c
Éditions H&K Publié dans les Annales des Concours 1/20
X Physique 2 PC 2003 — Corrigé
Ce corrigé est proposé par Benoît Lobry (Professeur en CPGE) ; il a été relu par
Éric Armengaud (ENS Ulm) et Stéphane Ravier (Professeur en CPGE).
Cette épreuve porte sur l’étude du processus conduisant à la charge des nuages
puis à leur brusque décharge par la foudre. Le problème forme un ensemble progressif
et cohérent qui donne une bonne compréhension du phénomène physique :
la première partie permet de caractériser les courants ioniques qui se déve-
loppent par beau temps dans l’atmosphère ;
dans la deuxième, on montre comment ces courants provoquent la charge des
nuages et l’existence en leur sein d’un champ électrique très intense ;
enfin, une troisième partie relativement courte explique, à la lumière des résul-
tats précédents, le rôle des éclairs dans la circulation des charges électriques au
sein de l’atmosphère.
Les concepts mis en jeu dans ce problème sont relativement simples. Ce sont tous
des résultats élémentaires d’électrostatique, de diffusion particulaire et de mécanique
des fluides. En revanche, dans tout le sujet, l’accent est clairement mis sur l’esprit
d’analyse et non sur la virtuosité calculatoire. Cette épreuve s’inscrit donc bien dans
l’esprit de la filière PC, mais peut être déroutante pour un candidat habitué à des
problèmes plus directifs. Il faut voir en ce sujet un bon problème d’entraînement aux
concours.
Téléchargé gratuitement sur www.Doc-Solus.fr .
c
Éditions H&K Publié dans les Annales des Concours 2/20
Indications
Première partie
I.1.a Utiliser le résultat 1/nσ est le libre parcours moyen, nle nom-
bre de molécules par unité de volume et σla section efficace. Relier nàρ.
I.2.a Faire un bilan de cations sur un volume de section Scompris entre zet z+dz,
où les cations entrent en z+ dzet sortent en z.
I.2.b Faire la somme et la différence des équations vérifiées par n+et n.
I.2.c Montrer que E(z)est proportionnel à ρ(z)avec les questions I.1.a et I.1.f.
I.2.d Considérer que n(t) = n0+δn(t)et simplifier l’équation de la question I.2.b
au premier ordre en δn(t)/n0. En déduire la durée caractéristique τ.
I.2.f Donner la signification physique du quotient de |E|par |dE/dz|et du produit
|v|τ. Comparer ces deux quantités.
I.3.a Écrire que E(z)(z)est une constante d’après la question I.2.c.
I.3.c La densité de courant pour chaque type d’ions est de la forme n q
v.
I.3.d Utiliser l’équation de Maxwell-Gauss.
Deuxième partie
II.1.a Appliquer le principe fondamental de la dynamique en régime stationnaire.
II.1.c Le régime est laminaire si le nombre de Reynolds Re1, et turbulent si
Re1. Conserver la valeur cohérente pour chacun des deux rayons.
II.2.b À l’aide d’un bilan sur un volume (V)et du théorème d’Ostrogradski, montrer
n
t = D∆n
Utiliser l’expression du laplacien en coordonnées sphériques de l’énoncé.
II.2.c Agest le flux entrant de
n=D
grad nà travers la surface de la goutte.
II.3.a.2 Calculer le champ électrique
Epour r > Rgà l’aide du théorème de Gauss
et en déduire Ven r= Rgpar continuité du potentiel.
II.3.a.3 Considérer que Q2 h |Q| i2.
II.3.b.1 Montrer que VE(
r) = Ez, puis écrire zen coordonnées sphériques.
II.3.b.2 Montrer que l’on a nécessairement g(θ) = g0cos θet déterminer g0. Justifier
que ∆Vg= 0 et en déduire deux valeurs possibles pour n(une seule est
physiquement acceptable).
II.3.b.3 Utiliser les potentiels obtenus aux questions précédentes et le principe de
superposition.
II.3.b.4 Utiliser la relation de passage du champ électrique à la surface de la goutte,
sachant que celle-ci est un conducteur parfait.
