SOMMAIRE EXÉCUTIF
Selon les deux derniers rapports annuels d’Investissement Québec, le Programme Immigrants
investisseurs a permis de maintenir ou créer 60 % de tous les emplois soutenus par tous les
programmes de cet organisme et ce, avec seulement 7 % du financement accordé. Concrètement,
il s’agit de 39 092 emplois créés ou maintenus par l’entremise d’une aide totale de 114 millions
de dollars, ce qui équivaut à un coût de 2 916 dollars par emploi. Les entreprises et leurs
employés y gagnent gros, tout comme le gouvernement et Investissement Québec. Le succès du
Programme est attribuable à deux facteurs principaux. D’abord, les intermédiaires financiers
apportent une contribution significative par leurs activités de prospection, d’analyse, de sélection
et de recommandation de dossiers de qualité à Investissement Québec. Ensuite, les fonds du
Programme proviennent de l’étranger. Ils ne coûtent pratiquement rien aux contribuables et
s’ajoutent directement à la base du capital investi au Québec.
Avec de tels résultats, il est difficile de recommander autre chose que de poursuivre le travail
accompli à ce jour et, dans la mesure du possible, d’accroître la portée du Programme. Cela peut
se faire de deux façons principales. Premièrement, il est certainement possible d’accroître
significativement le nombre annuel de candidatures admises, sans relâchement des conditions
d’admission. Deuxièmement, il serait opportun d’envisager une plus grande ouverture à d’autres
secteurs économiques que le secteur manufacturier et certains autres domaines de pointe, par
exemple au secteur du commerce ou aux services plus traditionnels, afin de favoriser une plus
grande diversification des économies régionales.
Si le volet investissement du Programme apporte d’importants avantages au Québec, il convient
maintenant de comprendre et de chercher à maximiser les avantages de l’immigration qui en
découle. Pour ce faire, il serait raisonnable de favoriser diverses initiatives visant à inciter ces
investisseurs à s’installer avec leurs familles au Québec. Cela ne peut se faire qu’en cherchant à
réduire le « coût d’entrée » de ces clientèles au Québec en ce qui a trait à des aspects aussi divers
que la structure d’accueil, le processus et les formalités réglementaires, la langue, et l’éducation
de leurs enfants, qui est souvent l’une des raisons principales de l’immigration au Canada de ces
investisseurs. La réussite de telles mesures passerait par l’élaboration d’une stratégie ayant une
perspective élargie sur l’intégration de ces investisseurs et par une cohésion des divers acteurs qui
y seraient engagés.
En utilisant une série de mesures et d’hypothèses réalistes sur l’évolution prochaine des volumes
de dossiers reçus et des taux d’acceptation, ainsi qu’en relâchant toute contrainte de nature
organisationnelle ou logistique à la croissance du Programme, il est possible de projeter une forte
croissance des placements réalisés à Investissement Québec, soit :
• 3 720 dossiers reçus en 2010, avec un intervalle allant de 3 500 (scénario conservateur) à
4 000 (scénario optimiste);
• Un taux d’acceptation des dossiers (placements/dossiers reçus) passant à 63,5 % en 2010,
soit une hausse de 7,4 %. L’intervalle des valeurs projetées pour ce taux s’établit de
61,9 % à 65,2 %;
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