1 La cardiomyopathie des buveurs de bière québécois. Avertissement Les lecteurs – en particulier les médecins – doivent éviter de lire cet exposé de la cardiomyopathie des buveurs de bière québécois à la lumière des données actuelles de la science médicale. Ce serait tomber dans le piège de l’anachronisme, si fréquent dans notre profession. Je recommande donc à ceux qui voudraient se familiariser avec le contexte historique qui prévalait à l’époque où cette maladie est apparue, de lire par exemple la première édition du traité de Pasteur Vallery-Radot (Pathologie médicale Flammarion) publiée en1963 et disponible à la bibliothèque de l’Université Laval. Ils pourront constater jusqu’à quel point la science clinique – en particulier la thérapeutique – a évolué depuis ce temps. La période pendant laquelle la cardiomyopathie des buveurs de bière québécois est apparue est courte puisque le premier cas fut hospitalisé le 24 août 1965 et que le dernier sujet est décédé le 25 avril 1966, soit une période de huit mois environ. (Voir « Chronologie ») Aucun autre cas n’a été signalé par la suite à Québec, du moins. On a compté au cours de cette période un total de 48 malades, soit 25 cas en 1965 et 23 en 1966. L’âge moyen était de 44 ans avec des chiffres extrêmes de 25 et de 66 ans. Les malades étaient des débardeurs, des travailleurs de la construction, des serveurs de restaurant ou, des journaliers On a décompté 20 décès pour un taux de mortalité de 44%. Une autopsie a été pratiquée dans tous les cas. Si cette maladie apparaît concentrée dans le temps, à la manière d’une épidémie, elle l’est aussi dans l’espace puisque tous les malades habitaient la ville de Québec : dans le reste de la province, aucun cas ne fut rapporté ni à notre connaissance signalé. Tous les sujets consommaient quotidiennement des quantités importantes de bière : 44 malades consommaient plus de trois litres par jour et 30 buvaient plus de six litres par jour; et ceci depuis plus de dix ans pour 45 sujets et pour plus de vingt ans pour 33 sujets. Ils préféraient la bière en fût, mais comme les tavernes étaient fermées le dimanche, ils devaient aussi boire la bière en bouteille. Fait confirmé par une étude épidémiologique du gouvernement provincial, presque tous les malades buvaient exclusivement la bière Dow, certains buvant une autre marque à l’occasion. La seule différence entre la bière Dow brassée à Montréal et celle qui était fabriquée à Québec était l’addition de 10 fois plus de sulfate de cobalt à la bière montréalaise. La bière Dow de Québec était réputée avoir meilleur goût que les marques concurrentes. Le cobalt était additionné à la bière brassée à Québec depuis juillet 2005 pour stabiliser la mousse, – surtout dans les tavernes où les verres pouvaient contenir des traces de détergeant. Comme il n'y avait pas à Québec, de brassée différente pour la bière en fût et pour la bière en bouteille comme cela se pratiquait à Montréal, les buveurs québécois consommaient donc plus de cobalt le dimanche que leurs collègues montréalais.1, 13, 16 La grand majorité des malades ne présentait pas d’antécédents pathologiques. En particulier, aucun symptôme de maladie cardiaque. Quelques sujets se sont plaints de bronchite chronique ou d’un syndrome ulcéreux dans le passé. La 1 2 maladie s’est présentée sous une forme subaigüe dans la grande majorité des cas (chez 31 malades, moins de 21 jours). Le premier symptôme a été une anorexie importante, rapidement totale, (sauf pou la bière ) suivie de douleurs abdominales, de nausées et de vomissements. Six malades présentèrent des hématémèses abondantes et quatre de méléna. Puis apparurent une dyspnée progressivement plus marquée d’abord à l’effort, puis au repos sous forme d’orthopnée. La plupart présentèrent également une douleur thoracique, souvent rétro-sternale. Plusieurs se plaignaient de douleurs à l’hypochondre droit et d’œdème aux membres inférieurs. Quatre malades ont présenté des douleurs aigües aux membres inférieurs en rapport avec des embolies ou des thromboses artérielles. À l’examen physique, le tableau en était un d’insuffisance cardiaque. Les patients étaient souvent angoissés ou agité, mais jamais incohérent ou tremblotant. La tachycardie sinusale était constante (sans arythmie) de même que le bruit de galop à l’auscultation. Les souffles cardiaques étaient très rares (2 sujets). À l’auscultation pulmonaire, on notait des râles dans la majorité des cas. Une cyanose particulière (gris-bleuâtre sur le visage, le thorax et l’abdomen) a été notée chez 42 malades. Les jugulaires étaient turgescentes et on pouvait palper une hépatomégalie chez la majorité des sujets. Le pouls était filant. Le précordium était tranquille. Dans le tiers des cas, l’admission s’est faite en hypotension ou en choc. (Chez 15 sujets, la tension systolique est inférieure à 100 mm Hg et chez 11 malades, elle est inférieure à 60 mm Hg. Notons que l’état psychologique des malades était satisfaisant, que les réflexes ostéo-tendineux étaient généralement présents et qu’il n’existait aucun signe d’hypercinésie circulatoire. Comme traitement, les malades ont reçu de la digitale dans la presque totalité des cas, des diurétiques, de la thiamine (sans succès apparent), des corticostéroïdes et des anticoagulants. Vingt malades sont morts presque toujours en moins de 24 h. dans un tableau de collapsus cardiovasculaire irréversible. Chez les survivants, l’évolution favorable s’est faite progressivement, le dernier signe à disparaitre étant le bruit de galop au bout de quelques semaines.2, 13, 16 Des examens biologiques ont été pratiqués dans tous les cas. Les taux d’hémoglobine et d’hématocrite étaient dans l’ensemble élevés et dans les quatre cas où ils furent mesurés, le volume sanguin était augmenté. Il existait des perturbations marquées des tests hépatiques et particulièrement des tests de cytolyse. Enfin, on a pu noter chez plusieurs sujets, une hyperpyruvicémie et une hyperlactacidémie. La recherche de l’arsenic et du plomb était négative. Des contrôles subséquents ont montré un retour à la normale des examens biologiques.3.13 Les électrocardiogrammes enregistrés à l’admission montraient des anomalies constantes, stéréotypées, mais dont l’importance variait avec la sévérité du cas. Ces anomalies apparaissaient rapidement, puisque chez certains malades, les tracés enregistrés quelques mois auparavant étaient tout à fait normaux. Les observations les plus importantes par leur constance sont : une tachycardie sinusale, un QRS microvolté sur le plan frontal surtout; des anomalies de l’onde P suggérant une hypertrophie auriculaire tantôt droite, tantôt gauche ou encore une hypertrophie biauriculaire; des segments ST surélevés en précordiales droites ; une zone de transition qui se déplace vers la gauche, des anomales non spécifique de ST-T; enfin, une rareté des troubles du rythme, (aucun cas de fibrillation auriculaire ne fut rencontré). De façon assez impressionnante, les différentes anomalies régressent après un ou deux mois et disparaissent complètement après quatre à huit mois. En un 2 3 mois, on notait une amélioration du voltage de QRS et des anomalies de l’onde P. En six mois, la grande majorité des tracés s’était normalisée.4, 13 Dix malades subirent un cathétérisme cardiaque dans les premiers jours de leur hospitalisation Trois mesures du débit cardiaque par méthode isotopique furent en outre réalisés. La grande majorité des malades présentaient une élévation des pressions dans les cavités droites et dans l’artère pulmonaire. Dans tous les cas, les pressions aortiques étaient basses et la pression télé-diastolique ventriculaire gauche élevée. L’index cardiaque était normal ou bas et ne s’élevait pas ou peu au cours d’un exercice qui normalement double sa valeur. Tous les malades sauf un présentaient une diminution significative de la compliance ventriculaire gauche. Trois malades ont subi une deuxième étude hémodynamique un an après la première. Malgré la continuation de l’intoxication éthylique, les pressions intra-cavitaires et l’élévation du débit cardiaque à l’effort étaient normales.5, 13 L’aspect radiologique de la maladie a été étudié sur des clichés simples, par la fluoroscopie, par cathétérisme et par l’angiographie. Les signes radiologiques ne se sont pas révélés spécifiques. La congestion pulmonaire et l’œdème ont été fréquemment observés alors que l’épanchement pleural était rare. Quelques épanchements péricardiques furent découverts. Il a été mis en évidence un retard marqué de l’évacuation des cavités cardiaques. Sur le cliché de contrôle après traitement, le cœur avait repris son volume normal.6 Vingt autopsies furent réalisées de même que quatre biopsies myocardiques, quatre biopsies hépatiques et deux biopsies musculaires. À l’autopsie, à la macroscopie, les cavités séreuse (plèvre, péricarde, péritoine contenaient chez plusieurs des quantités appréciables de liquide). Le poids du cœur, dans 17 cas sur 