2 La cardiomyopathie des buveurs de bière québécois

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La cardiomyopathie des buveurs de bière québécois.
Avertissement
Les lecteurs – en particulier les médecins – doivent éviter de lire cet exposé de la
cardiomyopathie des buveurs de bière québécois à la lumière des données actuelles
de la science médicale. Ce serait tomber dans le piège de l’anachronisme, si fréquent
dans notre profession. Je recommande donc à ceux qui voudraient se familiariser
avec le contexte historique qui prévalait à l’époque où cette maladie est apparue, de
lire par exemple la première édition du traité de Pasteur Vallery-Radot (Pathologie
médicale Flammarion) publiée en1963 et disponible à la bibliothèque de l’Université
Laval. Ils pourront constater jusqu’à quel point la science clinique – en particulier la
thérapeutique – a évolué depuis ce temps.
La période pendant laquelle la cardiomyopathie des buveurs de bière québécois est
apparue est courte puisque le premier cas fut hospitalisé le 24 août 1965 et que le
dernier sujet est décédé le 25 avril 1966, soit une période de huit mois environ. (Voir
« Chronologie ») Aucun autre cas n’a été signalé par la suite à Québec, du moins. On
a compté au cours de cette période un total de 48 malades, soit 25 cas en 1965 et 23
en 1966. L’âge moyen était de 44 ans avec des chiffres extrêmes de 25 et de 66 ans.
Les malades étaient des débardeurs, des travailleurs de la construction, des serveurs
de restaurant ou, des journaliers On a décompté 20 décès pour un taux de mortalité
de 44%. Une autopsie a été pratiquée dans tous les cas. Si cette maladie apparaît
concentrée dans le temps, à la manière d’une épidémie, elle l’est aussi dans l’espace
puisque tous les malades habitaient la ville de Québec : dans le reste de la province,
aucun cas ne fut rapporté ni à notre connaissance signalé. Tous les sujets
consommaient quotidiennement des quantités importantes de bière : 44 malades
consommaient plus de trois litres par jour et 30 buvaient plus de six litres par jour; et
ceci depuis plus de dix ans pour 45 sujets et pour plus de vingt ans pour 33 sujets. Ils
préféraient la bière en fût, mais comme les tavernes étaient fermées le dimanche, ils
devaient aussi boire la bière en bouteille. Fait confirmé par une étude
épidémiologique du gouvernement provincial, presque tous les malades buvaient
exclusivement la bière Dow, certains buvant une autre marque à l’occasion. La seule
différence entre la bière Dow brassée à Montréal et celle qui était fabriquée à Québec
était l’addition de 10 fois plus de sulfate de cobalt à la bière montréalaise. La bière
Dow de Québec était réputée avoir meilleur goût que les marques concurrentes. Le
cobalt était additionné à la bière brassée à Québec depuis juillet 2005 pour stabiliser
la mousse, – surtout dans les tavernes où les verres pouvaient contenir des traces de
détergeant. Comme il n'y avait pas à Québec, de brassée différente pour la bière en fût
et pour la bière en bouteille comme cela se pratiquait à Montréal, les buveurs
québécois consommaient donc plus de cobalt le dimanche que leurs collègues
montréalais.1, 13, 16 La grand majorité des malades ne présentait pas d’antécédents
pathologiques. En particulier, aucun symptôme de maladie cardiaque. Quelques sujets
se sont plaints de bronchite chronique ou d’un syndrome ulcéreux dans le passé. La
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maladie s’est présentée sous une forme subaigüe dans la grande majorité des cas
(chez 31 malades, moins de 21 jours). Le premier symptôme a été une anorexie
importante, rapidement totale, (sauf pou la bière ) suivie de douleurs abdominales, de
nausées et de vomissements. Six malades présentèrent des hématémèses abondantes
et quatre de méléna. Puis apparurent une dyspnée progressivement plus marquée
d’abord à l’effort, puis au repos sous forme d’orthopnée. La plupart présentèrent
également une douleur thoracique, souvent rétro-sternale. Plusieurs se plaignaient de
douleurs à l’hypochondre droit et d’œdème aux membres inférieurs. Quatre malades
ont présenté des douleurs aigües aux membres inférieurs en rapport avec des embolies
ou des thromboses artérielles. À l’examen physique, le tableau en était un
d’insuffisance cardiaque. Les patients étaient souvent angoissés ou agité, mais jamais
incohérent ou tremblotant. La tachycardie sinusale était constante (sans arythmie) de
même que le bruit de galop à l’auscultation. Les souffles cardiaques étaient très rares
(2 sujets). À l’auscultation pulmonaire, on notait des râles dans la majorité des cas.
Une cyanose particulière (gris-bleuâtre sur le visage, le thorax et l’abdomen) a été
notée chez 42 malades. Les jugulaires étaient turgescentes et on pouvait palper une
hépatomégalie chez la majorité des sujets. Le pouls était filant. Le précordium était
tranquille. Dans le tiers des cas, l’admission s’est faite en hypotension ou en choc.
(Chez 15 sujets, la tension systolique est inférieure à 100 mm Hg et chez 11 malades,
elle est inférieure à 60 mm Hg. Notons que l’état psychologique des malades était
satisfaisant, que les réflexes ostéo-tendineux étaient généralement présents et qu’il
n’existait aucun signe d’hypercinésie circulatoire. Comme traitement, les malades ont
reçu de la digitale dans la presque totalité des cas, des diurétiques, de la thiamine
(sans succès apparent), des corticostéroïdes et des anticoagulants. Vingt malades sont
morts presque toujours en moins de 24 h. dans un tableau de collapsus cardiovasculaire irréversible. Chez les survivants, l’évolution favorable s’est faite
progressivement, le dernier signe à disparaitre étant le bruit de galop au bout de
quelques semaines.2, 13, 16 Des examens biologiques ont été pratiqués dans tous les
cas. Les taux d’hémoglobine et d’hématocrite étaient dans l’ensemble élevés et dans
les quatre cas où ils furent mesurés, le volume sanguin était augmenté. Il existait des
perturbations marquées des tests hépatiques et particulièrement des tests de cytolyse.
Enfin, on a pu noter chez plusieurs sujets, une hyperpyruvicémie et une
hyperlactacidémie. La recherche de l’arsenic et du plomb était négative. Des
contrôles subséquents ont montré un retour à la normale des examens biologiques.3.13
Les électrocardiogrammes enregistrés à l’admission montraient des anomalies
constantes, stéréotypées, mais dont l’importance variait avec la sévérité du cas. Ces
anomalies apparaissaient rapidement, puisque chez certains malades, les tracés
enregistrés quelques mois auparavant étaient tout à fait normaux. Les observations les
plus importantes par leur constance sont : une tachycardie sinusale, un QRS
microvolté sur le plan frontal surtout; des anomalies de l’onde P suggérant une
hypertrophie auriculaire tantôt droite, tantôt gauche ou encore une hypertrophie
biauriculaire; des segments ST surélevés en précordiales droites ; une zone de
transition qui se déplace vers la gauche, des anomales non spécifique de ST-T; enfin,
une rareté des troubles du rythme, (aucun cas de fibrillation auriculaire ne fut
rencontré). De façon assez impressionnante, les différentes anomalies régressent
après un ou deux mois et disparaissent complètement après quatre à huit mois. En un
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mois, on notait une amélioration du voltage de QRS et des anomalies de l’onde P. En
six mois, la grande majorité des tracés s’était normalisée.4, 13 Dix malades subirent un
cathétérisme cardiaque dans les premiers jours de leur hospitalisation Trois mesures
du débit cardiaque par méthode isotopique furent en outre réalisés. La grande
majorité des malades présentaient une élévation des pressions dans les cavités droites
et dans l’artère pulmonaire. Dans tous les cas, les pressions aortiques étaient basses
et la pression télé-diastolique ventriculaire gauche élevée. L’index cardiaque était
normal ou bas et ne s’élevait pas ou peu au cours d’un exercice qui normalement
double sa valeur. Tous les malades sauf un présentaient une diminution significative
de la compliance ventriculaire gauche. Trois malades ont subi une deuxième étude
hémodynamique un an après la première. Malgré la continuation de l’intoxication
éthylique, les pressions intra-cavitaires et l’élévation du débit cardiaque à l’effort
étaient normales.5, 13 L’aspect radiologique de la maladie a été étudié sur des clichés
simples, par la fluoroscopie, par cathétérisme et par l’angiographie. Les signes
radiologiques ne se sont pas révélés spécifiques. La congestion pulmonaire et
l’œdème ont été fréquemment observés alors que l’épanchement pleural était rare.
