déshydratation et dénutrition Soins et surveillances : - prévention -surveiller les apports hydriques, et favoriser l'apport en protéines -soin propre 2° troubles moteurs a)l'hémiplégie Attitudes et comportements IDE: -tentatives de réapprentissage de gestes simples -éviter l'assistanat, encourager vers l’autonomie. Connaitre l'hémiplégie du patient dans les activités de la vie quotidienne : -stimuler le côté hémiplégique -placer les choses d'intérêts majeurs du côté mobile -surveillance au quotidien dans les déplacements, les transferts. -utilisation de matériel adapté -progression et autonomie = prescription médicale Pour la famille: -les encourager à être présent = facteur de progression. -donner des limites -leur apprendre à rester vigilant , lors des permissions. -le pronostic de récupération ne relève pas de notre rôle. 3° trouble cognitivocomportemental: a) Troubles comportementaux agressifs: -désinhibition - impulsivité, perte d'initiative -irritation, agressivité ou absence d'intérêt pour le milieu ambiant. Attitudes et comportements ide: Avant toute chose: éliminer un diagnostic différentiel -prendre l'HGT et la température du patient Face à une situation agressive: -réagir calmement face à l'agressivité, avoir une attitude rassurante. -environnement calme et approprié au dialogue. -éviter les situations angoissantes pour le patient -échange inter-équipe face aux situations problématiques. b) trouble mnésique avec risque de fugue: Attitudes et comportement IDE -Problème car structure ouverte, et patient désorienté -risque principal : la fugue Prévention -surveillance accrue du patient -cadre temporel et spatial -le bracelet d’identification Merci de votre attention Rôle du kinésithérapeute 33 Bilan masso-kinésithérapique But: Evaluer les déficits de l’appareil locomoteur • Tb de la commande volontaire: (membre inf, tronc, membre sup) • Tb du tonus: Spasticité • Tb de sensibilité: épicritique proprioceptive thermoalgique Incapacités Environnement mal adapté Handicap OU PAS!!! Objectifs de la rééducation • Optimiser la récupération spontanée • Orienter la plasticité cérébrale dans le but de Fournir un maximum d’autonomie au patient en vue d’un retour au domicile si cela est envisageable. Principes de prise en charge kinésithérapique (1) 1. Apprentissage moteur: • Intensité (Langhorne et al. 2009): Confort Défi!! Danger • Répétition (Langhorne et al. 2009) • Exercices orientés vers la tâche à améliorer (Nadeau et al. 2011): « C’est en forgeant que l’on devient forgeron !» Principes de prise en charge kinésithérapique (2) 2. Prise en compte des troubles cognitifs: • Troubles attentionnels • Syndrome dysexécutif (Godefroy, 2004) • Héminégligence (Vincent, 2009) • Trouble de la communication = aphasie Compréhension des consignes? • Trouble de l’exécution du geste = apraxie Utilisation de la canne 1. Préhension efficace ! Ne jamais tirer sur l’épaule!!! 70% fonction du MS altéré après AVC 40% MS non fonctionnel souvent spastique (National Clinical Guideline for stroke, Royal College of Physicians 2008) • Schéma syncinétique • Apprentissage du « bon geste » +/- contrainte induite 2. Autonomie dans les transferts Transferts = changements de positions Au lit, au plan: • Retournements • Passage allongé-assis Travail du tronc +++ Depuis et vers le sol! Depuis et vers le fauteuil roulant: • Passage assis-debout • ½ tour, ¼ tour… 3. Posture stable Dans différentes positions Avec plus ou moins de feedback miroir balances 4. Marche sécuritaire et efficace Phase oscillante Phase d’appui +++ Choix aide technique si nécessaire: • canne tripode, canne simple, bâton de marche • Attelle pour la cheville: Techniques de