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Author's personal copy
Journal
français
d’ophtalmologie
(2013)
36,
481—487
Disponible
en
ligne
sur
www.sciencedirect.com
ARTICLE
ORIGINAL
La
kératopigmentation
annulaire
(ou
PresbyRing®)
dans
la
prise
en
charge
de
la
presbytie
:
étude
expérimentale
de
faisabilité
post-mortem
chez
l’animal
Annular
keratopigmentation
(PresbyRing®)
for
treating
presbyopia:
Postmortem
animal
feasibility
study
F.
Ferraria,,
J.
Letschb,
L.
Morina,
A.
Guignierb,c,
L.
Marcellinc,
T.
Bourcierb
aExpert
Vision
Center,
6,
rue
Simonis,
67100
Strasbourg,
France
bService
d’ophtalmologie,
nouvel
hôpital
Civil,
hôpitaux
universitaires
de
Strasbourg,
1,
place
de
l’Hôpital,
67091
Strasbourg,
France
cService
d’anatomo-pathologie,
hôpital
de
Hautepierre,
hôpitaux
universitaires
de
Strasbourg,
1,
place
de
l’Hôpital,
67091
Strasbourg,
France
Rec¸u
le
21
novembre
2012
;
accepté
le
21
janvier
2013
Disponible
sur
Internet
le
11
avril
2013
MOTS
CLÉS
Anneaux
;
Cornée
;
Pigmentation
;
PresbyRing®;
Presbytie
;
Tatouage
Résumé
Introduction.
La
kératopigmentation
annulaire
(PresbyRing®)
se
veut
être
une
nouvelle
tech-
nique
de
chirurgie
cornéenne
qui
correspond
à
la
création,
au
moyen
d’un
laser
femtoseconde,
d’un
anneau
intrastromal
centré
sur
l’axe
visuel
dans
lequel
est
injecté
un
pigment
noir
ou
coloré.
Le
diamètre
interne
de
l’anneau
est
dimensionné
de
fac¸on
à
créer
un
trou
sténopéïque
et
ainsi
permettre
une
amélioration
de
la
vue
de
près
et
intermédiaire
sur
l’œil
dominé
tout
en
n’altérant
que
peu
la
vision
de
loin.
Matériel
et
méthodes.
L’étude
de
faisabilité
en
post-mortem
que
nous
avons
réalisée
a
porté
sur
cinq
yeux
de
porcs
traités
avec
le
programme
Intra
Corneal
Ring
(ICR®)
du
laser
Visumax®.
Le
colorant
utilisé
(Biochromaderm)
bénéficie
d’un
marquage
CE.
Résultats.
Les
examens
pratiqués
au
moyen
d’un
OCT-spectral-domain
démontrent
le
carac-
tère
totalement
opaque
du
colorant.
L’analyse
anatomo-pathologique
après
coloration
à
l’hématoxyline
éosine
safran
(HES)
met
en
évidence
une
couche
pigmentée
continue
située
au
niveau
de
l’interface
de
découpe
et
ne
diffusant
pas
dans
le
stroma
adjacent.
La
possibilité
de
rincer
le
colorant
est
à
confirmer
lors
d’études
ultérieures
sur
l’animal
vivant.
Auteur
correspondant.
Adresse
e-mail
:
(F.
Ferrari).
0181-5512/$
see
front
matter
©
2013
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Masson
SAS.
Tous
droits
réservés.
http://dx.doi.org/10.1016/j.jfo.2013.01.004
Author's personal copy
482
F.
Ferrari
et
al.
Conclusion.
Cette
étude
représente,
à
notre
connaissance,
la
première
tentative
expérimen-
tale
de
faire
coïncider
deux
concepts
a
priori
éloignés
l’un
de
l’autre
:
la
création
d’un
trou
sténopéïque
intracornéen
pour
traiter
la
presbytie
d’une
part,
et
le
tatouage
cornéen
d’autre
part.
La
première
étude
de
faisabilité
de
kératopigmentation
annulaire
(PresbyRing®)
en
post-
mortem
chez
l’animal
a
donné
des
résultats
encourageants.
Elle
doit
être
confirmée
par
d’autres
études
réalisées
chez
l’animal
in
vivo
puis
ultérieurement
chez
l’homme.
©
2013
Elsevier
Masson
SAS.
Tous
droits
réservés.
KEYWORDS
Cornea;
Pigmentation;
PresbyRing®;
Presbyopia;
Ring;
Tattooing
Summary
Introduction.