20, excédait 450 g. Les cavités étaient dilatées, mais les diamètres valvulaires étaient normaux. À la coupe, le myocarde était pâle, suggérant l’apparence de l’amyloïdose, les zones de pâleur alternant avec des bandes plus foncées. On a noté chez certains sujets, la présence de thrombus muraux autant dans les oreillettes que dans les ventricules. À la microscopie, des lésions diffuses touchant des fibres musculaires du cœur ont été retrouvées dans toutes les autopsies. Ces lésions étaient caractérisées par une dégénérescence diffuse des fibres myocardiques, avec présence de vacuoles dans le cytoplasme et une diminution variable des fibrilles intra-cytoplasmiques. À l’extrême, la fibre était optiquement vide avec une sarcolemne intact. Ailleurs, les fibres pouvaient être normales. C’est à cette lyse des myofibrilles plus ou moins importantes selon les régions du cœur que furent imputées les variations de coloration observées dans la plupart des cas. En contraste avec ces lésions des fibres, l’interstitium ne montrait qu’un œdème discret. Sauf pour un cas, il n’existait pas d’infiltrat inflammatoire. Chez quelques malades, on pouvait noter une micro-fibrose focale discrète. La biopsie myocardique examinée au microscope électronique a elle aussi montré des altérations des élément contractiles, sous forme de fragmentation, de diminution ou de disparition complète des myofibrilles. Dans certaines cellules, on notait qu’un seul ou deux sarcomères. Parfois, il n’en restait que les bandes Z. Dans d’autres cellules, on ne voit qu’une substance finement granuleuse qui est probablement du glycogène non-utilisé. Les mitochondries sont la plupart du temps normales mais peuvent être dans certains cas, petites et denses. En conclusion, le changement capital est la dissolution progressive des myofibrilles au point que certaines cellules n’avaient aucun élément contractile du tout. Par contre ces cellules conservaient pour la plupart des membranes, des 3 4 mitochondries et des noyaux normaux, ce qui leur permettait, une fois l'injure passée de retrouver leur contractilité et leurs myofibrilles. Ces changements sot typiques et n’ont jamais été rapportés auparavant. Les autres types de nécrose montrent des ruptures des membranes, œdème et vacuolisation des mitochondries et homogénéisation de des myofibrilles. Le foie montrait des dilatations des veines centrolobulaires et l’on notait fréquemment une nécrose hémorragique à ce niveau, conséquence de l’insuffisance cardiaque sévère qui a emporté ces malades. Le tractus gastro-intestinal montrait des lésions à tous les niveaux : à l’œsophage, des lésions inflammatoires parfois nécrosantes qui ont conduit à la perforation dans certains cas. L’estomac était le siège de gastrite ulcéreuse et érosive. Au niveau de l’intestin grêle, on a pu noter une inflammation généralisée. On notait enfin au niveau du poumon, des reins, des surrénales, du cerveau et de la rate, des anomalies secondaires à l’insuffisance cardiaque. Toutes les thyroïdes examinées étaient anormales. Il existait une variation de la taille des acini qui contenaient peu de colloïde. Celle-ci était granulaire et fréquemment vacuolaire. L’épithélium était cuboïdal et contenait des granulations fines et sombres. Ces anomalies thyroïdiennes ont été décrites après administration de cobalt, spécialement chez enfants. Le cobalt affecte directement les cellules épithéliales de la thyroïde. On peut donc conclure que l'absorption de cobalt chez nos malades était responsable nos seulement des lésions myocardiques mais également des atteintes thyroïdiennes. En conclusion, les anomalies pathologiques les plus significatives étaient la dissolution des fibres cardiaque, les anomalies thyroïdiennes, les lésions gastro-intestinales et les phénomènes thrombotiques.7, 8, 29, 34 Sur le plan nutritionnel, il faut distinguer deux périodes : celle qui était coutumière des habitudes alimentaires des malades longtemps avant la maladie et celle qui a précédé immédiatement l’admission à l’hôpital (trois semaines en moyenne). Une enquête nutritionnelle a montré qu’au cours de la première période, l’addition des ingesta de l’alimentation et de ceux de la bière permettait de conclure que le nombre de calories, les vitamines ingérées (y compris la thiamine à 1,5 mg id) les minéraux (sauf pour le calcium à la limite inférieure) se situaient à l’intérieur des valeurs recommandées. En ce qui concerne les protéines, si le total des protéines ingérées peut être considéré comme satisfaisant, le fait que 70% des protéines provenaient de la bière indiquait un déséquilibre dans l’absorption des acides aminés essentiels.10 Au cours de la deuxième période, pendant les semaines qui ont précédé l’admission, la situation s’est radicalement modifiée. Les malades, du fait de l’œsophagite érosive et de la gastrite hémorragique qu’ils ont présentée à l’autopsie, ont perdu complètement l’appétit pour les solides, ne recevant comme apport alimentaire que ce que la bière fournissait, ce qui était nettement insuffisant. Pour une consommation de 24 petites bouteilles de bière par jour (8.6 litres), les protéines (végétales) ingérées étaient 33g/24h. (Requis: 70g/24h), le calcium, 218mg (Requis: 1000mg) Thiamine 0.24 mg (Requis : 1.5 mg) Vitamine C 0 (Requis: 45mg) Vitamine A 0 (Requis: 3000 Unités). Les protéines de la bière sont totalement déficientes en acides aminés essentiels (isoleucine, leucine, lysine, méthionine, phénylalanine, thréonine, tryptophane, valine.) et en d’autres acides aminés biologiquement actifs (histidine, arginine, sérine, tyrosine, cystine et cystéine). La bière est donc totalement déficiente en deux acides aminés, la cystéine et son précurseur, la méthionine, un acide aminé essentiel. La cystéine pour sa part est le 4 5 seul acide aminé qui comprend dans sa molécule un groupe sulfhydryle, petite structure reconnue par son activité biologique importante. En particulier, le cobalt est un métal qui se fixe sur ces structures biologiques avec une avidité exceptionnelle. Il s'unit notamment de façon irréversible aux groupes sulfhydryles des protéines alimentaires qui ne peuvent pas de ce fait, être absorbées. Pas plus que le cobalt. Ces particularités et de la composition en acides aminés des protéines de la bière et de l’important pouvoir de liaison du cobalt expliquent l’absorption plus marquée de cet élément qui est à l’origine de la maladie.20, 36, 42, 50, 52, 65, 66, 101, 116, Évolution des malades : 22 survivants sur 28 ont été revus entre février et mars 1967, soit approximativement un an après l’apparition de la maladie. Ils avaient les mêmes habitudes alimentaires et la majorité d’entre eux consommait les mêmes quantités de bière et de la même marque. Beaucoup se sont présentés à la clinique externe en état d’ébriété. Ils ne présentaient ni symptôme ni signe physique qui puisse suggérer une cardiopathie. La radiographie du cœur et des poumons était normale de même que l’électrocardiogramme. Trois malades ont subi un examen hémodynamique de contrôle : les pressions intra-cavitaires et l’élévation du débit cardiaque à l’effort étaient normales. En juillet 1967, un malade de la série est décédé d’un cancer du larynx. Il était asymptomatique sur le plan cardiaque. Le cœur était macroscopiquement normal. L’autopsie a montrés une fibrose en plaques témoignant d’un processus cicatriciel. Les myofibrilles étaient normales.11 Donc, au cours de la période qui allait du mois d’août 1965 au mois d’avril 1966, un syndrome est apparu à Québec dont la présentation clinique, les données hémodynamiques et pathologiques étaient tout à fait particulières. Malgré des communications établies avec d’autres centres nord-américains, au premier abord, une condition identique à celle de Québec n’a pas pu être trouvée. Des lames histologiques du myocarde ont été largement distribuées aux pathologistes de l’Est du Québec, aux centres universitaires canadiens et aux experts américains dans la matière (National Institues of Health, Armed Forces Institute of Pathology, Chief Medical Examiner, New-York, et à plusieurs chercheurs spécialisés dans la pathologie du myocarde ou dans l’action de l’alcool sur le cœur.) Leur opinion (unanime) peut être résumée par celle de George Rona du McGill Institute of Pathology : « Sur la base des études histopathologiques, on peut affirmer que la nature spécifique de la pathologie myocardique ne peut être niée. La lésion essentielle est la disparition des fibres contractiles du cœur et elle est unique. Elle est très différente de conditions connues quelle qu’en soit la cause. ». Il restait à déterminer les facteurs étiologiques en cause dans cette nouvelle maladie. La possibilité d’une myocardite virale fut d’abord envisagée. Aucun virus n’a pu être identifié. La méthode de déviation du complément a objectivé dans tous les cas la présence d’anticorps antigrippe A. Toutefois, chez 55 gros buveurs de bière sans pathologie cardiaque qui servaient