rééducation de la marche Prise en charge orthophonique - 1ère partie : Langage - 2ème partie : troubles cognitifs - 3ème partie : Déglutition Cécile Prévost, orthophoniste, MPR Pitité-Salpétrière ère 1 partie : Langage L’aphasie Définition : Perte totale ou partielle de l’usage normal du langage parlé, quelquefois accompagnée de perturbations - de la compréhension (orale et écrite) - de la lecture - de la répétition - de l’écriture Grande souffrance pour le patient parfois exclu de toute communication. Les aphasies I) Aphasies non fluentes - Aphasie de Broca - Aphasie globale - (Mutisme arthrique) II) Aphasie fluente (Aphasie de Wernicke) I/ Aphasies non fluentes Aphasie de Broca Hémiplégie droite associée Expression perturbée Mutisme : absence totale de langage Manque du mot : sait ce que c’est mais ne trouve pas le mot -> DONC ne pas en faire une « potiche » -> attention à ce qu’on dit devant eux et à ne pas les exclure -> Les stimuler verbalement pour maintenir ou améliorer la compréhension -> Les aider à verbaliser les 1ers automatismes langagiers/fins de phrases/ébauche orale/contexte – Ex : « oui je sais c’est la 2ème piqûre auj, vous en avez...MMM---- ! » Compréhension orale et écrite normale, sauf pour les phrases longues et complexes Difficultés à écrire (trouble moteur + mêmes difficultés d’évocation qu’à l’oral) -> Les encourager à s’entraîner à écrire de la main gauche. Difficultés à lire à haute voix mais peut comprendre ce qu’il lit Aphasie de Broca, ce qu’il faut retenir : Ne parle pas ou peu Comprend plutôt bien Aphasie globale = aphasie de Broca (mutisme ou parle peu) Troubles de la compréhension ++++ -> consignes courtes -> attention ! OUI/NON pas toujours adapté. Mutisme arthrique Ne peut articuler correctement Mais peut écrire - > Ne jamais les séparer du papier et du crayon Stéréotypie Attention Danger ! Production qui revient sans cesse de façon incontrôlée Ex : « colocolo » ou « voilà effectivement »… Danger : empêche toute autre production. Le patient n’en a pas conscience : anosognosie -> Donc empêcher à tout prix, fermement -> Ne pas en créer : ne jamais faire répéter les premiers mots produits. II/ Aphasie fluente Aphasie de Wernicke Souvent pas de trouble moteur Expression avec Logorrhée : parle beaucoup, tout le temps, débit normal ou accéléré. Anosognosie : Absence de conscience du trouble. Présence d’un jargon : langage déformé Jargon phonémique/ néologismes : - productions déformées en terme de « sons » - = semble parler une langue étrangère Ex : * parlez moi de votre famille : « je suis seter enfin seterba c’est mwa qui passe le spi j’ai 2 franzo et pakri, et ossi un nambo. » * quel est votre métier ? Je suis un kessi. Jargon sémantique : des mots qui existent dans la langue mais utilisés mal à propos Ex : * quel est votre métier ? « je dépense un engagement mais ça déborde la radio mais je ne sais pas l’âne des 3 voix. » -> jargon => les canaliser : « Mr X, écoutez moi » -> ne pas faire semblant et leur dire qu’on ne les comprend pas ! Plus un jargon est « riche » et impressionnant, meilleur est le pronostic. Aphasie de Wernicke, ce qu’il faut retenir : Parle beaucoup mais mal Comprend mal 2è partie : Troubles cognitifs Troubles cognitifs Évalués par le bilan neuropsychologique épreuves « étalonnées » : patient comparé aux personnes de même sexe, âge, niveau socio-culturel. Le bilan neuropsychologique = base pour la prise en charge -> état des lieux. Mémoire Neurovision Apraxie Attention Syndrome dyséxecutif Calcul Mémoire Tbs de la mémoire rétrograde (rétroviseur): évênements avant l’accident Tbs de la mémoire antérograde : difficultés à apprendre de nouvelles choses, après l’accident