Maladie de Parkinson (1ère partie)
Après la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson est la deuxième
affection neurodégénérative la plus fréquente dans les sociétés occidentales.
On évalue à 6,3 millions le nombre de personnes atteintes par la maladie de Parkinson à travers
le monde, dont 1,2 millions en Europe. Cette affection touche presque autant les hommes que les
femmes ; elle concerne environ 30.000 personnes en Belgique. Un nombre qui pourrait bien
augmenter ces prochaines années compte ten
u du vieillissement de la population.
Chez la majorité des malades, elle survient après l'âge de 65 ans. Il ne s’agit pourtant pas d’une
maladie spécifique de la vieillesse. En effet, environ 10% des patients qui en sont atteints
développent la maladie de Parkinson avant d'atteindre un âge avancé; elle se manifeste en
moyenne entre 55 et 60 ans et peut se révéler plus précocement, à 30 ans déjà, comme chez
Michael J. Fox (acteur canado-américain rendu célèbre par la trilogie « Retour vers le futur »).
Contrairement à d’autres pathologies, la maladie de Parkinson est plus bénigne chez le jeune
adulte et son évolution est plus lente. A un âge avancé (au-delà de 70 ans), en revanche, elle
s’accompagne plus rapidement de symptômes non moteurs.
Qu'est-ce que la maladie de Parkinson?
C'est une affection neurologique, dégénérative et évolutive. Elle se caractérise par la perte des
neurones de la substance noire, noyau situé à la base du cerveau, et qui est impliqué dans le
contrôle du mouvement. Cette perte neuronale induit un déficit en un neurotransmetteur: la
dopamine.
Comment identifier la maladie?
Le diagnostic est essentiellement
clinique, basé sur l'existence d'au moins
un symptôme caractéristique de
l'affection et sans que la présence
complète de ceux-ci ne soit obligatoire
pour diagnostiquer la maladie. Les
examens complémentaires sont
généralement inutiles pour confirmer le
diagnostic. Dans certains cas, une
scintigraphie (DAT-Scan) sera utile pour
montrer une perte des "neurones à
dopamine". Cet examen est sensible
mais pas complètement spécifique de la
maladie de Parkinson idiopathique.
Quels sont les principaux symptômes ?
Plusieurs années avant, des signes précurseurs peuvent se manifester: perte de l’odorat,
constipation, apathie, dépression. Plus typique, un trouble comportemental apparaît lors du
sommeil paradoxal. Il se traduit par une agitation pendant les rêves (la phase REM) qui semblent
être vécus, contrastant avec l’immobilité normale du corps, propre à cette phase de sommeil.
L'affection se caractérise surtout par des symptômes moteurs:
- Le tremblement (agitation rythmique d'un membre, de la tête ou de tout le corps).
Le symptôme le plus connu de la maladie de Parkinson, le tremblement commence
souvent par un tremblement occasionnel d'un doigt et s'étend ensuite à tout le bras. Le
tremblement peut ne toucher qu'une partie ou qu'un côté du corps, notamment aux
premiers stades de la maladie. Le tremblement ne se manifeste pas chez toutes les
personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
- La rigidité et l’hypertonie musculaire (raideur des membres et des articulations).
La rigidité musculaire associée à la maladie de Parkinson commence souvent dans les
jambes et dans le cou. Elle touche la plupart des patients. Les muscles deviennent
tendus et contractés et certaines personnes peuvent ressentir une douleur ou une
raideur.
- La bradykinésie ou l'akinésie (lenteur des mouvements ou absence de mouvement).
C’est l'un des symptômes classiques de la maladie de Parkinson. À la longue, les
patients parkinsoniens peuvent se vouter et marcher lentement en traînant les pieds. Ils
finissent par ne plus pouvoir se mettre ou rester en mouvement. Au bout d'un certain
nombre d'années, ils peuvent présenter une akinésie importante et ne plus pouvoir
bouger du tout. Pour pouvoir être exécuté, le moindre des mouvements doit être voulu.
Les gestes simples et répétitifs du quotidien comme se brosser les dents, s’essuyer les
pieds, écrire, composer le code de sa carte bancaire ou battre des œufs, par exemple,
demandent une très grande énergie, épuisant à force la personne, qui perd toute
motivation.
- Une instabilité posturale (trouble de l'équilibre et de la coordination). Une personne
présentant une instabilité posturale peut se vouter. Elle peut se pencher en avant ou en
arrière et faire des chutes entraînant des blessures. Les personnes qui se penchent en
arrière ont tendance à marcher en arrière (rétropulsion).
