1 CHAPITRE II : STRUCTURE DE L`ATOME Dr. L. HAMMAL I. L

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CHAPITRE II : STRUCTURE DE L’ATOME
Dr. L. HAMMAL
I. L'atome.
1. Notion de modèle.
En sciences physiques, un modèle est une représentation de la réalité. Ce n'est donc pas la
réalité. Cette représentation est élaborée progressivement à partir des observations.
Un modèle doit posséder deux vertus:


Permettre d'expliquer les propriétés observées,
Permettre de prévoir d'autres propriétés non encore observées.
Un modèle est en permanente évolution puisque de nouvelles découvertes sont
susceptibles de le mettre en défaut. Enfin et paradoxalement c'est souvent l'étude des
défauts d'un modèle qui permet d'approfondir nos connaissances en sciences physiques.
2. Modèle de l'atome.
A l'heure actuelle les physiciens et les chimistes pensent q'un atome peut être modélisé
par une structure présentant un noyau autour duquel existe une zone sphérique centrée sur
le noyau et dans laquelle il y a une certaine probabilité de trouver les électrons. Cette
partie de l'atome est appelée nuage électronique. On donne ci-contre un dessin d'un
modèle probabiliste d'un atome d'hydrogène composé d'un noyau et d'un unique électron.
3. Le noyau de l'atome.
a. Les nucléons
Le noyau de l'atome est constitué de deux types de particules, les nucléons dont certaines
propriétés sont regroupés dans le tableau ci-dessous:
1
Nom
Proton
Charge
e
1,6.10
-19
C
Masse
mp 1,00767uma
mn 1,00887uma
Neutron 0
1,67265 x 10 – 27 kg
1,67 496
– 27
x 10
kg
Il faut mémoriser que la charge électrique portée par le proton est notée e et appelée:
charge élémentaire. C'est la plus petite charge électrique stable que l'on puisse isoler.
b. Les nombres Z et A.

