Feuillets de 2015

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Maladie de Parkinson (1ère partie)
Après la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson est la deuxième
affection neurodégénérative la plus fréquente dans les sociétés occidentales.
On évalue à 6,3 millions le nombre de personnes atteintes par la maladie de Parkinson à travers
le monde, dont 1,2 millions en Europe. Cette affection touche presque autant les hommes que les
femmes ; elle concerne environ 30.000 personnes en Belgique. Un nombre qui pourrait bien
augmenter ces prochaines années compte tenu du vieillissement de la population.
Chez la majorité des malades, elle survient après l'âge de 65 ans. Il ne s’agit pourtant pas d’une
maladie spécifique de la vieillesse. En effet, environ 10% des patients qui en sont atteints
développent la maladie de Parkinson avant d'atteindre un âge avancé; elle se manifeste en
moyenne entre 55 et 60 ans et peut se révéler plus précocement, à 30 ans déjà, comme chez
Michael J. Fox (acteur canado-américain rendu célèbre par la trilogie « Retour vers le futur »).
Contrairement à d’autres pathologies, la maladie de Parkinson est plus bénigne chez le jeune
adulte et son évolution est plus lente. A un âge avancé (au-delà de 70 ans), en revanche, elle
s’accompagne plus rapidement de symptômes non moteurs.
Qu'est-ce que la maladie de Parkinson?
C'est une affection neurologique, dégénérative et évolutive. Elle se caractérise par la perte des
neurones de la substance noire, noyau situé à la base du cerveau, et qui est impliqué dans le
contrôle du mouvement. Cette perte neuronale induit un déficit en un neurotransmetteur: la
dopamine.
Comment identifier la maladie?
Le diagnostic est essentiellement
clinique, basé sur l'existence d'au moins
un symptôme caractéristique de
l'affection et sans que la présence
complète de ceux-ci ne soit obligatoire
pour diagnostiquer la maladie. Les
examens
complémentaires
sont
généralement inutiles pour confirmer le
diagnostic. Dans certains cas, une
scintigraphie (DAT-Scan) sera utile pour
montrer une perte des "neurones à
dopamine". Cet examen est sensible
mais pas complètement spécifique de la
maladie de Parkinson idiopathique.
Quels sont les principaux symptômes ?
Plusieurs années avant, des signes précurseurs peuvent se manifester: perte de l’odorat,
constipation, apathie, dépression. Plus typique, un trouble comportemental apparaît lors du
sommeil paradoxal. Il se traduit par une agitation pendant les rêves (la phase REM) qui semblent
être vécus, contrastant avec l’immobilité normale du corps, propre à cette phase de sommeil.
L'affection se caractérise surtout par des symptômes moteurs:
-
Le tremblement (agitation rythmique d'un membre, de la tête ou de tout le corps).
Le symptôme le plus connu de la maladie de Parkinson, le tremblement commence
souvent par un tremblement occasionnel d'un doigt et s'étend ensuite à tout le bras. Le
tremblement peut ne toucher qu'une partie ou qu'un côté du corps, notamment aux
premiers stades de la maladie. Le tremblement ne se manifeste pas chez toutes les
personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
-
La rigidité et l’hypertonie musculaire (raideur des membres et des articulations).
La rigidité musculaire associée à la maladie de Parkinson commence souvent dans les
jambes et dans le cou. Elle touche la plupart des patients. Les muscles deviennent
tendus et contractés et certaines personnes peuvent ressentir une douleur ou une
raideur.
-
La bradykinésie ou l'akinésie (lenteur des mouvements ou absence de mouvement).
C’est l'un des symptômes classiques de la maladie de Parkinson. À la longue, les
patients parkinsoniens peuvent se vouter et marcher lentement en traînant les pieds. Ils
finissent par ne plus pouvoir se mettre ou rester en mouvement. Au bout d'un certain
nombre d'années, ils peuvent présenter une akinésie importante et ne plus pouvoir
bouger du tout. Pour pouvoir être exécuté, le moindre des mouvements doit être voulu.
Les gestes simples et répétitifs du quotidien comme se brosser les dents, s’essuyer les
pieds, écrire, composer le code de sa carte bancaire ou battre des œufs, par exemple,
demandent une très grande énergie, épuisant à force la personne, qui perd toute
motivation.