de contrôle, la même réaction positive a été retrouvée. Une étude identique a été réalisée à l’Institut de microbiologie de Montréal avec les mêmes résultats. Il faut aussi noter l’absence de sérum précoce, ce qui invalide ces résultats. Enfin, les autopsies ont permis d’éliminer le diagnostic de myocardite : l’absence d’infiltrat inflammatoire et d’atteinte péricardique typique est concluante à cet égard. Le béribéri cardiaque a aussi été envisagé à cause des déficiences alimentaires probables chez ces malades. Les études hémodynamiques pratiquées peu de temps après l’admission de même que l’absence de réponse à la 5 6 thiamine ont permis d’éliminer cette hypothèse.27 On a pu aussi écarter le diagnostic de cardiomyopathie alcoolique. Cette maladie dont les contours sont assez flous est une affection dont l’évolution est lente et qui s’accompagne généralement de troubles du rythme. À l’autopsie, tous les éléments de la cellule sont atteints y compris évidemment les sarcomères. On note aussi une abondance de fibrose, ce qui n’était pas le cas chez nos sujets. De plus, l’évolution de la maladie québécoise est très différente des cardiomyopathies alcooliques habituelles. En effet, les malades qui ont été revus un an après l’accident initial ne présentaient aucune trace d’atteinte myocardique en dépit du fait qu’il consommait les mêmes quantités d’alcool qu’autrefois. On peut conclure que la cardiomyopathie des buveurs de bière québécois est un épisode soudain et isolé dans leur carrière éthylique. 25, 114 Par contre, le fait que les malades consommaient une bière de même marque orienta d’emblée les recherches vers une étiologie toxique. Notre série de malades ressemblait à l’intoxication arsenicale qui est survenue à Manchester en 1900 et qui a frappé plus de 2000 buveurs de bière. Cette intoxication s’est manifestée par l’atteinte cutanée et neurologique que l’on retrouve dans ces cas, mais aussi par une insuffisance cardiaque inhabituelle. La même discordance entre les doses relativement faibles d’arsenic absorbées par les malades de Manchester et les doses beaucoup plus importantes prescrites aux épileptiques rappelait évidemment un contexte identique retrouvé à Québec. Notons que la recherche de l’arsenic a été négative chez tous nos malades. 24, 120 La papaïne est un additif couramment employé dans la fabrication de la bière pour la clarifier. Cette enzyme administrée par voie intraveineuse chez l’animal induit une nécrose myocardique qui atteint toute la cellule, soit le noyau, le sarcolemne, les organelles, la membrane cellulaire, un tableau histopathologique totalement différent de celui de la cardiomyopathie des buveurs de bière québécois. De plus, la papaïne est une grosse protéine qui est détruite par la digestion. Cette enzyme est aussi consommée comme « supplément alimentaire » sans inconvénient apparent. On sait que les malades québécois, en buvant la bière de marque Dow, consommaient des quantités de cobalt supérieures à celles de leurs collègues montréalais qui, eux, étaient indemnes de cette maladie. On sait également que le cobalt a été additionné à la bière Dow de Québec en juillet 1965 et que le premier cas de la maladie est apparu un mois plus tard. Cet additif a été discontinué en avril 1966 et aucun cas n’est apparu par la suite, ce qui représente un argument très fort sur le plan épidémiologique. Sur le plan pathologique, il faut retenir la découverte de lésions thyroïdiennes tout à fait caractéristiques d’une intoxication au cobalt.29 Toutefois, il persistait une objection – semblable à ce qui a été noté chez les malades de Manchester : la faible quantité absorbée par rapport par exemple avec les doses prescrites aux malades souffrant d’anémie. (6 litres de bière Dow représentait une quantité de 6 mg de cobalt alors que la dose habituelle de Roncovite est de 60 mg de cobalt.) L’autre difficulté du même ordre résidait dans le fait que la très grande majorité des gros buveurs de bière québécois (des milliers de buveurs, a-t-on dit) n’ont pas présenté de symptômes cardiovasculaires. Des études expérimentales ont permis de constater que l’absorption de cobalt était augmentée de façon significative si la diète de contenait pas de protéines constituées d’acides aminés porteurs de radicaux sulfhydryles comme la méthionine et la cystéine.36, 50, 52, 65, Les malades porteurs de la cardiomyopathie des buveurs de bière 6 7 québécois, au cours des semaines précédant leur admission, ne consommaient que de la bière dont les protéines sont précisément déficientes en acides aminés de ce type. En contrepartie, l’administration parentérale de cobalt à l’animal induisait une intoxication typique.66, 73, 88, 93 Des cas de cardiomyopathie au cobalt ont par la suite été rapportés dans des situations d’intoxication industrielle87, 104 Le cobalt en effet connaît de nombreuses applications industrielles. De plus, il s’agit d’un métal qui est répandu dans la nature en particulier dans l’Est du Canada puisqu’une ville porte son nom. Le fleuve Saint-Laurent en contient aussi des quantités appréciables.109 Des cardiomyopathies au cobalt ont également été rapportées chez des urémiques traités pour anémie par une médication à base de cobalt.84 Le cobalt exerce sur le métabolisme myocardique des effets inhibiteurs dont le principal est la formation d’un chélate irréversible avec la forme dithiol de l’acide lipoïque, une coenzyme essentielle dans le cycle de Krebs, ce qui inhibe la respiration cellulaire.52 Après la publication de nos résultats, d’autres séries de malades identiques aux nôtres ont été rapportés à Omaha NE par Sullivan44, 51 à Minneapolis MN par Alexander50, 65 à Batavia NY par Kerr123 et à Louvain par Kesteloot20. À Omaha, le syndrome est lui aussi apparu un mois après l’addition de cobalt à la bière Storz, une bière brassée localement, et est disparu un mois après l’arrêt de cet ajout. Comme il a été impossible d’obtenir de l’industrie brassicole ou des autorités gouvernementales, la distribution géographique des bières contenant du cobalt, on peut croire que de nombreux cas ont pu survenir sans qu’ils aient été diagnostiqués. En Belgique par exemple, de nombreuses bières contenaient du cobalt jusqu’en 196713 Références 1. Morin Y, Foley AR, Martineau G, Roussel J, Quebec Beer-Drinkers Cardiomyopathy Forty-Eight Cases Can Med Assoc J 1967, Oct 7: 97(15):881-4 Résumé « Quarante-huit buveurs de bière de Québec présentèrent en 1965-66 une cardiomyopathie dont la mortalité était de 48.6%. Si le premier facteur étiologique semble être un additif de la bière, la gravité de la maladie semble être conditionnée surtout par la durée de l’alcoolisme. » 2. Mercier G, Patry G, Quebec Beer-Drinkers Cardiomyopathy Clinical Signs and Symptoms Can Med Assoc J 1967, Oct 7: 97(15):884-9 Résumé « Les constatations cliniques relevées chez 48 patients gros buveurs de bière traités dans les huit hôpitaux de la ville de Québec pour une cardiopathie inhabituelle accompagnée d’insuffisance cardiaque, font l’objet de ce travail. L’épidémie qui dura de mois d’août 1965 jusqu’en mars 1966, fut la cause de 20 décès. On procéda à une autopsie dans chacun des cas. La plupart des 18 survivants réévalués en août 1966 consommaient de nouveau de la bière. Cependant, aucun d’eux aucun d’eux n’avait de séquelles d’insuffisance cardiaque. » 3. Nadeau G, Milon H, Quebec Beer-Drinkers Cardiomyopathy Biochemical Studies Can Med Assoc J 1967, Oct 7: 97(15):889-93 –Résumé « On a fait une 7 8 4. 5. 6. 7. compilation des principales analyses biochimiques effectuées par les divers laboratoires impliqués dans cette étude. L’observation la plus remarquable est l’augmentation des enzymes sériques. Leur origine hépatique est discutée. Des contrôles subséquents montrent que la plupart des épreuves de fonction hépatique redeviennent normales. Diverses autres observations suggèrent l’existence d’un facteur étiologique spécifique exerçant son action principalement sur le métabolisme de l’acide pyruvique. » Têtu A, Samson M, Quebec Beer-Drinkers Cardiomyopathy Electrocardiographic Study Can Med Assoc J 1967, Oct 7: 97(15): 893-901Résumé « Les tracés électrocardiographiques de 45 malades victimes de cardiomyopathie qui a frappé récemment les buveurs de bière de Québec ont été étudiés. Les observations les plus importantes par leur constance sont : une tachycardie, un QRS microvolté sur le plan frontal surtout; des anomalies de l’onde P; des segments ST surélevés en précordiales droites ; une zone de transition qui se déplace vers la gauche, des anomales non spécifique de ST-T; enfin, une rareté des troubles du rythme. De façon assez impressionnante, les différentes anomalies régressent après un ou deux mois et disparaissent complètement après quatre à huit mois. L’image électrocardiographique nous suggère une cardiomyopathie d’une forme nouvelle ou du moins, inhabituelle. » Morin Y, Quebec Beer-Drinkers Cardiomyopathy Hemodynamic Alterations Can Med Assoc