Le nombre de charge ou numéro atomique Z d'un noyau est le nombre de protons qu'il
contient.
 A représente le nombre de nucléons du noyau.
On convient de représenter le noyau d'un atome par le symbole:
Dans ce symbole, X représente un élément. Par exemple O: oxygène, Cl: chlore, N: azote.
Si l'on note N le nombre de neutrons du noyau on a: A=Z+N.
4. Le nuage électronique.
On appelle ainsi la zone sphérique de l'espace, centrée sur le noyau, dans laquelle il y a
une certaine probabilité de trouver, à un instant donné, le (ou les) électron(s) de l'atome.
certaines
propriétés
de
l'électron
sont
données
ci-dessous:
Charge
–e
–1,6.10
Electron 19
C
-
Masse
me
9,1.10
31
kg
-
Il n'est pas nécessaire de retenir la valeur de la masse de l'électron. Par contre il est utile
de savoir que cette masse est beaucoup plus petite que celle d'un nucléon (environ 2000
fois plus petite) ce qui nous autorise à négliger la masse des électrons devant celle des
nucléons.
m e est négligeable devant mp ou m n.
L'unité de masse atomique :
2
Cette unité de masse adaptée à l'étude des objets microscopique est définie comme étant le
douzième de la masse de l'atome de carbone.
Une mole de carbone pesant par convention 12 g et correspondant à N atomes de carbone, un
atome de carbone pèse donc 12 / N g et l'unité de masse atomique vaut donc 1 / N g.
1 u.m.a = 1 / N g = 1 / 6,022 1023 » 1,67 10-24 g » 1,6710-27 kg
Comme nous l'avons vu plus haut la masse du proton (ou celle du neutron) est justement
pratiquement égale à cette masse de 1,67 10-27 kg.
Mp = mn = 1 u.m.a
Influence de la composition de l'atome
En première approximation (qui suffit au chimiste), un atome est composé de trois particules :
électrons, protons, neutrons...
Si le nombre de neutrons (n) varie les propriétés chimiques ne changent pas, seule la
stabilité du noyau est remise en question : instabilité radioactive).
Si le nombre de protons (p) varie, on change d'élément chimique.
Si le nombre d'électrons (e-) varie, on garde le même élément chimique mais cet élément
se trouve sous différentes formes ioniques.
Isotopie :
Les isotopes d’un élément sont des nucléides possédant le même numéro atomique et un
nombre de masse différent (nombre de neutrons différent).
La plupart des éléments naturels à l’état de corps simples sont constitués d’un mélange
d’isotopes.
Ex : Le carbone possède deux isotopes stables dans la nature, 12 C (98,89 %) et 13C
(1,11 %).
L'abondance relative des différents isotopes
On désigne par abondance naturelle le pourcentage en nombre d'atomes de chacun des
isotopes présents dans le mélange naturel. Cette abondance est équivalente à la fraction
molaire de chaque isotope stable.
La Masse Molaire de l'élément :
M = 
xi Mi
Exp :
MC = 0,9889 * M(12C) + 0,011* (M13C)
4)- Stabilité des noyaux.
Parmi la centaine d'éléments connus seul les 83 premiers (à l'exception du Technétium (Z=43)
et du Prométhium (Z=61) possèdent au moins un isotope stable. A partir du Polonium (Z=84)
il n'existe plus de nucléides stables, ils sont tous radioactifs.
Pour les premiers éléments de Z < 30 on constate que les isotopes stables contiennent un
nombre de neutrons sensiblement égal à celui des protons. Z = N. Au delà de Z = 30 les
isotopes stables contiennent un nombre de neutrons plus élevé que celui des protons : N > Z.
Diagramme de stabilité des isotopes( Fig 1) et fig 2.
3
On peut expliquer simplement ce fait en considérant que les protons chargés positivement se
repoussent, l'ajout de neutrons stabilise les nucléides par un effet de
"dilution" des charges positives qui en étant plus éloignées les unes des autres auront tendance
à moins se repousser. Plus le nombre de protons augmente et plus le nombre de neutrons
devra augmenter pour que le nucléide soit stable. Si le nombre de protons devient trop élevé
(Z >84) cet effet de « dilution des charges » devient inefficace et il n’existe plus de noyaux
stables.
Energie de cohésion des noyaux - Energie Nucléaire
Nous avons signalé précédemment l'existences des forces nucléaires (forte et faible) qui
s'opposant à la force de Coulomb étaient responsables de la stabilité (ou de la cohésion) du
4
noyau. A ces forces sont associée une énergie appelée énergie de cohésion (ou parfois énergie
de liaison) du noyau. Le noyau est plus stable que ses éléments (protons et neutrons) séparés,
lors de la formation du noyau, il y a donc libération d'énergie.
D'après la relation d'Einstein d'équivalence Masse - Energie
E = m C2
À cette énergie correspond une masse. En d’autres termes lors de la formation du noyau à
partir de ces éléments séparés une partie de la masse des particules est transformée en énergie.
La masse du noyau est toujours inférieure à la somme des masses de ces constituants, Il y a
une perte de masse m qui se transforme en énergie avec
E = m C2
Un noyau sera d'autant plus stable que son énergie de cohésion sera grande.Cette énergie de
cohésion est de l'ordre du MeV/nucléon : (1 MeV = 106 eV = 1,6 10 -13 J).
Fig3
La courbe d'Aston (l’énergie moyenne de cohésion par nucléon E/A en fonction de A) :
Les atomes dont l'énergie moyenne de liaison par nucléon est faible ( de E / A < 7,5 MeV /
nucléon) vont chercher a se stabiliser et a se rapprocher de la zone de stabilité maximale vers
A = 60.
Deux processus différents sont possibles : FUSION ou FISSION
5
( Fig4)
Réactions nucléaires :
1. Fusion :
La fusion nucléaire est un processus où deux noyaux atomiques s'assemblent pour former un
noyau plus lourd. La fusion de noyaux légers dégage d'énormes quantités d'énergie provenant
de l'attraction entre les nucléons. Cette réaction est à l'œuvre dans le soleil et certaines étoiles
de notre univers
exemple :
1
2
1H+ 1H
---------> 23He + 5.5 Mev
1
H+ 31H
1
---------> 4 He + 19.8 Mev
2
2. Fission (ou désintégration radioactive)
La fission nucléaire est le phénomène par lequel le noyau d'un atome lourd (noyau qui
contient beaucoup de nucléons, tels les noyaux d'uranium et de plutonium) est divisé en
plusieurs nucléides plus légers. Cette réaction nucléaire se traduit aussi par l'émission de
neutrons et un dégagement d'énergie très important (≈200 MeV, à comparer aux énergies des
réactions chimiques qui sont de l'ordre de l' eV). Il existe deux types de fissions : la fission
spontanée et la fission induite.
Fission spontanée : le noyau se désintègre en plusieurs fragments sans absorption
6
préalable d'une particule
plusieurs types de désintégration à l’oeuvre:

: 238U 
234Th + 

- : 3H3 He + e- ( 




epn)
+ : 18F18O + e+ ( 





enp)
La désintégration radioactive alpha ou beta de la plupart des éléments s'accompagne de
rayonnement gamma.
Fission induite : noyau lourd capture une autre particule, généralement un neutron, et
que le noyau composé alors formé se désintègre en plusieurs fragments
exemple :
La fission induite de l'uranium 235 par absorption d'un neutron est la réaction de ce type la
plus connue. Elle est du type :
235
U + 1n -------->
92
0
236
92 U------>
X( 93Kr) + Y ( 140Ba ) + 3 1 n
36
56
0
X et Y étant deux noyaux moyennement lourds et généralement radioactifs : on les appelle des
produits de fission.
Ainsi la fission induite d'un noyau d'uranium 235 peut donner deux produits de fission, le
krypton et le baryum, accompagnés de trois neutrons :
Les fissions induites les plus couramment utilisées sont la fission de l'uranium 235, de
l'uranium 238 et du plutonium 239.
Transformation isobarique
Ce sont des transformations sans changement du nombre de masse A. Ceci est
du à un déséquilibre trop important entre les neutrons et protons dans le noyau.

émission 

La particule  est un positon, car il y a trop de protons dans le noyau.
On peut considérer que c’est un proton qui se transforme en un neutron
est un neutrino de charge nulle et de masse vraisemblablement nulle.
exemple :
émission La particule 
est un électron expulsé du noyau. Il y a émission d'un antineutrino,
pour conservation de l'énergie. On peut considérer que correspond à la transformation d’un
neutron en proton, car il y a un excès de neutron dans le noyau.
exemple :
7
Radioactivité α
Cette forme de radioactivité concerne essentiellement les éléments "lourds" de numéro
atomique Z > 83.
Elément X -------- Elément Y + particule α
4)- Les Lois de conservation : Loi de Soddy.
- Toutes les réactions nucléaires vérifient les lois de conservation suivantes :
- Conservation de la charge électrique.
- Conservation du nombre total de nucléons.
- Conservation de la quantité de mouvement.
- Conservation de l’énergie.
A
X
Z
¾®
Noyau-père
A'
Y
Z'
a
p
+
Noyau-fils
z
Particule
5)- Les équations de la radioactivité.
a)- Radioactivité .
- Un noyau lourd instable éjecte une particule 
et donne un noyau fils plus léger,
généralement dans un état excité
A
X
Z
Noyau-père
¾®
A'
Y
Z'
Noyau-fils
+
4
He
2
Particule 
8
A
X
Z
A-4
Y
Z-2
¾®
Noyau-père
4
He
+
2
Particule 
Noyau-fils
- Exercice : L’uranium 238 est émetteur . Écrire l’équation de la réaction.
238
U
92
234
Th
¾®
90
Uranium
+
4
He
2
Particule 
Thorium
- Exercice : Le radium 226 est émetteur . Écrire l’équation de la réaction.
226
Ra
88
Radium
¾®
222
Rn
86
+
4
He
2
Particule 
Radon

Noyau-père Noyau-fils Particule 

- Exercice : le carbone 14 est émetteur 
. Écrire l’équation de la réaction.
14
C
6
¾®
Carbone
14
N
7
+
0
e
-1