-
Une instabilité posturale (trouble de l'équilibre et de la coordination). Une personne
présentant une instabilité posturale peut se vouter. Elle peut se pencher en avant ou en
arrière et faire des chutes entraînant des blessures. Les personnes qui se penchent en
arrière ont tendance à marcher en arrière (rétropulsion).
Des symptômes non moteurs complètent le tableau clinique: sensibilité accrue à la douleur,
mauvais sommeil, somnolence diurne avec des attaques irrépressibles de sommeil (syndrome
narcoleptique), digestion lente, constipation, envies pressantes d’uriner, troubles de la régulation
de la pression artérielle et du chaud et du froid, apathie, dépression, déclin cognitif.
WOWO 07.2015
Maladie de Parkinson (2ième partie)
De nombreuses personnes atteintes de la maladie de Parkinson se décrivent
comme prisonnières de leur corps. À mesure qu'elle progresse, la maladie de
Parkinson devient de plus en plus invalidante, rendant les actes de la vie quotidienne, comme prendre un
bain ou s'habiller difficiles, voire impossibles. Nombre des symptômes de la maladie de Parkinson sont des
symptômes moteurs et concernent le contrôle des muscles et des mouvements.
Les parkinsonien(ne)s peuvent passer d'un extrême à l'autre ; de phases de motricité pratiquement
normale à des périodes d'immobilité complète et ce, en l'espace de quelques heures. Les effets invalidants
de la maladie de Parkinson et l'apparition imprévisible des effets secondaires du traitement par la
lévodopa® peuvent faire que de nombreux parkinsonien(ne)s ne veulent plus ou soient incapables de
sortir de chez eux pour voir du monde, travailler, faire des courses ou manger… toutes les activités
quotidiennes que la plupart des gens trouvent naturelles. L'incapacité de certains à s'occuper d'eux-mêmes
entraîne souvent une perte de dignité et d'estime de soi.
Si les traitements actuels masquent efficacement les symptômes, ils n’ont en revanche aucun effet
neuroprotecteur. A un stade avancé, la mort progressive des neurones entraîne des difficultés à la marche,
une grande instabilité avec un risque élevé de chutes, des troubles psychiques et cognitifs, végétatifs ou
des difficultés à déglutir… Certains parkinsonien(ne)s vont alors manifester de manière progressive une
lenteur de la réflexion, des difficultés d’élocution, des hallucinations, des troubles attentionnels, un tiers
d'entre eux va développer une démence vraie qui se traduira, par exemple, par la difficulté de réaliser des
tâches complexes. Aujourd’hui, on ne guérit pas de la maladie de Parkinson. Mais la recherche, très active,
permettra peut-être de découvrir une molécule ou un vaccin, capable de freiner ou d’arrêter le cours de la
maladie.
Comment traite-t-on la maladie ?
L'objectif général du traitement est de remplacer la dopamine
manquante. Le traitement n'est pas standardisé, mais choisi
en fonction du profil du patient.
Il existe deux grands types de traitement de substitution: soit
un précurseur* de la dopamine (la lévodopa ou L-Dopa), soit
un agoniste** de la dopamine. Le précurseur, la lévodopa se
transforme en dopamine à l'intérieur du cerveau. Il s'agit d'un
traitement très efficace et assez simple à utiliser à court
terme. A long terme, l'administration de lévodopa peut
provoquer, chez certains patients, des fluctuations motrices
importantes (alternance de phases de lenteur suivies de
phases de mouvements). Ces effets secondaires touchent
surtout les jeunes malades. Les agonistes miment les effets
de la dopamine. Ils sont moins puissants mais souvent suffisants en monothérapie durant les premières
années de traitement. Ils provoquent moins de fluctuations motrices et peuvent même réduire celles
induites par la lévodopa. Généralement, les agonistes dopaminergiques sont prescrits aux jeunes patients
et la lévodopa aux patients âgés et un mélange des deux aux patients de 50 à 70 ans. Il existe aussi
d'autres classes de médicaments pour traiter des symptômes spécifiques (tremblements, mouvements
involontaires, etc.). Le traitement doit être global et pas seulement médicamenteux. Chez certains patients
il est important d'associer des traitements non-médicamenteux comme la kinésithérapie, l'ergothérapie ou
la logopédie.