Quelques épanchements péricardiques furent découverts. Il a été mis en évidence un
retard marqué de l’évacuation des cavités cardiaques. Sur le cliché de contrôle après
traitement, le cœur avait repris son volume normal.6 Vingt autopsies furent réalisées
de même que quatre biopsies myocardiques, quatre biopsies hépatiques et deux
biopsies musculaires. À l’autopsie, à la macroscopie, les cavités séreuse (plèvre,
péricarde, péritoine contenaient chez plusieurs des quantités appréciables de liquide).
Le poids du cœur, dans 17 cas sur 20, excédait 450 g. Les cavités étaient dilatées,
mais les diamètres valvulaires étaient normaux. À la coupe, le myocarde était pâle,
suggérant l’apparence de l’amyloïdose, les zones de pâleur alternant avec des bandes
plus foncées. On a noté chez certains sujets, la présence de thrombus muraux autant
dans les oreillettes que dans les ventricules. À la microscopie, des lésions diffuses
touchant des fibres musculaires du cœur ont été retrouvées dans toutes les autopsies.
Ces lésions étaient caractérisées par une dégénérescence diffuse des fibres
myocardiques, avec présence de vacuoles dans le cytoplasme et une diminution
variable des fibrilles intra-cytoplasmiques. À l’extrême, la fibre était optiquement
vide avec une sarcolemne intact. Ailleurs, les fibres pouvaient être normales. C’est à
cette lyse des myofibrilles plus ou moins importantes selon les régions du cœur que
furent imputées les variations de coloration observées dans la plupart des cas. En
contraste avec ces lésions des fibres, l’interstitium ne montrait qu’un œdème discret.
Sauf pour un cas, il n’existait pas d’infiltrat inflammatoire. Chez quelques malades,
on pouvait noter une micro-fibrose focale discrète. La biopsie myocardique examinée
au microscope électronique a elle aussi montré des altérations des élément
contractiles, sous forme de fragmentation, de diminution ou de disparition complète
des myofibrilles. Dans certaines cellules, on notait qu’un seul ou deux sarcomères.
Parfois, il n’en restait que les bandes Z. Dans d’autres cellules, on ne voit qu’une
substance finement granuleuse qui est probablement du glycogène non-utilisé. Les
mitochondries sont la plupart du temps normales mais peuvent être dans certains cas,
petites et denses. En conclusion, le changement capital est la dissolution progressive
des myofibrilles au point que certaines cellules n’avaient aucun élément contractile
du tout. Par contre ces cellules conservaient pour la plupart des membranes, des
3
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mitochondries et des noyaux normaux, ce qui leur permettait, une fois l'injure passée
de retrouver leur contractilité et leurs myofibrilles. Ces changements sot typiques et
n’ont jamais été rapportés auparavant. Les autres types de nécrose montrent des
ruptures des membranes, œdème et vacuolisation des mitochondries et
homogénéisation de des myofibrilles. Le foie montrait des dilatations des veines
centrolobulaires et l’on notait fréquemment une nécrose hémorragique à ce niveau,
conséquence de l’insuffisance cardiaque sévère qui a emporté ces malades. Le tractus
gastro-intestinal montrait des lésions à tous les niveaux : à l’œsophage, des lésions
inflammatoires parfois nécrosantes qui ont conduit à la perforation dans certains cas.
L’estomac était le siège de gastrite ulcéreuse et érosive. Au niveau de l’intestin grêle,
on a pu noter une inflammation généralisée. On notait enfin au niveau du poumon,
des reins, des surrénales, du cerveau et de la rate, des anomalies secondaires à
l’insuffisance cardiaque. Toutes les thyroïdes examinées étaient anormales. Il existait
une variation de la taille des acini qui contenaient peu de colloïde. Celle-ci était
granulaire et fréquemment vacuolaire. L’épithélium était cuboïdal et contenait des
granulations fines et sombres. Ces anomalies thyroïdiennes ont été décrites après
administration de cobalt, spécialement chez enfants. Le cobalt affecte directement les
cellules épithéliales de la thyroïde. On peut donc conclure que l'absorption de cobalt
chez nos malades était responsable nos seulement des lésions myocardiques mais
également des atteintes thyroïdiennes. En conclusion, les anomalies pathologiques les
plus significatives étaient la dissolution des fibres cardiaque, les anomalies
thyroïdiennes,
les
lésions
gastro-intestinales
et
les
phénomènes
thrombotiques.7, 8, 29, 34 Sur le plan nutritionnel, il faut distinguer deux périodes :
celle qui était coutumière des habitudes alimentaires des malades longtemps avant la
maladie et celle qui a précédé immédiatement l’admission à l’hôpital (trois semaines
en moyenne). Une enquête nutritionnelle a montré qu’au cours de la première
période, l’addition des ingesta de l’alimentation et de ceux de la bière permettait de
conclure que le nombre de calories, les vitamines ingérées (y compris la thiamine à
1,5 mg id) les minéraux (sauf pour le calcium à la limite inférieure) se situaient à
l’intérieur des valeurs recommandées. En ce qui concerne les protéines, si le total des
protéines ingérées peut être considéré comme satisfaisant, le fait que 70% des
protéines provenaient de la bière indiquait un déséquilibre dans l’absorption des
acides aminés essentiels.10 Au cours de la deuxième période, pendant les semaines
qui ont précédé l’admission, la situation s’est radicalement modifiée. Les malades, du
fait de l’œsophagite érosive et de la gastrite hémorragique qu’ils ont présentée à
l’autopsie, ont perdu complètement l’appétit pour les solides, ne recevant comme
apport alimentaire que ce que la bière fournissait, ce qui était nettement insuffisant.
Pour une consommation de 24 petites bouteilles de bière par jour (8.6 litres), les
protéines (végétales) ingérées étaient 33g/24h. (Requis: 70g/24h), le calcium, 218mg
(Requis: 1000mg) Thiamine 0.24 mg (Requis : 1.5 mg) Vitamine C 0 (Requis: 45mg)
Vitamine A 0 (Requis: 3000 Unités). Les protéines de la bière sont totalement
déficientes en acides aminés essentiels (isoleucine, leucine, lysine, méthionine,
phénylalanine, thréonine, tryptophane, valine.) et en d’autres acides aminés
biologiquement actifs (histidine, arginine, sérine, tyrosine, cystine et cystéine). La
bière est donc totalement déficiente en deux acides aminés, la cystéine et son
précurseur, la méthionine, un acide aminé essentiel. La cystéine pour sa part est le
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seul acide aminé qui comprend dans sa molécule un groupe sulfhydryle, petite
structure reconnue par son activité biologique importante. En particulier, le cobalt est
un métal qui se fixe sur ces structures biologiques avec une avidité exceptionnelle. Il
s'unit notamment de façon irréversible aux groupes sulfhydryles des protéines
alimentaires qui ne peuvent pas de ce fait, être absorbées. Pas plus que le cobalt. Ces
particularités et de la composition en acides aminés des protéines de la bière et de
l’important pouvoir de liaison du cobalt expliquent l’absorption plus marquée de cet
élément qui est à l’origine de la maladie.20, 36, 42, 50, 52, 65, 66, 101, 116, Évolution des
malades : 22 survivants sur 28 ont été revus entre février et mars 1967, soit
approximativement un an après l’apparition de la maladie. Ils avaient les mêmes
habitudes alimentaires et la majorité d’entre eux consommait les mêmes quantités de
bière et de la même marque. Beaucoup se sont présentés à la clinique externe en état
d’ébriété. Ils ne présentaient ni symptôme ni signe physique qui puisse suggérer une
cardiopathie. La radiographie du cœur et des poumons était normale de même que
l’électrocardiogramme. Trois malades ont subi un examen hémodynamique de
contrôle : les pressions intra-cavitaires et l’élévation du débit cardiaque à l’effort
étaient normales. En juillet 1967, un malade de la série est décédé d’un cancer du
larynx. Il était asymptomatique sur le plan cardiaque. Le cœur était
macroscopiquement normal. L’autopsie a montrés une fibrose en plaques témoignant
d’un processus cicatriciel. Les myofibrilles étaient normales.11 Donc, au cours de la
période qui allait du mois d’août 1965 au mois d’avril 1966, un syndrome est apparu
à Québec dont la présentation clinique, les données hémodynamiques et
pathologiques étaient tout à fait particulières. Malgré des communications établies
avec d’autres centres nord-américains, au premier abord, une condition identique à
celle de Québec n’a pas pu être trouvée. Des lames histologiques du myocarde ont été
largement distribuées aux pathologistes de l’Est du Québec, aux centres universitaires
