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Crise financière, crise de la dette,
crise de l’énergie. Depuis 2008,
tous les territoires doivent faire
face à ces trois chocs simultanés. La
plénière du mercredi 12 septembre
2009, intitulée «WLes territoires face aux
enjeux du développement économiqueW»
a permis de dégager quelques éléments
clés concernant les répercussions de
cette situation économique inédite sur
les territoires. Animée par Philippe Fré-
meaux, éditorialiste à 2:,84(:0<,9D*545
307;,9, elle a réuni Bernard Pecqueur,
professeur à l'Université Joseph Fournier
de GrenobleW; Franck Chaigneau, chargé de
mission à Mairie ConseilsWet 20<0,88D604,
responsable du développement écono-
mique à l’Assemblée des Communautés de
France +qui a coordonné la publica-
tion de l’étude
«WLa crise et nos territoiresW:
premiers impactsW»
,Wconduite en 2010 par
Laurent Davezies pour le compte de l’AdCF
et de la Caisse des Dépôts.
Dans ce contexte de crise économique et
financière profonde, force est de constater
que les différents bassins d’emploi pré-
sentent une vulnérabilité très inégale. En
effet, l'une des premières conséquences
de la crise a été d'accentuer fortement les
disparités territoriales, notamment entre
une partie Sud qui apparaît nettement
moins touchée que les territoires du Nord-
Est, frontalement impactés.
Mais à cette fracture Nord-Sud, se su-
perpose une inégalité forte entre des ter-
ritoires métropolitains dynamiques ou
des aires dominées par une économie
résidentielle, qui ont su résisté à la crise
et des territoires dont l'économie basée
sur l'industrie ont subi une profonde
perte de vitesse. En moyenne, les petits
bassins d’emploi industriels à dominante
manufacturière, déjà affaiblis par la dés-
industrialisation en cours depuis les an-
nées 80, ont ainsi enregistré en l’espace
d’une année une variation de 43
% de leur taux de chômageW: la
Franche-Comté, la Cham-
pagne- Ardenne, la Picardie,
l’Auvergne, l’Alsace,
la Haute-Normandie, la Lorraine, les Pays
de la Loire, la Bourgogne, la Basse-Nor-
mandie et le Centre ont perdu 340W 000
emplois industriels depuis 2002, dont un
tiers pendant la seule période 2008-2009.
«WCes bassins industriels risquent de ne
pas se remettre du choc,
souligne d'ail-
leurs Olivier Crépin. Pour autant,
«Wil serait
abusif de parler de coup de grâce, certains
territoires industriels comme la Franche-
Comté, la Vallée de l’Arve, le Choletais ou
la Vendée ayant des facultés avérées de
résilience.»
A l'inverse, les grandes métropoles du
nord de la France, et notamment la région
Île-de-France, semblent quant à elles,
pour l'instant épargnéesW : «W Elles ont
jusque-là réussi à absorber le choc grâce
à la présence d'une économie plus diver-
sifiéeWet la présence d’une main d’œuvre
plus qualifiéeW», explique Olivier Crépin. De
même, une troisième catégorie de terri-
toires, ceux qui bénéficient d'une puis-
sante économie résidentielle, tirent leur
épingle du jeu. C'est le cas de la Corse
l'emploi parvient même à progresser, de
Midi-Pyrénées, du Languedoc-Roussillon,
de Paca… Certes, ces régions ont été af-
fectées par le ralentissement du tourisme,
de l'immobilier ou de la construction, mais
elles ont relativementWmoins souffert.
Pour autant ce bouclier résidentiel est-il
inébranlable? Rien n'est moins sûr. Car, si
durant les grandes crises antérieures
(1973, 1983, 1993), les aides publiques
avaient permis aux territoires de tempérer
les effets de la dépression, aujourd’hui la
crise des finances publiques et la fragi-
lisation de notre modèle assurantiel
pourraient changer la donneW: demain,
ces amortisseurs risquent fort de ne plus
être aussi puissants que les chocs. Et si
demain les actes médicaux pratiqués en
cure thermale ne sont plus remboursés,
quels en seront les impacts pour les
villes thermales et leur territoireW?WL’éco-
nomiste Nicolas Bouzou prévoit dans
cette hypothèse un effondrement de la
fréquentation touristique, le ressac des
investissements publics et l’érosion de
la consommation locale, in fine, la crise
de l’économie résidentielle… C’est aussi
la thèse de Laurent DaveziesWpour qui
 
«Wune ère s’achève : celle de la croissance
et du développement des territoires su-
burbains, fondée sur la consommation
(elle-même financée par les déficits pu-
blics et l’endettement). De plus en plus,
notre société sera assise sur une crois-
sance faible, le sevrage de la dépense
publique et la restriction du crédit.
