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Février 2015 – Bilan d’expérimentation Mairie-conseils 2008-2014
AVANT : DES FREINS MULTIPLES A L'ACTION ECONOMIQUE
TERRITORIALE
La commercialisation dans les zones d'activité devient très difficile. Les petits commerces
disparaissent. La vitalité économique et sociale du territoire est menacée. Les élus craignent la
relégation de leur territoire et s'interrogent sur son avenir.
Les commissions s’interrogent sur leur rôle dans le développement économique et sur la position
que doivent adopter les élus(e)s car le sujet apparaît risqué et difficile à maitriser.
L'urgence et le volume des tâches de gestion l'emportent sur le recul nécessaire à la construction
d'une stratégie différenciée.
Les actions économiques conduites ne s'inscrivent pas toujours dans la cohérence nécessaire pour
constituer un cadre global de référence et d'accueil bien identifié propre à rassurer les entrepreneurs.
L'absence de stratégie claire freine les initiatives et les investissements locaux. Elle complique le
travail des agents de développement.
Les projets de territoire sont pertinents mais parfois trop stéréotypés. Ils se construisent trop
rapidement et avec une participation insuffisante des forces vives locales mobilisables. Les
entreprises sont consultées - mais trop peu associées - à l'élaboration de la stratégie locale de
développement. Les élus cherchent une méthode plus participative pour animer leur réflexion.
Les traditions économiques historiques ou sectorielles locales occultent souvent les richesses
humaines, technologiques, géographiques, environnementales, qui n'apparaissent plus spontanément
comme facteur de développement malgré leur potentiel, pénalisant ainsi l'innovation locale.
Les fusions entre les intercommunalités révèlent de fortes différences dans la perception des enjeux
économiques locaux, dans l'implication des élu(e)s, et dans les modes de décision. Ces différences
freinent le travail en commun.
APRES : UNE MEILLEURE APPREHENSION DES ENJEUX
ECONOMIQUES TERRITORIAUX ET DES PRATIQUES PLUS ADAPTEES
Le dialogue est renforcé entre communes, intercommunalités et entreprises. La confiance tisse de
nouveaux liens entre les élus et permet d'intégrer des discussions jusque-là tenues en marge des
conseils formels. Une communauté de travail enrichie se crée en agrégeant les dynamismes et
compétences repérés parmi les participants aux travaux.
Grâce aux questions nouvelles qui émergent des séances de travail, la vision de l'économie
territoriale s'élargit à la prise en compte des facteurs qui différencient le cadre de vie, les services, le
tourisme, l'environnement, la culture, l’éducation. Cette approche dynamique du développement
territorial met en valeur le besoin d'agir localement, valorise les projets de toutes tailles et suscite
l'implication des élu(e)s dans l'économie du territoire.
Les leviers de croissance, spécifiques au territoire, apparaissent grâce à la cartographie symbolique
qui offre une vision distanciée et élargie de l'espace économique. Cette cartographie facilite le
repérage des liens à créer entre ressources et caractéristiques locales. Les élus prennent conscience
de la capacité attractive de leur territoire et, progressivement, du besoin de reprendre l'initiative.
La complexité et l'utilité des missions des agents de développement sont mieux comprises par les
élus, qui perçoivent la valeur ajoutée de l'ingénierie de projet. La prise de risque et la rapidité des
décisions se trouvent facilitées.
Le projet de territoire est conforté ou réorienté, mieux partagé. Il facilite, en les anticipant, les