Pour une stratégie des produits dérivés : compte rendu de la recherche effectuée par la SMQ 3
Parmi les institutions répondantes du sondage interne de la SMQ, 46 % sont des comptoirs de
vente. Or, selon l’enquête Léger Marketing, l’espace est au cœur de l’attrait exercé sur la
clientèle et par conséquent, du comportement d’achat. Les visiteurs de musées s’arrêtent plus
souvent dans les boutiques (34 % des visiteurs) qu’aux comptoirs de vente où ils s’attardent peu
(5 %)!
En 2001, les dépenses culturelles au Québec étaient, en moyenne, de 1 196 $ par ménage
tandis que les dépenses dans les musées et les expositions s’établissaient en moyenne à 18 $
(dans une fourchette allant de 3 $ à 33 $ selon les revenus des ménages). Ces dépenses dans
les musées traduisent, par rapport à 1997, une baisse des dépenses qui étaient de 23 $ alors
que les dépenses globales culturelles ont augmenté.
L’ensemble de ces données indique clairement qu’il existe un potentiel de développement du
marché que les boutiques n’exploitent pas totalement.
Une autre problématique vient s’ajouter à ce constat : celle de la fréquentation saisonnière des
musées essentiellement concentrée durant l’été (juillet à septembre = 44,6 % des visiteurs) puis
l’automne (octobre à décembre = 26,8 %). Or, près de 40 % des institutions ouvrent leurs portes
uniquement durant l’été (de la mi ou fin juin à septembre).
En somme, les clientèles des boutiques se déclinent généralement ainsi :
¾ 73 % sont québécoises;
¾ 62 % sont individuelles;
¾ 78 % sont de passage;
¾ 81 % sont des femmes;
¾ 45 % sont âgées entre 35 et 49 ans;
¾ 32 % sont âgées entre 50 et 64 ans.
3. Qu’est-ce que le produit dérivé muséal?
À l’origine, les produits dérivés « dérivent » d’une œuvre artistique originale, première et souvent
unique. Aujourd’hui, cette notion a évolué et s’est diversifiée, le produit dérivé se définit
désormais comme une diversification de l’œuvre originelle.
Devenu aujourd’hui une réalité économique incontournable, le « produit dérivé est un produit,
un concept ou un service utilisant la notoriété d’une œuvre originale, d’un patrimoine, d’une
marque, d’un personnage réel ou de fiction, pour des exploitations commerciales secondaires.
Ce principe peut s’appliquer à tout concept, toute idée, toute marque ayant un potentiel au-delà
de son domaine originel ».1
Typologie du produit dérivé :
¾ Reproduction stricte;
¾ Copie ou reproduction sur un autre support que l’original;
¾ Produit dérobé (par exemple un collier dérobé d’une peinture);
¾ Produit inspiré de ou adapté;
¾ Objet labellisé (portant le nom de la marque);
¾ Recréation;
¾ Création.
1 Elke Germain-Thomas, Formation SMQ, « Les produits dérivés musées », février 2001.