J 1967, Oct 7: 97(15):901-5 Résumé « Des études hémodynamiques ont été effectuées chez 13 malades souffrant de la cardiomyopathie des buveurs de bière québécois. Ces études ont montré un débit cardiaque normal ou abaissé, qui n’augmentait pas à l’effort. On a également pu noter, dans la majorité des cas, une diminution de la compliance myocardique. Un an après l’épisode initial, trois malades ont démontré à l’étude hémodynamique une fonction ventriculaire normale au repos et à l’effort, Au cours de l’infusion à l’angiotensine, la fonction ventriculaire gauche était identique à celle trouvées chez des alcooliques chroniques dont le cœur était cliniquement normal. » Lapointe A, Quebec Beer-Drinkers Cardiomyopathy Radiological Aspects Can Med Assoc J 1967, Oct 7: 97(15): 905-10 Résumé « L’aspect radiologique de la cardiomyopathie des buveurs de bière québécois a été étudié sur des clichés simples, par la fluoroscopie, par cathétérisme et par l’angiographie. Les signes radiologiques ne se sont pas révélés spécifiques. Ils étaient ceux d’une insuffisance cardiaque. Le degré de dilatation des grosses veines thoraciques est un indice de la gravité de la maladie. La congestion pulmonaire et l’œdème ont été fréquemment observés alors que l’épanchement pleural était rare. Quelques épanchements péricardiques furent découverts. Il a été mis en évidence un retard marqué de l’évacuation des cavités cardiaques. Sur le cliché de contrôle après traitement, le cœur avait repris son volume normal, malgré que certains malades avaient continué de boire de grandes quantités de bière. » Bonenfant JL, Miller G, Roy PE, Quebec Beer-Drinkers Cardiomyopathy Pathological Studies Can Med Assoc J 1967, Oct 7: 97(15): 910-916 Résumé « Les résultats de l’étude de 20 autopsies pratiquées les gros buveurs de bière décédés dans la région de Québec durant l’hiver 1966, peuvent se schématiser en 8 9 quatre points. Tous les cas dont l’âge variait entre 25 et 59 ans présentaient une lésion caractérisée par une dégénérescence diffuse des fibres myocardiques, avec présence de vacuoles dans le cytoplasme et une diminution variable des fibrilles intra-cytoplasmiques. Dans 13 cas sur 20, la glande thyroïde fut prélevée et dans ces cas, la glande montrait des changements microscopiques variables. Les acini étaient tapissés par un épithélium cubo-cylindrique hyperplasique et leur lumière contenait peu ou pas de colloïde. Aux endroits où le colloïde était présent, celui-ci montrait de larges vacuoles. L’examen détaillé du tractus gastro-intestinal se fut complété que dans 15 cas. Chez 12 de ces cas, il y avait des signes d’inflammation se manifestant sous forme d’œsophagite ulcéreuse, sous forme de gastrite et parfois d’ulcère gastrique ou duodénal. Plusieurs de ces cas présentaient dans leur estomac un liquide très abondant et sanguinolent. Enfin une grande proportion des cas autopsiés présentait des phénomènes thrombotiques, soit intra-cardiaque, soit aortique avec parfois infarctus pulmonaire ou rénal. » 8. Auger C. Chenard J, Quebec Beer-Drinkers Cardiomyopathy Ultrastructural Changes in one case Can Med Assoc J 1967, Oct 7: 97(15): 916-922 Résumé « Un prélèvement biopsique obtenu chirurgicalement chez un patient ayant présenté les signes cliniques de la cardiomyopathie des buveurs de bière québécois a été étudié au microscope électronique. Les myofibrilles des fibres musculaires cardiaques étaient remarquablement diminuées et certaines cellules en étaient complètement dépourvues. Les mitochondries étaient généralement petites et denses et le réticulum sarcoplasmique formait de petites structures vésiculaires avec quelques petits corps myéliniques. Les autres organelles du sarcoplasme, le sarcolemne et les noyaux étaient d’aspect sensiblement normal. Ces modifications ultrastructurales diffèrent de celles décrites au cours de la nécrose cardiaque et dans la cardiomyopathie alcoolique. » 9. Sargeant AU Rose B, Quebec Beer-Drinkers Cardiomyopathy Immunochemical Studies Can Med Assoc J 1967, Oct 7: 97(15):922-924 Résumé « L’auteur, après avoir étudié les modifications de l’aspect normal des protéines dans le sérum obtenu de 16 buveurs de bière de Québec soufrant de cardiomyopathie a décelé dans tous les spécimens la présence d’une réaction inflammatoire, primaire et secondaire, dans les protéines du sérum. Ces changements sont cependant non-spécifiques et ne peuvent être incriminés comme éléments pathogéniques d’une seule entité morbide. » 10. Taskar PK Senécal N, Quebec Beer-Drinkers Cardiomyopathy Dietary assessment of patients Can Med Assoc J 1967, Oct 7: 97(15):924-926 Résumé « Quinze patients présentant des cardiomyopathies ont été interrogés. Tous étaient de gros buveurs de bière. Leur nourriture consistait en produits de froment, de viande, de légumes verts, carottes, pois, pommes de terre, lait et boissons nonalcoolisées. Les différents aliments de leur régime ont été évalués. L’alimentation totale des patients répondait aux normes nutritives recommandées par le National Research Council et le National Academy of Sciences des États-Unis. » 11. Morin Y, Daniel P, Quebec Beer-Drinkers Cardiomyopathy Etiological Considerations Can Med Assoc J 1967, Oct 7: 97(15):926-929 Résumé « La cardiomyopathie des buveurs de bière québécois est multicausale. À l’éthylisme 9 10 et au déséquilibre nutritionnel, s’ajoute comme facteur essentiel, l’addition de cobalt à la bière. » 12. Editorial The mystery of the Quebec Beer-Drinkers Cardiomyopathy Can Med Assoc J 1967, Oct 7: 97(15): 930 13. H.Milon, Y.Morin, J.L. Bonenfant. Épidémie de myocardose chez des buveurs de bière Arch. des mal. du Cœur, 61, 1561-1594. 196Résumé « Les auteurs rapportent 48 observations d’insuffisance cardiaque globale à début aigu chez des sujets consommant de grandes quantités de bière. L’accent est mis sur certains caractères de la série paraissant originaux, à savoir : l’épidémiologie : tous les malades consommaient exclusivement ou préférentiellement une bière de même marque. La série fut colligée dans une période de temps courte (8mois) après laquelle plus aucun cas ne fut signalé; L’époque où la maladie disparut coïncide avec la date à laquelle l’usine fabriquant la bière suspecte dut cesser sa production. Les données biologiques : les taux d’hémoglobine et d’hématocrite étaient élevés. Il existait très souvent un syndrome de cytolyse hépatique tout à fait inhabituel par l’intensité des anomalies et particulièrement des anomalies enzymatiques. Enfin les pyruvicémies et les lactacidémies étaient élevées. Lees données anatomiques. Le myocarde de 20 sujets décédés était le siège de lésions constantes et diffuses faites d’une dégénérescence vacuolaire des fibres contrastant avec un interstitium libre de toute fibrose et de toute inflammation. En outre, les 13 thyroïdes examinées étaient microscopiquement anormales. De nombreuses hypothèses sont succinctement évoquées, mais c’est surtout la possibilité d’une intoxication par un produit contenu dans la bière qui est envisagée. À ce point de vue, le cobalt, un additif récemment introduit dans le processus de fabrication de la bière retient particulièrement l’attention. Il constitue la seule différence entre la bière consommée par les malades (bière fabriquée à Québec) et une bière de même marque fabriquée à Montréal où aucun cas analogue n’a été observé. Étant donné les propriétés polycythémiantes et la thyrotoxicité de ce métal, il pourrait expliquer les anomalies hématologiques et thyroïdiennes ci-dessus mentionnées. Sa cardiotoxicité est connue tant sur le plan anatomique que sur le plan biologique. Enfin, d’autres séries récemment rapportées chez des buveurs de bière ont également mis en cause la responsabilité au moins partielle du cobalt. » 14. Lessard R, Bernier JP, Morin Y. Physiological studies on beriberi heart disease by injection of radioactive material. Can Med Assoc J. 1959 Jan 15;80(2):112-4 –-Diagnostic de béribéri cardiaque – Déficience en thiamine rencontrée chez les alcooliques (+de 3 mois) – Chez notre malade : Hypertension (systolique) Précordium hyperdynamique Signes de polynévrite –Retour à la normale avec thiamine IV : Diminution rapide du volume cardiaque– Élévation importante et caractéristique du débit cardiaque– Chez notre malade 16.5 litres/minutes (N=5 litres/minute) avec retour rapide à la normale– Détermination par une méthode qui nous était originale par courbe de dilution utilisant les radioisotopes 15. Mohiuddin SM, Taskar PK, Rheault M, Roy PE, Chenard J, Morin Y. Experimental cobalt cardiomyopathy.Am Heart J. 1970 Oct;80(4):532-43 –À la recherche d'un modèle expérimental – Animal – Travail expérimental réalisé 10 11 en 1970 par une équipe composée de biochimistes de pathologistes – 120 cobayes : 1er groupe diète normale 2ème groupe + Cobalt 3ième groupe diète liquide normale + cobalt + alcool 4ième groupe diète liquide normale + cobalt sans alcool 5ième groupe diète liquide normale sans cobalt + alcool 6ième groupe diète liquide normale sans cobalt sans alcool – Anomalies semblables mais moins marquées que celles de nos malades (ECG) – Myocarde Myofibrilles disparition et fragmentation. Absence d'infiltrat inflammatoire et de lésions au noyau ou à la membrane– Sensibilité particulière du cobaye au cobalt (par rapport au rat). 