L’énergie chère et la crise de l’économie
résidentielle laissent prévoir un retour à
la production et aux métropolesW»
.n
Jeanne KENEDI, du Piles, Pôles d'initiatives locales d'économie solidaire de Marseille, présente les diffé-
rentes étapes du Circuit A, Marseille éthique et responsable, (re) donner du sens à l'économie, proposé aux
participants de l'UDL le jeudi 13 septembre. http://www.apeas.fr/IMG/pdf/com_reseau_piles-2.pdf
Cliquez sur l’icone «son» pour écouter l’interview
r
rLes sites internet des expé-
riences présentées lors de
la visite Marseille éthique
et responsable
Le jardin des Aures
http://www.reseaujsm.org/spip.php?article14
Filière paysanne
http://filiere-paysanne.blogspot.fr/
Equitable Café
http://equitablecafe.org/
Zim Zam, cirque pour tous
http://www.zimzamcircus.org/
Femmes d'ici et d'ailleurs
http://talentsdefemmes.blogspot.fr/
Reyclodrome, ressourcerie marseillaise
http://recyclodrome.org/
Les Têtes de l'art
http://www.lestetesdelart.fr/
Coopérative Hôtel du Nord
http://hoteldunord.coop/
Epice
http://epice.org/
Intermade
http://www.inter-made.org/
Boud'mer
http://www.boudmer.org/
Liberté, égalité, BEAUTÉ!
C'est en 2005 que Sophie Kardous et Karima Ourabah, deux esthéticiennes aux parcours
atypiques elles ont notamment travaillé comme éducatrices auprès des personnes
handicapées –, créent l'association Hygia, le premier institut de beauté solidaire de
Marseille. Installé dans les quartiers Nord de la cité phocéenne, Hygia est un véritable
ovni dans le champ de l'esthétique classique. «Nous utilisons les soins esthétiques
comme outil de médiation, d'éducation à la santé et de lutte contre l'exclusion», explique
Sophie Kardous, « dans l'intimité de la cabine nous pratiquons une épilation ou une
coupe de cheveux à un tarif établi, bien sûr, en fonction des revenus de la personne, nous
arrivons à créer un climat de confiance tel que les femmes y parlent librement de leur si-
tuation personnelle (chômage, violence, pauvreté, problèmes de santé, etc.). Ensuite, à
nous de les orienter vers les structures qui pourront les aider ( psychologue, associations
d'insertions, médecins...).» Une belle initiative!
Pour en savoir plus sur cette association qui revendique le rôle social de la beauté:
http://www.asso-hygia.org
&4,*809,
B.D53D:80,
<(80()2,
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06
Compte rendu sonore de l'UDL : un reportage de 10 minutes réalisé par
Aline Chambras, avec la musique de Radio Babel.
Cliquez sur l’icone «son» pour écouter le compte rendu
De plus en plus de territoires et de
communautés humaines fondent
des stratégies alternatives de dé-
veloppement face aux défis écologiques.
Les pratiques et concepts de l’économie
circulaire, de l’autonomie énergétique et
de l’écoconception connaissent un succès
croissant.
Et pourtant, alors que la prise de
conscience de ces défis se généralise, on
constate des réticences à engager des ré-
formes de la part des gouvernements et
des pouvoirs politiques. Affolés par les
conséquences de la crise économique, ils
n’arrivent pas à agir.
“Quant aux milliers
d’initiatives qui se mettent en œuvre au ni-
veau local,
souligne Jean-Yves Pineau, di-
recteur du Collectif Ville-Campagne,
elles se résument à un ensemble d'expé-
riences exemplaires et uniques”
. Un vaste
catalogue de bonnes pratiques qui chaque
jour s’enrichit de nouveaux exemples mais
qui ne témoigne pas encore d’un véritable
mouvement de masse.
“Si l’on souhaite
passer de cette juxtaposition des projets à
une approche intégrée, il faut être capable
d’opérer des sauts fonctionnels systé-
miques”
, estime Jean-Christophe Lipovac,
coordinateur des programmes territoires
au Centre de Ressources du Dévelop-
pement Durable de Nord-Pas de Calais
(CERDD). En clair, il s’agit de penser et
proposer des solutions globales qui articu-
lent les différentes fonctions de la ville :
plutôt que parler de logement, on s’atta-
quera à la notion d’ “habiteralors que l’or-
ganisation des déplacements laissera la
place à une réflexion autour de la mobilité.
Un changement de paradigme à court,
moyen et long terme les différentes
échelles territoriales (quartier, commune,
département...) s’intègrent et les
usagers sont enfin pris en
compte. L’occasion aussi, selon
Laurence Ermisse, responsable
du pôle territoires et développe-
ment durable de l’association 4D, de relier
l’intérêt économique à celui du territoire.
Une remise en question du
rôle des acteurs
A Lons-le-Saunier (Jura), par exemple, un
problème de pollution d’eau a trouvé une
solution dans une transformation radicale
des modes de production agricoles. Ré-
sultat : une conversion intégrale au bio
avec à la clé des nouveaux marchés en
circuit court pour les producteurs locaux.