Des symptômes non moteurs complètent le tableau clinique: sensibilité accrue à la douleur,
mauvais sommeil, somnolence diurne avec des attaques irrépressibles de sommeil (syndrome
narcoleptique), digestion lente, constipation, envies pressantes d’uriner, troubles de la régulation
de la pression artérielle et du chaud et du froid, apathie, dépression, déclin cognitif.
WOWO 07.2015
Maladie de Parkinson (2ième partie)
De nombreuses personnes atteintes de la maladie de Parkinson se décrivent
comme prisonnières de leur corps. À mesure qu'elle progresse, la maladie de
Parkinson devient de plus en plus invalidante, rendant les actes de la vie quotidienne, comme prendre un
bain ou s'habiller difficiles, voire impossibles. Nombre des symptômes de la maladie de Parkinson sont des
symptômes moteurs et concernent le contrôle des muscles et des mouvements.
Les parkinsonien(ne)s peuvent passer d'un extrême à l'autre ; de phases de motricité pratiquement
normale à des périodes d'immobilité complète et ce, en l'espace de quelques heures. Les effets invalidants
de la maladie de Parkinson et l'apparition imprévisible des effets secondaires du traitement par la
lévodopa® peuvent faire que de nombreux parkinsonien(ne)s ne veulent plus ou soient incapables de
sortir de chez eux pour voir du monde, travailler, faire des courses ou manger… toutes les activités
quotidiennes que la plupart des gens trouvent naturelles. L'incapacité de certains à s'occuper d'eux-mêmes
entraîne souvent une perte de dignité et d'estime de soi.
Si les traitements actuels masquent efficacement les symptômes, ils n’ont en revanche aucun effet
neuroprotecteur. A un stade avancé, la mort progressive des neurones entraîne des difficultés à la marche,
une grande instabilité avec un risque élevé de chutes, des troubles psychiques et cognitifs, végétatifs ou
des difficultés à déglutir… Certains parkinsonien(ne)s vont alors manifester de manière progressive une
lenteur de la réflexion, des difficultés d’élocution, des hallucinations, des troubles attentionnels, un tiers
d'entre eux va développer une démence vraie qui se traduira, par exemple, par la difficulté de réaliser des
tâches complexes. Aujourd’hui, on ne guérit pas de la maladie de Parkinson. Mais la recherche, très active,
permettra peut-être de découvrir une molécule ou un vaccin, capable de freiner ou d’arrêter le cours de la
maladie.
Comment traite-t-on la maladie ? L'objectif général du traitement est de remplacer la dopamine
manquante. Le traitement n'est pas standardisé, mais choisi
en fonction du profil du patient.
Il existe deux grands types de traitement de substitution: soit
un précurseur* de la dopamine (la lévodopa ou L-Dopa), soit
un agoniste** de la dopamine. Le précurseur, la lévodopa se
transforme en dopamine à l'intérieur du cerveau. Il s'agit d'un
traitement très efficace et assez simple à utiliser à court
terme. A long terme, l'administration de lévodopa peut
provoquer, chez certains patients, des fluctuations motrices
importantes (alternance de phases de lenteur suivies de
phases de mouvements). Ces effets secondaires touchent
surtout les jeunes malades. Les agonistes miment les effets
de la dopamine. Ils sont moins puissants mais souvent suffisants en monothérapie durant les premières
années de traitement. Ils provoquent moins de fluctuations motrices et peuvent même réduire celles
induites par la lévodopa. Généralement, les agonistes dopaminergiques sont prescrits aux jeunes patients
et la lévodopa aux patients âgés et un mélange des deux aux patients de 50 à 70 ans. Il existe aussi
d'autres classes de médicaments pour traiter des symptômes spécifiques (tremblements, mouvements
involontaires, etc.). Le traitement doit être global et pas seulement médicamenteux. Chez certains patients
il est important d'associer des traitements non-médicamenteux comme la kinésithérapie, l'ergothérapie ou
la logopédie.
Par exemple, les troubles de l'équilibre peuvent être améliorés grâce à la kinésithérapie, les difficultés de
déglutition grâce à la logopédie.
Et la chirurgie?
- Greffe de cellules souches.
Il y a plusieurs années, une idée séduisante est apparue. Puisque la maladie de Parkinson est caractérisée
par un manque de production de dopamine, il pourrait être utile de greffer des cellules souches
embryonnaires dans le cerveau de patients pour permettre un redémarrage de cette production. Les
cellules souches venant d'embryon ont, en effet, la capacité de se différencier en cellules spécialisées et
notamment en cellules productrices de dopamine. Ces traitements semblent très prometteurs d’autant que
la recherche permet actuellement d’entrevoir la possibilité d’obtenir des cellules souches sans passer par
des embryons. Mais ce traitement reste actuellement du domaine de la recherche.