16. Morin Y, Tetu A, Mercier G. Cobalt cardiomyopathy: clinical aspects. Br Heart J. 1971;33:Suppl:175-8 Premier cas 24 août 1965, débardeur de 39 ans –Peau coloration gris-bleuâtre particulière qu’on reconnaissait rapidement sur le visage, cou et abdomen. – Patient angoissé et agité sans incohérence ni de tremblement – Boit 25 bouteilles de bière id – Un diagnostic de béribéri cardiaque a été posé et pour cette raison, un cathétérisme cardiaque a été pratiqué. Mais le débit cardiaque se situait à 1,8 litre/minute et ne s'élevait après effort. Un diagnostic de cardiomyopathie alcoolique ou de myocardite a été posé. – Traité par de fortes doses de thiamine + digitale+diurétiques lente amélioration – Retourne au travail et à la bière – Au cours des trois semaines qui ont suivi, 2 nouveaux cas à Hôtel-Dieu et 3 autres cas dans autres hôpitaux de la ville. –- 48 malades –- Camionneurs, serveurs de restaurant, débardeurs, journaliers et travailleurs de la construction – 36 boivent beaucoup de bière depuis 20 ans – Moyenne 12 bouteilles id – Camionneur : 30 gosses bouteilles id – Préfèrent bière en fut. Mais les tavernes sont fermées le dimanche, ils boivent donc aussi la bière en bouteille – Confirmé par étude épidémiologique du gouvernement, tous les malades boivent préférablement mais non exclusivement la bière Dow – La seule différence entre la bière Dow brassée à Montréal et à Québec est 10 fois plus de sulfate de cobalt – Bière Dow avec cobalt a meilleur goût – Cobalt additionné depuis juillet 2005 pour stabiliser la mousse – Comme il n'y a pas de brassée différente pour la bière en fût et pour la bière en bouteille (petite brasserie) plus de cobalt ingéré. – Début des symptômes: 3 mois à 2 semaines avant l'admission –1er symptôme gastro-intestinal : anorexie qui empêche consommation de nourriture mais non de la bière – Nausée vomissement diarrhée– Douleur thoracique parfois intense Dyspnée toux sèche – Douleur abdominale (Hypochondre droit) – Cyanose particulière grisâtre visage cou et tronc Spot diagnostic – Cœur régulier (Autre cardiomyopathies alcooliques: arythmies, FA) rapide – TA basse – Pouls filant – Thrombus artériels – Précordium tranquille – Souffles rares – 30/50 râles – 9 cas d'œdème aigu du poumon– 20 décès Évolution rapide que fait penser au béribéri de type shöshin Meurent en 24 heures en choc qui résiste aux amines vasoactives, aux stéroïdes, à la digitale et à la thiamine.-- Polycythémie chez 9 et chez les autres Hb à la limite supérieure de la normale– Tests de fonction hépatique anormaux dans tous les cas. – Recherche de l'arsenic et du plomb négative – Hémodynamie: débit normal ou bas, compliance myocardique réduite, absence de réponse myocardique à l'effort, résistance périphérique normale– Guérison lente et progressive– Suivi: 8 perdus. 16/22 recommencent à boire Dow. Beaucoup état d'ébriété à la consultation externe. Asymptomatiques ECGs normaux RX normaux. 11 12 17. Morin Y, Cote G. Toxic agents and cardiomyopathies. Cardiovasc Clin. 1972;4(1):245-67. S __ L'alcool donné seul expérimentalement ne crée pas de lésions ultra-structurelles – Chez l'animal, l'alcool aggrave les cardiomyopathies causées par d'autres agents: isoprotérénol, virus, Chagas, (trypanosome), Cobalt, 18. Huy ND, Morin PJ, Mohiuddin SM, Morin Y. Acute effects of cobalt on cardiac metabolism and mechanical performance. Can J Physiol Pharmacol. 1973 Jan;51(1):46-51 -- Sur le cœur isolé de cobaye, l'administration de cobalt produit une diminution de l'activité contractile et de la compliance myocardique. 19. Meister H Das Münchner Bierherz The “Munich beer heart”—revisited-Beitr Patol 1976 Feb 157 (1) : 1-13 --, O. Bollinger publie 42 cas de malades de Munich décédés en 1886 d'insuffisance cardiaque (OAP) -- 40 hommes jeunes (Âge moyen 43 ans) travailleurs de force --Buveurs de bière 6 à 12 litres/id -- Un patient : 15 litres/id –Consommation moyenne de bière en Allemagne : 88 litres/an (1/4 litre id) --Consommation moyenne de bière à Munich : 416 litres/an (1,1 litre id) -- Travailleurs de brasserie 8 litres -- A l'autopsie gros cœurs (535 g) Élargissement des fibres, gros noyaux et fibrose (Donc différent de cardiomyopathie au cobalt) – Valeur nutritive de la bière est soulignée par Bollinger – Munich connue pour son "Oktoberfest" festival de bière (114ème en 1976)–- Donc Das Münchner Bierherz : cause inconnue 20. Kesteloot, H;Roelanddt,J; Willems,J; Claes, JH; Joosens, JV;. An inquiry into the role of cobalt in the heart diseases of chronic beer drinkers. Circulation 37:854-864, 1968 – Belgique --17 malades 17 verres de bière id pendant 17 ans Cobalt 1.2 ppm in bière -- Anorexie : premier symptôme -Aucune réponse à Rx vitaminé Addition de cobalt de 1959 à 1967 ----Addition de cobalt à la bière : découverte du laboratoire A. Jørgensen Copenhague --Stabiliser et améliorer l'apparition de la mousse -- Bière contient 2.5 g de protéine au litre, protéine déficiente en certains acides aminés essentiels contenant des radicaux sulfhydryles. 21. Jefferson J; Escudero et al, Excessive erythrocytosis, chronic mountain sickness, and serum cobalt levels •The Lancet, Volume 359, Issue 9304, 2 February 2002, Pages 407-408--Cobalt dans la mine au Pérou hypertension pulmonaire et IVD 22. Wellman, KF: Beer drinkers’ myocardosis Amer.Clin. Path., 50: 444 (1968) 23. Morin Y et al. The influence of alcohol upon viral and isoproterenol cardiomyopathy Cardiovasc. Res. 3: 363, (1969)-- --Effet délétère de l'alcool sur le cœur : Wood 1855 ----Chappel 1959 avec Gaudry + Rona trouvent que isoproterenol cause cardiomyopathie----Alcool donné à des souris et rats aggrave l'incidence et la gravité des lésions myocardiques par virus et par isoproterenol 24. Klatsky AL. Arsenic exposure and cardiovascular disease: a systematic review of the epidemiologic evidence". Am J Epidemiol. 2006 Jul 15;164(2):194-5; ----Revue sur l’épisode de Manchester 1900– Arsenic vient de la contamination l'acide sulfurique utilisé dans le traitement du sucre de canne ---As 2-4 ppm (0.2-0.4 mg/litre) ----Autopsie cœur dilaté et flasque 25. Evans W. Alcoholic cardiomyopathy Progr. Cardiovasc. Dis. 7, 151; 1964---Cardiomyopathie classique (Non-béribéri) ----Fibrillation auriculaire et arythmie---Fibrose myocardique à l'autopsie 12 13 26. Benchimol, AR ans Schlesinger P.: Cardiac beriberi Amer. Heart J., 46:245 1953----Béribéri cardiaque chronique ("plusieurs semaines")Brésil chez éthanoliques Rio de Janeiro ----Signes de polynévrite 20/22 Pathologie : ---Œdème interstitiel marqué avec dissociation des fibres myocardique 27. Balankenhorn, M.A. et al. JAMA 131:717,1946----Béribéri cardiaque occidental à Cincinnati----12 éthanoliques ----Présence de pellagre ou de polynévrite Présence d'œdème interstitiel du myocarde à l'autopsie 28. Klatsky AL. Alcohol and cardiovascular diseases: a historical overview. Ann N Y Acad Sci. 2002 May;957:7-15 29. Roy PE, Bonenfant JL, Turcot L. Thyroid changes in cases of Quebec beer drinkers myocardosis. Am J Clin Pathol. 1968 Aug;50(2):234-9.-–- 20 décès – 20 autopsies-–-14 glandes thyroïdes 3 normales Donc 11 anormales-–-Follicules petits. Épithélium des follicules polymorphes. Aplaties ou en colonnes. Noyau hyperchromatique. Le plus frappant est la déplétion de colloïde. Les follicules sont vides or contiennent un matériel granuleux ou pale. -–-Pas d'hypertrophie de la glande. Donc pas goitre de l'adulte. -–-24 à 36 bouteilles de bière ou 4 à 10 mg de cobalt id -–-Anomalies thyroïdiennes décrites après administration de cobalt, spécialement chez enfants.-–-La pathologie est en tout point superposable à celle décrite chez nos malades. Cobalt réduit la captation d'I131 par la glande. Cobalt affecte directement les cellules épithéliales de la thyroïde. -–--–-On peut donc conclure que l'absorption de cobalt chez nos malades liée à une déficience nutritionnelle était responsable nos seulement des lésions myocardiques mais également des atteintes thyroïdiennes. 30. Stuart TP. Nickel and Cobalt: Their Physiological Action on the Animal Organism: Part I. Toxicology J Anat Physiol. 1882 Oct; 17(Pt 1):89-123.-–1882 Édinbourg -–-Mort des grenouilles -–-Chez les cobayes, cobalt induit la stupéfaction-–-Les rats ne sont pas des animaux satisfaisants pour expérimenter le cobalt -–-Chez le lapin chat et chien toxicité importante: à l'autopsie atteinte cardiaque diffuse-–-Doses létales 31. Sulkin N.M. and Sulkin D.F. Cellular Action of cobalt Lab Investig. 