canadiens et aux experts américains dans la matière (National Institues of Health,
Armed Forces Institute of Pathology, Chief Medical Examiner, New-York, et à
plusieurs chercheurs spécialisés dans la pathologie du myocarde ou dans l’action de
l’alcool sur le cœur.) Leur opinion (unanime) peut être résumée par celle de George
Rona du McGill Institute of Pathology : « Sur la base des études histopathologiques,
on peut affirmer que la nature spécifique de la pathologie myocardique ne peut être
niée. La lésion essentielle est la disparition des fibres contractiles du cœur et elle est
unique. Elle est très différente de conditions connues quelle qu’en soit la cause. ». Il
restait à déterminer les facteurs étiologiques en cause dans cette nouvelle maladie. La
possibilité d’une myocardite virale fut d’abord envisagée. Aucun virus n’a pu être
identifié. La méthode de déviation du complément a objectivé dans tous les cas la
présence d’anticorps antigrippe A. Toutefois, chez 55 gros buveurs de bière sans
pathologie cardiaque qui servaient de contrôle, la même réaction positive a été
retrouvée. Une étude identique a été réalisée à l’Institut de microbiologie de Montréal
avec les mêmes résultats. Il faut aussi noter l’absence de sérum précoce, ce qui
invalide ces résultats. Enfin, les autopsies ont permis d’éliminer le diagnostic de
myocardite : l’absence d’infiltrat inflammatoire et d’atteinte péricardique typique est
concluante à cet égard. Le béribéri cardiaque a aussi été envisagé à cause des
déficiences alimentaires probables chez ces malades. Les études hémodynamiques
pratiquées peu de temps après l’admission de même que l’absence de réponse à la
5
6
thiamine ont permis d’éliminer cette hypothèse.27 On a pu aussi écarter le diagnostic
de cardiomyopathie alcoolique. Cette maladie dont les contours sont assez flous est
une affection dont l’évolution est lente et qui s’accompagne généralement de troubles
du rythme. À l’autopsie, tous les éléments de la cellule sont atteints y compris
évidemment les sarcomères. On note aussi une abondance de fibrose, ce qui n’était
pas le cas chez nos sujets. De plus, l’évolution de la maladie québécoise est très
différente des cardiomyopathies alcooliques habituelles. En effet, les malades qui ont
été revus un an après l’accident initial ne présentaient aucune trace d’atteinte
myocardique en dépit du fait qu’il consommait les mêmes quantités d’alcool
qu’autrefois. On peut conclure que la cardiomyopathie des buveurs de bière
québécois est un épisode soudain et isolé dans leur carrière éthylique. 25, 114 Par
contre, le fait que les malades consommaient une bière de même marque orienta
d’emblée les recherches vers une étiologie toxique. Notre série de malades
ressemblait à l’intoxication arsenicale qui est survenue à Manchester en 1900 et qui a
frappé plus de 2000 buveurs de bière. Cette intoxication s’est manifestée par l’atteinte
cutanée et neurologique que l’on retrouve dans ces cas, mais aussi par une
insuffisance cardiaque inhabituelle. La même discordance entre les doses
relativement faibles d’arsenic absorbées par les malades de Manchester et les doses
beaucoup plus importantes prescrites aux épileptiques rappelait évidemment un
contexte identique retrouvé à Québec. Notons que la recherche de l’arsenic a été
négative chez tous nos malades. 24, 120 La papaïne est un additif couramment employé
dans la fabrication de la bière pour la clarifier. Cette enzyme administrée par voie
intraveineuse chez l’animal induit une nécrose myocardique qui atteint toute la
cellule, soit le noyau, le sarcolemne, les organelles, la membrane cellulaire, un
tableau histopathologique totalement différent de celui de la cardiomyopathie des
buveurs de bière québécois. De plus, la papaïne est une grosse protéine qui est
détruite par la digestion. Cette enzyme est aussi consommée comme « supplément
alimentaire » sans inconvénient apparent. On sait que les malades québécois, en
buvant la bière de marque Dow, consommaient des quantités de cobalt supérieures à
celles de leurs collègues montréalais qui, eux, étaient indemnes de cette maladie. On
sait également que le cobalt a été additionné à la bière Dow de Québec en juillet 1965
et que le premier cas de la maladie est apparu un mois plus tard. Cet additif a été
discontinué en avril 1966 et aucun cas n’est apparu par la suite, ce qui représente un
argument très fort sur le plan épidémiologique. Sur le plan pathologique, il faut
retenir la découverte de lésions thyroïdiennes tout à fait caractéristiques d’une
intoxication au cobalt.29 Toutefois, il persistait une objection – semblable à ce qui a
été noté chez les malades de Manchester : la faible quantité absorbée par rapport par
exemple avec les doses prescrites aux malades souffrant d’anémie. (6 litres de bière
Dow représentait une quantité de 6 mg de cobalt alors que la dose habituelle de
Roncovite est de 60 mg de cobalt.) L’autre difficulté du même ordre résidait dans le
fait que la très grande majorité des gros buveurs de bière québécois (des milliers de
buveurs, a-t-on dit) n’ont pas présenté de symptômes cardiovasculaires. Des études
expérimentales ont permis de constater que l’absorption de cobalt était augmentée de
façon significative si la diète de contenait pas de protéines constituées d’acides
aminés porteurs de radicaux sulfhydryles comme la méthionine et la
cystéine.36, 50, 52, 65, Les malades porteurs de la cardiomyopathie des buveurs de bière
6
7
québécois, au cours des semaines précédant leur admission, ne consommaient que de
la bière dont les protéines sont précisément déficientes en acides aminés de ce type.
En contrepartie, l’administration parentérale de cobalt à l’animal induisait une
intoxication typique.66, 73, 88, 93 Des cas de cardiomyopathie au cobalt ont par la suite
été rapportés dans des situations d’intoxication industrielle87, 104 Le cobalt en effet
connaît de nombreuses applications industrielles. De plus, il s’agit d’un métal qui est
répandu dans la nature en particulier dans l’Est du Canada puisqu’une ville porte son
nom. Le fleuve Saint-Laurent en contient aussi des quantités appréciables.109 Des
cardiomyopathies au cobalt ont également été rapportées chez des urémiques traités
pour anémie par une médication à base de cobalt.84 Le cobalt exerce sur le
métabolisme myocardique des effets inhibiteurs dont le principal est la formation
d’un chélate irréversible avec la forme dithiol de l’acide lipoïque, une coenzyme
essentielle dans le cycle de Krebs, ce qui inhibe la respiration cellulaire.52 Après la
publication de nos résultats, d’autres séries de malades identiques aux nôtres ont été
rapportés à Omaha NE par Sullivan44, 51 à Minneapolis MN par Alexander50, 65 à
Batavia NY par Kerr123 et à Louvain par Kesteloot20. À Omaha, le syndrome est lui
aussi apparu un mois après l’addition de cobalt à la bière Storz, une bière brassée
localement, et est disparu un mois après l’arrêt de cet ajout. Comme il a été
impossible d’obtenir de l’industrie brassicole ou des autorités gouvernementales, la
distribution géographique des bières contenant du cobalt, on peut croire que de
nombreux cas ont pu survenir sans qu’ils aient été diagnostiqués. En Belgique par
exemple, de nombreuses bières contenaient du cobalt jusqu’en 196713
Références
1. Morin Y, Foley AR, Martineau G, Roussel J, Quebec Beer-Drinkers
Cardiomyopathy Forty-Eight Cases Can Med Assoc J 1967, Oct 7:
97(15):881-4 Résumé « Quarante-huit buveurs de bière de Québec présentèrent
en 1965-66 une cardiomyopathie dont la mortalité était de 48.6%. Si le premier
facteur étiologique semble être un additif de la bière, la gravité de la maladie
semble être conditionnée surtout par la durée de l’alcoolisme. »
2. Mercier G, Patry G, Quebec Beer-Drinkers Cardiomyopathy Clinical Signs
and Symptoms Can Med Assoc J 1967, Oct 7: 97(15):884-9 Résumé « Les
constatations cliniques relevées chez 48 patients gros buveurs de bière traités dans
les huit hôpitaux de la ville de Québec pour une cardiopathie inhabituelle
accompagnée d’insuffisance cardiaque, font l’objet de ce travail. L’épidémie qui
dura de mois d’août 1965 jusqu’en mars 1966, fut la cause de 20 décès. On
procéda à une autopsie dans chacun des cas. La plupart des 18 survivants
réévalués en août 1966 consommaient de nouveau de la bière. Cependant, aucun
d’eux aucun d’eux n’avait de séquelles d’insuffisance cardiaque. »
3. Nadeau G, Milon H, Quebec Beer-Drinkers Cardiomyopathy Biochemical
Studies Can Med Assoc J 1967, Oct 7: 97(15):889-93 –Résumé « On a fait une
7
8
4.
