de la peine aux autres membres du groupe. (3) Entre le début et la fin de l'œuvre,
il apprend à lire et à interpréter les signes de la communauté. (4) Il attaque
l'autorité du père, mais il l'accepte à la fin.
La communauté dans La Gloire de mon père
(1) Dès la première phrase des Souvenirs d'enfance, Pagnol précise que
cette communauté est provençale et il faut que l'auteur (en tant que guide) explique
son monde aux autres. L'endroit où commence cette histoire est "la ville
d'Aubagne, sous le Garlaban"
. Comme le jeune Marcel du récit collectionne les
mots, l'auteur Pagnol n'hésite pas à énumérer des listes de noms géographiques: le
Plan de l'Aigle, l'Huveaune, la plaine d'Aix, Sainte-Victoire, Valréas, le Pont du
Gard, Orange, Marseille, Toulon, Saint-Loup et Saint-Esprit, pour ne mentionner
que certains. Le père de Marcel, Joseph, demande l'origine de noms comme "Tête
Rouge" et "le Taoumé," mais le paysan qui l'aide à s'installer dans les collines n'a
pas d'instruction pour les lui expliquer.
L'instruction induit le jeune Marcel en erreur, d'ailleurs, car quand il entend
le nom "Mond des Parpaillouns"
, il veut savoir s'il s'agit d'un noble. Son père
traduit le nom du vieux braconnier et dit à Marcel qu'il s'appelle Edmond des
Papillons. C'est ainsi que Marcel comprend qu'il n'est pas noble. Parlant de
Monsieur Bénazet, l'oncle Jules explique qu'il prononçait Bénazette,
c'est-à-dire,
selon la prononciation du Sud où les consonnes finales sont prononcées. Le
lecteur est donc supposé être du Nord, de Paris.
Les plantes qui poussent en Provence sont, elles aussi, inventoriées: les
figuiers, les oliviers, les amandiers, les abricotiers et les clématites sont la flore du