Historique
•Appellations anciennes
•Rôle précurseur dans la
psychologie de l’enfant
•Évolution scientifique : les
intelligences, profil cognitif
•Évolution sociétale : Lois
françaises sur le handicap
•Élargir l’investigation : génétique,
imagerie, neuropsycho, personnalité
"Une évaluation complète comprend
une estimation des capacités
intellectuelles et du fonctionnement
adaptatif ... et de tous les troubles
associés, mentaux, émotionnels,
comportementaux".
DSM 5, p. 43.
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Historiquement, la déficience intellectuelle est depuis longtemps un objet d'étude particulier. Sous des appellations anciennes ( elle joua un rôle précurseur pour la psychologie de l'enfant et la création du secteur médico-social français. Cf. Binet, Piaget : distinction DI/folie/démence.
Les troubles associés, par contre, ont été négligés. Il n'y a pas si longtemps, le diagnostic de "handicap mental" se suffisait à lui-même et les différents symptômes l'accompagnant n'avaient que peu d'autonomie dans l'évaluation.
Depuis trois décennies, une double évolution, scientifique et sociétale, a largement modifié les conditions d'accompagnement des personnes présentant une déficience intellectuelle. Au niveau scientifique, s'il n'existe toujours pas de définition de l'intelligence qui soit consensuelle, différentes formes d'intelligences ont été décrites par la psychologie cognitive qui précisent sa
nature. Ces différentes applications de l'intelligence (agir, se souvenir, comprendre, parler) sont devenues autant de modules et sous-modules cognitifs qui génèrent autant de troubles, spécifiques ou non, nous y reviendrons. L'évaluation des performances de ces différents modules donne, au delà de l'aspect quantitatif du Wisc, un profil qualitatif particulier à chaque individu
et génère une rapport non moins particulier entre le "handicap mental" et certains troubles associés (de la parole, des praxies, des mémoires, ...).
Évaluer la situation d'un enfant déficient suppose alors d'élargir l'investigation à ces différents aspects tels qu'ils sont, par exemple, distingués pour la première fois par la loi du 11 février 2005, définissant le handicap mais aussi les déficiences qui sont à son origine : altérations de fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives, psychiques. On peut aussi évoquer ici la
recommandation de la dernière version du DSM quant au diagnostic de "handicap intellectuel" qui ne se limite certainement pas à la passation d'un Wisc : "Une évaluation complète comprend une estimation des capacités intellectuelles et du fonctionnement adaptatif ... et de tous les troubles associés, mentaux, émotionnels, comportementaux".