5.
6.
7.
compilation des principales analyses biochimiques effectuées par les divers
laboratoires impliqués dans cette étude. L’observation la plus remarquable est
l’augmentation des enzymes sériques. Leur origine hépatique est discutée. Des
contrôles subséquents montrent que la plupart des épreuves de fonction hépatique
redeviennent normales. Diverses autres observations suggèrent l’existence d’un
facteur étiologique spécifique exerçant son action principalement sur le
métabolisme de l’acide pyruvique. »
Têtu A, Samson M, Quebec Beer-Drinkers Cardiomyopathy
Electrocardiographic Study Can Med Assoc J 1967, Oct 7: 97(15): 893-901Résumé « Les tracés électrocardiographiques de 45 malades victimes de
cardiomyopathie qui a frappé récemment les buveurs de bière de Québec ont été
étudiés. Les observations les plus importantes par leur constance sont : une
tachycardie, un QRS microvolté sur le plan frontal surtout; des anomalies de
l’onde P; des segments ST surélevés en précordiales droites ; une zone de
transition qui se déplace vers la gauche, des anomales non spécifique de ST-T;
enfin, une rareté des troubles du rythme. De façon assez impressionnante, les
différentes anomalies régressent après un ou deux mois et disparaissent
complètement après quatre à huit mois. L’image électrocardiographique nous
suggère une cardiomyopathie d’une forme nouvelle ou du moins, inhabituelle. »
Morin Y, Quebec Beer-Drinkers Cardiomyopathy Hemodynamic Alterations
Can Med Assoc J 1967, Oct 7: 97(15):901-5 Résumé « Des études
hémodynamiques ont été effectuées chez 13 malades souffrant de la
cardiomyopathie des buveurs de bière québécois. Ces études ont montré un débit
cardiaque normal ou abaissé, qui n’augmentait pas à l’effort. On a également pu
noter, dans la majorité des cas, une diminution de la compliance myocardique. Un
an après l’épisode initial, trois malades ont démontré à l’étude hémodynamique
une fonction ventriculaire normale au repos et à l’effort, Au cours de l’infusion à
l’angiotensine, la fonction ventriculaire gauche était identique à celle trouvées
chez des alcooliques chroniques dont le cœur était cliniquement normal. »
Lapointe A, Quebec Beer-Drinkers Cardiomyopathy Radiological Aspects
Can Med Assoc J 1967, Oct 7: 97(15): 905-10 Résumé « L’aspect
radiologique de la cardiomyopathie des buveurs de bière québécois a été étudié
sur des clichés simples, par la fluoroscopie, par cathétérisme et par
l’angiographie. Les signes radiologiques ne se sont pas révélés spécifiques. Ils
étaient ceux d’une insuffisance cardiaque. Le degré de dilatation des grosses
veines thoraciques est un indice de la gravité de la maladie. La congestion
pulmonaire et l’œdème ont été fréquemment observés alors que l’épanchement
pleural était rare. Quelques épanchements péricardiques furent découverts. Il a été
mis en évidence un retard marqué de l’évacuation des cavités cardiaques. Sur le
cliché de contrôle après traitement, le cœur avait repris son volume normal,
malgré que certains malades avaient continué de boire de grandes quantités de
bière. »
Bonenfant JL, Miller G, Roy PE, Quebec Beer-Drinkers Cardiomyopathy
Pathological Studies Can Med Assoc J 1967, Oct 7: 97(15): 910-916 Résumé
« Les résultats de l’étude de 20 autopsies pratiquées les gros buveurs de bière
décédés dans la région de Québec durant l’hiver 1966, peuvent se schématiser en
8
9
quatre points. Tous les cas dont l’âge variait entre 25 et 59 ans présentaient une
lésion caractérisée par une dégénérescence diffuse des fibres myocardiques, avec
présence de vacuoles dans le cytoplasme et une diminution variable des fibrilles
intra-cytoplasmiques. Dans 13 cas sur 20, la glande thyroïde fut prélevée et dans
ces cas, la glande montrait des changements microscopiques variables. Les acini
étaient tapissés par un épithélium cubo-cylindrique hyperplasique et leur lumière
contenait peu ou pas de colloïde. Aux endroits où le colloïde était présent, celui-ci
montrait de larges vacuoles. L’examen détaillé du tractus gastro-intestinal se fut
complété que dans 15 cas. Chez 12 de ces cas, il y avait des signes
d’inflammation se manifestant sous forme d’œsophagite ulcéreuse, sous forme de
gastrite et parfois d’ulcère gastrique ou duodénal. Plusieurs de ces cas
présentaient dans leur estomac un liquide très abondant et sanguinolent. Enfin une
grande proportion des cas autopsiés présentait des phénomènes thrombotiques,
soit intra-cardiaque, soit aortique avec parfois infarctus pulmonaire ou rénal. »
8. Auger C. Chenard J, Quebec Beer-Drinkers Cardiomyopathy
Ultrastructural Changes in one case Can Med Assoc J 1967, Oct 7: 97(15):
916-922 Résumé « Un prélèvement biopsique obtenu chirurgicalement chez un
patient ayant présenté les signes cliniques de la cardiomyopathie des buveurs de
bière québécois a été étudié au microscope électronique. Les myofibrilles des
fibres musculaires cardiaques étaient remarquablement diminuées et certaines
cellules en étaient complètement dépourvues. Les mitochondries étaient
généralement petites et denses et le réticulum sarcoplasmique formait de petites
structures vésiculaires avec quelques petits corps myéliniques. Les autres
organelles du sarcoplasme, le sarcolemne et les noyaux étaient d’aspect
sensiblement normal. Ces modifications ultrastructurales diffèrent de celles
décrites au cours de la nécrose cardiaque et dans la cardiomyopathie alcoolique. »
9. Sargeant AU Rose B, Quebec Beer-Drinkers Cardiomyopathy
Immunochemical Studies Can Med Assoc J 1967, Oct 7: 97(15):922-924 Résumé « L’auteur, après avoir étudié les modifications de l’aspect normal des
protéines dans le sérum obtenu de 16 buveurs de bière de Québec soufrant de
cardiomyopathie a décelé dans tous les spécimens la présence d’une réaction
inflammatoire, primaire et secondaire, dans les protéines du sérum. Ces
changements sont cependant non-spécifiques et ne peuvent être incriminés
comme éléments pathogéniques d’une seule entité morbide. »
10. Taskar PK Senécal N, Quebec Beer-Drinkers Cardiomyopathy Dietary
assessment of patients Can Med Assoc J 1967, Oct 7: 97(15):924-926 Résumé
« Quinze patients présentant des cardiomyopathies ont été interrogés. Tous étaient
de gros buveurs de bière. Leur nourriture consistait en produits de froment, de
viande, de légumes verts, carottes, pois, pommes de terre, lait et boissons nonalcoolisées. Les différents aliments de leur régime ont été évalués. L’alimentation
totale des patients répondait aux normes nutritives recommandées par le National
Research Council et le National Academy of Sciences des États-Unis. »
11. Morin Y, Daniel P, Quebec Beer-Drinkers Cardiomyopathy Etiological
Considerations Can Med Assoc J 1967, Oct 7: 97(15):926-929 Résumé « La
cardiomyopathie des buveurs de bière québécois est multicausale. À l’éthylisme
9
10
et au déséquilibre nutritionnel, s’ajoute comme facteur essentiel, l’addition de
cobalt à la bière. »
12. Editorial The mystery of the Quebec Beer-Drinkers Cardiomyopathy Can
Med Assoc J 1967, Oct 7: 97(15): 930
13. H.Milon, Y.Morin, J.L. Bonenfant. Épidémie de myocardose chez des
buveurs de bière Arch. des mal. du Cœur, 61, 1561-1594. 196Résumé « Les
auteurs rapportent 48 observations d’insuffisance cardiaque globale à début aigu
chez des sujets consommant de grandes quantités de bière. L’accent est mis sur
certains caractères de la série paraissant originaux, à savoir : l’épidémiologie :
tous les malades consommaient exclusivement ou préférentiellement une bière de
même marque. La série fut colligée dans une période de temps courte (8mois)
après laquelle plus aucun cas ne fut signalé; L’époque où la maladie disparut
