AcADÉrwrp
NATToNALE
DE nnÉppcrNE
16,
RUE
BONAPARTE
_75272
PARIS
CEDEX 06
rÉr : il 42
34 s7
70
-FAx : ol 4o 46
87 5s
Cabinet
du Secrétaire Perpétuel
JLB/ST
- 2 l{0v.
2006
Paris, le 26
octobre 2006
Monsieur
le
Professeur
Jacques LANSAC
Collège
National des
Gynécologues
Obstétriciens
Français
184, rue
du Faubourg
Saint-Antoine
75012 PARIS
Monsieur le Président,
Je me permets de vous faire parvenir la reprise du communiqué Santé et comportements
d'inspiration religieuse
que
l'Académie nationale
de médecine avait
voté le 9 décembre 2003.
Les
évQqgments
actugls no_lls
glfigelt à_le republier. _ *__:____:-_
Croyez,
Monsieur
le Président,
à I'assurance
de toute mon
amitié.
Le Secrétaire
perpétueI,
Profes seur
Jacques-Louis B INET
ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECIIIE
16, RUE
BONAPARTE
_75272
PARIS
CEDEX
06
rÉr :ot 4234s7
70-FAX: ol 4o 4687 55
COMMTJI\IQTJE
Santé
et comportements d'inspiration religieuse
Roger HENRION* et Georges
DAVID'
A la suite
de I'agression
Écente d'un gynecologue
obstétricien
parisien
dans
I'exercice
de ses
fonctions,
I'Académie
nationale de
médecine
renouvelle sa
très vive inquiétude
déjà exprimee
dans
un communiqué
voté dans sa
séance du 9 décembre
2003. Ce communiqué
faisait état de
I'intrusion de plus en plus ûéquente et grave de certains comportements
d'inspiration
religieuse
dans les services hospitaliers,
sous
divers aspects
: affichage
d'une appartenance
religieuse,
agressions et refus de soins
de la part des
soignés ou des soignants.
L'affichage d'une appartenance
religieuse
peut
par lui-même
introduire
une
pertuôation dans
un lieu, tel que fhôpital public, qui devrait par excellence transcender
tout clivage.
Regrettable
de la part des
patients,
cette
manifestation
est difficilement acceptable
lorsqu'elle
vient des
s6ignants.
Elle est susceptible
de toubler I'indispensable
relation de confiance
entre
le médecin et son
patient
ainsi qu'entre
les différents
membres du personnel
médical,
influant
alors sur la qualité des soins.
Pour rares
que paraissent
être encore de tels faits, I'Académie
nationale
de médecine
estime
qu'ils ne devraient
pas
être
tolérés.
Mais l'Académie a été saisie d'incidents
plus gra.ves.
Ainsi en est-il du refus,
de plus en plus
souvent observé dans I'ensemble du territoire français, de femmes qui, excipant de leur
--= religirmJre verrlelt pas être-exarninées
par ungln-éeologue:O&s!éticien
!e-!qe ma99u1i4=L -
refus
qui peut
s'accompagler
de menaces,
voire de violences
de la part de leurs
maris, s'étend
parfois à I'accouchement
et à I'anesthésie
péridurale,
ce qui pzut avoir des consfouences
ôritiques
pour la mère et I'enfant lorsque
l'obstéticien ou l'anesthésiste
est
le seul
médecin de
garde.
Si une explication claire ne parvient pas à convaincre
la patiente
durant la grossesse
ou à
dénouer
la situation en urgence,
force est pour les médecins
d'avoir recours
à la médiation
d'un responsable
religieux ou à I'intervention
du procurzur
de la République,
à I'instar de ce
qui se pioduit pour les témoins de Jéhovah
refusant toute transfrision
sanguine,
démarches
ilus ou moins longues,
toujours
astreignantes,
alors qu'il y a parfois urgence
Yitale et que le
temps
presse.
L'Académie nationale
de médecine
rappelle que le médecin doit pouvoir garder sa pleine
liberté de décision et assumer
ses
responsabilités
en dehors
de toute pression,
menaces
ou
violences.
euant au refus par le personnel médical de soigner un patient en raison de son sexe,
situation
heureusement
exceptionnelle,
c'est aller à I'encontre
du serment
d'Hippocrate qui oblige tout
médecin
à prodiguer ses soins
sans
aucune
discrimination.
S'il convient de tenir compte au mieux des convictions religieuses
de chacun,
I'Académie
nationale
de médecine
considère
qu'on ne peut admettre
qu'une minorité radicale,
quelle que
soit son appartenance
religieuse,
cherche
à imposer ses
vues à I'ensemble du personnel de
santé et aux autres patients, fussent-ils de la même confession, dans un établissement
tel
qu'un hôpital public, au détriment
de l'intérêt général.
'Membre de I'académie
nationale
de médecine
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Pr Bruno
CARBONNE
Secrétaire Général
F
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,\ssocirrtiott régtc prtr
la loi du
Monsieur le Professeur
Jacques-Louis
BINET
Secrétaire perpétuel
Académie
nationale
de
Médecine
16
rue Bonaparte
75006 Paris
Paris,
le 6 novembre
2006
Monsieur le Secrétaire perpétuel,
Nous vous remercions
d'avoir rediffrrsé
le communiqué
que
vous aviez
adopté
en
2003
sur
la santé
et
les
comportements
d' inspiration
religieuse.
Ce texte
reflète
très
bien les difficultés
que
nous rencontrons
dans
I'exercice
de notre
métier.
Ces
difficultés retentissent
non seulement
sur les patientes
concernées
et leur enfant, mais aussi sur la
qualité
des soins
à donner aux autres
femmes
admises en même
temps dans
nos services,
victimes
elles aussi de la désorganisation provoquée.
Nous vous
saurions
gré de remercier
de notre
part les Professeurs
Roger
Henrion et Georges David,
membres de notre
Collège,
pour
la rédaction
de
ce communiqué et leur
soutien.
Nous vous
prions
de croire,
Monsieur le Secrétaire
perpétuel,
à notre très haute
considération.
Pr Jacques
LANSAC
Président Pr Emile
DARAÏ
Secrétaire Général
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