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Dans le même temps de nombreuses personnes sans qualification ont investi ce
domaine très rentable en prescrivant des recettes à base de plantes sans aucun
savoir.
Au Maroc, la phytothérapie avec d’autres médecines alternatives est
considérée comme particulièrement attractive, notre pays possédant une grande
richesse en plantes (près de 42000 espèces dont près de 600 utilisées en
médecine traditionnelle). [1]
Dans le cadre d’une enquête socio-économique et ethnobotanique réalisée
sur la médecine traditionnelle au Maroc, les résultats montrent la place
importante qu’occupe cette dernière. Cela implique une incidence non
négligeable sur les intoxications liées à l’utilisation de ces plantes pour des buts
thérapeutiques.
En dehors de l’usage thérapeutique, d’autres étiologies peuvent entraîner
des intoxications par des plantes médicinales, telles que la manipulation de ces
dernières par l’enfant ou leur usage à des fins criminelles et en sorcellerie. [1]
Nous disposons de peu de donnés montrant que les risques de la
phytothérapie sont cliniquement significatifs. Ceci est expliqué par l’absence de
recherche dans ce domaine. On a rapporté récemment que seulement 15% des
études cliniques randomisées portant sur l’évaluation des plantes médicinales
ont pris en compte les effets secondaires et toxiques de ces plantes. [3]
Ce travail a pour objectif de :
Mettre la lumière sur certaines intoxications causées par les plantes les plus
utilisées par la population marocaine,