Annular
keratopigmentation
(PresbyRing®)
is
a
new
technique
which
creates
an
intrastromal
ring
centered
on
the
visual
axis,
using
a
femtosecond
laser,
into
which
a
black
or
a
colored
pigment
is
then
injected.
The
internal
diameter
of
the
ring
is
dimensioned
so
as
to
create
a
pinhole
and
improve
the
near
and
intermediate
vision
of
the
non-dominant
eye
while
only
slightly
altering
the
distance
vision
of
that
eye.
Material
and
methods.
We
used
five
pig
eyes
for
our
postmortem
feasibility
study;
all
five
were
treated
with
the
Intra
Corneal
Ring
program
(ICR®)
of
the
Visumax®laser.
The
dye
used
(Biochromaderm®)
has
EU
approval.
Results.
Spectral
domain
OCT
examinations
demonstrate
complete
opacity
of
the
dye.
His-
tological
analysis
with
hematoxylin
and
eosin
stain
highlights
a
continuous
pigmented
layer
located
along
the
incision,
which
does
not
diffuse
in
the
adjacent
stroma.
The
possibility
of
rinsing
the
dye
must
be
confirmed
by
future
in-vivo
animal
studies.
Conclusion.
To
our
knowledge,
this
study
represents
the
first
experimental
attempt
to
combine
two
ideas
which
did
not
appear
to
have
anything
in
common:
the
creation
of
an
intracorneal
pinhole
to
treat
presbyopia,
and
corneal
tattooing.
The
first
postmortem
feasi-
bility
study
in
animals
for
annular
keratopigmentation
(PresbyRing®)
gave
encouraging
results.
It
must
be
confirmed
by
in
vivo
animal
studies,
and
ultimately
in
humans.
©
2013
Elsevier
Masson
SAS.
All
rights
reserved.
Introduction
Il
est
connu
que
la
mise
en
place
d’un
trou
sténopéïque
au
sein
de
la
cornée
entraîne
une
augmentation
de
la
profon-
deur
de
champ
et
améliore
ainsi
l’acuité
visuelle
de
près
et
l’acuité
visuelle
intermédiaire.
Ce
principe
est
utilisé
depuis
2011
dans
le
domaine
de
la
chirurgie
réfractive
cor-
néenne
au
travers
de
la
technique
d’anneaux
intracornéens
de
type
Kamra®[1].
Il
s’agit
d’une
chirurgie
additive
et
réversible
dont
le
principal
avantage
est
de
ne
pas
dété-
riorer
la
vision
de
loin
et
de
permettre
une
vision
de
près
chez
des
patients
presbytes
emmétropes
ou
amétropes.
Réalisée
dans
l’aire
pupillaire,
l’implantation
nécessite
au
préalable
une
découpe
mécanique
ou
assistée
au
laser
fem-
toseconde
d’un
capot
de
type
LASIK,
ou
la
création
d’une
poche
stromale.
L’inlay
Kamra®est
ensuite
placé
dans
le
lit
ou
dans
la
poche
autour
de
l’axe
optique
du
patient
préalablement
repéré
et
marqué.
Cet
implant
intracornéen
est
fait
de
polyfluorure
de
vinylidène
dont
la
biocompati-
bilité
reste
encore
à
déterminer.
Le
diamètre
externe
est
de
3,8
mm
et
le
diamètre
interne
de
1,6
mm.
Il
possède
de
nombreuses
microperforations
destinées
à
faciliter
le
pas-
sage
des
métabolites
(nutriments,
électrolytes)
cornéens.
L’implant
Kamra®a
fait
l’objet
d’améliorations
succes-
sives,
portant
notamment
sur
la
réduction
de
son
épaisseur
(elle
est
actuellement
de
cinq
microns)
et
l’augmentation
et
la
répartition
du
nombre
de
microperforations.
Si
les
résultats
réfractifs
semblent
prometteurs
[2,3],
le
faible
recul
concernant
l’utilisation
cornéenne
de
ce
biomatériau
a
d’ores
et
déjà
permis
d’observer
certaines
complications
:
dues
au
biomatériau
:
dépôts
ferreux
intracornéens
[4],
inflammation
diffuse
de
l’interface,
amincissement
du
stroma
sus-jacent.
Une
étude
pratiquée
au
moyen
de
la
microscopie
confocale
[5]
n’a
pas
mis
en
évidence
d’altération
tissulaire
intrastromale
consécutive
à
la
pose
d’un
implant
Kamra.
