APPORT DE L IMAGERIE NON INVASIVE DANS LE DIAGNOSTIC DES TUMEURS
CARDIAQUES
Thèse de doctorat
El louali Fedoua
Les tumeurs cardiopéricardiques primitives représentent une entité
clinique rare. Leur incidence, dans les principales études autopsiques, varie
entre 0,0017% à 0,28%, soit une incidence moyenne de 0,02% dans une
population non sélectionnée [1]. Environ 75% de ces tumeurs sont bénignes
et sont largement dominées par le myxome (50%). Les différents types
histologiques de tumeurs se rencontrent à une fréquence variable en
fonction de l’âge [1, 2, 3].
Les tumeurs cardiopéricardiques secondaires sont moins rares, avec
une fréquence moyenne de 6% dans les séries autopsiques de patients
atteints d’une maladie maligne.
La symptomatologie est souvent polymorphe et non spécifique. Le
tableau clinique révélateur dépend plus des caractéristiques de la tumeur
que de son type histologique. Ainsi, le développement intracavitaire et la
mobilité de la masse peuvent interférer avec le jeu valvulaire et simuler un
syndrome pseudo-valvulaire. La friabilité de la tumeur expose aux
accidents emboliques. Les syncopes voire la mort subite sont redoutées.
Elles seraient dues à l’enclavement d’une masse tumorale dans un orifice
valvulaire, à un embole massif des coronaires ou plus rarement à un trouble
de rythme majeur.
L'évolution insidieuse des tumeurs cardiopéricardiques explique le
retard et les difficultés diagnostiques.