Mémoire de travail : capacité à garder en mémoire qqch, le temps de le traiter Ex : * en cuisine, se rappeler de la quantité de farine, le temps d’aller au placard la chercher * se souvenir du code d’entrée le temps de le composer Amnésie Post-Traumatique : perte des souvenirs juste avant l’accident jusqu’aux premiers souvenirs revenus après l’accident. Prise en charge orthophonique Que faire en salle ? -> éphéméride, agenda, donner la date -> Donner le lieu ->Photos des proches, se (re)présenter : angoisse face aux inconnus -> Systématiser la place des objets -> Inutile de faire répéter en boucle : parfois oubli à mesure -> signalétique sur la porte de la chambre -> identification du patient Neurovision Héminégligence Cécité corticale Neurovision : Héminégligence (NSU) (1) Négligence Spatiale Unilatérale (NSU) Absence de prise en charge d’un espace controlatéral à la lésion Composante attentionnelle et non une atteinte du champ visuel Anosognosie Pas de plainte Héminégligence (2) Perturbations en lecture et en écriture Risques de chutes, de se cogner, retentissement dans les déplacements et positionnements au fauteuil, rasage, repas… Héminégligence (3) Héminégligence (4) Héminégligence (5) Héminégligence (6) Vanessa Ramel, orthophoniste, MPR Pitité-Salpétrière Neurovision : Cécité corticale Le patient se comporte comme un aveugle car le cerveau ne traite pas les informations. accessible à la rééducation peut récupérer. -> Connaître l’existence de ces troubles -> ! Patient parfois considéré comme fabulateur ou tire-au-flanc Apraxie Apraxie bucco-faciale ne peut faire les mouvements pour parler -> encourager le patient à faire ses exercices (grimaces devant le miroir) Écriture…. Attention Rester vigilant, ne pas s’endormir Capacité à rester concentré À faire attention à ce qui est nécessaire À faire deux choses à la fois regarder la télé, écouter la radio, lire, et manger pasde mvse volonté ou fainéantise du patient -> faire dans le calme, une chose à la fois (repas) -> attention et déglutition Syndrôme dyséxécutif Au niveau cognitif - difficultés à s’organiser, - à raisonner, - à faire les choses dans l’ordre - à s’adapter Au niveau comportemental - précipitation - ralentissement - patient excité, ou apathique - déshinibé, perte des « codes » sociaux Prise en charge en rééducation Que faire en salle ? -> stimuler le patient apathique : Ce n’est pas de la mvse volonté ou fainéantise -> calmer, cadrer le patient agité -> signaler, faire prendre conscience au patient de ses conduites inadaptées -> ritualiser les tâches, même ordre, en parlant en même temps : acquérir une routine automatique -> informer, rassurer l’entourage Calcul Perte des nombres De la valeur de l’argent De la quantité Prise en charge en rééducation Que faire en salle ? -> attention à l’argent, à l’heure -> doses médicaments… -> avoir la notion d’incapacité éventuelle pour chèques, etc… 3è partie : déglutition Déglutition - dysphagie Capacité à avaler sa salive, s’alimenter, boire ! La perturbation de la fonction de déglutition met en jeu le pronostic vital Altération de l’état nutritionnel Conséquences des fausses routes (FR) pulmonaires peuvent être graves Atteintes altération de la motricité volitionnelle et volontaire altération de la motricité automatique atteintes périphériques (nerfs crâniens) ! Parfois fausses routes déjà à la salive Surveiller le comportement alimentaire toux ? ! Pas toujours. Et pourtant… encombrement précipitation : avaler grosses bouchées, vite goûts Evaluation et rééducation spécifique par l’orthophoniste, souvent alerté par l’IDE Adaptation des textures Des aliments (mixé, mouliné, mouliné fin, normal) Des liquides (eau gélifiée, épaississants, bouillies, café/thé, eaux pétillantes/soda/sirop, eau plate) Suppléance nutritionnelle éventuelle Positions de facilitation/sécurité et consignes Information et éducation du patient ET de l’entourage Collaboration multidisciplinaire (progrès, observation, adaptation) Alimentation orale parfois impossible Sonde naso-gastrique : solution temporaire Sonde de gastrostomie : apports nutritionnels en cas de troubles graves et durables Dépistage des fausses = élément essentiel de la prise en charge des patients Surveillance permet d’éviter les complications respiratoires des FR et l’altération de l’état général Déficits fonctionnels mais aussi troubles cognitifs responsables de FR Troubles attentionnels, précipitation -> manger et boire sans bruit, sans télé, sans parler, tête droite…. Merci de votre attention… Cécile Prévost, orthophoniste, MPR Pitité-Salpétrière PRISE EN CHARGE DES PATIENTS APRES AVC EN ERGOTHERAPIE 87 Marie WAGENER– Ergothérapeute MPR/SSR – GH Pitié-Salpêtrière – Septembre 2015 I. INSTALLATION (1) • Objectifs – Prévention des risques cutanés notamment l’escarre – Prévention des déformations orthopédiques – Prévention des risques liés au membre sup hémiplégique – Confort du patient – Indépendance du patient • Moyens – Positionnement au lit – Installation au fauteuil 88 I. INSTALLATION (2) • Positionnement au lit – Matelas : PREVENTION DES ESCARRES Plusieurs types de matelas, à installer en fonction du risque d’escarre, côté par le score de Braden ou de Norton. 89 I. INSTALLATION (3) • Positionnement au lit – Coussins : PREVENTION DES ESCARRES ET DES DEFORMATIONS 90 I. INSTALLATION (4) • Installation au fauteuil – Fauteuil roulant confort : CONFORT et MAINTIEN 91 Alix DE POIX – Ergothérapeute – MPR/SSR – GH Pitié-Salpêtrière – Octobre 2012 I. INSTALLATION (5) Installation au fauteuil – Fauteuil roulant manuel : INDEPENDANCE Standard DMC (double main courante) 92 I. INSTALLATION (6) • Installation au fauteuil – Coussins d’assise : PREVENTION et POSITIONNEMENT 93 I. INSTALLATION (7) • Membre supérieur hémiplégique => SOYEZ VIGILANTS – – – – Installation en déclive au lit Prudence dans la manipulation Port de l’écharpe Accoudoirs spécifiques 94 II. BILANS ET RÉÉDUCATION (1) EN ANALYTIQUE Détermination d’objectifs thérapeutiques en fonction des résultats des bilans (sensitivomoteurs et cognitifs) et du projet du patient Objectifs Moyens – Stimuler la récupération motrice et sensitive – Méthodes de rééducation validées – Manipulation d’objets divers – Exercices « papier-crayon » – Jeux de société – Activités manuelles – … – Transformer un mouvement en geste fonctionnel – Stimuler la récupération des fonctions cognitives – … 95 II. BILANS ET RÉÉDUCATION (2) • Exemples d’activités : 96 II. BILANS ET RÉÉDUCATION (3) EN GLOBAL MISES EN SITUATION ECOLOGIQUES : Favoriser l’autonomie et l’indépendance du patient dans le service de rééducation – – – – Transferts en chambre Déplacements dans l’établissement Toilette et habillage Repas Permet : – Évaluation de la situation de handicap – Prise de conscience – Transfert des acquis – Appropriation de nouvelles pratiques gestuelles et/ou organisationnelles 97 II. BILANS ET RÉÉDUCATION (4) Exemple : Mr B., patient victime d’un AVC gauche En salle : le patient a des difficultés pour se laver seul (Difficultés motrices ? Troubles cognitifs ? Mauvaise volonté ?) En ergo : mise en évidence d’une absence de troubles moteurs mais de la présence de troubles praxiques par un bilan analytique. 