Une
autre
étude
[6]
a
montré
une
augmentation
de
l’apoptose
induite
par
l’inlay
ainsi
que
des
marqueurs
inflammatoires
présent,
dans
la
cornée
24
à
48
heures
après
la
chirurgie
avec
une
normalisation
de
ces
paramètres
six
semaines
après
l’implantation
;
dues
à
l’effet
sténopéique
:
perte
de
lignes
d’acuité
visuelle
en
vision
de
loin,
survenue
d’un
shift
hypermé-
tropique,
halos
lumineux
nocturnes,
diplopie
monoculaire
[7]
;
dues
à
la
découpe
:
sécheresse
oculaire,
perte
de
ligne
d’acuité
visuelle.
En
outre,
le
coût
élevé
de
l’implant
constitue
un
facteur
limitant
pour
une
plus
large
diffusion
de
cette
technique
dont
le
concept
est
pourtant
séduisant.
Le
tatouage
cornéen
est
une
très
ancienne
technique,
déjà
décrite
par
Galien
au
iie
siècle
dans
le
but
de
masquer
une
taie
cornéenne
ou
une
cataracte
blanche
par
application
de
noix
de
galle
ou
d’écorce
de
gre-
nade
sur
une
cornée
préalablement
cautérisée
[8].
Plus
tard,
De
Wecker
utilisa
l’encre
de
chine
au
moyen
de
micro-aiguilles
non
perforantes,
toujours
dans
le
traitement
cosmétique
du
leucome
[9].
Victor
Morax
traitait
les
cor-
nées
opaques
de
ses
patients
en
introduisant
un
colorant
dans
une
poche
cornéenne
préalablement
pré-disséquée
[10].
Plus
récemment
[11],
la
kératopigmentation
a
été
Author's personal copy
La
kératopigmentation
annulaire
dans
la
prise
en
charge
de
la
presbytie
483
Figure
1.
Procédure
PresbyRing®(création
d’un
anneau
au
laser
femtoseconde
Visumax®[Carl
Zeiss®Jena]
par
la
procédure
Intra
Corneal
Ring
(ICR®)
suivi
d’une
injection
de
colorant).
Création
d’un
anneau
au
laser
femtoseconde
avec
le
programme
ICR®diamètre
interne
1,8
mm,
diamètre
externe
5,1
mm.
remise
au
goût
du
jour
dans
le
traitement
des
défects
iriens
en
utilisant
cette
fois-ci
des
colorants
répondant
à
des
normes
européennes
(Biochromaderm®,
Laboratoire
BioticPhocea,
Marseille,
France
[certification
SNCH
no0499,
fiche
17B,
2011-07-01,
Luxembourg]).
Ainsi,
ces
dernières
années,
la
kératopigmentation
est
devenue
beaucoup
plus
«
sûre
»
grâce
à
l’utilisation
de
colorants
purifiés
et
inertes
n’interagissant
plus
avec
les
tissus
avoisinants
et
s’adresse
de
plus
en
plus
aux
yeux
voyants
avec
des
anomalies
de
l’iris
[11—14,16—17].
La
combinaison
des
deux
techniques,
anneau
intracor-
néen
d’une
part,
kératopigmentation
d’autre
part,
nous
semble
pouvoir
être
à
l’origine
de
nouvelles
techniques
de
chirurgie
cornéenne
incluant
notamment
la
prise
en
charge
de
la
presbytie.
Le
but
de
notre
étude
est
ainsi
d’utiliser
la
technique
de
kératopigmentation
afin
de
créer
un
anneau
noir
(ou
coloré)
concentrique
intrastromal
centré
sur
l’axe
visuel,
d’un
diamètre
interne
légèrement
inférieur
à
2
mm,
susceptible
d’entraîner
un
effet
sténopéïque
(Technique
brevetée,
U.S.
Provisional
Application
No.
61/713,013)
[15].
Nous
présentons
ici
les
résultats
d’une
étude
de
faisabilité
préliminaire
réalisée
sur
yeux
de
cochons.
Matériel
et
méthodes
Cinq
yeux
de
porcs
énuclés
huit
heures
avant
l’expérience
ont
été
utilisés
(abattoirs
de
Strasbourg).
Le
laser
utilisé
était
un
laser
femtoseconde
(Visumax®,
Jena,
Carl
Zeiss®).
Les
yeux
ont
été
traités
avec
le
programme
Intra
Cor-
neal
Ring
(ICR®)
correspondant
à
la
réalisation
de
tunnels
pour
anneaux
intracornéens
(utilisés
pour
les
kératocônes
et
le
traitement
de
la
myopie
modérée).