“Voilà un exemple de transition écologique
qui peut être désirable et source de valeur
et richesse en termes de santé, emploi et
bien-être global”
. Mais alors pourquoi tout
le monde ne s’y met pas ? Parce qu’au
fond la transition écologique comporte une
remise en question d’acquis tels que les
périmètres d’intervention des acteurs.
Appelée à jouer un rôle d'intermédiation,
la ville touche aux limites d’une coopé-
ration entre administrations à repenser.
07 08
“En revanche, du côté des aménageurs,
promoteurs, bailleurs et entreprises ges-
tionnaires de services publics on observe
une évolution,
reconnaît Jean-Christophe
Lipovac.
Le contrat de performance éner-
gétique n’est qu’un exemple de partenariat
public-privé au service de la transition”
.
Les agriculteurs du Jura ou les bailleurs du
Nord Pas-de-Calais ont relevé le défi. Ces
acteurs privés développent des nouvelles
formes d’organisation du travail, des nou-
veaux métiers et des nouvelles compé-
tences au service de la coopération.
“Mais
comment ancrer dans le territoire des
entreprises qui se voient ‘hors sol’ ?”
s’interroge Olivier Boucherie, directeur
du Pays des Portes de Gascogne
(Gers). Ces entreprises - mais aussi ces
exploitants agricoles - toujours prêtes à
fuir vers des meilleures conditions
d’implantation. Certains croient pouvoir
ancrer du moins leurs salariés, d’au-
tres, comme Jean-Claude Louarn, pré-
sident du Conseil de développement du
Pays de Haute Mayenne, ont assistés
impuissants aux délocalisations et
plans sociaux. Mais pour limiter l’im-
pact et les potentiels dégâts de ces
acteurs, la réponse est toujours dans
la transition écologique, selon Jean-
Christophe Lipovac explique :
“Il faut
s’émanciper d’une croissance écono-
mique liée aux flux de matières et pro-
duits pour aller vers une économie de
fonctionnalité priment la valeur
d’usage et les biens immatériels”
.n
Pour en finir avec le catalogue des bonnes pratiques et belles intentions, il est temps de s’attaquer à
la transition écologique de façon globale. Une transition désirable et porteuse de richesse et celle qui
lie l’intérêt économique à celui du territoire.
Tous progressifs
Financer la transition écologique est un
enjeu majeur. La tarification des services
énergétiques et des ressources peut jouer
un rôle important dans lorientation des
comportements individuels de consom-
mation vers plus de sobrié. Par exemple
à travers l’adoption d’une tarification pro-
gressive pour l’accès à l’énergie et à l’eau,
inscrite dans l’agenda gouvernemental.
Un chantier semé d’embûches qui peut
néanmoins bénéficier du retour d’expé-
rience de collectivités comme la com-
mune tarnaise du Séquestre, qui
expérimente depuis 2009 la tarification
progressive de l’eau.
http://www.lesequestre.fr
Le Mené mène la transition écologique
“Exemplaires”, “suiveuses”, “économistes”, “fauchées”. Dans la classification des
collectivités en transition énergétique proposée par Laurence Ermisse, responsable
du pôle territoires et développement durable de l’Association 4D, nul doute de la
place à accorder à la Communauté de communes du Mené. Située dans les Côtes-
dArmor, ce petit territoire de quelque 6 000 habitants est pionnier parmi les pion-
niers. Est-ce l’héritage de Paul Houée, acteur historique du développement local ?
“A son époque, j’avais 20 ans, souligne Jacky Agnel, agriculteur à la retraite et vice-
psident de la communau de communes. Aujourdhui, nous poursuivons la me
utopie : le rôle d’un élu, c’est d’assurer le bien-être de sa population”. Et au Mené,
le bien-être passe d’abord par l’autonomie énergétique en prévision de la raréfac-
tion des sources fossiles. Dès 2004, la CC réalise un audit du territoire avec la par-
ticipation du cabinet d’études Solagro. Le constat est accablant : chaque année 9
millions d’euros sortaient de la communauté pour l’achat d’énergie. Il fallait relo-
caliser cette richesse. “Je ne veux pas parler d’écologie, souligne celui qui tire néan-
moins un quart de l’énergie de la CC de sources renouvelables. Il s’agit plutôt d’une
transition vers une nouvelle gouvernance d’un territoire”.
Ainsi, les 10 projets qui ont vu le jour depuis, se sont fait toujours avec la parti-
cipation de citoyens aux côté de partenaires industriels. Les agriculteurs détien-
nent 34 % du capital de l’usine méthanisation, 140 habitants le 30 % d’un projet
d’éolien “participatif”. “Nous ne sont pas les clients d’une entreprise, nous
sommes des acteurs !”.
Mené : http://www.ccmene.fr
Au Mené, le bien être passe d'abord par l'autonomie énergétique
en prévision de la raréfaction des ressources fossiles
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