Il propose des mesures très variées, différenciées en fonction des facteurs de vulnérabilité,
portant sur l’enfant, la famille, l’environnement :
• Identifier et aider les familles présentant des facteurs de risque, pendant la grossesse et
à la maternité (visites à domicile, etc.).
• Développer les compétences sociales, émotionnelles, cognitives, en crèche et en
maternelle (travail avec la PMI et l’Education Nationale recommandé).
• Prendre en charge la globalité de la famille avec une application non violente du
respect de la discipline.
• Prendre en charge l’enfant sur un plan psychothérapique, et, à ce sujet, le rapport
mentionne essentiellement les thérapies cognitivo-comportementales évaluées dans la
littérature internationale, en signalant leur effet léger à modéré sur l’agressivité (p. 33),
et leur plus grande efficacité à partir de 10-11 ans.
• Eviter de regrouper des adolescents déviants, car ils risquent d’élargir leur répertoire
agressif, les experts préconisent des familles d’accueil.
• Ne mettre en route le traitement médicamenteux qu’en deuxième intention, après les
interventions psychologiques et sociales. Le rapport mentionne le peu d’études sur les
médicaments et le peu d’efficacité de ces derniers contre l’agressivité. La question de
la RITALINE est très peu abordée dans la synthèse.
• Recommande l’information des enseignants, des professions de santé, des intervenants
en PMI, CMP, CMPP, AEMO, et recommande les échanges avec les juges et les juges
aux affaires familiales puisqu’au cours de son évolution, le trouble des conduites peut
conduire à la délinquance.
• Développer les structures d’accueil et d’écoute pour enfants et adolescents, car, le
rapport dit que beaucoup de questions se posent quant à la signification de ces
conduites.
• Mieux utiliser les bilans systématiques de 8 jours, 9 mois, 24 mois, 5-6 ans, et
préconise un examen de santé à 36 mois « à cet âge on peut faire un premier repérage
d’un tempérament difficile ».
• Introduire dans le carnet de santé quelques items supplémentaires concernant les
troubles du langage et la persistance d’un niveau élevé d’agressivité et de colères
intenses et fréquentes (l’enfant mord, frappe…).
• Mettre en place un repérage et un suivi des enfants à risque dès la période ante et péri
natale : antécédents familiaux de troubles des conduites, criminalité au sein de la
famille, mère très jeune, consommation d’alcool, de substances psychoactives pendant
la grossesse… et favoriser les liens mère-enfant lors des naissances prématurées.
• Suivre régulièrement les enfants de l’ASE.
• Mettre en place un repérage et un suivi des adolescents à haut risque ou présentant
déjà des signes d’appel et suivre également les adolescents incarcérés, évaluer et
assurer un suivi psychologique de tous les adolescents ayant effectué une tentative de
suicide.
• Faire une évaluation clinique rigoureuse pour aboutir à un diagnostic, même si l’usage
des questionnaires destinés aux enfants, aux parents et aux enseignants est mentionné,
il n’est nulle part dit qu’un questionnaire remplace un diagnostic et le rapport insiste
sur la difficulté de ce diagnostic qui nécessite une évaluation clinique rigoureuse. Il
recommande l’usage de plusieurs outils de diagnostic, préconise des évaluations
régulières réalisées par une équipe pluridisciplinaire puisqu’il s’agit d’un diagnostic
évolutif chez un être en développement et en changement (p. 26).