Pour moi, les aliments issus de l’agriculture suisse sont une garantie
que les animaux sont détenus dans des conditions respectueuses,
par exemple. Je fais beaucoup plus confiance à des produits issus
de l’agriculture suisse qu’à des produits provenant par exemple
d’Amérique. Mon frère a des vaches allaitantes sur son
exploitation et produit du Natura-Beef. Dans mon congélateur, il y
a toujours de la viande qui vient de chez lui. Comme je suis
beaucoup en route, c’est important pour moi d’avoir une bonne
source d’approvisionnement pour la viande, les légumes et les
autres denrées alimentaires. Ma mère a toujours planté des
légumes dans son jardin pour les besoins de la famille et du
restaurant. Elle a toujours fait très attention à la qualité. Pour les
légumes qui manquaient, elle les achetait au marché paysan et
pas dans un magasin bon marché. Cela m’a marqué. Savoir d’où
viennent les produits est un agréable sentiment. Au goût, on sent
comment un animal a été élevé ou comment un légume a été
cultivé. Pour ce qui va nous être servi dans un restaurant, c’est une
question de confiance. La confiance est, à mon avis, très
importante, de nos jours. C’est essentiel !
En tant que consommateur, jusqu’à quel point êtes-vous critique ?
C’est difficile à dire. Je n’analyse pas les menus méticuleusement
lorsque je suis assis à la table d’un restaurant. Je suis épicurien !
Mais lorsque c’est possible, je suis critique dans le choix des
restaurants. Je vais souvent spontanément manger à l’extérieur
parce que je souhaite passer une soirée agréable avec mes amis.
Je vais toutefois fréquemment dans les mêmes restaurants, car je
connais le propriétaire et je sais qu’on y mange bien et d’où
viennent les produits qui y sont apprêtés.
Est-ce aussi un thème que vous aborder entre sportifs ?
Tout d’abord, il y a une question de goût, de qualité ainsi que de
valeurs nutritives des produits, évidemment. C’est rare que l’on
discute de la provenance des aliments. Toutefois, nous sommes
conscients, par exemple, que les fraises disponibles au mois de
janvier ont parcouru la moitié de la Terre ! Mais on ne parle pas
forcément de ces absurdités. Le fait de penser écologie a
assurément du sens. Certains sportifs y sont sensibles.