coïncide avec la date à laquelle l’usine fabriquant la bière suspecte dut cesser sa
production. Les données biologiques : les taux d’hémoglobine et d’hématocrite
étaient élevés. Il existait très souvent un syndrome de cytolyse hépatique tout à
fait inhabituel par l’intensité des anomalies et particulièrement des anomalies
enzymatiques. Enfin les pyruvicémies et les lactacidémies étaient élevées. Lees
données anatomiques. Le myocarde de 20 sujets décédés était le siège de lésions
constantes et diffuses faites d’une dégénérescence vacuolaire des fibres
contrastant avec un interstitium libre de toute fibrose et de toute inflammation. En
outre, les 13 thyroïdes examinées étaient microscopiquement anormales. De
nombreuses hypothèses sont succinctement évoquées, mais c’est surtout la
possibilité d’une intoxication par un produit contenu dans la bière qui est
envisagée. À ce point de vue, le cobalt, un additif récemment introduit dans le
processus de fabrication de la bière retient particulièrement l’attention. Il
constitue la seule différence entre la bière consommée par les malades (bière
fabriquée à Québec) et une bière de même marque fabriquée à Montréal où aucun
cas analogue n’a été observé. Étant donné les propriétés polycythémiantes et la
thyrotoxicité de ce métal, il pourrait expliquer les anomalies hématologiques et
thyroïdiennes ci-dessus mentionnées. Sa cardiotoxicité est connue tant sur le plan
anatomique que sur le plan biologique. Enfin, d’autres séries récemment
rapportées chez des buveurs de bière ont également mis en cause la responsabilité
au moins partielle du cobalt. »
14. Lessard R, Bernier JP, Morin Y. Physiological studies on beriberi heart
disease by injection of radioactive material. Can Med Assoc J. 1959 Jan
15;80(2):112-4 –-Diagnostic de béribéri cardiaque – Déficience en thiamine
rencontrée chez les alcooliques (+de 3 mois) – Chez notre malade : Hypertension
(systolique) Précordium hyperdynamique Signes de polynévrite –Retour à la
normale avec thiamine IV : Diminution rapide du volume cardiaque– Élévation
importante et caractéristique du débit cardiaque– Chez notre malade 16.5
litres/minutes (N=5 litres/minute) avec retour rapide à la normale– Détermination
par une méthode qui nous était originale par courbe de dilution utilisant les radioisotopes
15. Mohiuddin SM, Taskar PK, Rheault M, Roy PE, Chenard J, Morin Y.
Experimental cobalt cardiomyopathy.Am Heart J. 1970 Oct;80(4):532-43 –À la recherche d'un modèle expérimental – Animal – Travail expérimental réalisé
10
11
en 1970 par une équipe composée de biochimistes de pathologistes – 120 cobayes
: 1er groupe diète normale 2ème groupe + Cobalt 3ième groupe diète liquide
normale + cobalt + alcool 4ième groupe diète liquide normale + cobalt sans
alcool 5ième groupe diète liquide normale sans cobalt + alcool 6ième groupe diète liquide normale sans cobalt sans alcool – Anomalies semblables mais moins
marquées que celles de nos malades (ECG) – Myocarde Myofibrilles disparition
et fragmentation. Absence d'infiltrat inflammatoire et de lésions au noyau ou à la
membrane– Sensibilité particulière du cobaye au cobalt (par rapport au rat).
16. Morin Y, Tetu A, Mercier G. Cobalt cardiomyopathy: clinical aspects. Br
Heart J. 1971;33:Suppl:175-8 Premier cas 24 août 1965, débardeur de 39 ans –Peau coloration gris-bleuâtre particulière qu’on reconnaissait rapidement sur le
visage, cou et abdomen. – Patient angoissé et agité sans incohérence ni de
tremblement – Boit 25 bouteilles de bière id – Un diagnostic de béribéri cardiaque
a été posé et pour cette raison, un cathétérisme cardiaque a été pratiqué. Mais le
débit cardiaque se situait à 1,8 litre/minute et ne s'élevait après effort. Un
diagnostic de cardiomyopathie alcoolique ou de myocardite a été posé. – Traité
par de fortes doses de thiamine + digitale+diurétiques lente amélioration –
Retourne au travail et à la bière – Au cours des trois semaines qui ont suivi, 2
nouveaux cas à Hôtel-Dieu et 3 autres cas dans autres hôpitaux de la ville. –- 48
malades –- Camionneurs, serveurs de restaurant, débardeurs, journaliers et
travailleurs de la construction – 36 boivent beaucoup de bière depuis 20 ans –
Moyenne 12 bouteilles id – Camionneur : 30 gosses bouteilles id – Préfèrent
bière en fut. Mais les tavernes sont fermées le dimanche, ils boivent donc aussi la
bière en bouteille – Confirmé par étude épidémiologique du gouvernement, tous
les malades boivent préférablement mais non exclusivement la bière Dow – La
seule différence entre la bière Dow brassée à Montréal et à Québec est 10 fois
plus de sulfate de cobalt – Bière Dow avec cobalt a meilleur goût – Cobalt
additionné depuis juillet 2005 pour stabiliser la mousse – Comme il n'y a pas de
brassée différente pour la bière en fût et pour la bière en bouteille (petite
brasserie) plus de cobalt ingéré. – Début des symptômes: 3 mois à 2 semaines
avant l'admission –1er symptôme gastro-intestinal : anorexie qui empêche
consommation de nourriture mais non de la bière – Nausée vomissement
diarrhée– Douleur thoracique parfois intense Dyspnée toux sèche – Douleur
abdominale (Hypochondre droit) – Cyanose particulière grisâtre visage cou et
tronc Spot diagnostic – Cœur régulier (Autre cardiomyopathies alcooliques:
arythmies, FA) rapide – TA basse – Pouls filant – Thrombus artériels –
Précordium tranquille – Souffles rares – 30/50 râles – 9 cas d'œdème aigu du
poumon– 20 décès Évolution rapide que fait penser au béribéri de type shöshin
Meurent en 24 heures en choc qui résiste aux amines vasoactives, aux stéroïdes, à
la digitale et à la thiamine.-- Polycythémie chez 9 et chez les autres Hb à la limite
supérieure de la normale– Tests de fonction hépatique anormaux dans tous les
cas. – Recherche de l'arsenic et du plomb négative – Hémodynamie: débit
normal ou bas, compliance myocardique réduite, absence de réponse myocardique
à l'effort, résistance périphérique normale– Guérison lente et progressive– Suivi: 8
perdus. 16/22 recommencent à boire Dow. Beaucoup état d'ébriété à la
consultation externe. Asymptomatiques ECGs normaux RX normaux.
11
12
17. Morin Y, Cote G. Toxic agents and cardiomyopathies. Cardiovasc Clin.
1972;4(1):245-67. S __ L'alcool donné seul expérimentalement ne crée pas de
lésions ultra-structurelles – Chez l'animal, l'alcool aggrave les cardiomyopathies
causées par d'autres agents: isoprotérénol, virus, Chagas, (trypanosome), Cobalt,
18. Huy ND, Morin PJ, Mohiuddin SM, Morin Y. Acute effects of cobalt on
cardiac metabolism and mechanical performance. Can J Physiol Pharmacol.
1973 Jan;51(1):46-51 -- Sur le cœur isolé de cobaye, l'administration de cobalt
produit une diminution de l'activité contractile et de la compliance myocardique.
19. Meister H Das Münchner Bierherz The “Munich beer heart”—revisited-Beitr Patol 1976 Feb 157 (1) : 1-13 --, O. Bollinger publie 42 cas de malades de
Munich décédés en 1886 d'insuffisance cardiaque (OAP) -- 40 hommes jeunes
(Âge moyen 43 ans) travailleurs de force --Buveurs de bière 6 à 12 litres/id -- Un
patient : 15 litres/id –Consommation moyenne de bière en Allemagne : 88
litres/an (1/4 litre id) --Consommation moyenne de bière à Munich : 416 litres/an
(1,1 litre id) -- Travailleurs de brasserie 8 litres -- A l'autopsie gros cœurs (535
g) Élargissement des fibres, gros noyaux et fibrose (Donc différent de
cardiomyopathie au cobalt) – Valeur nutritive de la bière est soulignée par
Bollinger – Munich connue pour son "Oktoberfest" festival de bière (114ème en
1976)–- Donc Das Münchner Bierherz : cause inconnue
20. Kesteloot, H;Roelanddt,J; Willems,J; Claes, JH; Joosens, JV;. An inquiry
into the role of cobalt in the heart diseases of chronic beer drinkers.
