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Le modèle de la perfusion
Hypothèse 1:
Il y a un équilibre, une équipression instantanée des échanges gazeux entre les poumons et le sang. Le
sang veineux pulmonaire est donc saturé en azote.
Cet équilibre instantané se justifie par une surface d’échange gazeux de 70 à 120m² sur un lit
pulmonaire sanguin de 100 ml.
Les parois alvéolocapillaires sont très minces, de l’ordre de 0,1 micron, ce qui constitue une barrière
négligeable à la diffusion des gaz.
Ainsi, le temps de diffusion des gaz alvéolaires est de l’ordre de quelques millisecondes, alors que le
sang met environ 1 seconde à passer des veinules aux artérioles péri-alvéolaires.
On peut donc effectivement considérer qu’il y a équipression instantanée au niveau pulmonaire.
Hypothèse 2:
Tous les tissus physiologiques sont irrigués en sang artériel de façon uniforme et simultanée. Les
phases de charge et de décharge de gaz sont donc homogènes au niveau de l’organisme, et
s’effectuent par perfusion; le temps de diffusion à travers certains tissus n’était pas pris en compte dans
ce modèle.
Hypothèse 3:
La charge et la décharge de gaz inerte de l’organisme sont donc proportionnelles au temps de
saturation ou de désaturation et au gradient entre la pression et la tension du gaz considéré.
Les phases de charge et de décharge suivent des courbes exponentielles et similaires.
D’où la formule de Haldane
TN
2
= T
o
N
2
+ ( PpN
2
- T
O
N
2
) ( 1-e
-k(t /T)
)
▪
TN
2
= tension finale d’azote
▪
TON2=tension initiale d’azote
▪
PpN2= pression partielle d’azote respirée
( 1-e
-k(t /T)
) est l’expression de la fonction exponentielle utilisée aussi écrite parfois ( 1-0,5
t/T
)
Le danger apparaît au moment où les rapports de saturation TN
2
/Pa sont supérieurs à une limite Sc.
La saturation de l’organisme dans ce modèle est donc fonction :
▪
De la pression partielle ventilée,
▪
Du temps d’exposition,
▪
Du débit volumétrique sanguin,
▪
De la saturation en azote du retour veineux au niveau pulmonaire.
La saturation de l’ensemble des tissus physiologiques étant homogène, la charge de gaz inerte du
retour veineux est considérée comme étant équivalente à celle des autres tissus physiologiques.
On ne tient pas compte ici de la possibilité de diffusion de l’azote des capillaires artériels directement
vers les capillaires veineux qui se croisent à contre sens et à proximité.