14:1523, 1965 32. Ruffolo P.R Amer. J. Path. 45: 741, 1964----Papaïne intraveineux ----Nécrose myocardique atteignant les myofibrilles les noyaux les membranes donc plus diffus que cobalt ----Papaïne est une protéine détruite par digestion----Est utilisée comme supplément alimentaire & comme enzyme qui aide à la digestion 33. Heggveit H.A. Amer. J Path. 45: 757, 1964 ----Animaux déficients en magnésium : nécrose myocardique + calcification et fibrose donc différents de l’intoxication au cobalt 34. Hibbs R.G. Amer. Heart J. 69: 766, 1965----Microscope électronique à l'autopsie chez myocardiopathie alcoolique ----Œdème des mitochondries. Inclusions intra-mitochondries Œdème du réticulum sarcoplasmique Disruption des filaments Dépôt de lipides et de granules de lipofuschine Fibrose intercellulaire----Donc, différent d’intoxication au cobalt 35. Huttner I In memoriam Dr George Rona 1924-1993. J Mol Cell Cardiol. 1993 Jul;25(7):743-5----Biographie du Docteur Rona, pathologiste à McGill----Clifford Chappel vétérinaire à Guelph, toxicologiste 13 14 36. Rona G, Chappel CI. Pathogenesis and pathology of cobalt cardiomyopathy.Recent Adv Stud Cardiac Struct Metab. 1973;2:407-22.-–340 rats ----Diète déficiente en protéine + cobalt anomalies du myocarde sévère typiques qui disparaissent avec addition de méthionine et ou cystine-------Donc rôle des acides aminé qui contiennent le groupement sulfhydrile 37. Rona G experimental aspects of cobalt cardiomyopathy Br Heart J 1971; Suppl : 171-4 ----Même étude que réf. 36 38. Harding HE Notes on the toxicology of cobalt metal Br J Ind Med. 1950 Apr;7(2):76-81950 Shefield U Cobalt toxique pour poumons si inspiré 39. No authors listed Toxic effects of cobalt Br Med J. 1955 May 28;1(4925):133121955 Kriss Hypothyroïdie avec goitre et captation de I131 réduite à la suite de traitement pour anémie chez enfants.Donc contre-indiqué chez enfant NB 1955 40. Post J T Prevention of cobalt-induced polycythemia in rats by calcium ethylene diamine tetra acetic acid Proc Soc Exp Biol Med. 1955 Oct;90(1):245-6 1955 BerkeleyPolycythémie chez le rat bloquée par adition d'EDTACobalt intra péritonéal chez le rat + CaEDTA sc. Aucune élévation de Hb par rapport aux contrôles Excrétion plus rapide de cobalt si EDTA est utilisé Donc EDTA peut être considéré comme le traitement de choix chez les patients intoxiqués par le cobalt (1955) ?Applicable à la cardiomyopathie des buveurs de bière ? ? 41. LAMARCHE M, ARNOULD P, KOVACEV V, KOCAREV R Effects of cobaltous chloride on the cardiovascular apparatus of the guinea pig.] C R Seances Soc Biol Fil. 1957;151(7):1415- 1957Cœur de cobaye isolé, perfusé + cobalt réduction de l'amplitude des contractions jusqu'à l'arrêt complet 42. Murdock HR Jr Studies on the pharmacology of cobalt chloride J Am Pharm Assoc (Baltim). 1959 Mar;48(3):140-2 43. Taylor DM The absorption of cobalt from the gastrointestinal tract of the rat. Phys Med Biol. 1962 Jan;6:445-511962Absorption du cobalt chez le rat est réduite par histidine, lysine, (groupes sulfhydriles) et EDTA 44. Wellmann KF. ["Biere au cobalt". Remarks on the "Quebec myocardosis of beer drinker"Quebecer Biertrinkermyokardose 45. Sullivan J, Parker M, Carson SB.Tissue cobalt content in "beer drinkers' myocardiopathy".J Lab Clin Med. 1968 Jun;71(6):893-911Concentration du Cobalt dans le myocarde des patients d’Omaha : 0.48µg per g soit 10 fois le contrôleDonc, preuve supplémentaire de l’étiologie du Cobalt 46. No authors listed]Epidemic cardiac failure in beer drinkers. Nutr Rev. 1968 Jun;26(6):173-5. Review Excellente revue des cas de cardiomyopathie des buveurs de bière québécois. RX du poumon et ECGs disponibles avant le syndrome et normaux –-Anticorps anti-influenza présents aussi chez 55 des 59 alcooliques contrôles –-Bière de Québec contient 1.3 à 1.5 p.p.m. de cobalt Cobalt aussi utilisé pour traiter hyperthyroïdie (300 mg de chlorure)Chez adulte, aussi, 60 à 120 mg utilisé pour anémies réfractairesAbsorption très irrégulière et faible chez sujets normauxExcrétion rénale variable 47. Cooke SC.Cobalt in beer.Med J Aust. 1968 Oct 26;2(17):754 48. Masironi R.Trace elements and cardiovascular diseases. Bull World Health Organ. 1969;40(2):305-12. Review 14 15 49. Dolle W. [Cobalt induced heart disease in chronic beer drinkers] Internist (Berl). 1969 Jan;10(1):29-30. German 50. Grinvalsky HT, Fitch DM.A distinctive myocardiopathy occurring in Omaha, Nebraska: pathological aspects. Ann N Y Acad Sci. 1969 Jan 31;156(1):544-65----Omaha –––Autopsies–-Dissolution –Disparition- des myofibrilles –-Absence de fibrose –-Vaisseaux intra-myocardiques non-modifiés– -À Omaha, excrétion urinaire de cobalt élevée (Non mesurée à Québec) 51. Alexander CS.Cobalt and the heart.Ann Intern Med. 1969 Feb;70(2):411-3.-– Minneapolis 16 malades 3 morts25% de la Bière vendue aux USA contient cobalt (entre 1964 et 1966) 50% en Belgique, aussi en GB et en Australie Rapporte en détail les cas de Québec Polycythémie est un signe de cobalt Écrit : ‘ « Penicillamine removes cobalt from tisues »”___ Cobalt très toxique si administré par voie parentérale __ Cobalt 15 mg/kg chez lapin 10 jours cardiomyopathie NB Cobalt per os avec glutathionne, cystéine, histidine dans la diète prévient absorption (groupes sulfhydryles) 52. Sullivan JF, George R, Bluvas R, Egan JD.Myocardiopathy of beer drinkers: subsequent course.Ann Intern Med. 1969 Feb;70(2):277-82. 70 % récupèrent complètement même s’ils continuent à consommer de la bière sans cobalt. (Omaha) 53. Heggtveit HA, Grice HC, Wiberg GS.Cobalt cardiomyopathy. Experimental basis for the human lesion. Pathol Microbiol (Basel). 1970;35(1):110-3. (Chercheurs du FDD (Ottawa) (Ministère de la Santé En 1970 s'intéressent encore au cobalt) –-Cobalt s'unit avec groupe sulfhydrile de l’acide alphalipoïque bloque le processus d’oxydation au niveau du myocarde––Ingestion de protéines de bonne qualité protège contre cobalt en bloquant absorption. Cobalt se combine avec groupe sulfhydrile de certains acides aminés. 54. Derr RF, Aaker H, Alexander CS, Nagasawa HT.Synergism between cobalt and ethanol on rat growth rate.J Nutr. 1970 May;100(5):521-4.55. Lin JH, Duffy JL.Cobalt-induced myocardial lesions in rats.Lab Invest. 1970 Aug;23(2):158-62.-–-Chez le rat, myofibrilles fragmentées pertes de striation–– Absence de fibrose––Les lésions découvertes au microscope optique sont identiques à celles découvertes chez l'humain et chez les autres études expérimentales 56. Grice HC, Heggtveit HA, Wiberg GS, Van Petten G, Willes R.Experimental cobalt cardiomyopathy: correlation between electrocardiography and pathology.--FDD (Ottawa. Ministère de la Santé) 57. Grice Goodman Munro Méranger Morrisson Heggveit Grice (1969) Factors affecting cardiotoxic potential of cobalt. Clinical Toxicology 2, 273-287-- FDD (Ottawa. Ministère de la Santé) Radicaux sulfhydryles 58. Huy ND, Morin PJ, Mohiuddin SM, Morin Y.Acute effects of cobalt on cardiac metabolism and mechanical performance. Can J Physiol Pharmacol. 1973 Jan;51(1):46-51---Cobalt sur cœur isolé de cobaye atteinte de la performance systolique et de la compliance du cœur – 59. Burch RE, Williams RV, Sullivan JF.Effect of cobalt, beer, and thiaminedeficient diets in pigs. 15 16 Am J Clin Nutr. 1973 Apr;26(4):403-8.-– La déficience en thiamine et l’intoxication au cobalt ne sont pas synergétiques – 60. Wojcicki J.Experimental studies on the effect of cobalt on the heart] Ann Acad Med Stetin. 1974;SUPPL 10:325-7. Polish 61. No authors listed]Synergism of cobalt and ethanol. Nutr Rev. 1971 Feb;29(2):43-5. Review— 62. Desselberger U, Wegener HH.Alcohol-, cobalt-, and combined alcohol-cobaltintoxication in guinea-pigs (experimental studies)]Beitr Pathol. 1971 Feb;142(2):150-76. German.--63. Edwards MS, Curtis JR.Use of cobaltous chloride in anaemia of maintenance hemodialysis patients. Lancet. 1971 Sep 11;2(7724):582-3— 64. Valberg LS.Cobaltous-chloride treatment for anaemia in haemodialysis patients. Lancet. 1971 Nov 13;2(7733):1092 65. Barborik M, Dusek J.Cardiomyopathy accompaning industrial cobalt exposure.Br Heart J. 1972 Jan;34(1):113-6.