Par exemple, les troubles de l'équilibre peuvent être améliorés grâce à la kinésithérapie, les difficultés de
déglutition grâce à la logopédie.
Et la chirurgie?
- Greffe de cellules souches.
Il y a plusieurs années, une idée séduisante est apparue. Puisque la maladie de Parkinson est caractérisée
par un manque de production de dopamine, il pourrait être utile de greffer des cellules souches
embryonnaires dans le cerveau de patients pour permettre un redémarrage de cette production. Les
cellules souches venant d'embryon ont, en effet, la capacité de se différencier en cellules spécialisées et
notamment en cellules productrices de dopamine. Ces traitements semblent très prometteurs d’autant que
la recherche permet actuellement d’entrevoir la possibilité d’obtenir des cellules souches sans passer par
des embryons. Mais ce traitement reste actuellement du domaine de la recherche.
- Stimulation cérébrale profonde.
Une autre méthode chirurgicale, la stimulation cérébrale profonde, est actuellement pratiquée dans
plusieurs services neurochirurgicaux belges. Elle consiste à stimuler certaines zones profondes du cerveau
(noyaux sous-thalamique) grâce à des électrodes implantées chirurgicalement. La stimulation électrique
est contrôlée par le patient grâce à un boîtier placé sous la peau au niveau du thorax. Couramment
pratiquée en Belgique, cette intervention reste réservée à un nombre très limité de patients présentant une
maladie de Parkinson sévère, non contrôlée par les médicaments. Les patients pouvant bénéficier d'une
stimulation cérébrale sont sélectionnés suivant de nombreux critères dont l'absence de troubles cognitifs
(intellectuels). On estime qu’une centaine de patients sont opérés chaque année dans notre pays.
Le traitement chirurgical ne concerne qu'une minorité de patients (à peine 100 par an en Belgique). Il
améliorera nettement l'état clinique d'un tiers des patients opérés mais les autres garderont quelques
problèmes ou ne verront pas d'amélioration du tout. Si le patient est réfractaire aux médicaments, il le sera
aussi à la chirurgie. Après la chirurgie, la plupart des patients continuent à prendre des médicaments et les
complications post-opératoires peuvent parfois être lourdes. Les interventions sont réservées aux patients
subissant de grandes fluctuations motrices.
*Lorsqu’ils sont métabolisés dans le corps, des composés inactifs appelés «précurseurs de médicament» peuvent
produire un principe actif. La lévodopa (ou L-dopa) est une substance qui se transforme en dopamine dans le
cerveau.
** Un agoniste est une molécule qui interagit avec un ou plusieurs récepteurs d'une molécule naturelle de l'organisme
(ligand endogène) en imitant l'action de cette molécule naturelle et en exerçant ainsi une action physiologique similaire
à cette dernière.
En savoir plus : Association Parkinson asbl, Chemin de la Foliette, 4 boite 1 B-5000 Namur. 081/56.88.56
[email protected] http://www.parkinsonasbl.be/
WOWO 08.2015
A chacun son moment bain
Sans se prendre pour Cléopâtre qui ne jurait que par le lait d’ânesse
pour sa toilette, il n’est pas interdit de se faire plaisir en ajoutant à son
bain, une petite touche personnelle….
Le bain est en effet bien plus qu’un moment d’hygiène !
Nous sommes d’ailleurs nombreux et nombreuses à le considérer
comme un instant privilégié de détente, une pause narcissique
bien méritée dans nos vies trépidantes ou comme un moment
réservé au soin de soi et de son corps.
A chacun sa méthode.
Il y a ceux qui refusent de baigner dans le « jus » de leur journée
et qui n’imaginent pas prendre un bain sans se laver au préalable
sous la douche, en s’offrant au passage un bon gommage exfoliant. Ce sont les adeptes de la
méthode japonaise ! Et il ya ceux qui ne rêvent qu’à une seule chose, se glisser au plus vite dans
la chaleur d’un bain accueillant pour se détendre et qui ne procèdent aux activités de soins
qu’une fois détendus (lavage du corps et des cheveux, exfoliation, ponçage…) et qui terminent
leur séance par une bonne douche.
Les bons repères.
Trois choses restent cependant impératives pour le bain : la température, la durée et le bien-être.