98 LES PRAXIES Capacité à réaliser des gestes, ou à tenir, à orienter et à utiliser des objets en fonction du but visé et d’une manière adaptée au contexte • Deux aspects : – Conceptuel – Productif • Rééducation : – Travail sur la connaissance de l’objet, de sa fonction et de son action / Travail sur la connaissance du geste et de l’activité à réaliser – Réapprentissage de la manipulation et de l’utilisation des objets 99 II. BILANS ET RÉÉDUCATION (5) • Exemple (suite) : Mise en situation toilette avec Mr B. – Observation, évaluation et rééducation des troubles praxiques en situation – Conseils auprès de l’équipe soignante sur l’attitude à adopter : - rassurer, valoriser - rendre le patient actif - guider verbalement, en mimant ou en initiant le geste 100 III. RÉADAPTATION (1) Préparer le patient, en lien avec sa famille et l’équipe pluridisciplinaire, à retourner vivre dans son environnement, et à reprendre ses activités quotidiennes. • Visite et évaluation à domicile • Mises en situation écologiques • Essai et proposition d’achat de matériel adapté en fonction des séquelles 101 III. RÉADAPTATION (2) • Visite et évaluation à domicile Évaluation fonctionnelle, cognitive et environnementale en milieu écologique – Vérification de l’accessibilité du domicile (marches, ascenseur, portes, aires de circulation) et de l’aménagement adapté des pièces de vie du patient (chambre, salon, salle de bain, wc, cuisine) – Mises en situations ++ selon le déroulement d’une journée type 102 III. RÉADAPTATION (3) • Exemple de matériel préconisé pour la salle de bain : 103 III. RÉADAPTATION (4) • Mises en situation (métro, courses, préparation de repas, etc.) Reprise des activités antérieures Permet – – – – Évaluation de la situation de handicap Prise de conscience Transfert des acquis Appropriation de nouvelles pratiques gestuelles et/ou organisationnelles 104 III. RÉADAPTATION (5) • Mises en situation (métro, courses, préparation de repas, etc.) Exemple : Courses avec Mr R. – Habitudes de vie antérieures : petites courses quotidiennes – Actuellement : altération des fonctions exécutives 105 LES FONCTIONS EXÉCUTIVES Ensemble des processus permettant à une personne de réaliser une tâche ou une activité, et de s’adapter à une situation nouvelle. Capacités à formuler un but, prendre une décision, planifier, organiser, adapter son comportement, anticiper, vérifier, contrôler et modifier. Syndrome dysexécutif Cognitif : troubles attentionnels, défaut de flexibilité mentale, persévérations, non prise en compte du contexte, difficultés à faire les choses dans l’ordre et à gérer plusieurs tâches Comportemental : précipitation, excitation, deshinibition, ralentissement, apragmatisme, apathie 106 III. RÉADAPTATION (5) • Mises en situation (métro, courses, préparation de repas, etc.) Exemple : Courses avec Mr R. – Habitudes de vie antérieures : petites courses quotidiennes – Actuellement : altération des fonctions exécutives – Comportements de Mr R. en mise en situation – Attitudes à adopter en salle par rapport aux troubles exécutifs - calmer ou stimuler - donner des consignes simples, une à une - ritualiser les tâches 107 INTRODUCTION Objectifs de l’ergothérapie Accompagner toute personne en situation de handicap, à maintenir ou développer son autonomie et/ou son indépendance dans sa vie quotidienne et dans son environnement. Profession de rééducation, réadaptation, prévention et de conseil En partenariat au sein d’équipe pluridisciplinaire Plan de prise en charge I. Installation II. Bilans et Rééducation III. Réadaptation 108 CONCLUSION • Indépendance / Autonomie • Installation / Prévention • Rééducation / Fonctionnalité • Réadaptation / MES écologiques • Projet de vie / Pluridisciplinarité Merci de votre attention 109 Marie WAGENER– Ergothérapeute MPR/SSR – GH Pitié-Salpêtrière – Septembre 2015