Circulation 37:854-864, 1968 – Belgique --17 malades 17 verres de bière id
pendant 17 ans Cobalt 1.2 ppm in bière -- Anorexie : premier symptôme -Aucune réponse à Rx vitaminé Addition de cobalt de 1959 à 1967 ----Addition de
cobalt à la bière : découverte du laboratoire A. Jørgensen Copenhague
--Stabiliser et améliorer l'apparition de la mousse -- Bière contient 2.5 g de
protéine au litre, protéine déficiente en certains acides aminés essentiels contenant
des radicaux sulfhydryles.
21. Jefferson J; Escudero et al, Excessive erythrocytosis, chronic mountain
sickness, and serum cobalt levels •The Lancet, Volume 359, Issue 9304, 2
February 2002, Pages 407-408--Cobalt dans la mine au Pérou hypertension
pulmonaire et IVD
22. Wellman, KF: Beer drinkers’ myocardosis Amer.Clin. Path., 50: 444 (1968)
23. Morin Y et al. The influence of alcohol upon viral and isoproterenol
cardiomyopathy Cardiovasc. Res. 3: 363, (1969)-- --Effet délétère de l'alcool
sur le cœur : Wood 1855 ----Chappel 1959 avec Gaudry + Rona trouvent que
isoproterenol cause cardiomyopathie----Alcool donné à des souris et rats aggrave
l'incidence et la gravité des lésions myocardiques par virus et par isoproterenol
24. Klatsky AL. Arsenic exposure and cardiovascular disease: a systematic
review of the epidemiologic evidence". Am J Epidemiol. 2006 Jul
15;164(2):194-5; ----Revue sur l’épisode de Manchester 1900– Arsenic vient de la
contamination l'acide sulfurique utilisé dans le traitement du sucre de canne ---As 2-4 ppm (0.2-0.4 mg/litre) ----Autopsie cœur dilaté et flasque
25. Evans W. Alcoholic cardiomyopathy Progr. Cardiovasc. Dis. 7, 151; 1964---Cardiomyopathie classique (Non-béribéri) ----Fibrillation auriculaire et arythmie---Fibrose myocardique à l'autopsie
12
13
26. Benchimol, AR ans Schlesinger P.: Cardiac beriberi Amer. Heart J., 46:245
1953----Béribéri cardiaque chronique ("plusieurs semaines")Brésil chez
éthanoliques Rio de Janeiro ----Signes de polynévrite 20/22 Pathologie : ---Œdème interstitiel marqué avec dissociation des fibres myocardique
27. Balankenhorn, M.A. et al. JAMA 131:717,1946----Béribéri cardiaque
occidental à Cincinnati----12 éthanoliques ----Présence de pellagre ou de
polynévrite Présence d'œdème interstitiel du myocarde à l'autopsie
28. Klatsky AL. Alcohol and cardiovascular diseases: a historical overview. Ann
N Y Acad Sci. 2002 May;957:7-15
29. Roy PE, Bonenfant JL, Turcot L. Thyroid changes in cases of Quebec beer
drinkers myocardosis. Am J Clin Pathol. 1968 Aug;50(2):234-9.-–- 20 décès –
20 autopsies-–-14 glandes thyroïdes 3 normales Donc 11 anormales-–-Follicules
petits. Épithélium des follicules polymorphes. Aplaties ou en colonnes. Noyau
hyperchromatique. Le plus frappant est la déplétion de colloïde. Les follicules
sont vides or contiennent un matériel granuleux ou pale. -–-Pas d'hypertrophie de
la glande. Donc pas goitre de l'adulte. -–-24 à 36 bouteilles de bière ou 4 à 10 mg
de cobalt id -–-Anomalies thyroïdiennes décrites après administration de cobalt,
spécialement chez enfants.-–-La pathologie est en tout point superposable à celle
décrite chez nos malades. Cobalt réduit la captation d'I131 par la glande. Cobalt
affecte directement les cellules épithéliales de la thyroïde. -–--–-On peut donc
conclure que l'absorption de cobalt chez nos malades liée à une déficience
nutritionnelle était responsable nos seulement des lésions myocardiques mais
également des atteintes thyroïdiennes.
30. Stuart TP. Nickel and Cobalt: Their Physiological Action on the Animal
Organism: Part I. Toxicology J Anat Physiol. 1882 Oct; 17(Pt 1):89-123.-–1882 Édinbourg -–-Mort des grenouilles -–-Chez les cobayes, cobalt induit la
stupéfaction-–-Les rats ne sont pas des animaux satisfaisants pour expérimenter le
cobalt -–-Chez le lapin chat et chien toxicité importante: à l'autopsie atteinte
cardiaque diffuse-–-Doses létales
31. Sulkin N.M. and Sulkin D.F. Cellular Action of cobalt Lab Investig. 14:1523,
1965
32. Ruffolo P.R Amer. J. Path. 45: 741, 1964----Papaïne intraveineux ----Nécrose
myocardique atteignant les myofibrilles les noyaux les membranes donc plus
diffus que cobalt ----Papaïne est une protéine détruite par digestion----Est utilisée
comme supplément alimentaire & comme enzyme qui aide à la digestion
33. Heggveit H.A. Amer. J Path. 45: 757, 1964 ----Animaux déficients en
magnésium : nécrose myocardique + calcification et fibrose donc différents de
l’intoxication au cobalt
34. Hibbs R.G. Amer. Heart J. 69: 766, 1965----Microscope électronique à
l'autopsie chez myocardiopathie alcoolique ----Œdème des mitochondries.
Inclusions intra-mitochondries Œdème du réticulum sarcoplasmique Disruption
des filaments Dépôt de lipides et de granules de lipofuschine Fibrose
intercellulaire----Donc, différent d’intoxication au cobalt
35. Huttner I In memoriam Dr George Rona 1924-1993. J Mol Cell Cardiol. 1993
Jul;25(7):743-5----Biographie du Docteur Rona, pathologiste à McGill----Clifford
Chappel vétérinaire à Guelph, toxicologiste
13
14
36. Rona G, Chappel CI. Pathogenesis and pathology of cobalt
cardiomyopathy.Recent Adv Stud Cardiac Struct Metab. 1973;2:407-22.-–340 rats ----Diète déficiente en protéine + cobalt anomalies du myocarde
sévère typiques qui disparaissent avec addition de méthionine et ou cystine-------Donc rôle des acides aminé qui contiennent le groupement sulfhydrile
37. Rona G experimental aspects of cobalt cardiomyopathy Br Heart J 1971;
Suppl : 171-4 ----Même étude que réf. 36
38. Harding HE Notes on the toxicology of cobalt metal
Br J Ind Med. 1950
Apr;7(2):76-81950 Shefield U Cobalt toxique pour poumons si inspiré
39. No authors listed Toxic effects of cobalt Br Med J. 1955 May 28;1(4925):133121955 Kriss Hypothyroïdie avec goitre et captation de I131 réduite à la suite de
traitement pour anémie chez enfants.Donc contre-indiqué chez enfant NB 1955
40. Post J T Prevention of cobalt-induced polycythemia in rats by calcium
ethylene diamine tetra acetic acid Proc Soc Exp Biol Med. 1955
Oct;90(1):245-6 1955 BerkeleyPolycythémie chez le rat bloquée par adition
d'EDTACobalt intra péritonéal chez le rat + CaEDTA sc. Aucune élévation de Hb
par rapport aux contrôles Excrétion plus rapide de cobalt si EDTA est utilisé
Donc EDTA peut être considéré comme le traitement de choix chez les patients
intoxiqués par le cobalt (1955) ?Applicable à la cardiomyopathie des buveurs de
bière ? ?