Si la chaleur est source de réconfort, elle ne doit certainement pas excéder les 38°C (l’idéal se
situe entre 34 et 38°C) sous peine de mettre le système vasculaire à rude épreuve. Attention
donc aux petits capillaires présents à la surface de la peau et au cœur. Le but est de se
détendre, de dilater les pores de la peau et d’augmenter la circulation sanguine pour faciliter
l’élimination des toxines. Un bain ne doit en théorie pas durer plus de 20 minutes car au-delà, la
peau se ramollit et la température chute, ce qui peut être légèrement désagréable et contreproductif côté relaxation. Enfin inutile de penser à se détendre si on ne dispose pas du temps
nécessaire pour prendre un bain et si les conditions de calme et de repos ne sont pas réunies.
A chacun sa formule avec :
- de la mousse : si l’option fait penser au bain des stars, encore faut-il apprendre à choisir son
produit avec soin pour respecter la nature de sa peau. Les peaux sensibles et réactives devront
par exemple privilégier les produits à base d’ingédients naturels, pour éviter les tensio-actifs et
les savons desséchants ou irritants.
- des huiles essentielles : leurs bienfaits sont connus et reconnus depuis des décennies. Et les
huiles essentielles sont doublement intéressantes puisqu’elles agissent sur tout le corps via la
peau mais aussi via l’odorat. Voilà pourquoi on les aime tant dans le bain !
Les plus connues sont sans aucun doute :
- la lavande réputée pour ses effets calmants et rééquilibrant ;
- l’arnica qui dénoue les muscles et apaisse les douleurs et les courbatures ;
- le romarin qui redonne du tonus ;
- le géranium qui raffermit l’épiderme et régénère la peau ;
- et l’ylang ylang et le santal qui relaxent et sont aphrodisiaques.
Et , il n’est pas interdit de faire des mélanges ou de découvrir d’autres huiles essentielles en
fonction de notre plaisir.
- des sels de bain : simplement préparés à partir de sel (fin, gros,
blanc ou gris) auquel on ajoute soit des produits pour adoucir ou
nourrir la peau (bicarbonate de soude, huiles végétales…), soit des
plantes séchées ou des huiles essentielles pour les parfumer ou
leur octroyer quelques propriétés bienfaisantes. Les sels de bain
s’utilisent assez simplement. Il suffit d’en jeter une bonne poignée
dans l’eau du bain ou de les placer dans un petit sachet de
mousseline qu’on accroche au robinet du bain.
- ou tout autre chose : il existe aussi des produits très ludiques comme des galets effervescents,
des billes ou perles de bain qui fondent littéralement dans l’eau et libèrent des senteurs
délicieuses d’huiles parfumées. Certains optent même pour des produits à base d’algues mais
dans ce cas, il faut juste s’armer de courage pour nettoyer sa baignoire…
- la technologie a aussi fait son apparition dans le domaine du bain et il est aussi très intéressant
de profiter d’un bon « bain à bulles » ce qui a l’avantage de procurer un moment privilégié de
relaxation.
Quoi qu’il en soit, bonne détente à toutes et tous dans la salle de bain !
WOWO 09.2015
Bien choisir son lecteur de glycémie.
Quand on souffre de diabète, la surveillance de son taux de sucre
dans le sang avec un lecteur de glycémie est un geste quotidien de
la plus haute importance. Même si vous faites régulièrement des prises de sang, la mesure
avec votre lecteur de glycémie vous aidera à équilibrer votre traitement et votre alimentation.
Grâce à des contrôles réguliers, 1 ou 2, voire plus par jour selon les difficultés rencontrées
dans le traitement, vous apporterez des informations très importantes à votre médecin pour
adapter les doses d’insuline ou le type de médicament hypoglycémiant.
Comment cela fonctionne-t-il ?
C’est le sang déposé sur la bandelette réactive qui va déclencher une réaction chimique
proportionnelle à la quantité de sucre dans le sang. Pour faire l’analyse, le lecteur et la
bandelette ne suffisent pas, il faut les associer à un autopiqueur utilisant des lancettes.
Chaque marque de lecteur et d’autopiqueur est compatible avec un type d’appareil particulier.
Comment choisir un lecteur de
glycémie ?
Il est important de choisir le lecteur de
glycémie qui correspond le mieux à
vos besoins et à votre style de vie.