Les
paramètres
des
diamètres
des
tunnels
ont
été
modifiés
de
la
manière
suivante
:
diamètre
interne
:
1,8
mm,
diamètre
externe
:
5,1
mm
(Fig.
1).
Trois
yeux
ont
été
programmés
à
une
pro-
fondeur
de
250
m,
un
à
une
profondeur
de
150
m
et
un
à
une
profondeur
de
350
m.
Un
des
trois
yeux
traité,
à
250
m
a
servi
de
témoin
et
n’a
pas
été
injecté.
Nous
avons
rincé
(avec
une
seringue
3
cm3contenant
du
BSS,
canule
à
hydrodissection,
deux
heures
après
injection
du
colorant)
un
des
deux
demi-anneaux
de
l’œil
traité
à
350
m,
l’autre
demi-anneau
pigmenté
servant
de
témoin.
Le
Tableau
1
détaille
les
procédures
réalisées
sur
chacun
des
yeux.
Après
dissection
des
tunnels,
le
colorant
de
teinte
noire
(Biochromaderm,
Marseille,
BioticPhocea®)
a
été
injecté
dans
les
deux
tunnels
ainsi
crés,
et
a
été
réparti
de
manière
homogène.
Nous
avons
utilisé
pour
ce
faire
une
seringue
de
3
mL
et
une
canule
pour
substance
visco-élastique.
Pour
la
quantité
de
colorant,
0,5
mL
ont
été
injectés
pour
chaque
tunnel
(Fig.
2
et
3).
Tous
les
yeux
ont
été
examinés
au
moyen
d’une
lampe
à
fente
(Lampe
à
fente
Righton®RS-1000,
grossisse-
ment
×
16,
munie
d’un
appareil-photo
Nikon®BM-6)
et
d’un
OCT-spectral-domain
(HRA
Spectralis,
anterior
segment
lens
VAO-00241
Rev.
3,
mode
IR
+
OCT
section
high
resolu-
tion,
angle
30,
rate
4,7/secondes,
Heidelberg
Engineering
GmbH,
Heidelberg,
Allemagne).
Les
yeux
ont
ensuite
été
analysés
en
anatomo-pathologie.
Une
fixation
au
formol
a
été
réalisée
pendant
24
heures,
avant
inclusion
en
paraffine.
Chaque
bloc
de
paraffine
a
été
découpé
au
microkératome,
Figure
2.
Procédure
PresbyRing®(création
d’un
anneau
au
laser
femtoseconde
Visumax
[Carl
Zeiss®Jena]
par
la
procédure
Intra
Corneal
Ring
(ICR®)
suivi
d’une
injection
de
colorant)
:
injection
dans
les
deux
tunnels
de
0,5
cm3de
colorant
(Biotic
Phocéa)
contenu
dans
une
seringue
de
3
cc
à
l’aide
d’une
canule
à
hydrodissection.
Author's personal copy
484
F.
Ferrari
et
al.
Tableau
1
Protocole
expérimental.
Œil
Technique
chirurgicale
Profondeur
de
découpe
(m)
Injection
de
colorant
Rinc¸age
1
ICR
250
2
ICR
150
+
3
ICR
250
+
4
ICR
250
+
5
ICR
350
+
+
ICR
:
Intra
Corneal
Ring®.
de
fac¸on
à
réaliser
des
coupes
disposées
sur
lames
de
verre.
Les
lames
ont
été
colorées
au
colorant
trichrome
héma-
toxyline
éosine
safran
(HES),
avant
analyse
au
microscope
optique.
Résultats
L’imagerie
cornéenne
par
OCT-spectral-domain
de
segment
antérieur
a
permis
de
contrôler
la
profondeur
et
la
régula-
rité
de
la
découpe
stromale
servant
de
lit
à
l’injection
du
colorant,
ainsi
que
la
perte
de
réflectivité
cornéenne
liée
à
l’«
effet
masque
»
du
pigment.
Pour
l’œil
témoin,
l’interface
de
découpe
a
été
visualisée
à
une
profondeur
de
221
m
(Fig.
4).
Une
lame
hyperréflective
linéaire
située
au
niveau
de
l’interface
de
découpe
et
associée
à
un
cône
d’ombre
pos-
térieur
a
été
mise
en
évidence,
témoignant
du
caractère
totalement
opaque
du
colorant
(Fig.
5).