41. LAMARCHE M, ARNOULD P, KOVACEV V, KOCAREV R Effects of
cobaltous chloride on the cardiovascular apparatus of the guinea pig.] C R
Seances Soc Biol Fil. 1957;151(7):1415- 1957Cœur de cobaye isolé, perfusé +
cobalt réduction de l'amplitude des contractions jusqu'à l'arrêt complet
42. Murdock HR Jr Studies on the pharmacology of cobalt chloride J Am
Pharm Assoc (Baltim). 1959 Mar;48(3):140-2
43. Taylor DM The absorption of cobalt from the gastrointestinal tract of the
rat. Phys Med Biol. 1962 Jan;6:445-511962Absorption du cobalt chez le rat est
réduite par histidine, lysine, (groupes sulfhydriles) et EDTA
44. Wellmann KF. ["Biere au cobalt". Remarks on the "Quebec myocardosis of
beer drinker"Quebecer Biertrinkermyokardose
45. Sullivan J, Parker M, Carson SB.Tissue cobalt content in "beer drinkers'
myocardiopathy".J Lab Clin Med. 1968 Jun;71(6):893-911Concentration du
Cobalt dans le myocarde des patients d’Omaha : 0.48µg per g soit 10 fois le
contrôleDonc, preuve supplémentaire de l’étiologie du Cobalt
46. No authors listed]Epidemic cardiac failure in beer drinkers.
Nutr Rev. 1968 Jun;26(6):173-5. Review Excellente revue des cas de
cardiomyopathie des buveurs de bière québécois. RX du poumon et ECGs
disponibles avant le syndrome et normaux –-Anticorps anti-influenza présents
aussi chez 55 des 59 alcooliques contrôles –-Bière de Québec contient 1.3 à 1.5
p.p.m. de cobalt Cobalt aussi utilisé pour traiter hyperthyroïdie (300 mg de
chlorure)Chez adulte, aussi, 60 à 120 mg utilisé pour anémies réfractairesAbsorption très irrégulière et faible chez sujets normauxExcrétion rénale variable
47. Cooke SC.Cobalt in beer.Med J Aust. 1968 Oct 26;2(17):754
48. Masironi R.Trace elements and cardiovascular diseases. Bull World Health
Organ. 1969;40(2):305-12. Review
14
15
49. Dolle W. [Cobalt induced heart disease in chronic beer drinkers] Internist
(Berl). 1969 Jan;10(1):29-30. German
50. Grinvalsky HT, Fitch DM.A distinctive myocardiopathy occurring in
Omaha, Nebraska: pathological aspects. Ann N Y Acad Sci. 1969 Jan
31;156(1):544-65----Omaha –––Autopsies–-Dissolution –Disparition- des
myofibrilles –-Absence de fibrose –-Vaisseaux intra-myocardiques non-modifiés–
-À Omaha, excrétion urinaire de cobalt élevée (Non mesurée à Québec)
51. Alexander CS.Cobalt and the heart.Ann Intern Med. 1969 Feb;70(2):411-3.-–
Minneapolis 16 malades 3 morts25% de la Bière vendue aux USA contient cobalt
(entre 1964 et 1966) 50% en Belgique, aussi en GB et en Australie Rapporte en
détail les cas de Québec Polycythémie est un signe de cobalt Écrit :
‘ « Penicillamine removes cobalt from tisues »”___ Cobalt très toxique si
administré par voie parentérale __ Cobalt 15 mg/kg chez lapin 10 jours cardiomyopathie NB Cobalt per os avec glutathionne, cystéine, histidine dans la
diète prévient absorption (groupes sulfhydryles)
52. Sullivan JF, George R, Bluvas R, Egan JD.Myocardiopathy of beer drinkers:
subsequent course.Ann Intern Med. 1969 Feb;70(2):277-82. 70 % récupèrent
complètement même s’ils continuent à consommer de la bière sans cobalt.
(Omaha)
53. Heggtveit HA, Grice HC, Wiberg GS.Cobalt cardiomyopathy. Experimental
basis for the human lesion. Pathol Microbiol (Basel). 1970;35(1):110-3.
(Chercheurs du FDD (Ottawa) (Ministère de la Santé En 1970 s'intéressent encore
au cobalt) –-Cobalt s'unit avec groupe sulfhydrile de l’acide alphalipoïque bloque
le processus d’oxydation au niveau du myocarde––Ingestion de protéines de
bonne qualité protège contre cobalt en bloquant absorption. Cobalt se combine
avec groupe sulfhydrile de certains acides aminés.
54. Derr RF, Aaker H, Alexander CS, Nagasawa HT.Synergism between cobalt and
ethanol on rat growth rate.J Nutr. 1970 May;100(5):521-4.55. Lin JH, Duffy JL.Cobalt-induced myocardial lesions in rats.Lab Invest. 1970
Aug;23(2):158-62.-–-Chez le rat, myofibrilles fragmentées pertes de striation––
Absence de fibrose––Les lésions découvertes au microscope optique sont
identiques à celles découvertes chez l'humain et chez les autres études
expérimentales
56. Grice HC, Heggtveit HA, Wiberg GS, Van Petten G, Willes R.Experimental
cobalt cardiomyopathy: correlation between electrocardiography and
pathology.--FDD (Ottawa. Ministère de la Santé)
57. Grice Goodman Munro Méranger Morrisson Heggveit Grice (1969) Factors
affecting cardiotoxic potential of cobalt. Clinical Toxicology 2, 273-287-- FDD
(Ottawa. Ministère de la Santé) Radicaux sulfhydryles
58. Huy ND, Morin PJ, Mohiuddin SM, Morin Y.Acute effects of cobalt on cardiac
metabolism and mechanical performance. Can J Physiol Pharmacol. 1973
Jan;51(1):46-51---Cobalt sur cœur isolé de cobaye atteinte de la performance
systolique et de la compliance du cœur –
59. Burch RE, Williams RV, Sullivan JF.Effect of cobalt, beer, and thiaminedeficient diets in pigs.
15
16
Am J Clin Nutr. 1973 Apr;26(4):403-8.-– La déficience en thiamine et
l’intoxication au cobalt ne sont pas synergétiques –
60. Wojcicki J.Experimental studies on the effect of cobalt on the heart] Ann
Acad Med Stetin. 1974;SUPPL 10:325-7. Polish
61. No authors listed]Synergism of cobalt and ethanol.
Nutr Rev. 1971 Feb;29(2):43-5. Review—
62. Desselberger U, Wegener HH.Alcohol-, cobalt-, and combined alcohol-cobaltintoxication in guinea-pigs (experimental studies)]Beitr Pathol. 1971
Feb;142(2):150-76. German.--63. Edwards MS, Curtis JR.Use of cobaltous chloride in anaemia of maintenance
hemodialysis patients. Lancet. 1971 Sep 11;2(7724):582-3—
64. Valberg LS.Cobaltous-chloride treatment for anaemia in haemodialysis
patients.
Lancet. 1971 Nov 13;2(7733):1092
65. Barborik M, Dusek J.Cardiomyopathy accompaning industrial cobalt
exposure.Br Heart J. 1972 Jan;34(1):113-6.--- Université d'Olomouc
République tchèque Homme de 41 ans travaille depuis 4 ans dans industrie où il
est exposé au cobalt ..Admis pour vive douleur au thorax gauche Polycythémie.
Râles aux deux poumons Gros cœur au RX + surcharge (Insuffisance
ventriculaire gauche) - ECG RSR microvolté P= IN II et III P diphasique in V1
similaire à cardiomyopathie à la bière -- Jour 2 douleur +++ - choc décès au jour
3––Autopsie Gros cœur 490 g congestion pulmonaire fibres myocardique
fragmentées et vacuolaires. Pas de réaction inflammatoire Thrombi pariétaux
Thyroïdes anormales (comme cardiomyopathie, typique de cobalt) _Spécimen de
myocarde : dosage de cobalt 37 µg/100 g (+ qu'Omaha) Donc
Cardiomyopathie typique au cobalt peut survenir sana alcool. Notion très
importante–66. Alexander CS.Cobalt-beer cardiomyopathy. A clinical and pathologic study of
twenty-eight cases.Am J Med. 1972 Oct;53(4):395-417–- Bonne Revue de la
question.L'histoire du cobalt commence avec la généralisation des détergents
synthétiques. En dépit du rinçage, il persiste une mince pellicule de détergent sur
le verre et la bière en fut versée dans le verre ne produit pas de mousse ce qui est
esthétiquement désirable pour le buveur de bière. Cette mousse peut être restaurée
par l'addition de cobalt après la fabrication de la bière. Ce procédé a d'abord été
breveté par un laboratoire danois puis vendu à l'étranger. Sur la base
d'expériences animales préliminaires qui ne tenaient pas compte des habitudes
alimentaires ni de la consommation des gros buveurs de bière, on a autorisé
l'addition de 1 à 1.5 ppm (1 à 1.5 mg/L). Cobalt a été ajouté aussi à Minneapolis
où on a trouvé des cas. Cas suspectés dans l'état de NY. On a ajouté aussi à 25%
de la bière vendue aux USA. Il semble que qu'on ait aussi ajouté du cobalt en GB.