--- Université d'Olomouc République tchèque Homme de 41 ans travaille depuis 4 ans dans industrie où il est exposé au cobalt ..Admis pour vive douleur au thorax gauche Polycythémie. Râles aux deux poumons Gros cœur au RX + surcharge (Insuffisance ventriculaire gauche) - ECG RSR microvolté P= IN II et III P diphasique in V1 similaire à cardiomyopathie à la bière -- Jour 2 douleur +++ - choc décès au jour 3––Autopsie Gros cœur 490 g congestion pulmonaire fibres myocardique fragmentées et vacuolaires. Pas de réaction inflammatoire Thrombi pariétaux Thyroïdes anormales (comme cardiomyopathie, typique de cobalt) _Spécimen de myocarde : dosage de cobalt 37 µg/100 g (+ qu'Omaha) Donc Cardiomyopathie typique au cobalt peut survenir sana alcool. Notion très importante–66. Alexander CS.Cobalt-beer cardiomyopathy. A clinical and pathologic study of twenty-eight cases.Am J Med. 1972 Oct;53(4):395-417–- Bonne Revue de la question.L'histoire du cobalt commence avec la généralisation des détergents synthétiques. En dépit du rinçage, il persiste une mince pellicule de détergent sur le verre et la bière en fut versée dans le verre ne produit pas de mousse ce qui est esthétiquement désirable pour le buveur de bière. Cette mousse peut être restaurée par l'addition de cobalt après la fabrication de la bière. Ce procédé a d'abord été breveté par un laboratoire danois puis vendu à l'étranger. Sur la base d'expériences animales préliminaires qui ne tenaient pas compte des habitudes alimentaires ni de la consommation des gros buveurs de bière, on a autorisé l'addition de 1 à 1.5 ppm (1 à 1.5 mg/L). Cobalt a été ajouté aussi à Minneapolis où on a trouvé des cas. Cas suspectés dans l'état de NY. On a ajouté aussi à 25% de la bière vendue aux USA. Il semble que qu'on ait aussi ajouté du cobalt en GB. On a cessé d'ajouter cobalt à la bière américaine en 1966. ––Donc, rôle prépondérant de l'alcool, du cobalt et de la malnutrition dans la genèse du syndrome et donc, bonne nutrition doit jouer un rôle majeur dans le traitement––Liaison irréversible du cobalt avec certains acides aminés Roncovite (Médication antianémique) contient en plus du cobalt aussi du Fe qui possède les mêmes voies d'absorption que le cobalt. Si Roncovite est pris après un repas riche en 16 17 protéine, moins d'absorption. L’effet de cobalt sur thyroïde est dû à l'inhibition de la tyrosine ionidase, ce qui conduit à l'hyperplasie de la thyroïde. Le cobalt s'unit de façon irréversible avec les radicaux sulfhydriles des enzymes et des acides aminés.Le rôle érythropoïétique de cobalt s'explique par hypoxie rénale et production érythropoïétine rénale–– 67. Wojcicki J, Rozewicka L, Kadykow M.Experimental studies on cobalt cardiopathy.Arch Immunol Ther Exp (Warsz). 1973;21(2):287-96.-––Pologne – SzczecinRats - cobalt intra-péritonéal 15mg/kilo (rats de 200 à 260 mg donc 3 mg ou 3.9 mg id) pendant 10 jours lésions histologiques au niveau du myocarde ( vs 1.5mg au litre --- 3 à 6 litres - 4.5 à 9 mg id par patient) donc rôle d'absorption et de protéines) (vs autres rats qui prenaient plus de cobalt per os sans lésions) Myocarde – fibres colliquatives. Fibres sans structure 68. Blomstrand R, Kager L, Eklof R, Lantto O.Studies on the combustion of ethanol and its influence on liver lipid metabolism. Acta Chir Scand Suppl. 1974;446:1-22.— 69. Fleckenstein A.Drug-induced changes in cardiac energy. Adv Cardiol. 1974;12(0):183-97. Review --Cobalt myocardosis as an experimental model for hypodynamic cardiovascular situations]Z Gesamte Inn Med. 1974 Jan 1;29(1):1-8. German–-Propose la cardiomyopathie au cobalt chez le porc comme modèle expérimental d'insuffisance cardiaque pour tester les nouveaux agents thérapeutiques. 70. Buja LM, Ferrans VJ, Roberts WC.Drug-induced cardiomyopathies. Adv Cardiol. 1974;13:330-48. Review Cardiomyopathie au Cobalt : évolution fulminante Cardiomyopathie Alcoolique: évolution progressive 71. Horwitz C, van der Linden SE.Cadmium and cobalt in tea and coffee and their relationship to cardiovascular disease. S Afr Med J. 1974 Feb 9;48(6):230-3 3--72. Estler J.Letter: Adverse effects of cobalt] Med Welt. 1974 Feb 8;25(6):242. German 73. [No authors listed]Editorial: Alcoholic cardiomyopathy.Br Med J. 1974 Dec 28;4(5947):731-2. L'alcool déprime la fonction ventriculaireDonc si myocarde déjà altéré, l'addition d'alcool exagère le problème : virus, cobalt 74. Semenova LA, Martyniuk RA, Martsinovich VP.Acute lesion of rat myocardium by a single injection of cobalt dichloride.Cor Vasa. 1975;17(2):145-50.Russes Novosibirsk Sibérie PathologistesInjection intrapéritonéale de 30mg /kg (6g) rats Myocytolyse intracellulaire 75. Underwood EJ.Cobalt.Nutr Rev. 1975 Mar;33(3):65-9. Review–Cobalt est absorbé par le même mécanisme que Fe. Donc, déficience en Fe réduit absorption de cobalt. 76. Lindenbaum J, Lieber CS.Effects of chronic ethanol administration on intestinal absorption of cobalt in man in the absence of nutritional deficiency. Ann N Y Acad Sci. 1975 Apr 25;252:228-34 77. Riahi H, Burman SO, Casale T, Narula O, Greenberg S, Downing S, Schumer W.An experimental model of cardiomyopathy.Surg Forum. 1976;27(62):27880.Cobalt : bloque le cycle de Krebs en se combinant avec les groupes sulfhydryles de l'acide lipoïque Bloque l'oxydation de l'acide pyruvique. Inhibe 17 18 l'action du Ca. Modèle de cardiomyopathie expérimentale par injection intra péritonéale chez le chien 12.5 mg/kg (375 mg) 78. Lins LE, Pehrsson K.Letter: Cobalt intoxication in uraemic myocardiopathy Lancet. 1976 May 29; 1(7970) :1191-2.Insuffisance cardiaque chez un patient dialysé chez qui le cobalt sérique se situait à 0,24 ppb. 79. Duckham JM, Lee HA.Letter: Cobalt cardiomyopathy. Lancet. 1976 Jun 19;1(7973):1350 80. No authors listed]Editorial: Cobalt in severe renal failure. Lancet. 1976 Jul 3;2(7975):26-7. 81. Wardle EN.Letter: Cobalt, cardiomyopathy, and dialysis. Lancet. 1976 Jul 10; 2(7976):106 82. Harrow JA, Das PK, Dhalla NS.Influence of some divalent cations on heart sarcolemmal bound enzymes and calcium binding.Biochem Pharmacol. 1978; 27(22): 2605-9. 83. Berglund F. Food additives. Arch Toxicol Suppl. 1978;(1):33-46.Cobalt : quantité normale requise 0.1 mg id Cobalt dans la bière : 1-1.5mg/l Québec --1.1-1.5 mg/l trouvé à Omaha--- 0.5 - 5.5 mg/l ajouté en Belgique50 cas à Québec, 64 à Omaha, 28 à Minneapolis, 25 en BelgiqueLes patients ingèrent 5-10 mg id pendant quelques mois.Chez le cobaye, l'addition d'alcool au cobalt ne modifiait pas la toxicité. Mais une diète exclusive de bière pendant 5 semaines exagère la toxicité du cobalt 84. Taylor A, Marks V. Cobalt: a review. J Hum Nutr. 1978 Jun;32(3):165-77. Cobalt stimule la formation d'érythropoïétine par hypoxie cellulaire rénale.La concentration de cobalt dans le myocarde est diminuée si des protéines et les acides aminés essentiels sont ajoutées à la diète. 85. Pehrsson K, Lins LE.Cobalt in uraemic cardiomyopathy. Lancet. 1978 Jul 1;2(8079):51-2.Cobalt comme cause de la cardiomyopathie urémique Cobalt myocardique 10X concentration normale 86. Manifold IH, Platts MM, Kennedy A. Cobalt cardiomyopathy in a patient on maintenance haemodialysis. Br Med J. 1978 Dec 9;2(6152):1609 17 ans néphrectomie reçoit cobalt 25 x 2Dialysée pendant 3 ansmeurt d'IVG Autopsie typique Cobalt 9 ppm (N 0.1 ppm) in myocarde 87. Greenberg SR.The beer drinker's kidney.Nephron. 1981;27(3):155. 88. Kennedy A, Dornan JD, King R. Fatal myocardial disease associated with industrial exposure to cobalt.Lancet. 1981 Feb 21;1(8217):412-4.Décès per op chez un ouvrier exposé à la poussière de cobalt depuis 4 ansIVGDégénérescence vacuolaire du myocarde, typique de cardiomyopathie au cobalt Cobalt in myocarde 7 ppm (n = 0.1 ppm) 89. Sandusky GE, Crawford MP, Roberts ED.Experimental cobalt cardiomyopathy in the dog: a model for cardiomyopathy in dogs and man.Toxicol Appl Pharmacol. 1981 Sep 15;60(2):263-78. Modèle d’insuffisance cardiaque chez le chien : cobalt IV 500 mg ( 28.5 mg id IV) + diète déficiente en protéine et thiamineVacuolisation des fibres perte des fibrilles___ 90. Pehrsson SK, Lins LE. The role of trace elements in uremic heart failure. Nephron. 1983;34(2):93-8.__Chez 8 patients urémiques (3 dialysés) en insuffisance cardiaque, le cobalt est élevé de façon significative dans le myocarde. 18 19 91. Morgan LG.A study into the health and mortality of men exposed to cobalt and oxides.J Soc Occup Med. 1983 Oct;33(4):181-6. 92. Domingo JL, Llobet JM, Corbella J.The effects of EDTA in acute cobalt intoxication in rats.Toxicol Eur Res. 1983 Nov;5(6):251-5. EDTA est un antidote de l'intoxication au cobalt chez le rat. (ethylenediamine tetraacetic acid) 93. Domingo JL, Llobet JM.Treatment of acute cobalt intoxication in rats with Lmethionine. Rev Esp Fisiol. 1984 Dec;40(4):443-8Cystéine et méthionine (moins) sont antidotes au cobalt 94. Factor SM, Sonnenblick EH.The pathogenesis of clinical and experimental congestive cardiomyopathies: recent concepts.Prog Cardiovasc Dis. 1985 May-Jun;27(6):395-420. Review.Revue de la pathologie des cardiomyopathies 95. Domingo JL, Llobet JM, Corbella J.The effects of EDTA in acute cobalt intoxication in rats.Toxicol Eur Res. 1983 Nov;5(6):251-5. EDTA est un antidote de l'intoxication au cobalt chez le rat. (ethylenediamine tetraacetic acid) 96. La Grutta A, Amato GM, Fedele S, Vitaliti S.Chronic cobalt poisoning. Presentation of a clinical case of cardiomyopathy]Minerva Pediatr. 1984 Jul 31;36(13-14):691-7. Italian Enfant de 3 ans traité pour anémie ferriprive nutritionnelle qui a reçu un total de 900 mg de cobalt pendant 3 mois et qui est mort en insuffisance cardiaque + goitre et polycythémie Taux sérique de cobalt X 1000 N 97. Domingo JL, Llobet JM.Treatment of acute cobalt intoxication in rats with Lmethionine. Rev Esp Fisiol. 