Consultez votre médecin pour faire le
meilleur choix. Certains paramètres
sont importants à connaître avant
l’achat de l’appareil, comme la facilité
d’utilisation, la rapidité et la précision.
Il est intéressant de savoir par
exemple, que certains appareils
électroniques enregistrent les analyses récentes et anciennes, et que d’autres sont
compatibles avec un ordinateur si vous souhaitez tenir un carnet informatique de vos
données.
Quelles informations ?
La lecture et l’interprétation des résultats vous fourniront des informations importantes :
- apprécier l’efficacité du traitement, sa rapidité d’action ;
- évaluer les influences de votre vie quotidienne : effet du sport, de vos efforts
diététiques (ou non), de votre rythme de sommeil, du stress, d’une maladie
infectieuse… ;
- si vous éprouvez une sensation anormale, un malaise, vous pouvez contrôler
immédiatement votre glycémie pour savoir s’il est lié ou pas à votre taux de sucre ;
-
apprendre à vous connaître face à votre maladie et à identifier les symptômes d’un
taux trop faible (hypoglycémie) ou trop élevé (hyperglycémie) en glucose sanguin
afin d’adapter votre traitement. C’est capital pour utiliser et doser la quantité
d’insuline à injecter, mais c’est également utile pour certains médicaments « antidiabétiques » oraux.
Votre diabète vous paraîtra moins compliqué en le connaissant mieux et en participant
activement à sa prise en charge.
Comment utiliser au mieux le lecteur de glycémie ?
- familiarisez–vous avec votre lecteur de glycémie : lisez attentivement le mode
d’emploi, ayez tout sous la main (petite trousse) ;
- lavez-vous les mains au savon et séchez-les bien, n’utilisez pas d’alcool (sinon, cela
dilue le prélèvement) ;
- vérifiez que le code des bandelettes et celui noté sur le lecteur sont les mêmes ;
- choisissez un doigt différent à chaque fois que vous effectuez le test ;
- piquez sur le côté de votre doigt, c’est moins sensible ;
- une fois la goutte de sang appliquée sur la bandelette (qui sera mise avant dans le
lecteur), vous pouvez tamponner votre doigt avec un tampon d’ouate ou un simple
morceau de papier absorbant, et le lecteur se charge du reste ;
- notez scrupuleusement vos résultats dans le carnet de suivi, en indiquant l’heure et
le contexte : cela optimisera la prise de décision à la consultation suivante et vous
aidera vous-même à être autonome pour les adaptations ponctuelles (très important
pour le dosage d’insuline).
WOWO 10.2015
L’insuffisance rénale (1ère partie)
Chacun et chacune d'entre nous possède normalement deux reins. Ils
sont situés dans la partie postérieure du ventre, de part et d'autre de la
colonne vertébrale.
Manger, boire et tout simplement vivre produit des toxines dans notre corps. Celles-ci, ainsi que
l'excès d'eau, s'accumulent dans le sang qui les transporte vers nos reins, véritable station
d'épuration du corps.
Les reins filtrent les substances toxiques indésirables et éliminent l'eau en excès via l'urine qui
sera stockée dans la vessie avant d'être évacuée. Le sang épuré, quant à lui, quitte le rein pour
rejoindre l'organisme.
Nos reins sont importants parce qu'ils remplissent trois fonctions essentielles :
- Les reins régulent la quantité d'eau : pour que l'organisme fonctionne bien, il doit contenir la
bonne quantité d’eau. L’un des rôles importants des reins est de maintenir dans l’organisme la
quantité d’eau nécessaire à son bon fonctionnement et d’en éliminer le surplus.
- Les reins éliminent les déchets et équilibrent les sels minéraux contenus dans l'organisme : il
est nécessaire que les nombreuses substances du sang et de l’eau corporelle soient maintenus à
des taux normaux. Quand les reins travaillent convenablement, ils éliminent le surplus de certains
minéraux dans les urines, tel le sodium et le potassium. Les reins aident également à réguler le
taux d’autres minéraux tels le calcium et le phosphate, qui sont indispensables à la formation des
os.