On a cessé d'ajouter cobalt à la bière américaine en 1966. ––Donc, rôle
prépondérant de l'alcool, du cobalt et de la malnutrition dans la genèse du
syndrome et donc, bonne nutrition doit jouer un rôle majeur dans le traitement––Liaison irréversible du cobalt avec certains acides aminés Roncovite (Médication
antianémique) contient en plus du cobalt aussi du Fe qui possède les mêmes
voies d'absorption que le cobalt. Si Roncovite est pris après un repas riche en
16
17
protéine, moins d'absorption. L’effet de cobalt sur thyroïde est dû à l'inhibition de
la tyrosine ionidase, ce qui conduit à l'hyperplasie de la thyroïde. Le cobalt s'unit
de façon irréversible avec les radicaux sulfhydriles des enzymes et des acides
aminés.Le rôle érythropoïétique de cobalt s'explique par hypoxie rénale et
production érythropoïétine rénale––
67. Wojcicki J, Rozewicka L, Kadykow M.Experimental studies on cobalt
cardiopathy.Arch Immunol Ther Exp (Warsz). 1973;21(2):287-96.-––Pologne
– SzczecinRats - cobalt intra-péritonéal 15mg/kilo (rats de 200 à 260 mg donc 3
mg ou 3.9 mg id) pendant 10 jours lésions histologiques au niveau du myocarde
( vs 1.5mg au litre --- 3 à 6 litres - 4.5 à 9 mg id par patient) donc rôle
d'absorption et de protéines) (vs autres rats qui prenaient plus de cobalt per os
sans lésions) Myocarde – fibres colliquatives. Fibres sans structure
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sulfhydryles de l'acide lipoïque Bloque l'oxydation de l'acide pyruvique. Inhibe
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l'action du Ca. Modèle de cardiomyopathie expérimentale par injection intra
péritonéale chez le chien 12.5 mg/kg (375 mg)
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quantité normale requise 0.1 mg id Cobalt dans la bière : 1-1.5mg/l Québec --1.1-1.5 mg/l trouvé à Omaha--- 0.5 - 5.5 mg/l ajouté en Belgique50 cas à Québec,
64 à Omaha, 28 à Minneapolis, 25 en BelgiqueLes patients ingèrent 5-10 mg id
pendant quelques mois.Chez le cobaye, l'addition d'alcool au cobalt ne modifiait
pas la toxicité. Mais une diète exclusive de bière pendant 5 semaines exagère la
toxicité du cobalt
84. Taylor A, Marks V. Cobalt: a review. J Hum Nutr. 1978 Jun;32(3):165-77.
Cobalt stimule la formation d'érythropoïétine par hypoxie cellulaire rénale.La
concentration de cobalt dans le myocarde est diminuée si des protéines et les
acides aminés essentiels sont ajoutées à la diète.
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typique Cobalt 9 ppm (N 0.1 ppm) in myocarde
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mort en insuffisance cardiaque + goitre et polycythémie Taux sérique de cobalt X
1000 N
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50(2):153-9.Toxicité au cobalt est exagérée par diète pauvre en cystéine et
méthionine, ce que l'on prescrit aux urémiques (diète basse en protéine) Concentration de cobalt dans le myocarde est quatre fois plus élevée que dans le
muscle Intoxication chronique n'affecte pas production d'ATP par les
mitochondries
102.
Clyne N, Persson B, Havu N, Hultman E, Lins LE, Pehrsson SK,
Rydstrom J, Wibom R. The intracellular distribution of cobalt in exposed and
unexposed rat myocardium.Le cobalt se concentre aussi (dans le myocarde)
dans les organelles qui servent de réservoir au calcium (réticulum sarcplasmique)
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Donc le cobalt inhibe aussi l’excitation-contraction myocardique qui dépend du
calcium
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insuffisance cardiaque chez ouvriers exposés au cobalt. Le myocarde contenait de
fortes quantités de cobalt Revue de mortalité chez ouvriers exposés montre une
élévation significative de décès par infarctus. Cardiomyopathies au cobalt
manquées ??
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isolé par le suédois G. Brand en 1742 et en 1780 Bergman l'a reconnu comme
élément. Auparavant on utilisait différents minerais pour obtenir une couleur
bleue sans en connaître la source. Le cobalt (Vitallium) est utilisé en soins
dentaires. Prothèses orthopédiques, pacemakers. Dans les roches de la croute
terrestre, concentration de cobalt : 25 ppm. Dans les sédiments de rivière : 22.8
ppm Dans le sol : entre 0.1 et 50 ppm Dans l'estuaire du Saint-Laurent,
concentrations de 73 et de 71 ppm ont été retrouvées par D'Anglejan-Analyse
chimique : spectrométrie atomique électrothermique
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cause l'oxydation des groupes sulfhydryles cellulaires. Le stress d'oxydation est
bloqué par glutathionne réduit GSH qui s'oxyde en glutathionne oxydé GSSG Si
on incube tissus avec cobalt, GSH diminue et GSSG augmente. Donc stress
oxydatif. atteinte de synthèse des protéines–-Cobalt conduit à l'oxydation du thiol
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cardiomyopathy.Biol Trace Elem Res. 1996 Oct-Nov;55(1-2):21-30. Armed
Forces Institute of Pathology (La Mecque de la pathologie américaine)Spécificité
des lésions dans la cardiomyopathie dilatée (alcoolique) et dans la
cardiomyopathie au cobalt Cardiomyopathie au cobalt : a) Pertes frappantes de
perte et d'atrophie myofibrillaire b) Absence d'infiltrat inflammatoire et de
fibrose Cobalt accroît la vulnérabilité du myocarde aux radicaux libres NB
Concentration du Cobalt dans le cœur des: cas de Québec : 0.67, 0.77, 1.02 µg/g
(Normale des cœurs inclus dans la Paraffine : 0.01 à 0.04 µg/g) Moyenne de
Québec : 0.82 Moyenne Normale : 0.029 Donc les cœurs québécois présentent
une concentration en cobalt 30 fois plus élévée que la normale Vitamine E et
sélénium préviennent toxicité au cobalt
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Review.Excellente revue de la toxicité du cobalt Léonard de Vinci a été un des
premiers à utiliser le pigment bleu Traitement de l'anémie par cobalt depuis 1940Cobalt 1-1.5 mg/l in Québec bière Cobalt dans le sol 1-40 mg/l (moyenne in US
7.2)En Belgique, l'apparition et le progrès de la maladie nécessitent une restriction
majeure des protéines de la diète (groupe sulfhydryles)Les patients consomment
6-8 mg de cobalt dans la bière Le cobalt a une forte affinité pour les radicaux SH
des acides aminés et des protéines (qui normalement séquestreraient le cobalt)
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1):S201-4.Le Cobalt Cl2 induit un modèle d’insuffisance cardiaque. Il diminue
l'activité des mitochondries. Après administration, les m. produisent plus de
glucose montrant que le métabolisme énergétique ne peut plus passer par la βoxydation des acides gras. Ceci conduit à l'apoptose (via DNA laddering et
expression du endothéline-1 mRNA et ANP mRNA)
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Murakoshi N, Miyauchi T, Kakinuma Y, Yuki K, Goto K, Yamaguchi I.
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21
22
Cl2 administré à l’animal est un modèle d’insuffisance cardiaque. 6 semaines
après administration, l’écho montre que la fonction du VG est réduite.L'expression des gènes responsables de β-oxydation des acides gras est réduiteL'expression des gènes ET-1 et ANP (Signes d'IVG) est réduite.
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No authors listed Cobalt blues. Semin Dial. 2001 Mar-Apr;14(2):134.
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Gowers WR Epidemic of arsenical poisoning in beer-drinkers in the
North of England during the year 1900 Lancet 1 98 1901 – Manchester :
arsenic dans la bière. Arsenic vient de la contamination l'acide sulfurique utilisé
dans le traitement du sucre de canne (Hydrolysat) qu'on utilisait en plus du malt
pour faire de la bière 4 000 victimes 300 morts Paralysies par polynévrite
(234/296 cas étudiés) troubles cutanés (107) coryza, (106)As 2-4 ppm (0.2-0.4
mg/litre)Autopsie cœur dilaté et flasque
121.
Jaimet CH Thode HG Thyroid function studies in children receiving
cobalt therapy JAMA 158 1353 1955
122.
Klink GH Thyroid hyperplasia in young children JAMA 157 1347
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The New York Academy of Sciences (Section of Biological and Medical
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Beer Drinkers Myocardosis”
1. Clinical, Biochemical and Hemodynamic Aspects --Y. Morin
2. Pathological Aspects -- J.L. Bonenfant
22
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