1984 Dec;40(4):443-8Cystéine et méthionine (moins) sont antidotes au cobalt 98. Factor SM, Sonnenblick EH.The pathogenesis of clinical and experimental congestive cardiomyopathies: recent concepts.Prog Cardiovasc Dis. 1985 May-Jun;27(6):395-420. Review.Revue de la pathologie des cardiomyopathies 99. Horowitz SF, Fischbein A, Matza D, Rizzo JN, Stern A, Machac J, Solomon SJ. Evaluation of right and left ventricular function in hard metal workers. Br J Ind Med. 1988 Nov;45(11):742-6.Chez des ouvriers normaux, l'exposition au cobalt par inhalation provoque une diminution de la fraction d'éjection du cœur proportionnelle au temps d’exposition 100. Mucklow ES, Griffin SJ, Delves HT, Suchak B. Cobalt poisoning in a 6year-old. Lancet. 1990 Apr 21;335(8695):981. 101. Clyne N, Wibom R, Havu N, Hultman E, Lins LE, Pehrsson SK, Persson B, Rydstrom J. The effect of cobalt on mitochondrial ATP-production in the rat myocardium and skeletal muscle. Scand J Clin Lab Invest. 1990 Apr; 50(2):153-9.Toxicité au cobalt est exagérée par diète pauvre en cystéine et méthionine, ce que l'on prescrit aux urémiques (diète basse en protéine) Concentration de cobalt dans le myocarde est quatre fois plus élevée que dans le muscle Intoxication chronique n'affecte pas production d'ATP par les mitochondries 102. Clyne N, Persson B, Havu N, Hultman E, Lins LE, Pehrsson SK, Rydstrom J, Wibom R. The intracellular distribution of cobalt in exposed and unexposed rat myocardium.Le cobalt se concentre aussi (dans le myocarde) dans les organelles qui servent de réservoir au calcium (réticulum sarcplasmique) 19 20 Donc le cobalt inhibe aussi l’excitation-contraction myocardique qui dépend du calcium 103. Suvorov IM, Chekunova MP, Chekodanova NV. Cobalt and alcohol cardiomyopathies (Clinical aspects, differential diagnosis,pathogenesis)] Gig Tr Prof Zabol. 1992;(9-10):24-7. Review. Russian 104. Jarvis JQ, Hammond E, Meier R, Robinson C. Cobalt cardiomyopathy. A report of two cases from mineral assay laboratories and a review of the literature. J Occup Med. 1992 Jun;34(6):620-6. Review. 2 décès par insuffisance cardiaque chez ouvriers exposés au cobalt. Le myocarde contenait de fortes quantités de cobalt Revue de mortalité chez ouvriers exposés montre une élévation significative de décès par infarctus. Cardiomyopathies au cobalt manquées ?? 105. Hatori N, Pehrsson SK, Clyne N, Hansson G, Hofman-Bang C, Marklund SL, Ryden L, Sjoqvist PO, Svensson L. Acute cobalt exposure and oxygen radical scavengers in the rat myocardium. Biochim Biophys Acta. 1993 Jun 19;1181(3):257-60. Co favorise l'accumulation de radicaux libres dans le myocarde particulièrement de H2O2 en bloquant l'action des récupérateurs 106. Wang X, Yokoi I, Liu J, Mori A. Cobalt(II) and nickel(II) ions as promoters of free radicals in vivo: detected directly using electron spin resonance spectrometry in circulating blood in rats. Arch Biochem Biophys. 1993 Nov 1;306(2):402-6. 107. Lauwerys R, Lison D. Health risks associated with cobalt exposure--an overview. Sci Total Environ. 1994 Jun 30;150(1-3):1-6. Review L’absorption de cobalt est très variable 108. Seghizzi P, D'Adda F, Borleri D, Barbic F, Mosconi G. Cobalt myocardiopathy. A critical review of literature. Sci Total Environ. 1994 Jun 30;150(1-3):105-9. Review.Bonne revue de la cardiomyopathie au cobalt À Québec, consommation de 6 à 8 mg de cobalt par jour. 109. Hamilton EI. The geobiochemistry of cobalt. Sci Total Environ. 1994 Jun 30;150(1-3):7-39. Review. Le métal cobalt a été isolé par le suédois G. Brand en 1742 et en 1780 Bergman l'a reconnu comme élément. Auparavant on utilisait différents minerais pour obtenir une couleur bleue sans en connaître la source. Le cobalt (Vitallium) est utilisé en soins dentaires. Prothèses orthopédiques, pacemakers. Dans les roches de la croute terrestre, concentration de cobalt : 25 ppm. Dans les sédiments de rivière : 22.8 ppm Dans le sol : entre 0.1 et 50 ppm Dans l'estuaire du Saint-Laurent, concentrations de 73 et de 71 ppm ont été retrouvées par D'Anglejan-Analyse chimique : spectrométrie atomique électrothermique 110. Nemery B, Lewis CP, Demedts M. Cobalt and possible oxidantmediated toxicity.Sci Total Environ. 1994 Jun 30;150(1-3):57-64.Le cobalt cause l'oxydation des groupes sulfhydryles cellulaires. Le stress d'oxydation est bloqué par glutathionne réduit GSH qui s'oxyde en glutathionne oxydé GSSG Si on incube tissus avec cobalt, GSH diminue et GSSG augmente. Donc stress oxydatif. atteinte de synthèse des protéines–-Cobalt conduit à l'oxydation du thiol 20 21 111. Selden A, Sahle W, Johansson L, Sorenson S, Persson B. Three cases of dental technician's pneumoconiosis related to cobalt-chromium-molybdenum dust exposure.Chest. 1996 Mar;109(3):837-42 112. Centeno JA, Pestaner JP, Mullick FG, Virmani R. An analytical comparison of cobalt cardiomyopathy and idiopathic dilated cardiomyopathy.Biol Trace Elem Res. 1996 Oct-Nov;55(1-2):21-30. Armed Forces Institute of Pathology (La Mecque de la pathologie américaine)Spécificité des lésions dans la cardiomyopathie dilatée (alcoolique) et dans la cardiomyopathie au cobalt Cardiomyopathie au cobalt : a) Pertes frappantes de perte et d'atrophie myofibrillaire b) Absence d'infiltrat inflammatoire et de fibrose Cobalt accroît la vulnérabilité du myocarde aux radicaux libres NB Concentration du Cobalt dans le cœur des: cas de Québec : 0.67, 0.77, 1.02 µg/g (Normale des cœurs inclus dans la Paraffine : 0.01 à 0.04 µg/g) Moyenne de Québec : 0.82 Moyenne Normale : 0.029 Donc les cœurs québécois présentent une concentration en cobalt 30 fois plus élévée que la normale Vitamine E et sélénium préviennent toxicité au cobalt 113. Cameán A, López-Artíguez M, Roca I, Herce-Pagliai C, Menéndez M, Repetto M. Determination of cobalt, manganese, and alcohol content in beers. J Food Prot. 1998 Jan;61(1):129-31.Concentration du Cobalt dans la bière normale en España : 0.16- 0.56 µg/l (N= 0.30 µg/l (0.003 ppm) 114. Klatsky AL. Alcohol and cardiovascular diseases: a historical overview. Novartis Found Symp. 1998;216:2-12; discussion 12-8, 152-8. 115. 116 Weber KT. A Quebec quencher. Cardiovasc Res. 1998 Dec;40(3):423-5.Bonne revue de la cardiomyopathie des buveurs de bière québécois 116. Barceloux DG. Cobalt. J Toxicol Clin Toxicol. 1999;37(2):201-6. Review.Excellente revue de la toxicité du cobalt Léonard de Vinci a été un des premiers à utiliser le pigment bleu Traitement de l'anémie par cobalt depuis 1940Cobalt 1-1.5 mg/l in Québec bière Cobalt dans le sol 1-40 mg/l (moyenne in US 7.2)En Belgique, l'apparition et le progrès de la maladie nécessitent une restriction majeure des protéines de la diète (groupe sulfhydryles)Les patients consomment 6-8 mg de cobalt dans la bière Le cobalt a une forte affinité pour les radicaux SH des acides aminés et des protéines (qui normalement séquestreraient le cobalt) 117. Kakinuma Y, Miyauchi T, Yuki K, Murakoshi N, Goto K, Yamaguchi I. Mitochondrial dysfunction of cardiomyocytes causing impairment of cellular energy metabolism induces apoptosis, and concomitant increase in cardiac endothelin expression. J Cardiovasc Pharmacol. 2000 Nov;36(5 Suppl 1):S201-4.Le Cobalt Cl2 induit un modèle d’insuffisance cardiaque. Il diminue l'activité des mitochondries. Après administration, les m. produisent plus de glucose montrant que le métabolisme énergétique ne peut plus passer par la βoxydation des acides gras. Ceci conduit à l'apoptose (via DNA laddering et expression du endothéline-1 mRNA et ANP mRNA) 118. Murakoshi N, Miyauchi T, Kakinuma Y, Yuki K, Goto K, Yamaguchi I. Impairment of cardiac energy metabolism in vivo causes hemodynamic abnormality and increases cardiac expression of preproendothelin-1 mRNA.120 J Cardiovasc Pharmacol. 2000 Nov;36(5 Suppl 1):S128-31.Cobalt 21 22 Cl2 administré à l’animal est un modèle d’insuffisance cardiaque. 6 semaines après administration, l’écho montre que la fonction du VG est réduite.L'expression des gènes responsables de β-oxydation des acides gras est réduiteL'expression des gènes ET-1 et ANP (Signes d'IVG) est réduite. 119. No authors listed Cobalt blues. Semin Dial. 2001 Mar-Apr;14(2):134. 120. Gowers WR Epidemic of arsenical poisoning in beer-drinkers in the North of England during the year 1900 Lancet 1 98 1901 – Manchester : arsenic dans la bière. Arsenic vient de la contamination l'acide sulfurique utilisé dans le traitement du sucre de canne (Hydrolysat) qu'on utilisait en plus du malt pour faire de la bière 4 000 victimes 300 morts Paralysies par polynévrite (234/296 cas étudiés) troubles cutanés (107) coryza, (106)As 2-4 ppm (0.2-0.4 mg/litre)Autopsie cœur dilaté et flasque 121. Jaimet CH Thode HG Thyroid function studies in children receiving cobalt therapy JAMA 158 1353 1955 122. Klink GH Thyroid hyperplasia in young children JAMA 157 1347 1955 123. Kerr A Jr Myocardiopathy, alcohol and pericardial effusion Arch. Int. Med. 119, 617,1967 124. The New York Academy of Sciences (Section of Biological and Medical Sciences) “Metabolic cardiopathies” January 9 1967, 8:30 PM “Quebec’s Beer Drinkers Myocardosis” 1. Clinical, Biochemical and Hemodynamic Aspects --Y. Morin 2. Pathological Aspects -- J.L. Bonenfant 22