II.4.a Considérer qu’en Q = − |Q|max, la densité σ(θ)est nulle pour θ= 180.
II.4.b.1 Envisager l’effet de l’interaction coulombienne sur l’absorption des cations
et des anions par la face inférieure de la goutte lors de sa chute.
II.4.b.2 Quand |E|croît, la goutte est ralentie et les ions sont accélérés. L’absorption
peut se faire par la face supérieure.
Téléchargé gratuitement sur www.Doc-Solus.fr .
c
Éditions H&K Publié dans les Annales des Concours 3/20
I. Distribution et circulation des ions par beau
temps
I.1.a La durée moyenne τqui sépare deux chocs consécutifs de l’ion avec les
molécules composant l’air est égale à /v, où vest la vitesse de l’ion et le libre
parcours moyen de l’ion dans l’air, c’est-à-dire la distance moyenne parcourue par
l’ion entre deux chocs consécutifs. On sait que
1
nest le nombre de molécules par unité de volume dans l’air et σla section efficace
de l’ion. Si la masse molaire de l’air est M, alors la masse moyenne d’une molécule
d’air est M/NAet il vient facilement
n=NA
Mρ
Finalement, la durée moyenne τentre deux chocs vérifie
τM
σNAρv
Le frottement f=λv est proportionnel à la fréquence 1des chocs, on a donc
fσNAρv
Msoit λσNAρ
M
Or, si la composition de l’air est uniforme, les grandeurs Met σsont constantes et λ
est bien proportionnel à ρ(
r).
Sur cette question, précisons les points suivants :
Le libre parcours moyen de l’ion dans l’air s’évalue en considérant
que, dans le volume de longueur et de section σ, l’ion ne rencontre
en moyenne qu’une seule molécule d’air. Il vient donc
1soit 1
Dans le modèle des sphères dures, la sec-
tion efficace σest égale à π(r+ra)2, r
est le rayon de l’ion et rale rayon moyen
des molécules de l’air.
Le symbole indique la proportionnalité entre deux expressions litté-
rales.
I.1.b On applique le principe fondamental de la dynamique au cation dans le réfé-
rentiel terrestre, supposé galiléen. Ce cation subit la force de frottement introduite
par l’énoncé et la force électrique. La force de pesanteur et la force magnétique sont
négligées, de sorte que
md
v
dt=λ
v+e
Esoit d
v
dt+λ
m
v=e
m
E
Téléchargé gratuitement sur www.Doc-Solus.fr .
c
Éditions H&K Publié dans les Annales des Concours 4/20
I.1.c La solution de cette équation différentielle est
v(t) =
v1(t) +
v2(t)
d
v1
dt+λ
m
v1=
0et λ
m
v2=e
m
E
Avec
v1=
A exp λt
m
on parvient à la solution générale
v(t) =
A exp λt
m+e
λ
E
La condition initiale
v(0) =
0impose que
A = e
λ
E
soit finalement
v(t) = 1exp λt
m e
λ
E
I.1.d Pour un instant ttrès supérieur à la durée m/λ, on a
v(t)e
λ
Edonc
v=e
λ
E
La durée m/λ représente donc le temps caractéristique d’évolution et
τ=m
λ
On trouve
vsans calcul en considérant directement le régime stationnaire
dans le principe fondamental de la dynamique exprimé à la question précé-
dente.
Pour un anion, il suffit de remplacer epar edans les résultats précédents.
La vitesse limite
vest opposée mais le temps τreste inchangé.
I.1.e Si la masse molaire de l’air est M, alors
m=M
NA
= 4,8.1026 kg
d’où
v
= 4,8.103m.s1et τ= 9,6.1011 s
Le rapport entre la force magnétique q
v
Bet la force électrique q
Eest de
l’ordre de
v
B
E
= 3,2.1091
en utilisant l’amplitude du champ magnétique terrestre
BTdonnée au début de
l’énoncé. L’influence du champ magnétique terrestre est bien négligeable.
Téléchargé gratuitement sur www.Doc-Solus.fr .
1 / 4 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !