Flash conjoncture
La présente lettre est destinée aux clients de Transatlantique Gestion et de la Banque Transatlantique. Elle ne constitue pas une analyse nancière et n’est donc soumise à aucune interdiction prohibant
l’exécution de transactions avant sa diffusion. Il s’agit d’une synthèse d’informations disponibles sur le marché. La responsabilité de Transatlantique Gestion et de la Banque Transatlantique ne saurait en aucun
cas être engagée du fait des informations contenues dans ce document et par les prises de décisions de quelque nature que ce soit qui en découleraient. Bien qu’un soin raisonnable ait été apporté pour
s’assurer que les informations ne soient ni fausses, ni erronées, Transatlantique Gestion ne peut en garantir l’exactitude et l’exhaustivité et ne saurait donc être tenue pour responsable des éventuelles pertes
résultant de leurs usages. Cette lettre ne peut être ni distribuée ni communiquée à des tiers, directement ou indirectement sans autorisation préalable de Transatlantique Gestion. Transatlantique Gestion, 26,
avenue Franklin Delano Roosevelt - 75372 Paris Cedex 08 - T +33 1 56 88 76 00 F + 33 1 56 88 76 99 - www.transatlantiquegestion.com - Société de Gestion de Portefeuilles agréée par l’AMF N° GP90069
en application de l’article L.532-9 du Code monétaire etnancier - SA au capital de13000000euros - 314 222076 RCS Paris - APE 6630Z - N° TVA intracommunautaire FR64314 222 076
Que se passerait-il si l’Euro venait à éclater ?
Une réédition du Brexit, notamment pour un pays
fondateur, serait fatale à la zone. Si l’Euro venait à
éclater, la construction européenne se déliterait très
probablement.
D’un point de vue nancier, la première conséquence
serait la n du marché unique facilitant les échanges
commerciaux entre les pays avec la remise en place
de barrières douanières. La seconde serait le retour
aux monnaies nationales, comme le franc ou le
deutschemark, soumises aux uctuations du marché. Il
y a fort à parier que les monnaies françaises, italiennes,
espagnoles, grecques et portugaises - pour ne citer
qu’elles - subissent une dévaluation. Bien qu’elle
puisse paraître bénéfique aux eurosceptiques car
elle vise à augmenter la compétitivité économique,
rappelons que la dévaluation fait augmenter les
prix des produits importés dégradant la balance
commerciale et le pouvoir d’achat des consommateurs,
appauvrissant ces derniers. Elle pénalise également les
investisseurs étrangers qui voient la valeur de leurs
placements diminuer. L’Allemagne, dont la croissance
est bien orientée tout comme sa solidité nancière,
verrait sa monnaie s’apprécier et les produits
destinés à l’exportation se renchériraient perdant en
compétitivité.
Outre les conséquences économiques, les dévaluations
et réévaluations de monnaies entrainent une fuite des
capitaux vers des valeurs jugées refuges. Pour les plus
anciens, nous pouvons envisager le rétablissement de
la devise-titre an de défendre la monnaie nationale
et resserrer le contrôle des changes. Cette mesure
consiste à interdire l’achat de valeurs étrangères
cotées à moins qu’ils ne soient compensés par des
ventes identiques d’un autre résident et revient à isoler
le marché national des valeurs étrangères. Mais le passé
nous montre que sa mise en place est limitée dans le
temps.
Enn, le nancement des dettes souveraines deviendrait
problématique : quels investisseurs prendraient le
risque de prêter de l’argent aux Etats, à quel taux de
rémunération et sur la valeur de quelle monnaie ?
Dans cet environnement marqué par l’incertitude
quelle stratégie de gestion mettre en place ?
Diversication géographique et diversication
des devises. L’Euro, la devise à surveiller ?
Alors que les prévisions en matière politique restent
particulièrement floues, il nous semble que la
meilleure façon de nous couvrir contre un
risque, minime mais réel, de démantèlement
du projet européen et d’abandon de la monnaie
commune, reste la diversication géographique
et par conséquent la diversification des
monnaies détenues dans nos portefeuilles.
Nous avons d’ores et déjà, dans les portefeuilles hors
PEA, diversié nos investissements sur les Etats-Unis
qui protent d’une croissance saine et pérenne et qui
pourraient connaître une phase d’accélération dans les
prochains mois. Les actifs monétaires, obligataires ou
en actions sont concernés par cette réorientation et
cette stratégie va perdurer voire être accentuée.
Nous cherchons également à investir sur des actifs
libellés en Franc Suisse, monnaie refuge par excellence.
Pour les prols prudents, l’achat de Franc Suisse sur un
compte en devises ou l’achat de monétaires en Franc
Suisse peut être réalisé. Pour les prols audacieux mais
toutefois désireux de se prémunir contre les mauvaises
surprises en zone euro, l’achat d’actions suisses reste
un vecteur d’investissement valable, d’autant plus que
l’évolution depuis deux ans des valeurs helvétiques
a été décevante (ex : Roche -13,7% en 2016). Les
fondamentaux de l’économie suisse restent bien
orientés, justifiant cet investissement défensif et
protecteur.
Les pays nordiques hors zone euro, dont la stabilité
nancière a été démontrée ces dernières années, sont
un autre axe de diversication que nous envisageons.
En conclusion les incertitudes qui règnent sur les
conséquences de la montée des populismes et de
l’idée du repli sur soi en Europe et aux Etats-Unis
nous incitent à adopter une approche plus sélective
des marchés nanciers. Sur la partie obligataire, elle se
traduit par une forte réduction de la duration de nos
portefeuilles ainsi qu’une diversication en matière de
monnaies détenues. Sur la partie actions - qui reste à
nos yeux le meilleur investissement dans un contexte
de reprise économique qui se confirme - nous
adoptons une stratégie de diversication géographique
nous permettant de construire des portefeuilles
équilibrés, détenant des actifs avec des cycles et des
monnaies différents et en mesure de résister en cas
de nouvelle crise dans la zone Euro.
Achevé de rédiger le 08/03/2017
«Les incertitudes
[...] nous incitent
à adopter
une approche
plus sélective
des marchés
nanciers»