Particule 
Azote
- Le noyau père possède trop d’électrons :
1
n
0
Neutron
¾®
1
H
1
Proton
+
0
e
-1

Particule 
9

- Exercice : le césium 137 est émetteur 
. Écrire l’équation de la réaction.
137
Cs
55
137
Ba
56
¾®
Césium
+
0
e
-1

Particule 
Baryum
- Exercice : l’oxygène 14 est émetteur + . Écrire l’équation de la réaction.
14
O
8
14
N
7
¾®
Oxygène
+
0
+1
e

Particule 
Azote
- Le noyau père possède trop d’électrons :
1
H
1
Proton
¾®
1
n
0
Neutron
+
0
e
+1

Particule 
d)- La désexcitation 
.
Loi de décroissance radioactive
- La constante ne dépend que du nucléide. Elle est indépendante du temps, des conditions
physiques et chimiques.
- Pendant la durée t, la probabilité pour qu’un noyau se désintègre est .t
3)- Loi de décroissance radioactive.
- Considérons un échantillon contenant :- N(t) noyaux radioactifs à la date t.
10
- A la date t + t très proche de t, le nombre de noyaux radioactifs a diminué.
- Pendant l’intervalle de temps t très court, on peut considérer que le nombre de noyaux
ayant subi une désintégration est : .t
.
- La variation du nombre N de noyaux pendant la durée t est donnée par la
relation :
-
- La solution de cette équation différentielle du premier ordre donne la loi de décroissance
radioactive :
- N (t) = N 0 e - t
- N 0 représente le nombre de noyaux présent à la date t 0 = 0
- N(t) représente le nombre de noyaux radioactifs présents à la date t
- est la constante radioactive s –1.
4)- Demi-vie.
11
Définition :
- Pour un type de noyaux radioactifs, la demi-vie t1/2 est la durée au bout
de laquelle la moitié des noyaux radioactifs initialement présent dans
l’échantillon se sont désintégrés.
- Relation entre t1/2 et :
- Au temps t :
N (t) = N 0 e - t
-
- Au temps t + t1/2 :
N (t + t 1/2) = N 0 e - (t + t 1/2)
-
- En conséquence :
-
La demi-vie n’a qu’une valeur
statistique. Elle indique qu’un noyau
radioactif a une chance sur deux de
disparaître au bout d’une demi-vie.
6)- Activité d’un échantillon radioactif.
- L’activité A(t) d’un échantillon radioactif à la date t est le nombre de désintégrations par
seconde de cet échantillon.
- L’unité d’activité est le Becquerel Bq en hommage à Henri Becquerel. 1 Bq = 1
désintégration par seconde.
- On utilise aussi le curie comme unité de radioactivité :
12
- 1 Ci = 3,7 x 10 10 Bq
V- Applications :
2)- Exercice 1
a)- Donner l’expression de la loi de décroissance radioactive d’un nucléide en précisant la
signification de tous les termes.
-
Loi de décroissance radioactive.
Le nombre de noyaux radioactifs N(t) présents à la date t dans un échantillon est donné
par la loi de décroissance radioactive
- N (t) = N 0 e - t
-
N 0 représente le nombre de noyaux radioactifs présents à la date t 0 = 0
-
N(t) représente le nombre de noyaux radioactifs présents à la date t
-
est la constante de désintégration radioactive s –1.
Chaque nucléide radioactif est caractérisé par une constante de désintégration
radioactive , qui est la probabilité de désintégration d’un noyau par unité de temps.
-
Elle s’exprime en s –1.
La constante ne dépend que du nucléide. Elle est indépendante du temps, des
conditions physiques et chimiques.
b)- En déduire l’expression du temps de demi-vie t 1/2.
-
Temps de demi-vie t 1/2.
Pour un type de noyaux radioactifs, la demi-vie t 1/2 est la durée au bout de laquelle la
moitié des noyaux radioactifs initialement présent dans l’échantillon se sont désintégrés.
-
Relation entre t 1/2 et :
-
Au temps t : N (t) = N 0 e - t
-
Au temps t + t 1/2 : N (t + t 1/2) = N 0 e - (t + t 1/2)
13
-
En conséquence :
-
La demi-vie n’a qu’une valeur statistique.
Elle indique qu’un noyau radioactif a une chance sur deux de disparaître au bout d’une
demi-vie.
On considère un échantillon contenant initialement N 0 noyaux de polonium
-
.
La constante de décroissance radioactive du polonium 210 est 5,8 x 10 – 8 s – 1 .
c)- Calculer son temps de demi-vie t 1/2 en seconde et en jour.
-
Temps de demi-vie t 1/2:
-
d)- Combien reste-t-il de noyaux radioactifs aux instants t 1/2 , 2 t 1/2, 3 t 1/2 ? Donner l’allure
de la courbe de décroissance.
-
Nombre de noyaux radioactifs aux différentes dates.
t0
N0
t 1/2
2 t 1/2
14
3 t1/2
-
Représentation graphique :
3)- Exercice 2- noyau radioactif de radon
se désintègre en émettant une particule
. On dispose d’un échantillon de masse m = 1g de cet isotope. Le temps de demi-vie du
radon 222 est t 1/2 = 3,8 j.
a)- Écrire l’équation de la désintégration 
du radon 222 en précisant quelles sont les lois
de conservation utilisées. Préciser la nature du noyau fils.
-
Équation de la désintégration du radon 222.
A
X
Z
¾®
Noyau-père
222Rn
¾®
A-4
Y
Z-2
+
+
He
2
Particule 
Noyau-fils
218Po
4
4He
+