Les déchets comme l’urée et la
créatinine doivent aussi être éliminés
de l’organisme. L’urée et autres
déchets se forment lorsque
l’organisme fragmente les protéines
comme la viande. La créatinine est un
déchet produit par les muscles. Au fur
et à mesure que les reins fonctionnent
moins bien, le taux d’urée et de
créatinine augmente dans le sang. De
nombreux déchets sont toxiques, c’està-dire, qu’ils agissent comme des
poisons s’ils ne sont pas éliminés des liquides corporels. Par exemple, certains médicaments
produisent des déchets chimiques que les reins doivent éliminer de l’organisme. On mesure le
taux de chaque substance contenue dans le sang en millimoles (mmol) ou en grammes (g) par
litre (L) de sang. Les chiffres dans le tableau montrent les taux normaux de diverses substances
contenues dans le sang d’une personne en bonne santé.
* Une analyse du sang effectuée au laboratoire permet de connaître le DFG, ou débit de filtration
glomérulaire. Le DFG donne une mesure exacte de la capacité de fonctionnement des reins.
Quelquefois, on l’appelle le DFGe ou débit de filtration glomérulaire estimatif.
- Les reins produisent des hormones : les reins normaux produisent des médiateurs chimiques
très actifs appelés hormones. Ces hormones circulent dans le sang et régulent certaines
fonctions de l’organisme comme la pression artérielle, la production de globules rouges et
l’absorption du calcium par l’intestin.
Comment fonctionnent les reins ?
Chaque rein contient plus d’un million de très petites unités appelées néphrons. Chaque néphron
possède un filtre minuscule, le glomérule, qui débouche sur un tubule. Les glomérules extraient
l’eau et les déchets du sang et les déversent dans les tubules. Une grande partie de cette eau est
réabsorbée par les tubules. Les déchets, eux, sont concentrés dans les urines.
Voici à quoi ressemble un rein
Vue agrandie d'un néphron
Chaque tubule déverse l’urine formée dans une sorte
d’entonnoir, le bassinet. Le bassinet se prolonge hors du
rein par un conduit appelé l’uretère. L’uretère recueille
les urines et les achemine jusqu’à la vessie. À
l’extrémité de la vessie, un tube appelé urètre évacue
l’urine hors de l’organisme. Normalement, les reins sont
capables d’éliminer de l’organisme entre un et deux
litres d’urine par jour, selon la quantité de liquide
absorbée par l’individu. Normalement, les reins sont
capables de travailler deux fois plus que ne le nécessite
le bon fonctionnement de l’organisme. En outre, un seul
rein en bonne santé peut considérablement augmenter
sa charge de travail. Aussi, lorsqu’un rein ne fonctionne
plus (ou même si les deux reins perdent en partie leur
bonne fonction), le tissu rénal restant peut travailler
davantage pour assurer votre bonne santé.
WOWO 11.2015
L’insuffisance rénale (2ième partie)
Quelles sont les symptômes de l'insuffisance rénale?
En règle générale, les maladies du rein progressent "à bas bruit" et peuvent détruire une bonne partie de la
fonction rénale avant de provoquer des symptômes.
Certains indices et symptômes peuvent toutefois signaler l'existence d'une maladie rénale, il s’agit
notamment : d’hypertension artérielle, d’urine rouge ou rosée (sanglante), de présence de protéines ou
d'albumine dans l'urine, d’urine qui mousse, de difficulté à uriner, de fatigue intense, de perte d'appétit ou
de poids, de démangeaisons persistantes et généralisées, de nausées et vomissements répétés, d’anémie.
S'ils sont présents, il est conseillé de rendre visite à votre médecin généraliste qui pourra réaliser une
analyse d'urines et de sang et vous orienter, si nécessaire, vers la consultation d'un médecin néphrologue.
Comment peut-on prévenir les maladies rénales?
Faites vérifier votre pression artérielle (tension artérielle) régulièrement. L'hypertension, si elle n'est pas
maîtrisée, peut accélérer l'évolution naturelle d'une maladie rénale sous-jacente. Si vous êtes atteint de
diabète, assurez-vous qu'il est bien équilibré. Ne consommez pas des médicaments sans ordonnance,
notamment des analgésiques, au-delà de quelques semaines maximum sans consulter votre médecin. Si
vous avez un proche parent présentant une maladie rénale, une visite chez le médecin peut aider à
préciser le risque que cette maladie soit génétique (maladie rénale génétique).
Comment ralentir la progression de l'insuffisance rénale?
