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Maladie de Parkinson (2ième partie)
De nombreuses personnes atteintes de la maladie de Parkinson se décrivent
comme prisonnières de leur corps. À mesure qu'elle progresse, la maladie de
Parkinson devient de plus en plus invalidante, rendant les actes de la vie quotidienne, comme prendre un
bain ou s'habiller difficiles, voire impossibles. Nombre des symptômes de la maladie de Parkinson sont des
symptômes moteurs et concernent le contrôle des muscles et des mouvements.
Les parkinsonien(ne)s peuvent passer d'un extrême à l'autre ; de phases de motricité pratiquement
normale à des périodes d'immobilité complète et ce, en l'espace de quelques heures. Les effets invalidants
de la maladie de Parkinson et l'apparition imprévisible des effets secondaires du traitement par la
lévodopa® peuvent faire que de nombreux parkinsonien(ne)s ne veulent plus ou soient incapables de
sortir de chez eux pour voir du monde, travailler, faire des courses ou manger… toutes les activités
quotidiennes que la plupart des gens trouvent naturelles. L'incapacité de certains à s'occuper d'eux-mêmes
entraîne souvent une perte de dignité et d'estime de soi.
Si les traitements actuels masquent efficacement les symptômes, ils n’ont en revanche aucun effet
neuroprotecteur. A un stade avancé, la mort progressive des neurones entraîne des difficultés à la marche,
une grande instabilité avec un risque élevé de chutes, des troubles psychiques et cognitifs, végétatifs ou
des difficultés à déglutir… Certains parkinsonien(ne)s vont alors manifester de manière progressive une
lenteur de la réflexion, des difficultés d’élocution, des hallucinations, des troubles attentionnels, un tiers
d'entre eux va développer une démence vraie qui se traduira, par exemple, par la difficulté de réaliser des
tâches complexes. Aujourd’hui, on ne guérit pas de la maladie de Parkinson. Mais la recherche, très active,
permettra peut-être de découvrir une molécule ou un vaccin, capable de freiner ou d’arrêter le cours de la
maladie.
Comment traite-t-on la maladie ? L'objectif général du traitement est de remplacer la dopamine
manquante. Le traitement n'est pas standardisé, mais choisi
en fonction du profil du patient.
Il existe deux grands types de traitement de substitution: soit
un précurseur* de la dopamine (la lévodopa ou L-Dopa), soit
un agoniste** de la dopamine. Le précurseur, la lévodopa se
transforme en dopamine à l'intérieur du cerveau. Il s'agit d'un
traitement très efficace et assez simple à utiliser à court
terme. A long terme, l'administration de lévodopa peut
provoquer, chez certains patients, des fluctuations motrices
importantes (alternance de phases de lenteur suivies de
phases de mouvements). Ces effets secondaires touchent
surtout les jeunes malades. Les agonistes miment les effets
de la dopamine. Ils sont moins puissants mais souvent suffisants en monothérapie durant les premières
années de traitement. Ils provoquent moins de fluctuations motrices et peuvent même réduire celles
induites par la lévodopa. Généralement, les agonistes dopaminergiques sont prescrits aux jeunes patients
et la lévodopa aux patients âgés et un mélange des deux aux patients de 50 à 70 ans. Il existe aussi
d'autres classes de médicaments pour traiter des symptômes spécifiques (tremblements, mouvements
involontaires, etc.). Le traitement doit être global et pas seulement médicamenteux. Chez certains patients
il est important d'associer des traitements non-médicamenteux comme la kinésithérapie, l'ergothérapie ou
la logopédie.