- Stimulation cérébrale profonde.
Une autre méthode chirurgicale, la stimulation cérébrale profonde, est actuellement pratiquée dans
plusieurs services neurochirurgicaux belges. Elle consiste à stimuler certaines zones profondes du cerveau
(noyaux sous-thalamique) grâce à des électrodes implantées chirurgicalement. La stimulation électrique
est contrôlée par le patient grâce à un boîtier placé sous la peau au niveau du thorax. Couramment
pratiquée en Belgique, cette intervention reste réservée à un nombre très limité de patients présentant une
maladie de Parkinson sévère, non contrôlée par les médicaments. Les patients pouvant bénéficier d'une
stimulation cérébrale sont sélectionnés suivant de nombreux critères dont l'absence de troubles cognitifs
(intellectuels). On estime qu’une centaine de patients sont opérés chaque année dans notre pays.
Le traitement chirurgical ne concerne qu'une minorité de patients (à peine 100 par an en Belgique). Il
améliorera nettement l'état clinique d'un tiers des patients opérés mais les autres garderont quelques
problèmes ou ne verront pas d'amélioration du tout. Si le patient est réfractaire aux médicaments, il le sera
aussi à la chirurgie. Après la chirurgie, la plupart des patients continuent à prendre des médicaments et les
complications post-opératoires peuvent parfois être lourdes. Les interventions sont réservées aux patients
subissant de grandes fluctuations motrices.
*Lorsqu’ils sont métabolisés dans le corps, des composés inactifs appelés «précurseurs de médicament» peuvent
produire un principe actif. La lévodopa (ou L-dopa) est une substance qui se transforme en dopamine dans le
cerveau.
** Un agoniste est une molécule qui interagit avec un ou plusieurs récepteurs d'une molécule naturelle de l'organisme
(ligand endogène) en imitant l'action de cette molécule naturelle et en exerçant ainsi une action physiologique similaire
à cette dernière.
En savoir plus : Association Parkinson asbl, Chemin de la Foliette, 4 boite 1 B-5000 Namur. 081/56.88.56
info@parkinsonasbl.be http://www.parkinsonasbl.be/
WOWO 08.2015
A chacun son moment bain
Sans se prendre pour Cléopâtre qui ne jurait que par le lait d’ânesse
pour sa toilette, il n’est pas interdit de se faire plaisir en ajoutant à son
bain, une petite touche personnelle….
Le bain est en effet bien plus qu’un moment d’hygiène !
Nous sommes d’ailleurs nombreux et nombreuses à le considérer
comme un instant privilégié de détente, une pause narcissique
bien méritée dans nos vies trépidantes ou comme un moment
réservé au soin de soi et de son corps.
A chacun sa méthode.
Il y a ceux qui refusent de baigner dans le « jus » de leur journée
et qui n’imaginent pas prendre un bain sans se laver au préalable
sous la douche, en s’offrant au passage un bon gommage exfoliant. Ce sont les adeptes de la
méthode japonaise ! Et il ya ceux qui ne rêvent qu’à une seule chose, se glisser au plus vite dans
la chaleur d’un bain accueillant pour se détendre et qui ne procèdent aux activités de soins
qu’une fois détendus (lavage du corps et des cheveux, exfoliation, ponçage…) et qui terminent
leur séance par une bonne douche.
Les bons repères.
Trois choses restent cependant impératives pour le bain : la température, la durée et le bien-être.
Si la chaleur est source de réconfort, elle ne doit certainement pas excéder les 38°C (l’idéal se
situe entre 34 et 38°C) sous peine de mettre le système vasculaire à rude épreuve. Attention
donc aux petits capillaires présents à la surface de la peau et au cœur. Le but est de se
détendre, de dilater les pores de la peau et d’augmenter la circulation sanguine pour faciliter
l’élimination des toxines. Un bain ne doit en théorie pas durer plus de 20 minutes car au-delà, la
peau se ramollit et la température chute, ce qui peut être légèrement désagréable et contre-
productif côté relaxation. Enfin inutile de penser à se détendre si on ne dispose pas du temps
nécessaire pour prendre un bain et si les conditions de calme et de repos ne sont pas réunies.
A chacun sa formule avec :
- de la mousse : si l’option fait penser au bain des stars, encore faut-il apprendre à choisir son
produit avec soin pour respecter la nature de sa peau. Les peaux sensibles et réactives devront
par exemple privilégier les produits à base d’ingédients naturels, pour éviter les tensio-actifs et
les savons desséchants ou irritants.
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