Le traitement (si possible) de la cause de l’insuffisance rénale chronique (IRC) est le premier objectif.
Toutefois si la cause ne peut être traitée avec succès, la progression de l’IRC peut être ralentie. Quatre
points sont essentiels : viser une pression artérielle qui ne dépasse pas 130/80 mmHg, traiter la protéinurie
(albuminurie), si elle existe, pour la réduire en dessous de 0,5g/24h. Ceci repose sur la combinaison de
divers médicaments (IEC, Sartans, diurétiques), l'arrêt du tabagisme éventuel (le tabac est toxique pour les
reins aussi), l'équilibre optimal du diabète (chez les diabétiques).
Qu’est-ce- que l’insuffisance rénale ?
Il existe différentes sortes de maladies et de troubles des reins. La plupart des maladies rénales attaquent
les filtres du rein (les néphrons) détériorant leur capacité à éliminer les déchets et l’excès de liquides. On
parle alors d'insuffisance rénale.
Il y a insuffisance rénale chronique (IRC) lorsqu’il y a endommagement des reins ou une diminution de
fonction rénale pendant trois mois ou plus. On distingue cinq stades d’évolution d’une IRC selon la gravité
de l’atteinte rénale ou selon le degré de détérioration de son fonctionnement.
Généralement, cette maladie s'installe lentement et silencieusement mais, elle progresse au fil des ans.
Les personnes atteintes d’IRC ne passent pas toutes nécessairement du stade 1 au stade 5 de la maladie.
Le stade 5 de la maladie est connu sous le nom d’insuffisance rénale terminale (IRT) ou insuffisance
rénale au stade final. Il est important de savoir que l’expression stade terminal ou final signifie la fin de
toute fonction des reins (vos reins travaillant à moins de 15 % de leur capacité normale) et non pas la fin de
votre vie. Pour rester en vie à ce stade de la maladie, il est nécessaire de recourir à la dialyse ou à une
greffe de rein. Parfois, l’insuffisance rénale se déclare subitement. Dans ce cas, on l'appelle insuffisance
rénale aiguë. Une blessure, une infection ou autre peuvent en être la cause. L’insuffisance rénale aiguë
est souvent traitée d’urgence par la dialyse pendant quelque temps. Souvent, la fonction rénale se rétablit
d’elle-même.
En-dehors de la greffe rénale, comment traite-t-on l’insuffisance rénale ?
La dialyse péritonéale : cette technique est utilisée lorsque le patient est atteint d’insuffisance rénale
chronique (IRC), elle permet l’épuration du sang en utilisant le péritoine comme filtre naturel. Le dialysat
conditionné dans une poche, est introduit dans la cavité péritonéale par gravité via un cathéter placé
antérieurement par une intervention chirurgicale. Les déchets et l’eau en excès contenu dans le sang se
diffuseront vers le dialysat.la diffusion est le transport passif de solutés à travers la membrane séparant les
vaisseaux sanguin et le dialysat, qui permet à l’eau et aux molécules de faibles poids moléculaires de
passer dans les deux sens, en fonction des différences de concentrations de part et d’autres de cette
membrane. A l’issue du temps de stase, le liquide est drainé dans une poche de recueil. Le cycle
infusion/stase/drainage peut être répété plusieurs fois en 24 heures en fonction des indications médicales.
Infusion du dialysat dans la
cavité péritonéale
Temps de stase
Drainage du liquide
L’hémodialyse est la méthode la plus répandue, elle est utilisé lorsque le patient est atteint d’insuffisance
rénale chronique terminale (IRCT), elle contribue à améliorer la qualité de vie des patients dont les reins
sont gravement malades. Cette méthode consiste à utiliser un générateur qui, à base d’eau, d’acide et de
bicarbonate créera du dialysat. Ce dernier sera mis au contact du sang du patient au travers d’une
membrane semi-perméable appelé dialyseur où, des échanges auront lieu pour épurer le sang du patient.
Le patient doit obligatoirement subir une intervention
chirurgicale afin d’avoir accès au sang très
régulièrement et avec un débit suffisant, le chirurgien
crée sur le bras du patient une fistule artérioveineuse qui aura pour but de mettre une veine en
contact d’une artère, ce qui va la faire dilater et la
rendre plus solide.
WOWO 12.2015
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