15
86
Radon
84
Polonium
2
Particule 
-
Lois de conservation :
-
Toutes les réactions nucléaires vérifient les lois de conservation suivantes :
-
Conservation de la charge électrique.
-
Conservation du nombre total de nucléons.
-
Le noyau fils est le polonium 218.
b)- Calculer la constante de désintégration radioactive du radon 222.
-
c)- Combien y a-t-il de noyaux radioactifs présents dans l’échantillon considéré ?
-
Nombre N 0 de noyaux radioactifs initialement présents.
-
d)-
Quelle est l’activité de cet échantillon ?Quelle sera-t-elle au bout de 15 jours ?
L’activité A, d’un échantillon radioactif, représente le nombre de désintégration par
seconde.
-
L’activité à un instant donné est donnée par la relation :
16
-
-
Activité de cet échantillon au temps t : A (t) = A 0 e - t
-
Activité de cet échantillon à l’instant initial : A 0 = l . N 0 .
-
A0 = l . N0
-
A 0 = 2,11 x 10 - 2,6 x 2,71 x 10 21
-
A 0 » 5,72 x 10 15 Bq
-
Activité de cet échantillon au bout de 15 jours.
-
4)- Exercice 3
est radioactif – et sa désintégration s’accompagne d’une émission 
.
Le nucléide
a)- Écrire l’équation nucléaire correspondant à la désintégration spontanée du vanadium
52.
-
Equation nucléaire de désintégration.
52
V
23
Vanadium
¾®
52
Cr
24
Chrome
+
0
e
-1

