Hormonologie - Reproduction – Biosynthèse et mode d'action des hormones thyroïdiennes
particulier la TPO) : on fait une scintigraphie à l'iode pour regarder si la glande thyroïde est capable de capter
l'iode ce qui nous permettra de différencier les 2 (si elle le capte, c'est un trouble de la migration).
Dans la majorité des cas, c'est dû à une absence de migration de la glande.
D. Distribution et métabolisme des hormones thyroïdiennes
Ces hormones sont hydrophobes et donc liées a des protéines de transport non spécifiques comme l'albumine
ou spécifiques comme la TBG (Thyroxine Binding Globulin) ou la TBA (Thyroxine Binding pre Albumine).
La forme active des hormones thyroïdiennes est la fraction libre mais c'est une partie très très minoritaire
(0,1%). Lors d'un dosage, on dose les formes libres ( FT4 = free T4 ).
La totalité de la T4 circulante provient de la production thyroïdienne alors que la grande partie de la T3 est
issue de la conversion périphérique de la T4 en T3. On peut presque considérer la T4 comme une pro
hormone.
Transformation de T4 en T3 par des desiodases périphériques qui sont des seleno protéines. Il en existe
plusieurs types.
•type 1 absente du SNC et son activité est diminuée en cas d'hypothyroïdie.
•type 2 présente dans le SNC et son activité est majorée en cas d'hypothyroïdie.
On a vu que les hormones thyroïdiennes sont très importantes pour le SN. Grâce aux desiodases de type 2,
même en cas d'hypothyroïdie, il va y a voir un taux de T3 conservé.
•type 3 qui a juste un rôle d'inactivation, elle transforme T3 en RT3 i.e. en T3 inactive. Elle est aussi
présente dans le SNC et son activité est augmentée en cas d’hyperthyroïdie.
E. Transporteurs membranaires des hormones thyroïdiennes
Les hormones thyroïdiennes sont lipophiles mais vont rentrer dans les cellules cibles par captation spécifique.
On a découvert des transporteurs de haute ou de basse affinité pour ces hormones thyroïdiennes. L'un d'eux est
MCT8, déjà vu au niveau des thyrocytes, qui va permettant l'entrée des hormones thyroïdiennes dans la cellule.
F. Mécanisme d'action
1972 : découverte de sites nucléaires liant les hormones thyroïdiennes avec une haute affinité.
1986 : clonage et caractérisation de ces récepteurs
Les récepteurs des hormones thyroïdiennes sont des facteurs de transcription. Ce sont des récepteurs
nucléaires (appartenant à la superfamille des récepteurs nucléaires) avec des domaines très importants et dont la
structure est toujours identique.
•liaison à l'hormone (E/F)
•liaison à l'ADN (C),
•domaine de transactivation dépendant de l'hormone (AF2)
•et domaine de transactivation indépendant de l'hormone (AF1)
•domaine charnière D entre le domaine de liaison à l'ADN et le domaine de liaison à l'hormone
Il existe plusieurs isoformes de récepteurs nucléaires.
Il existe en effet 2 grands gènes TR α et TR β situés sur des chromosomes différents, chacun de ces 2 gènes
donnant 2 isoformes.
Par des phénomènes d'épissage alternatif, TR α donne TR α 1 et 2 et TR β donne TR β donne TR β 1 et 2.
==> 2 gènes avec 2 isoformes chacun.
On a donc 4 récepteurs mais le TRα2 n'est pas vraiment un récepteur T3 car il n'a pas de site de liaison à
l'hormone, c'est plutôt un régulateur.
Ils ont une expression spécifique tissulaire c'est à dire que selon les tissus, la proportion des différentes
isoformes de récepteurs nucléaires est différente, ce qui a son importance en pathologies.
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