Aucune
variation
de
la
réflectivité
cornéenne
n’a
été
notée
entre
les
deux
hémi-découpes.
Pour
les
yeux
ayant
été
traités
avec
le
pro-
gramme
ICR®à
150
m
et
250
m,
la
profondeur
de
découpe
mesurée
à
l’OCT-spectral-domain
a
été
de
135
m
pour
l’œil
programmé
à
150
m
et
de
270
m
pour
les
yeux
program-
més
à
250
m.
Le
diamètre
interne
a
été
mesuré
à
1750
m.
L’analyse
anatomo-pathologique
après
coloration
à
l’HES
met
en
évidence
une
couche
pigmentée
continue
située
au
Figure
3.
Procédure
PresbyRing®(création
d’un
anneau
au
laser
femtoseconde
Visumax
[Carl
Zeiss®Jena]
par
la
procédure
Intra
Corneal
Ring
(ICR®)
suivi
d’une
injection
de
colorant)
:
colorant
(Biotic
Phocéa)
totalement
injecté
dans
les
deux
tunnels.
niveau
de
l’interface
de
découpe
et
ne
diffusant
pas
dans
le
stroma
adjacent.
La
découpe
stromale
a
été
mesurée
à
420
m
pour
l’œil
ayant
été
traité
avec
le
programme
ICR®à
350
m.
Après
rinc¸age
du
colorant
au
niveau
d’un
hémi-anneau
(environ
deux
heures
après
l’injection
du
colorant),
l’examen
à
la
lampe
à
fente
a
mis
en
évidence
la
quasi-disparition
du
pigment
intracornéen
dans
l’hémi-anneau
concerné.
Une
augmentation
significative
de
la
réflectivité
cornéenne
a
été
notée
lors
de
l’OCT-spectral
domain,
en
comparaison
à
l’hémi-anneau
non
rincé
(Fig.
6).
L’analyse
anatomo-
pathologique
après
coloration
HES
met
en
évidence
une
nette
diminution
de
la
quantité
de
pigment
au
niveau
de
l’hémi-anneau
rincé,
en
comparaison
à
l’hémi-anneau
non
rincé.
Aucune
diffusion
de
pigment
n’a
été
notée
au
niveau
du
stroma
cornéen
adjacent.
L’aspect
à
la
lampe
à
fente
montre
également
une
très
nette
diminution
du
colorant
sur
l’hémi-anneau
rincé.
Discussion
Le
traitement
chirurgical
de
la
presbytie
a
beaucoup
progressé
ces
dernières
années.
Plusieurs
approches
chi-
rurgicales
ont
été
successivement
proposées
:
îlot
central,
îlot
décentré,
anneau
bombé
centré
et
techniques
de
bas-
cule.
Malgré
l’amélioration
constante
de
ces
techniques,
en
particulier
les
techniques
de
bascule
avec
augmentation
de
la
profondeur
de
champ
et
amélioration
de
la
vision
bino-
culaire,
les
patients
sont
quelques
fois
gênés
en
vision
de
loin
par
l’acuité
visuelle
de
loin
de
leur
œil
non
direc-
teur.
L’apparition
de
l’implant
Kamra®(AcuFocus,
Inc.
|
32
Discovery,
Suite
200,
Irvine,
CA
92618)
semble
apporter
une
réponse
à
ce
problème,
dans
la
mesure
l’œil
implanté
bénéficie
d’une
très
nette
amélioration
de
la
vision
de
près
tout
en
conservant
la
majeure
partie
de
sa
vision
de
loin.
Malheureusement,
cet
implant
est
cher
et
sa
biocompatibi-
lité
à
long
terme
demeure
inconnue.
Parallèlement,
le
tatouage
cornéen
a
également
pro-
gressé,
particulièrement
grâce
à
l’utilisation
de
pigments
parfaitement
biocompatibles,
et
est
utilisé
dans
le
cadre
de
défects
de
l’iris
sur
des
yeux
voyants
[11—14,16—17].
Notre
idée
consiste
à
rapprocher
ces
deux
concepts
:
créer
un
anneau
intrastromal
à
fonction
sténopéïque
cen-
tré
sur
l’axe
visuel
comparable
à
celui
de
l’implant
Kamra®,
mais
au
moyen
d’un
procédé
de
kératopigmentation
guidé
par
un
laser
femtoseconde.
L’étude
de
faisabilité
sur
les
yeux
de
porcs
est
encoura-
geante
car
elle
montre
à
l’OCT-spectral-domain
une
lame
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