Les conclusions du 5ème rapport du GIEC sur le

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changement climatique
Les conclusions du 5ème rapport du GIEC sur le
changement climatique
mardi 1er octobre 2013, par Bruno
Le premier volet du nouveau rapport confirme et renforce le diagnostic établi précédemment :
le lien entre changement climatique et activités humaines, caractérisé par un accroissement des
températures, est de plus en plus certain. De probable en 2001 à très probable en 2007, il est
passé à extrêmement probable en 2013. Différents scénarii ont été étudiés. Des prévisions à
court et moyen termes ont été ajoutés aux horizons précédents (21 ème siècle et 2300).
L’inaction aurait des conséquences désastreuses pour la biosphère.
Les activités humaines, notamment l’utilisation des énergies fossiles, sont responsables de la hausse
exceptionnelle des concentrations de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère conduisant à un
changement climatique à un rythme jamais vu par le passé. C’est ce que réaffirme le nouveau rapport du
GIEC avec une probabilité portée à 95 %. La période 1983-2012 a probablement été la plus chaude depuis
1 400 ans !
L’objectif partagée par la communauté internationale est de maintenir en dessous de 2°C la hausse
globale des températures par rapport à 1850. Au-delà de ce seuil, un effet d’emballement aux
conséquences imprévisibles et irréversibles, est à craindre. Pour atteindre cet objectif il serait nécessaire
de réduire de 10% par décennie les émissions de GES. Malheureusement, la tendance actuelle est à la
hausse.
Différents scénarii ont été proposés dans le rapport 2013. Seul le plus optimiste permettrait de contenir la
hausse de température moyenne sous la barre des 2° par rapport à 1850, d’ici la fin du 21ème siècle. Le
plus pessimiste, caractérisé par la tendance d’émissions de GES actuelle, nous entraînerait vers un
réchauffement global compris entre 3,3°C et 5,5°C !
Entre 2016 et 2035, la température de l’air pourrait avoir augmentée d’1,2°C par rapport à 1850.
La montée du niveau des océans a été revue à la hausse. En 2007, elle était estimée entre 18 et 59 cm
d’ici la fin du siècle. Le rapport 2013, précisant l’impact de la fonte du Groenland et de l’Antarctique,
prédit une augmentation de 26 à 82 cm, selon les scénarri. A partir d’un mètre, une personne sur dix sera
concernée par cette hausse, soit 600 à 700 millions de personnes.
Il est probable que les précipitations s’accentuent aux hautes latitudes et diminuent dans les régions
sèches. Il est très probable que le nombre de jours chauds et de nuits chaudes augmente, de même pour
les vagues de chaleur.
Dans le pire scénario, la banquise arctique pourrait avoir totalement fondu en 2050. Selon les scénarii,
entre 37% et 81% du pergélisol (ou permafrost, sol gelé en permanence pendant au moins 2 ans) pourrait
avoir fondu à la fin du 21ème siècle, libérant d’immenses réserves de CO2 mais aussi de méthane, puissant
gaz à effet de serre.
Ces perturbations vont affecter la biosphère, notamment la répartition et la survie de nombreuses
espèces, la ressource en eau, l’agriculture et les productions alimentaires, ...
Quels que soient les scénarii, il est clair que nous allons subir des changements dans nos modes de vie.
Certains territoires commencent à travailler sur l’adaptation au changement climatique pour en limiter les
effets, c’est ce que l’on nomme la résilience. Si nous suivons le scénario pessimiste, l’emballement
possible du phénomène de réchauffement laisse craindre le pire.
En janvier prochain, le GIEC doit publier un texte à l’intention des décideurs, qui devrait servir de
référence pour la lutte contre le changement climatique.
Source Réseau Action Climat France (RAC-F)
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