Particule 
+

Rayonnement
b)- On dispose d’un échantillon qui contient N(t) noyaux de vanadium 52 à l’instant t.
17
Quelle est l’expression de N(t) en fonction du temps t, de N 0 (valeur de N à l’instant t
= 0) et de la constante de désintégration radioactive 
?
-
Relation : N (t) = N 0 e - t
-
N0 représente le nombre de noyaux radioactifs présents à la date t 0 = 0
-
N(t) représente le nombre de noyaux radioactifs présents à la date t
-
est la constante de désintégration radioactive s –1.
On suppose que le vanadium est le seul élément radioactif présent dans l’échantillon et
on définit l’activité A(t) de celui-ci comme le taux de désintégration.
-
Exprimer ln A (t) en fonction de t et des constantes N 0 et .
-
Expression : on considère que A(t) représente le taux de désintégration :
Si l’on considère qu’entre t et t + t, le nombre de noyaux radioactif a diminué de N,
l’activité est donnée par la relation :
-
.
Si l’on fait tendre Dt ® 0 , la limite donne l’expression de l’activité :
-
-
ln A = ln (A 0 e - t) = ln (. N 0) + ln (e - t)
-
ln A = ln (. N 0) - . t
c)- On cherche à faire la vérification expérimentale du résultat précédent.
A l’aide d’un compteur, on détermine le nombre de désintégrations n qui ont lieu pendant
une courte durée t encadrant les diverses dates t du tableau et on admet que l’on peut
obtenir A(t) à chaque instant par
-
.
On obtient les points de coordonnées (t, ln[ A(t) ]) portés sur le graphique ci-après.
18
Montrer que la forme de la courbe constitue une vérification expérimentale de
l’expression de N(t) obtenue au 2.a.
Exploitation du graphique : Les points sont sensiblement alignés. Il existe une relation
affine entre t et ln[ A(t) ].
On peut écrire que : ln A = a.t + b où a représente le coefficient directeur de la droite
moyenne et b, l’ordonnée à l’origine.
-
D’autre part :
-
N (t) = N 0 e - t Þ ln N = ln N 0 - t Þ ln N = a.t + b' avec a = - et b' = ln N 0
-
Or : A = 
. N Þ ln A = ln + ln N Þ ln A = a.t + b' + ln 
-
ln A = a.t + b avec b = b' + ln 
-
Ceci est bien en accord avec la vérification expérimentale.
d)- Déduire de la courbe la valeur de la constante radioactive du vanadium 52.
-
Valeur de la constante radioactive du vanadium 52.
-
C’est l’opposé du coefficient directeur de la droite moyenne.
-
Détermination du coefficient directeur :
19
-
-
Constante de radioactive du vanadium 52 : = - a = 2,95 x 10 - 3 s - 1
t
min
ln (A)
0,5
4,73
2
4,47
3,5
4,20
5
3,93
6,5
3,67
8
3,40
9,5
3,14
11
2,87
12,5
2,61
14
2,34
e)- Définir la demi-vie d’un élément radioactif et calculer la valeur de la demi-vie du
vanadium 52.
-
Demi-vie d’un élément radioactif :
Définition : Pour un type de noyaux radioactifs, la demi-vie t 1/2 est la durée au bout de
laquelle la moitié des noyaux radioactifs initialement présent dans l’échantillon se sont
désintégrés.
20
-
Conclusion
La radioactivité a toujours été présente sur la Terre, et, bien que son utilisation par les
Hommes ait eu plusieurs conséquences néfastes, son développement dans la médecine nous a
permis d’élargir nos connaissances du fonctionnement du corps humain afin de pouvoir mieux
le guérir.
Néanmoins, nous avons montré qu’une exposition trop intense peut avoir des conséquences
très graves sur un individu. Elle peut provoquer divers effets, comme des brûlures, la cécité,
un cancer, et même jusqu’à la mort. Il est donc nécessaire de se protéger contre la
radioactivité. La radioactivité constitue donc bien un danger pour l’Homme qu’il ne faut pas
négliger.
Mais il ne faut pas oublier que la découverte de la radioactivité a permis une grande
avancée dans la médecine. On peut maintenant grâce à la radioactivité guérir la plupart des
cancers en exposant les tissus cancéreux à des irradiations faibles qui tuent les cellules
mutées. Son utilisation dans les centrales nucléaires nous fournit une source d’énergie très
importante.
La radio activité est exploitée dans une foule d'application dont, entre autres, le dépistage et la
guérison de maladies, l'éradication par stérilisation des épidémies propagées par les insectes,
la conservation des aliments, la datation des découvertes archéologiques et des œuvres d'art.
Parmi les autres applications utiles, citons la recherche de nouveaux matériaux et de nouvelles
techniques, les appareils de détection et de mesure ultrasensible, la stérilisation de matériels et
d'appareils ainsi que les techniques d'analyse. Même le scalpel du chirurgien peut déjà être
remplacé par un rayonnement radioactif.
Ainsi la radioactivité est indispensable pour l’Homme, et pour ne pas subir ses effets
néfastes, il suffit donc de s’en protéger et de contrôler son utilisation.
21
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